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SYMAKYA
CHRONIQUE SYMAKYA - review
Contact groupe http://www.myspace.com/symakya
Audio / Video
Mise en ligne le : 24 avril 2011  | Intervieweur : Blackened | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1. Salut, merci de répondre à nos questions ! Pour commencer pouvez-vous nous présenter Symakya, son jeune parcours, son histoire ?

Matthieu : Symakya est né fin 2008 soit environ 6 mois après que je mette un terme à l’aventure Elvaron après 15 ans d’activité. J’étais plutôt dans une période de stand-by musical mais Kevin Kazek m’a passé un coup de fil à ce moment là. Après sa participation comme guest sur Gravitation Control System, il m’a dit vouloir bosser avec moi sur un nouveau projet. J’ai donc réfléchit à une trame musicale sans trop savoir où aller et j’ai parallèlement contacté Thomas Das Neves pour lui proposer de travailler également sur ce projet. Nous avons pas mal tâtonné pour trouver le style musical qui convenait à cette alliance, passant du thrash au heavy avant de nous arrêter sur un style plutôt symphonique.

2. Tout est allé très vite pour vous, en deux ans vous avez composé, enregistré un album-concept et signé sur un label ! Comment expliquez-vous cet enchaînement si rapide des choses ?

Matthieu : Nous avons travaillé ensemble mais également chacun de notre côté afin de faire avancer l’album. Kevin avait déjà un concept et des textes et je me suis basé dessus pour écrire la musique. Au fur et à mesure que j’écrivais, Thomas posait ses parties batterie et nous étions déjà dans un processus de recherche de quelqu’un pour mixer le disque. Thomas a fait jouer ses relations pour entrer en contact avec Simon Oberender, Kevin et moi nous sommes occupés de trouver un distributeur et nous avons créé notre propre label. J’explique cela par une détermination sans failles à faire aboutir Symakya à quelque chose de concret. La dynamique collective a été exemplaire et pour moi c’est la première fois que je travaille avec des musiciens aussi impliqués que moi dans la réalisation d’un disque, ça fait une grosse différence.

Kevin : C’était une volonté commune de réaliser quelque chose de fort et de réagir vite pour arriver à nos fins. J’avais mis quatre ans pour sortir le troisième album de Seyminhol (Ov Asylum, 2009) et j’avais vraiment envie de me rattraper.

3. Le plus surprenant est que chacun d’entre vous officie en parallèle au sein d’autres groupes. L’emploi du temps a-t-il été facile à gérer ?

Matthieu : tout est une question d’organisation, de capacité de travail. Chacun avait un rôle à jouer et s’y est tenu, donc ça c’est très positif. Personnellement je ne m’atèle qu’à un seul projet à la fois mais je reconnais que ça demande forcément de rogner sur son temps libre. En ce moment je suis sur l’écriture du 3ème album d’AkromA. Bon c’est vrai que je travaille aussi sur d’autres trucs en parallèle, j’ai menti ! Mais rien d’insurmontable en fait et surtout j’ai besoin de créer et de concrétiser mes idées sans cesse et sans que ça s’accumule dans ma tête.

Thomas : Je joue également dans Taste Of Hell (Heavy death mélodique), et c'est vrai que c'était dur de trouver un peu de temps libre car le rythme était très soutenu pour finaliser cet album. De plus nous avons tout géré nous même, donc cela a demandé beaucoup d'investissement personnel, mais ça en valait la peine.

Kevin : Bizarrement les choses se sont plutôt bien passées. Pourtant, lorsque j’ai intégré Symakya j’avais trois autres formations qui fonctionnaient (Seyminhol, Casus Belli et Snaked). C’était une période très prolifique niveau musique et j’ai fait beaucoup de progrès à cette époque. Actuellement, il ne me reste que Symakya. J’ai décidé d’arrêter progressivement les autres projets pour des raisons de temps et des questions personnelles. Bref, ce sera peut-être encore plus simple à gérer pour le second album de Symakya, mais il est vrai que la multiplication des perspectives permet aussi d’être pertinent. Nous verrons bien si l’inspiration sera décuplée ou étouffée.


4. Matthieu Morand a été très actif en terme de composition pour ce disque. Est-ce une vision d’ensemble qui ne vient que de lui, ou les autres membres du groupe ont également participé au processus d’écriture ?

Matthieu : tout dépend ce qu’on entend par le terme « écriture ». Effectivement j’écris l’intégralité de la musique, basse, guitares et les parties d’orchestre. Kevin écrit ses textes et conserve une totale liberté sur ses lignes de chant. Thomas écrit ses parties batterie sans aucune directive de ma part. Ensuite nous interprétons les morceaux et nous corrigeons le tir au besoin, par rapport aux structures ou à l’ambiance générale du morceau. Par exemple, le titre « Human God ? » est passé par de nombreuses transformations avant d’arriver à la version du disque.

Thomas : En fait Symakya est le résultat d'une collaboration commune. Matt apporte ses guitares et l'orchestre et après je travaille sur la rythmique. Une fois nos prises terminées Kévin fait ses lignes de chant. Quand on se voit pour travailler sur les morceaux on peut aussi en arriver à éliminer des parties, changer les structures, etc. Donc c'est un vrai travail de collaboration.

Kevin : Matt a, en très grande partie, composé toute la musique. Je n’ai fait que l’orienter sur quelques pistes orchestrales ou narratives qui devaient être susceptibles de donner un côté plus monumental à notre musique. C’est un très grand compositeur, mésestimé à mon goût, et ma contribution est restée relative.

5. Qu’en est-il de la participation de Nicolas Soulat, qui a mis en œuvre les parties orchestrales ?

Matthieu : Nicolas nous apporte une aide logistique. Je lui envoie mes partitions qu’il fait « jouer » par des stations de productions dédiées à l’orchestre. Il joue concrètement le rôle d’un chef d’orchestre qui dirige des musiciens virtuels. Cela explique le rendu si réaliste des séquences orchestrales de Majestic 12.

6. Parlons désormais du thème des textes, puisque dans le cas de « Majestic 12 : Open Files », titre déjà évocateur en soi, on peut sans crainte parler d’un véritable album-concept ! Kevin Kazek votre chanteur est à l’origine de ce concept particulier traitant, rappelons-le, des manifestations extra-terrestres dans l’histoire. Comment est venue cette ambition ? Pourquoi vouloir explorer ce phénomène de plus près ?

Kevin : Le sujet est passionnant et peu traité dans le genre de musique que nous pratiquons. De plus, je suis, comme les autres membres du groupe, très réceptif aux phénomènes extra-terrestres et à leurs manifestations. J’ai simplement développé une théorie un peu particulière (en m’aidant de plusieurs lectures) qui consiste à dire que les dieux de la Bible sont des extra-terrestres qui nous observent. Jésus vient du ciel, pas des nuages mais de l’espace donc qu’est-il sinon un extra-terrestre ? Il y a aussi certains textes de l’ancien testament qui m’ont profondément marqué : la vision d’Ézéchiel par exemple qui présente un deus ex machina (une divinité qui se manifeste à l’aide d’une machine) très original. Cette manière d’appréhender la divinité m’a résolument interpellée. Après, par recoupement, en analysant d’autres cultures (égyptienne, grecque, mayas), et en développant une théorie de contact, j’ai tissé un concept qui mêle à la fois science fiction, histoire et religion. Une analyse des velléités humaines est également un sujet que je développe avec Majestic 12.

7. A-t-il été facile de trouver un consensus autour de ce thème pour l’ensemble du groupe ?

Matthieu : lorsque Kevin a proposé ce concept et ses textes nous étions très enthousiastes car l’ufologie et les manifestations extra-terrestres sont des passions communes que nous nous avions déjà. Donc pas de longues discussions autour du thème, il s’est imposé de lui-même.

Thomas : oui ça a été très facile parce que nous sommes tous les 3 passionnées par l'ufologie en général. Donc ce thème tombait à pic.

Kevin : Comme je viens de le dire, c’est quelque chose qui plait à tout le monde dans Symakya. Matt avait déjà emprunté cette voie avec son album « Gravitation Control System » qu’il a sorti avec Elvaron en 2008. Tom a aussi la tête dans les étoiles et des théories spectaculaires concernant les reptiliens, les petit gris ou ce bon vieux Alf. Donc, c’était du pain béni pour ces spationautes.

8. On peut espérer avec un tel travail que l’on va sans doute parler de vous prochainement sur la scène metal symphonique en France. Qu’attendez-vous de votre premier album ?

Matthieu : nous espérons nous faire une place rapidement dans cette sphère. Si nous gagnons reconnaissance et respect, ça serait fantastique. Si l’album nous ouvre les portes de scènes intéressantes et de quelques festivals alors nous pourrons mourir tranquilles.

Thomas : Nous voulons vraiment défendre cet album sur scène, et nous sommes actuellement en train de chercher à tourner. Mais malheureusement il est très dur de trouver des dates par les temps qui courent. Donc c'est une certitude, nous allons faire de la scène, même si aujourd'hui nous n'avons pas de dates de programmées. Avis aux organisateurs!

Kevin : Une possibilité de signer sur un label plus important. Toutefois, je connais bien les difficultés du marché de la musique et les réticences des maisons de disque aujourd’hui. Plus personne ne souhaite prendre de risques. C’est l’industrie du disque qui change et cela entraînera, si rien n’est fait, la disparition de nombreux groupes. Il faudra alors envisager la musique comme un simple passe temps.

9. Les nombreux arrangements présents sur le disque (guitares doublées, parties symphoniques au clavier) ne vont-ils pas être un obstacle pour vos prestations live ? Comment les envisagez-vous ? Et autre question, qu’en est-il de la place de bassiste ? (pour information, l’album a été enregistré par un trio guitariste/bassiste/clavier – chanteur - batteur)

Matthieu : Nous allons jouer avec des séquences orchestrales, comme le fait Heavenly par exemple. Thomas possède une grande expérience de ce processus donc ça ne sera pas un obstacle. Nicolas Pélissier nous a officiellement rejoints au poste de bassiste pour la scène et il participera sans aucun doute à l’écriture du prochain album. C’est un excellent compositeur, comme il a pu le montrer au sein de Seyminhol et il est hors de question de ne pas en profiter.

10. Le mixage et le mastering ont été réalisés par des professionnels déjà reconnus dans le métier. Comment êtes-vous entré en contact avec Simon Oberender et Sascha Paeth, et comment s’est déroulée votre coopération ?

Thomas : Je suis en bon contact avec Ad Sluijter (ex guitariste d'Epica), et lorsque j'ai écouté le mix qu'il a fait pour le groupe Diabulus In Musica, je lui ai immédiatement proposé de faire le mix pour Symakya. Mais suite à une incompatibilité d'emploi du temps il nous a mis en contact avec Simon avec qui le feeling est tout de suite bien passé. De plus il nous a fait des tests de mix assez incroyables, donc on a décidé de travailler avec lui. Ensuite il nous a proposé de faire le mastering avec Sascha Paeth avec qui il travaille au Gate Studio en Allemagne, et nous avons bien évidemment accepté. Et nous sommes vraiment satisfaits du résultat.

11. Voilà, en vous souhaitant le meilleur pour la suite, le mot de la fin est pour vous ! Merci d’avoir répondu à nos questions !

Matthieu : Merci à toi et à tous les lecteurs de Pavillon666. Ce webzine a toujours soutenu et encouragé mes divers groupes aussi bien AkromA qu’Elvaron, donc, longue vie !!

Kevin : Rendez-vous dans deux ou trois ans, je l’espère, pour notre prochain opus. Prions pour que d’ici là une invention venue du ciel nous offre les possibilités de renaître et d’envisager un avenir plus serein pour la musique. J’espère que certaines personnes continueront d’acheter des disques pour faire vivre les groupes. L’avenir est entre les mains des jeunes générations qui doivent être éduqués et comprendre que derrière une chanson il y a un artiste. Alea jacta est…

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock



 




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