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MALEVOLENTIA
CHRONIQUE MALEVOLENTIA - review
Contact groupe http://www.myspace.com/blackmetalmalevolentia
Audio / Video
Mise en ligne le : 12 avril 2011  | Intervieweur : Matai | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1. Salut Malevolentia ! Comment allez-vous en ce moment ?

Spleen (chanteuse) : Je dois dire que ça va plutôt bien, l'album est enfin sorti, nous avons enfin trouvé un batteur motivé, disponible et capable de tenir le set, j'attends les lives avec impatience...
Arbaal (Guitares et Orchestrations) : Idem, Je ne saurais dire mieux.

2. Pouvez-vous présenter votre groupe à nos lecteurs qui ne vous
connaissent pas encore ?

Arbaal : Après un premier Opus en 2003 officiant dans un Black metal teinté de quelques touches symphoniques et quelques concerts en France et à l'étranger, le groupe a été plus ou moins volontairement mis en sommeil quelques années. Il est évident qu'après un coma aussi long, le réveil est difficile et beaucoup de choses ont changé. Tout d'abord le line-up qui a dû être totalement restructuré. (Aujourd'hui il ne reste de la formation d'origine que Tzeensh et moi même ). Mais également notre approche musicale, car derrière cette catalepsie apparente nous avons tous deux pu évoluer dans d'autres projets et apporter malgré tout une maturité certaine à Malevolentia. Nous évoluons aujourd'hui dans un registre peut être moins black metal (même si bien sûr ça reste une influence majeure) mais tout aussi violent, rapide et extrême et surtout beaucoup plus orchestral.

Spleen : Personnellement je ne suis dans Malevolentia que depuis deux ans, je ne suis donc pas la mieux placée pour en parler. Par contre du coup j'ai un point de vue plutôt objectif. Connaissant le premier album, j'ai d'abord refusé lorsqu'on m'a proposé d'intégrer le groupe, mais la première écoute de Martyrs m'a immédiatement fait changer d'avis. Avec Ex Oblivion Malevolentia a pris un nouvel envol, atteint une nouvelle dimension. Pour moi cette musique est un voyage au travers de l'étrange, des mythes et des légendes...

3.Pouvez-vous présenter votre album, le concept, la pochette… ? Au vu de cette dernière et du morceau « Dagon », vous semblez vous inspirer de Lovecraft, non ?

Arbaal : Effectivement c'est une influence mais ce n'est pas un album conceptuel autour de ce thème, bien au contraire. Chaque piste de l'album, chaque musique, chaque texte, a sa propre identité. Nous sommes trois à nous être partagé l'écriture des textes de l'album. Moi-même, Ghislain Gilberti, un talentueux romancier Français, et Asphodel, la toute aussi talentueuse chanteuse de Pin Up Went Down. Les textes, comme la musique, ont trouvé leurs inspirations dans une multitude d'influences diverses. On compte parmi elles bien entendu HP Lovecraft mais aussi E.Poe, C.Baudelaire et même la Bible. Certains textes sont d'ailleurs influencés par tout ça à la fois. D'autres influences viennent plutôt du cinema comme Pascal Laugier dont le film Martyrs a évidement inspiré la chanson éponyme.


4.Vous faîtes un Black Sympho tirant vers le Death et le Gothic assez éthéré malgré cette brutalité permanente, comment s’est passé l’écriture des morceaux ?

Arbaal : On ne peut plus chaotique. Je ne sais pas quoi répondre tant l'histoire de chaque morceau est différente de celles des autres, et ce, aussi bien dans la forme que dans le fond. A l'image d'un recueil de nouvelles, nous voulions que chaque titre ait une ambiance qui lui soit propre. Etant le principal compositeur, pour éviter toute redite d'ambiances, il m'a fallu varier au maximum les procédés de composition.

5. Le chant est en français, est-ce pour relever le côté poétique des
compos ?

Spleen : Il y a de ça...
Mais surtout, c'est ma langue natale alors pourquoi une autre ??? C'est une langue riche qui permet d'écrire des textes sublimes, pourquoi en changer?
Arbaal : Outre le fait que nous soyons attachés à la qualité de nos textes et que, ceci demandant une certaine maîtrise de la langue, il était plus raisonnable de choisir celle où nous nous sentions le plus à l'aise. Chaque langue a une musicalité qui lui est propre et apporte un rythme spécifique. Le chant en français donne une couleur particulière à la musique de Malevolentia et fait donc partie intégrante de son identité musicale.

6. Pouvez-vous nous parler des orchestrations ? Elles sont très
grandiloquentes et grandioses, et apportent énormément de
profondeur à l’album, comment cela s’est passé ?

Arbaal : L'objectif était avant tout de rester le plus réaliste possible. Certains passages ont réellement posé souci à ce sujet et ont demandé des heures de travail et de recherche avant de trouver un réalisme satisfaisant. Tout a été pensé comme un véritable orchestre, chaque instrument à sa place dans l'espace, dans le spectre sonore et bien sûr avec sa propre ligne mélodique. (Ce qui a nécessité parfois plus d'une centaine de pistes.)
Plusieurs claviers et plusieurs banques de sons ont été nécessaires. Certains instruments ont même été samplé par nous-mêmes. Les Voix sont quasiment toutes « réelles ». Trois chanteuses ont été sollicité pour l'occasion.

Spleen : Je ne m'occupe pas des orchestrations, et je dois avouer que j'ai du mal avec les groupes sympho ou mélo. Dans Malevolentia c'est différent, les orchestrations ne sont pas là uniquement pour accompagner la musique mais se suffisent à elles-même. Elles donnent de l'ampleur à notre musique et posent les ambiances respectives propre à chaque composition.

7.Ces orchestrations rendent le tout assez cinématographique, telle une BO de film, est-ce ce côté-là que vous aviez voulu mettre en avant ?

Arbaal : Effectivement les orchestrations sont inspirées des plus grands compositeurs de musiques de films (Zimmer, Shore, Poledouris, Elfman , Horner, Williams et beaucoup d'autres) et cela se ressent énormément dans l'album. Sur ce point Ex Oblivion n'est qu'un début et ce qui le suivra promet d'être encore plus travaillé dans ce sens.


8.Mon préféré, le morceau « Nyalarthotep » possède un passage incroyable en son milieu : cet orchestre, ce côté épique, et ces guitares accompagnatrices sombres mais si en accord avec cet ensemble si particulier…le genre de titre qu’on voit très peu dans le style. Pouvez-vous nous en parler justement, et que signifie « Nyalarthotep » ?

Arbaal : Nyarlathotep est un poème d'H.P. Lovecraft qui, bien que très court, dépeint une des créatures les plus fascinantes du mythe. Il est le messager des Grands Anciens. Il sait revêtir des centaines de formes mais il aime plus particulièrement se montrer sous celle d'un homme de type égyptien à la peau très foncée, forme sous laquelle on le nomme « Pharaon noir ». Mais il est aussi et surtout le prophète de la fin des temps, celui qui fascine, manipule et effraie les foules. Le morceau est à son image. Des passages épiques et enthousiastes accompagnent l'orateur, d'autres sombres et violents accentuent son message.


9. Les pistes instrumentales sont plutôt courtes mais révélatrices de l’ambiance générale, pouvez vous nous en parler en quelques phrases ?

Arbaal : A l'image d'une BO de film, elles sont en grande partie composées de déclinaisons de thèmes que l'on retrouve tout au long l'album. Elles sont en quelque sorte un résumé de l'ambiance générale.


10. Quelles sont vos influences ?

Spleen : Mis à part peut être Lovecraft pour les textes et Dany Elfman pour la musique, mes influences sont dans l'ensemble assez éloignées de Malevolentia, comme par exemple coté musique Thy Light, Urfaust, Drudkh, Craft, Arckanum et même Darkthrone. Coté littérature Nietzsche, Schopenhauer...

Arbaal : Pour l'écriture d'Ex Oblivion, mis à part pour les orchestrations dont la liste des influences a été cité précédemment, je me suis en grande partie inspiré de la scène black métal de la fin des années 90. Mais je n'en ai pas fait une ligne directrice, loin de là, et nous nous sommes permis une multitude d'autres influences de tous horizons. Concernant les textes dont on m'a laissé la charge, ce sont les morceaux eux-même qui ont été ma plus grande source d'inspiration, les paroles ayant été écrites après la musique.

11. Finalement, l’enregistrement s’est bien passé ?

Spleen : Vraiment bien, une expérience enrichissante pour moi, c'était mon premier studio, de très bons moments et beaucoup de satisfaction.
Arbaal : L'enregistrement a été fait par mes soins dans le Studio de Jean François Mougenot (Réverbère Production) qui nous l'a cédé quelques jours. Pour le mixage nous avons fait appel à Benoit du Drudenhaus Studio qui a fait un travail remarquable. Je le félicite encore d'avoir pu se retrouver dans la quantité astronomique de pistes que nous lui avons fourni pour certains titres.


12. Avez-vous un morceau préféré ? Si oui, pouvez-vous nous en parler ?

Spleen : Martyrs... Comme dit précédemment, c'est grâce à ce morceau que je suis là aujourd'hui, comment l'oublier... C'est le plus complet pour moi, il y a énormément de variantes au chant, les guitares sont parfois violentes, parfois nostalgiques, et les orchestrations de fin sont excellentes. Et puis j'adore cette fin torturée...
Arbaal : Dagon et La geste du Corbeau. Je ne suis certainement pas très objectif, mais ce sont les deux morceaux qui ont demandé le plus de travail au niveau des orchestrations. Ca a vraiment été un plaisir de travailler dessus et de les voir se construire petit à petit.


13. Êtes-vous satisfait de votre opus ? Ou avez le recul, avez-vous
des choses que vous aimeriez changer ?

Spleen : nous sommes très satisfaits, nous ne changerions rien sinon nous n'en finirions jamais. Comme tout artiste, je ne suis jamais totalement satisfaite de mes performances. Mais il faut savoir dire stop, et garder une certaine authenticité.

14. Avez-vous des projets à venir ?

Spleen : Tellement!!!
Arbaal : Nous sommes sur l'écriture d'un troisième album qui contrairement à Ex Oblivion promet d'être assez conceptuel. Cependant avant sa sortie (qui au vu de la masse de travail qu'il implique n'est pas pour demain), il est fort possible que nous travaillions entre temps sur un Maxi qui rassemblera quelques morceaux avec une ambiance commune très différente de ce que nous avons proposé jusque là et de ce que nous proposerons par la suite.


15. Merci pour l’interview, et pour votre excellent album, si vous
avez des choses à rajouter, la parole est à vous …

Arbaal : Merci à toi pour cette interview. Malevolentia a aujourd'hui trouvé son batteur et son guitariste rythmique. Attendez-vous donc à nous voir fouler les scènes hexagonales ou d'ailleurs très prochainement.
Spleen : On vous attend pour nos futurs lives!!!

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock



 




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