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DEPARTMENT OF CORRECTION |
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Mise en ligne le : 11 avril 2011 | Intervieweur :
Black.Roger
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* Salut DEPARTMENT OF CORRECTION, une petite présentation serait la bienvenue pour les lecteurs de Pavillon666, qui êtes-vous, d’où venez-vous, que faites-vous ? Bonjour amis du Pavillon 666 et merci pour cette interview. Department of Correction passe un instant d’exception en votre compagnie. Nous sommes 4 musiciens officiant dans le Grindcore de Qualité. Le Grindcore de Qualité, c’est un Grindcore qui a le goût du Beau et des instants d’exception. Un grindcore qui sait recevoir les amis et a toujours une place chaleureuse pour les gens de passage. Nous venons de Paris, du Jura et de la Creuse. Greg, le Jurassien, s’exerce au chant dans les forêts et sur les points de vues de sa région, ce qui occasionne parfois des migrations de troupeaux inattendues. Florian, à Paris, joue de la guitare depuis tout petit, et après un cursus classique puis jazz opte finalement pour le grindcore, pour le bonheur des oreilles les plus délicates. Marc, le Creusois, taille ses parties de basse dans les meilleurs arbres de la région, d’ou sa sonorité très boisée. Yohann, de Paris, est un jeune batteur de 22 ans qui s’épanoui dans le grind, entre frappe subtile et blast à 300 à la double croche. Son éclectisme et sa rigueur au travail nous ont permis de vraiment faire décoller le groupe. * Vous avez sûrement une petite anecdote concernant l’enregistrement « at home » de « L’Ecole Du Goût », racontez-nous. Oui, l’enregistrement fût épique. Nous avons enregistré dans un petit studio maison, à quelques dizaines de kilomètres de Paris. Nous avions 3 jours pour enregistrer 15 titres, il a fallu faire très vite d’autant que de petits incidents (pannes à répétition sur la route, problèmes de matériel d’enregistrement…) nous ont encore pompé du temps. De nombreuses parties ont été faites en one shot pour qu’on ne se retrouve pas au final avec un CD 2 titres…de grind. Plus intéressant, notre batteur a enregistré après seulement 1 mois de travail dans le groupe. Une certaine performance en soi. * Après cette première intervention discographique de bon goût, quels sont vos projets les plus fous (album, clip, tournée, etc…) ? Ce premier disque est une préparation pour notre premier véritable album qui sortira début 2012. En ce sens, c’est un avant goût sérieux de ce qui se trame pour dans quelques mois. L’album est déjà composé, nous entrerons en studio cet été. Nous avons de nombreux concerts de prévus également pour préparer la sortie de l’album. Nous jouerons aux 4 coins de la France, en Belgique et souhaitons pouvoir jouer un maximum de dates partout en Europe. * Quels sont les groupes qui vous ont immergé dans le chaudron bouillonnant du grind au départ ? Nos influences les plus nettes sont certainement Blockheads et Nasum, la brutalité brutale des uns d’un coté, la subtilité harmonique des autres en toile de fond. En réalité, nos influences sont beaucoup plus larges, allant du classique au heavy, un petit tour par le punk/power violence, une virée dans le hardcore et un looping dans le métal/core. Nous avons commencé à écouter du Grind grâce à Napalm Death, qui est pour nous une référence incontournable pour le fan comme pour le néophyte. Aujourd’hui, nous choyons nos oreilles avec Magrudergrind, Pig Destroyer, Agoraphobic Nosebleed, Afgrund, ou encore Rotten Sound et toute la jeune garde du Grind. Et c’est toujours un plaisir de pouvoir chopper un disque de groupes français plus underground, comme Yattaï, Faxe, Unsu, Fatal Nunchaku et autres groupes de Qualité. * Racontez-nous un peu comment se passent vos concerts, comment réagit le public en général ? Nos concerts se passent généralement dans une atmosphère jubilatoire. A Paris, un jour où nous jouons tôt, la jubilation du public peut être très intérieure, une sorte de pudeur sobre ou les gens acquiescent d’un mouvement de flexion-extension du rachis cervical tout au long du set. Pour des concerts plus tardifs, c’est une orgie incontrôlable, ou notre chanteur Gregoire peut se retrouver les mains et les pieds collés au plafond, porté par un public déchainé et déchainant. Pour la province, c’est toujours un succès physique, où dès les premières notes la salle part à la renverse, et ce quelle que soit l’heure du début de concert. * Quel genre de musique écoutez-vous dans la vie de tous les jours ? Au quotidien, nous écoutons les bruits qui nous entourent, le doux timbre de voix de la boulangère, le gazouillis des oiseaux, le bruit du soleil qui descend derrière la colline, un Haut Medoc qui se débouche un soir d’été… * Pensez-vous entrer bientôt dans les « charts » avec votre premier EP ? Assurément oui, d’ailleurs pour chaque CD acheté, Department of Correction offre au chanceux auditeur toute sa reconnaissance et sa sympathie. * Comment voyez-vous l’avenir de la musique extrême underground ? L’underground vit par ses relations humaines, ses trucs et astuces, sa débrouillardise, sa passion et ses échanges. Cette vie est foisonnante mais peine à être mise en relief dans le peu d’émissions encore un peu culturelles qu’il nous reste… Est ce un bien, un mal ? La question se pose franchement à l’heure du numérique et de la personnalisation de la culture, ou pourrions nous dire, culture de la personnalisation. En attendant, le meilleur moyen de connaître l’underground, d’y croiser ses acteurs, de donner un coup de main aux groupes ou aux assos, d’échanger quelques mots ou quelques bières avec des membres de groupes, c’est d’aller aux concerts, de se laisser porter par l’émulation créatrice de ce milieux et de vivre quelque chose de vrai et intense. Les groupes de l’Underground d’aujourd’hui sortiront peut être demain de la confidentialité, et vu la Qualité de la scène française aujourd’hui, ce ne sera pas volé ! La scène française est bien vivante et c’est en allant aux concerts et en soutenant les groupes qu’elle saura se faire entendre. Quoi qu’il en soit, l’Underground par définition restera toujours l’Underground, un peuple qui crie sa joie de vivre sans chercher à plaire à quiconque. * Où trouvez-vous l’inspiration pour écrire vos textes percutés et percutants ? Le quotidien est l’inspiration majeure de D.O.C. Nous nous revendiquons en temps qu’êtres humains, libres penseurs et hédonistes culinaires… point de politique ou de sujets mono maniaques chez Department of Correction. Les textes sont au départ écris en Français, puis parfois traduits en Anglais. Nous avons également remarqué que certains textes sonnaient particulièrement bien en Bulgare. * Allez-vous participer à des « fests » de métal extrême en Europe cette année ? Où pourras-t-on vous voir ? Oui, vous pourrez nous voir cette année au « Festival des Arts Bourrins » le 27 août et au « Winter Grind Fest » le 17 décembre. Nous allons également parcourir les bars, les squats, parfois de belles salles à travers la France. Venez chercher votre dose de sensation forte ! * Enfin, c’est la fin de l’interview, alors lâchez-vous tout le monde vous écoute… Rendez vous au prochain concert pour une soirée de Qualité qui va grinder ta life, car le Grind, c’est la vie !! |
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