Interviews ALBUMS |
Voir les Interviews |
CAVE GROWL |
|||
CHRONIQUE | |||
Contact groupe | |||
Audio / Video | |||
Mise en ligne le : 16 février 2011 | Intervieweur :
Riding-Hood
| Traducteur : |
|||
* Bonjour « Cave Growl », pouvez vous nous faire une présentation du groupe et de son historique? Bonjour, j'ai monté Cave Growl après avoir eu le coup de foudre pour Finntroll et Ensiferum quand j'étais un ado boutonneux il y a 9 ans. S'en est suivit de longues années de gros fails du à des membres plus motivés par KoRn et SlipKnot que par le style que nous faisions d'où de multiples splits. 4 ans plus tard nous sommes repartis avec un nouveau line up et des compos plus travaillées (notamment Celebrating Victory et Rebirth qui surgira peut-être des méandres de la cave un jour...). J'en ai profité pour me mettre à l'ingénierie du son en temps qu'amateur. Le nouveau line up se sépara quelques années plus tard pour partir vers le mouvement HxC. De nouveau seul j'ai enfin trouvé des musiciens motivés et talentueux (sauf quand ils sont archi saoul). Avec les années d'expérience, les compos et la qualité des enregistrements c'est nettement améliorée même si les puristes la trouve encore très limite. Aujourd'hui, nous vendons enfin notre premier album pressé par un professionnel, l'aboutissement d'une dizaine d'années de travail acharné. * Depuis combien de temps avez-vous songé à produire ce premier album? La production a-t-elle présenté des difficultés? On songe à un album dès la première compo, on en rêve, on l'imagine. La vision de l'album a évolué en même temps que le groupe, ainsi de lost in the forest à Celebrating Victory pour enfin Something Drunk, nous avons fini par nous décider pour un seul et même design, une seule vision. La production est le problème de tous les groupes. Deux problèmes majeurs se posaient, premièrement notre batteur ayant une batterie électronique, il nous était impossible d'enregistrer en studio. Deuxièmement, compte tenu de la diversité de nos instruments et les ambiances qui nous sont propres, le fait d'enregistrer chez quelqu'un d'externe au groupe risquait de ne pas aboutir à ce que nous souhaitions. J'ai donc choisis de faire un home studio et de le perfectionner au fur et a mesure du temps pour obtenir ce que nous avons, c'est bien loin de la prod nuclear blast mais je trouve le résultat assez bon lorsque l'on fait tout soit même du début à la fin sans l'aide de personne. * Vos textes font souvent références à l’alcool. Est-ce que cela constitue et constituera un thème de prédilection de votre formation? Effectivement l'alcool fait partie intégrante de notre musique. Afin de répondre le plus fidèlement à cette interview je suis d'ailleurs actuellement torché suite à la répète de tout à l'heure. L'alcool se marie à la fête, la fête à la bonne humeur, c'est ce que nous souhaitons véhiculer à travers notre musique. Pas de haine, pas de politique, juste la fête et une ambiance cordiale. * Pourquoi avoir choisi le folk festif, plutôt qu’un autre genre de metal? J'écoute tout et n'importe quoi dans le métal, je me suis lancé dans le pagan car c'était mon style de prédilection à ce moment là. Toutefois, je fais de la musique parce qu'elle me plait, pas pour plaire aux autres, pas pour vendre. Ainsi j'ai pour objectif de varier dans le style, ne pas faire que du pompé Korpiklaani en boucle ou la seule variation entre les chansons est le nom de l'alcool qui compose son titre. Je cherche à inclure plusieurs styles différents dans ma musique, la seule directive étant de rester festif et puissant. * Quelles sont vos principales influences et références? Finntroll, Ensiferum (uniquement la periode Jari, pas toute la daube qui a suivit) Moonsorrow et Justin Bieber beaucoup. * Lors de vos concerts vous avez pu jouer aux côtés de grandes formations comme « Trollfest » ou « Arkona ». Quels enseignements en avez-vous tiré? Quels sont vos meilleurs souvenirs? Jouer avec des grands m'a enseigner une chose : ne jamais devenir comme eux. Avoir joué avec Arkona ou Trollfest ne m'a pas laissé plus de souvenirs que ça puisque la gloire et l'argent les a rendus tellement imbus d'eux même qu'ils ne vous adressent même pas la parole. J'espère par dessus tout, si nous devions être amenés à être plus connus, de rester humbles et humains, parler d'égal à égal et non de star à groupie, partager une bière avec des gens inconnus avec le sourire et sans mépris. * On remarque une diversité d’instruments comme la cornemuse, le violon ou le bouzouki. La diversité est elle un point fort pour vous? Tout à fait, je trouve qu'il est très difficile de sonner vraiment "folk" sans instruments traditionnels. Ces instruments apportent un réel plus à notre musique même si c'est une horreur à mixer aussi bien pour moi pendant les enregistrements que pour les ingés sons qui ont le malheur de devoir nous sonoriser en concert... * Vous aviez fait un split avec « Nightcreepers » et vous avez été ensemble à l’affiche du « Crosne Medieval Fest » en 2009. Quels sont vos liens avec ce groupe? J'ai joué dans leur groupe une année, une bonne expérience, la vie au sein de nos deux groupes est foncièrement différente, mais chacune est justement agencée en fonction de l'ambiance qu'ils souhaitent donner sur scène. Ma ville (Cergy) est très proche de celle de Vincent Moretto (Conflans), nous n'avons pas gardé plus de relations que cela, le fait d'exercer dans des styles très similaires pousse une sorte de compétition qui sème la gène entre nos deux groupes sans pour autant qu'il y ai haine ou ranqueur. Ou probablement juste de mon coté, j'ai toujours été rongé par l'esprit de compétition, ça c'est calmé avec l'âge, mais certaines choses restent immuables. Entre nous c'est vraiment débile, j'appréciais beaucoup ces personnes, ils auraient fait du black metal, il n'y aurait jamais eu de tension. * On connaît des formations françaises folk comme « Bran Barr » ou « Stille Volk ». Pensez vous que les groupes français sont bien représentés dans la scène folk? Êtes vous confiant pour l’avenir du folk metal français? Pas vraiment non, il n'y a pas tellement de groupe de pagan en France mis à part ceux que tu viens de citer... En effet, il m'est arrivé d'organiser des concerts et trouver des groupes de folk en île-de-France était un réel casse-tête... Faire du Folk implique d'avoir des musiciens capable de jouer des instruments traditionnels, chose qui n'est pas à la portée de tous, notamment à cause de leur prix. * Quelles sont vos projets à venir, des ambitions? Un label en vue? Je souhaitais trouver un label afin de ne pas avoir à financer le pressage de notre album. Malheureusement je n'ai pas trouvé, ou bien je suis tombé sur des voleurs qui me proposaient de poster le lien de notre myspace sur des skyblogs pour la modeste somme de 80€ par mois. Qu'il en soit ainsi, du début à la fin, on se sera démerdé tout seul, les technologies actuelles en terme de MAO le permettent, heureusement. * Si vous avez un coup de gueule, la parole est à vous: Je trouve l'ambiance de la scène metal underground parisienne assez mauvaise, hypocrite et vénale. A chaque concert tu galères pour te faire prêter une tête d'ampli, chaque groupe pleurniche pour être la tête d'affiche, engueule l'asso parce que le logo des autres groupes est plus gros que le leur. En jouant hors de la région Parisienne, notamment en Bretagne, nous avons eu l'occasion de découvrir des gens honnêtes, passionnés et amicaux, faisant disparaître toutes ces verrues qui ne sont que l'ombre de l'égo disproportionné des groupes. Sur ce, je vais désaouler ma bière, merci de m'avoir lu, en espérant te croiser à un concert. Cordialement, Tritt. |
|||
| |||