Interviews ALBUMS |
Voir les Interviews |
VEILS OF PERCEPTION |
|||
CHRONIQUE | |||
Contact groupe | |||
Audio / Video | |||
Mise en ligne le : 11 mars 2011 | Intervieweur :
Matai
| Traducteur : |
|||
• Salut Veils of Perception et merci du temps que vous consacrerez pour cette interview, déjà, comment allez vous tous ? Merci à vous pour cette interview ! Nous allons très bien: un enthousiasme remarquable en ce moment chez tous les membres du groupe (initiatives, recherche d’idées, de solutions, partenariat, communication etc.), ça bouge, que du bon ! • Pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, pouvez-vous présenter votre groupe, votre parcours ? Le groupe a été initié par Gérald Préaux (batterie - ex-Twilight Opus/Hopeless Disgust/Blackness) et s’est rapidement formé à Montpellier en 2007 autours de Sébastien Daspet (chant – ex-Korobskura/Chrysalis), Gines Jimenez (guitare – ex-Enneade/Melem), Sophie Sadiki (basse – ex-Mazurewickz), Arnaud Sintès (guitare – ex-Twilight Opus/Silentbreed) et initialement Joris Grouillet aux claviers, maintenant remplacé par Claude-Jacques Tronquet (ex-Twilight Opus/Silentbreed/I Wish). Le groupe est ainsi un melting pot de musiciens expérimentés très hétéroclites, aux influences aussi bien death/black que progressive/classique, qui portent les morceaux vers une dominante death/black/symphonique. La volonté commune du groupe a permis de réaliser très rapidement un premier EP, «Under my Skin» et une belle série de concert, puis de s’atteler tranquillement à la conception d’un album. • Pouvez vous présenter votre nouvel album « Black Metric»? « Black Metric » est le fruit d’un long travail initié en novembre 2008 et qui a pris fin en octobre 2010 ! Cela peut paraître très long, mais nous avions choisis de faire l’enregistrement et la production nous-même, ce qui nous a pris un temps fou… L’enregistrement et la pré-production a été effectuée entièrement par Gines, puis nous avons passé beaucoup de temps à peaufiner l’ensemble, le produire correctement, l’amener là où nous voulions. Beaucoup de gens nous ont énormément aidés à des niveaux très différents: des musiciens invités comme David Fantoni (DetoxeD/Innerside) ou Julie Hoffbauer, mais aussi Guillaume Pille (Two Notes Audio Engineering) qui nous a prêté du matériel (le fameux Torpedo VB-101), pleins de belles rencontres ! Au final, le mix et le mastering ont été confiés à Brett Caldas-Lima (Kalisia) au Tower Studio, à qui on doit des mix pour Cynic, Devin Townsend, Freak Kitchen etc., son travail est vraiment remarquable, naturel et propre comme nous le voulions ! De même, l’artwork de l’album a été exécuté de main de maître par Seth ‘Siro’ Anton (Septic Flesh), pour coller à l’ambiance générale que nous voulions donner. L’ensemble est une synthèse des compositions sur lesquelles nous travaillions jusqu’en 2010, un ensemble rendu cohérent de neuf morceaux de death / black et une « outro » de conclusion ! • Votre album est décidément rempli d’une certaine force et d’une certaine noirceur, est-ce pour accentuer la signification des paroles et le sens de la pochette ? Pouvez vous nous en parler ? Arnaud: Le processus est plutôt inverse à vrai dire, l’album et les compos elles-mêmes sont conçues avec les préceptes « poésie, force et noirceur», c’est donc plutôt les paroles de Sébastien qui se fondent dans la musique, de même que la pochette de Seth qui a été créée en suivant ces directions : une belle réussite au final car tout se rejoint de manière extrêmement cohérente. C’est un choix fort, la ligne directrice de Veils of Perception, à laquelle nous essayons de nous tenir depuis le début car ça nous colle très bien à la peau ! Sébastien: « Black Metric » cherche la profondeur là où le bien et le mal ne sont pas antagonistes, la lumière existe grâce aux ténèbres, la fragilité grâce à la force (et vice et versa), c'est le spectacle du feu, l'auréole du diable. • On ressent un certain côté dément au sein des compos, notamment dans les riffs, parfois tordus, mais aussi une certaine utilisation des claviers, est-ce voulu ? Arnaud: Oui, nous nous émancipons de plus en plus d’un côté linéaire et posé au fil du temps, cette face « démente » nous vient particulièrement du personnage scénique de Sébastien et de sa gestuelle je pense. Ce côté nous intéressait tous et on s’est rendu compte que nous y trouvons de vrais moment jouissifs lorsque nous nous embarquions dans cette voie, à rendre les riffs plus atonaux ou les tournes parfois impaires et à plomber l’ambiance au maximum en rendant le clavier parfois très sage, parfois très lourd et malsain. La folie est un domaine sans limite où nous nous devions de nous perdre, en sommes. • Qu’avez-vous voulu mettre en avant en réalité au sein de votre album ? Arnaud: Cet album est censé être l’étendard de notre style, on a essayé d’y mettre tout ce qu’on était vraiment et de le rendre au mieux par rapport à ce qui fait la force de Veils of Perception: poésie, force et noirceur, mais surtout des musiciens différents et engagés, qui ont la même volonté d’avancer dans une direction et de faire au mieux des influences, des forces et des faiblesses de chacun. Sébastien: « Black Metric » c’est la pierre angulaire de ce que nous sommes, le point de référence et les concepts auxquels ont croient et pour lesquels on avance: que le noir peut être beau, qu’on peut ressentir sans évaluer. Un début de spiritualité, en quelques sorte. • Pourquoi avoir intégré des chants lyriques au sein de cette folie et de cette violence, en duo avec le chant black ? Gérald: Tout s’est fait très naturellement, Arnaud ayant un long cursus lyrique derrière lui: sur « Under my Skin », une de nos première compo, l’évidence que le chant lyrique s’intégrait au reste est apparue et c’est resté depuis un des nombreux fils conducteurs de Veils, de même que le mélange avec le chant de Sébastien qui rajoutait une vraie force. Arnaud: Depuis il est toujours utilisé avec beaucoup de parcimonie, seulement quand le passage le justifie, de même que nous avons ajouté la voix de Julie sur le passage lyrique de « Devil’s Halo » ou dans une forme plus légère sur « Lethal Art of Life », ou encore celle de Sophie à pas mal d’endroits ! Sébastien: Nous croyons fermement que le contraste, la différence, est toujours créatrice. • On a souvent l’impression que vous expérimentez, surtout au niveau des riffs/solos, mais aussi sonorités des claviers qui varient constamment et nous proposent des mélodies toutes aussi différentes, est-ce un fait ? Arnaud: Le clavier a une place assez prédominante la plupart du temps, nous avons donc effectivement essayés de faire en sorte qu’il reste toujours varié pour ne pas lasser, choses qu’a parfaitement réussi Joris sur l’album, sachant que Gérald s’implique énormément dans la création des différentes ambiance et du placement du clavier pour amener une vision très évolutive et une dimension cinématographique aux compositions. Pour les riffs guitare en eux-mêmes je ne pense pas forcément qu’il y ait une vraie volonté d’expérimenter à tout prix mais plutôt un rapport culturel à la chose, Gines et moi même étant à la base issus d’un milieu «progressif» c’est quelque chose d’assez naturel de fuir hors des sentiers battus. Pour les solos, c’est plus une envie d'éviter la démonstration gratuite qui amène à essayer des choses très atonales et décalées plutôt que des soli réglés sur des gammes classiques. • Les chœurs en fond rendent vraiment le tout très inquiétant, êtes vous conscient du fait que chaque instrument apporte son lot d’atmosphères particulières ? Arnaud: Une question qui fait plaisir à entendre car oui, c’est bien notre but ! le coté inquiétant est assez intrinsèque à notre style de musique, pour les changements d’atmosphère c’est vraiment du au modèle « cinématographique » que nous essayons de suivre. Sébastien: « la surprise, on croit que... mais on est ailleurs ! » Cela permet si on ne résiste pas, de voyager de manière pas ordinaire, d'être à des endroits différents et de ressentir des choses diverses. • Pourquoi avoir choisi l’anglais pour la langue chantée et pourquoi ne pas avoir gardé le français ? Sébastien: L'anglais nous parait plus approprié pour ce style de musique, dramaturgie shakespearienne, mais le Français n'est pas exclu, nous l'essaierons certainement ! •Comment s’est passé l’enregistrement de l’album ? Arnaud: Les parties batteries ont été enregistrées sur trois jours par Gines et Gérald fin 2008 dans une école de musique que la ville de Saint-Mathieu de Tréviers nous a prêté (merci à eux!), puis les guitares ont été enregistrées tranquillement par Gines et moi-même, chacun de notre cotés, pour être « ré-ampée » ensuite par Gines grâce au Torpédo. La basse a été enregistrée ensuite, puis le chant au « Two-Notes Factory Studio » grâce aux pré productions préparées par Gines. Une journée a ensuite été dédiée aux chants clairs et harmonisations. Enfin, un très long travail a été effectué sur les synthés, en parallèle d’un lourd travail de production effectué par Gines, Gérald et Arnaud. Au final, Brett Caldas-Lima (Tower Studio) a rapidement effectué le mix/mastering. • Qu’en avez-vous retiré ? Arnaud: Beaucoup de stress mais aussi beaucoup de satisfaction, celle du travail accompli avec passion et patience, celle d’obtenir ce que nous voulions sans compromis, au mieux de nos moyens. Un grand remerciement est à marquer ici pour Gines qui a passé un temps fou sur tout ça… • Et comparé à votre EP, «Under My Skin», que pouvez vous en dire ? Arnaud: «Under my Skin» est une démo dont nous sommes tous très fier, qui révélait déjà quelques petits travers de perfectionnisme… «Black Metric» est plus équilibré, au-delà du son qui est incomparablement meilleurs, il est plus représentatif de notre style car il contient un ensemble plus général de nos compos qui ont pas mal évoluées depuis 2007. • Quelles sont vos principales influences musicales ? On sent tout de même que des éléments ont été empruntés à certains groupes. Arnaud: D’une manière générale on nous recoupe souvent avec Dimmu Borgir (période jusqu’à « Spiritual Black Dimension ») et Arcturus, voire Anorexia Nervosa, ce qui est très flatteur et nous convient très bien car ça fait effectivement partie de nos influences. Sinon c’est très varié d’une personne à l’autre, on a tous des goûts très très différents… sans doute qu’on se retrouve en gros dans la liste suivante: Carcass, Dimmu, Behemoth, Septic Flesh, Arcturus, Kovenant, Suffocation… mais aussi King Crimson, Porcupine Tree etc. et encore à l’extrême Hans Zimmer, Danny Elfman, Schostakovitch, Belà Bartok… • Qu’écoutez-vous en général ? Arnaud: De tout ! même du David Guetta quand on est bourré, sinon du DetoxeD, du Antropofago et du Innerside, en boucle évidemment ! • Quelle est votre chanson préférée dans votre nouvel album « Black Metric » ? Arnaud, Sébastien: «Devil's Halo» car il y a une apothéose et «Before Bleeding Us» pour son côté agressif et lancinant. Gérald: "Fallen from heaven" • Finalement, êtes vous satisfaits du résultat ? Ou auriez vous voulu faire certaines choses autrement ? Gérald : Le plus dur est de savoir quand il faut s'acharner sur le détail ou au contraire quand il faut lâcher. Trouver l'équilibre de chaque morceau et surtout de l'ensemble. Durant la phase de production, tout semble facile et rapide, mais pourtant perdre l'âme est un piège dans lequel nous ne voulions pas tomber. « Black Metric » est un album qui nous ressemble. Alors oui, nous sommes satisfait du résultat. Nous avons déjà beaucoup d'idées pour la suite et l'arrivée de Claude-Jacques derrières les claviers permet d'imaginer une suite passionnante. • Avez-vous des projets à venir ? Concerts, albums…? Arnaud: Un clip est en préparation et nous travaillons ardemment sur les morceaux de la « nouvelle saison », en vue de concerts bien sûr, mais aussi pour notre prochain album ! Nous essayons aussi de monter une petite association avec quelques groupes amis (Antropofago, DetoxeD…) pour accentuer la visibilité des groupes de métal de Montpellier, car c’est une très belle scène qui mérite d’être reconnue ! • Merci beaucoup pour cette interview, si vous avez quelque chose à rajoute, la parole est à vous… Seb: Merci à vous, et merci aux groupes de la scène Montpelliéraine (DetoxeD, Antropofago, WeaksaW etc.) pour leur motivation ! Arnaud: merci à Hugo Mermet Bouvier, luthier de génie, pour ma future belle guitare ! (http://www.guitare-luthier.fr) Gérald: On a vraiment hâte de diffuser le clip, l'album et de tourner. Enorme remerciement aux fans qui nous soutiennent activement et qui sont de plus en plus nombreux. Un grand merci à Maguelone Bougnague-sintès pour son aide précieuse sur tous nos concerts, ses conseils sur les tenues, pour les maquillages et le design en général depuis le début, la 7 eme VOPienne de l'ombre ! Clin d'oeil aux Montpellierains, Marseillais, Lyonnais et Grecs. Remerciement à Blytch qui donne de sa personne (et ses nuits maintenant!) pour nous aider ;) (Fais gaffe à toi quand même). Et tous ceux qui nous aident, supportent, et nous permettent de faire ce qu'on fait. VoP se prépare à prendre la route, donc on espère vous croiser ! |
|||
| |||