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ALEA |
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Mise en ligne le : 14 avril 2011 | Intervieweur :
Bakounine
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Salut, Aléa et merci de répondre à cette interview. 1)Une tradition non écrite, veut que pour leur première interview sur Pavillon 666, les groupes présentent un peu leur line-up actuel et leur parcours jusque là, donc qui êtes-vous ? Aléa est un combo créé en Octobre 2004 autour de trois musiciens, Mathieu, Vivien et Rémy. Le groupe a ensuite connu différents changements de line-up, avant de trouver la bonne formule en 2010 avec l’arrivée de Alexandre et Kevin, amis de longue date qui avaient fait leurs armes dans différents groupes de la scène Lyonnaise ou Alsacienne (Unlived Feelings, Epiphora, KubX). 2) Votre premier album « Mise en abîme» vient de sortir, pouvez-nous en dire un peu plus sur le processus de composition et d’enregistrement de cet opus ? “Mise en Abîme” a été composé dans un contexte particulier. Le line-up était nouveau, il a donc fallu trouver nos marques musicalement et définir un style commun. Dans la mesure où deux des membres étaient momentanément à l’étranger (Alexandre et Vivien, respectivement à la guitare et à la basse), cette période a été mise à bien pour composer et enregistrer individuellement les parties, avant de ne pouvoir les jouer ensemble. Cela a permis une prise de recul que nous n’avions pas connu auparavant et donc affiner ce que nous voulions en termes de son, ambiance et émotion. Enfin, l’album était ici le point de départ de notre projet musical et non pas un achèvement en soit. 3) Avec le recul, vous estimez-vous pleinement satisfaits du résultat ? Très satisfaits, aussi bien en termes de prestation (au niveau des prises), que de la production (assistés de Laurent Nafissi du NSR Studio) ou du visuel de l’album (David Ayala, du studio Physalie). Etant autoproduits, notre temps de studio était limité par notre budget, mais nous en avons tout fait pour en tirer le maximum, par exemple en terminant à 4 heures du mat’ le dernier jour, en écoutant l’album à fond dans la voiture sur le trajet du retour. 4) Vous sortez cet album chez M&O. Comment fait-on lorsqu’on est un jeune groupe pour trouver un label dés le premier album ? La signature sur un Label n’était pas notre priorité de départ. L’idée était de faire un objet aboutit musicalement, représentatif de notre travail dont nous allions nous servir comme “outil” pour démarcher, pour des concerts ou autre. Le travail a ensuite été fait en continuité... 5) Le groupe semble avoir un certain nombre d’influence, du rock au metal en passant par le screamo. Quelles sont, selon vous, vos influences principales ? Si je dis Aqme, Noir Désir, j’ai bon ? Pas mal! Pour un groupe qui prend le parti de chanter en Français, Noir Désir est une influence quasi incontournable. Ensuite, nous sommes la génération des enfants de la vague “Nü Metal”, aussi bien hexagonale que Anglo-Saxonne. Dernièrement nous avons beaucoup écouté des choses plus HardCore, et Post Rock. Nous avons donc eu à coeur de proposer un mélange cohérent et efficace de toutes ces influences. 6) Pouvez-vous expliquer un peu le concept des paroles de cet album ? Pourquoi avoir fait le choix du français ? L’idée est que les paroles servent la musique et non pas le contraire : il s’agit d’appuyer une réflexion musicale avant tout. L’album a été composé autour du concept du cercle, avec une progression aussi bien thématique que musicale et avec une fin qui reprends la première piste de l’opus. Les paroles de “Mise en Abîme” sont introspectives et invitent à la réflexion sur sa propre humanité au quotidien, en témoignent les verbes d’action utilisés dans les titres des chansons. Le choix du Français s’est fait naturellement. C’est une langue qui nous permets de nous exprimer avec nos tripes. Nous ne voulions pas être une caricature de nos voisins d’outre Manche ou d’outre Atlantique, comme trop de groupes le font, notamment en France. La vraie question serait de demander pourquoi aux groupes Français qui chantent en Anglais. ;) 7) Un des points forts de cet album repose dans l’alternance voix claire/voix hurlée. Est-ce que cette dichotomie vocale est quelque chose d’important dans les fondements de votre musique ou ne le considérez-vous que comme un élément parmi d’autres ? Cette schizophrénie du chant représente l’intégralité de nos influences et est l’élément qui apporte de la cohérence dans notre musique. C’est un choix qui s’est fait naturellement. Cela positionne le groupe à l’orée de différents styles, ce qui nous convient tout à fait. 8) Vous considérez-vous comme un groupe de rock ou de metal ? C’est difficile à dire dans la mesure où ces deux styles se confondent de plus en plus. Les membres ont des parcours très différents (formation classique, jazz). Au delà des étiquettes, des des images leurs sont associées (perfectos ou chevelus ;), et nous ne nous retrouvons dans aucune de ces images. Le style est pour nous plus un état d’esprit et l’idée est d’envoyer le pâté. Ensuite, chacun trouve en nous ce qu’il a envie d’y trouver. 9) Quel est votre avis sur la scène rock/metal en général, et française en particulier ? Il y a beaucoup d’excellents groupes dans le circuit. Dans le même temps, il semble difficile de tirer son épingle du jeu en offrant quelque chose de “nouveau” à proposer. En France, beaucoup de groupes se cachent derrière une influence avouée et ne revendiquent pas forcément leur propre propre diversité. Peut être que l’opportunité ne leur ai pas donnée. D’après nous, c’est dommage. 10) Quelques mots sur vos projets pour l’avenir (tournée, clip…) ? Un clip de notre titre “Les Dés sont Jetés” a été tourné le mois derniers avec Alexandre Kosmakis. Nous allons maintenant travailler sur sa diffusion (TV, WebTV, réseaux sociaux). La sortie de l’album et tout ce que cela implique est déjà un très beau projet. Aléa a toujours été un groupe de scène avant tout, et nous avons beaucoup travaillé dans ce sens (notamment en résidence) pour pouvoir proposer une réelle prestation. Des dates sont déjà bookées sur Paris, Lille, l’Alsace et la côte Atlantique avant l’été. 11) Merci d’avoir accepté de répondre à cette interview. Les derniers mots sont vôtres… Merci à vous, en espérant vous croiser en concert pour venir foutre un joli bordel :) |
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