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DEFICIENCY |
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Mise en ligne le : 08 avril 2011 | Intervieweur :
Riding-Hood
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Bonjour DEFICIENCY, Pouvez-vous nous faire une présentation de votre parcours et une présentation de votre line up? (Laurent Gisonna) : Salut à vous! Deficiency est né courant 2008 des cendres d’une autre formation en reconstruction, un projet metal que j’avais initié avec un autre bassiste à l’époque. Deficiency est composé de quatre membres, Mathieu à la guitare rythmique, Anthony à la batterie, Vianney à la basse, qui est arrivé très récemment, et moi-même, Laurent, à la guitare solo et au chant. Nous officions dans ce qu’on pourrait appeler un Heavy/Thrash Metal. *Votre groupe se dit principalement influencé notamment par MACHINE HEAD ou MEGADETH. D’autres influences à votre thrash metal? Est-ce vos formations les plus estimées? Oui comme tu le dis, nous adorons les groupes que tu as cité. Mais bien sûr, nous aimons de nombreuses formations, qu’elles soient Thrash ou non. On peut citer en vrac Metallica, Exodus ou Kreator pour le Thrash, mais également dans d’autres registres Soilwork, Gojira ou Trivium, et bien d’autres ! Chaque membre du groupe aime différents styles. Ce mélange des genres transparaît évidemment dans notre musique. *L’enregistrement de l’album a présenté quelques difficultés semble t-il. Pouvez-vous nous donner des détails à ce propos? En effet, nous avons décidé d’un commun accord de nous séparer de notre bassiste en août 2010, alors que les sessions d’enregistrement de la basse venaient juste de commencer en studio. Je ne vais pas m’étaler là-dessus car ce fut un moment difficile pour le groupe, où beaucoup de choses ont été remises en question. J’ai donc assuré moi-même l’enregistrement de la quatre cordes sur le disque, et après plusieurs mois, nous avons enfin trouvé un bassiste sérieux et motivé. Vianney n’est entré dans le groupe qu’au mois de janvier, mais il est déjà pleinement intégré et assure vraiment sur scène ! *Quels sont les thèmes principaux évoqués par l’album? « State Of Disillusion » évoque sur la quasi-totalité des titres l’histoire d’un personnage qui bascule doucement dans la folie, qui tend vers la schizophrénie. Les paroles traitent de ses émotions, ce qu’il ressent dans ces moments troubles où il n’a plus l’impression d’être lui-même. *Le thrash metal français a-t-il une chance selon vous? Est-il bien ou suffisamment représenté? Il est vrai que le Thrash Metal n’est pas vraiment une spécialité française, cette « scène » étant assez discrète dans l’hexagone ; du moins les groupes qui ont « marché » n’officient pas dans ce registre. Il n’est donc pas très représenté en France, mais nos voisins allemands, suisses ou anglais sont assez prolifiques en ce domaine ! Cela ne veut pas dire non plus qu’il n’y a pas de public pour l’apprécier ici. En fait, pour revenir à ce que nous faisons, je ne qualifierai pas notre style de purement Thrash… Bien sûr l’esprit est totalement inscrit dans cette mouvance, mais de nombreux éléments nous rapprochent d’autres courants. Je pense qu’il est bon de combiner les influences et ne pas se fixer de barrières stylistiques, nous avons tous nos groupes et nos styles favoris, mais il est rare qu’on en ait qu’un seul ! *Quelles sont les formations et les artistes du moment qui vous intéressent le plus, tous styles confondus? Nous restons fidèles aux formations « historiques » avec lesquelles nous avons commencé à écouter du metal (Metallica, Pantera, Iron Maiden entre autres), mais nous sommes aussi attentifs aux formations plus récentes qui nous influencent également. Nous ne nous voyons pas du tout comme un groupe « old school », car de nombreux éléments plus « modernes » sont intégrés dans nos compositions. Je ne peux pas parler au nom du groupe, mais pour ma part, j’adore des groupes comme Threat Signal, Chimaira, Gojira, mais aussi dans un autre style Angra ou Anthriel, et même le regretté Gary Moore. *Vous avez un label en vu, des dates de concerts, en France et à l’étranger? Nous avons intégralement autoproduit notre album, de l’enregistrement au pressage des disques. Nous nous occupons pour le moment nous-mêmes de la distribution, à savoir lors de nos concerts, avec certains partenaires locaux et aussi sur internet, notre album étant disponible à la commande sur notre site officiel. Mais nous sommes bien entendu ouverts aux propositions des labels ou distributeurs. L’album vient de sortir il y a quelques jours, donc nous verrons plus tard si nos sollicitations porteront leurs fruits ! Sinon au niveau des concerts, nous souhaitons activement tourner dans le grand Est de la France, et plus loin pourquoi pas, pour promouvoir notre album et partager notre passion pour le metal avec le public et d’autres groupes. En plus des dates déjà faites, nous programmons de nouveaux concerts à venir, pas autant qu’on aimerait car il devient de plus en plus difficile de trouver des structures pour accueillir les groupes. Nous sommes frontaliers, donc bien sûr jouer en Allemagne serait super, d’autant plus que les Allemands sont en général assez friands de Thrash. Nous verrons où tout cela nous mène ! Si certains de nos lecteurs ont un plan à nous proposer, n’hésitez pas ! *Quelques souvenirs de concerts vécus? Des anecdotes? Il y en a beaucoup ! Je citerai peut-être pour anecdote un concert dont je me rappellerai toujours : c’était l’an passé au dock 412, salle de concert bien connue des metalleux mosellans. Nous avons répondu à une invitation de Blood Troopers, groupe du Pas-de-Calais alors en tournée française. C’était un jeudi soir, et il n’y avait strictement personne ! Chaque groupe a joué pour l’autre présent dans la salle. Au final c’était énorme, mais la soirée a fait un flop total ! Je crois qu’il y avait eu deux entrées ! C’est au final un excellent souvenir et une super rencontre ! *Peut-on vivre actuellement de sa musique, peut-on vivre encore de sa passion? Vivre de la musique est à l’heure actuelle très difficile, surtout dans le milieu du Metal. Des groupes français importants doivent encore conjuguer entre le boulot et la musique. C’est bien entendu notre cas, trois sur quatre des membres du groupe poursuivant encore des études. Vivre de sa passion, c’est un peu la même chose, cela reste un rêve. Par contre on peut dire que vivre avec sa passion est tout à fait possible, à condition de faire des concessions et de tout mettre en œuvre pour conjuguer vie personnelle et vie musicale. Personnellement, je suis professeur d’histoire-géographie, et gérer ma vie professionnelle avec celle de musicien reste possible. Ce n’est pas le cas avec tous les boulots ! *Un coup de gueule ou une annonce à faire? Je n’ai pas spécialement de coup de gueule à faire, mais j’en profite pour souligner l’importance du public pour un groupe. Il faut continuer à soutenir les formations locales, à aller les voir en concert, à acheter leurs disques, pour leur permettre pourquoi pas de voir un peu plus loin ! Sans le public, les groupes ne sont rien ! Les acteurs de la scène underground font également un travail remarquable, que ce soit les webzines, où toi et moi travaillons, qui permettent aux jeunes formations d’avoir une vitrine, ou les associations qui se bougent pour faire tourner les groupes, en partenariat avec certaines salles qui accueille les chevelus de tous horizons ! Un grand bravo à tout ce petit monde qui fait vivre la scène Metal ! * Un grand merci à vous. Bonne chance pour votre album et bonne continuation. Merci à toi pour cette interview, et merci aux lecteurs de Pavillon 666 ! Profitez-en pour faire un tour sur notre myspace ou notre site officiel ! On a besoin de votre soutien ! Merci ! |
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