01. Salut et merci d’avoir accepté de répondre à cette interview. En introduction, est-ce que vous pourriez nous en dire un peu plus sur votre parcours ?

Letters Written on Dead Leaves est à l’origine un projet créé dès 2007 par Guillaume Dallery dans la solitude, à la suite de nombreuses expériences musicales depuis plus d’une dizaine d’années maintenant, notamment au sein de Black Dust et Belenos. Après la composition d’une dizaine de morceaux, Guillaume a proposé à quelques proches de le rejoindre et le groupe a débuté les répétitions en novembre 2008. Après deux ans, nous avons décidé de sortir un EP intitulé ‘Broken Seasons’ qui marque également la fin du line up originel, Hélène Malfoy laissant le poste de guitariste à Thomas Sciacaluga.
Le groupe est originaire de la région de Boulogne sur Mer dans le Pas-de-Calais.

02. Comment s’est passé l’enregistrement de cet album ? Êtes-vous pleinement satisfaits par le résultat ?

Afin de pouvoir travailler nos morceaux, nous avons débuté l’enregistrement d’une maquette. Guillaume possède son propre studio d’enregistrement ce qui nous a permis de prendre notre temps. Finalement, cette maquette s’est révélée suffisamment intéressante pour être distribuée et nous avons pris la décision de la presser. C’est donc difficile de dire qu’on soit satisfaits à 100 % du résultat final ! Mais nous pensons que cet EP est une bonne introduction à notre univers musical qui s’est depuis affiné dans de nouvelles compositions.

03. Comment s’est passée l’écriture de cet album ? Vous ne semblez pas avoir pris beaucoup de temps ?

Guillaume a composé tous les morceaux et écrit tous les textes dans l’isolement et la solitude d’un petit hameau. C’est un compositeur insatiable qui enchaîne les morceaux à un rythme régulier. Il compose énormément de morceaux dans des styles très variés. Le point commun entre toutes ces compositions, c’est leur spontanéité. La musique naît de situations ou de réflexions personnelles qui nécessitent souvent d’être extériorisées rapidement.

04. L’ambiance et le mélange d’émotions semblent primordiaux dans votre musique. Qu’est-ce qui vous donne une telle inspiration ?

Nous sommes tous issus du métal extrême, mais comme beaucoup, nous avons depuis ouvert nos oreilles à d’autres musiques qui portent aussi en elles une certaine noirceur. C’est ce qui explique que nos morceaux sont souvent teintés de mélancolie mais restent toujours énergiques.
L’inspiration des morceaux de Letters Written on Dead Leaves est avant tout basée sur les expériences personnelles. C’est ce qui explique que certains se reconnaîtront plus facilement que d’autres dans notre musique. On sait très bien qu’en choisissant ce style de musique plutôt axé sur les atmosphères et les émotions, en favorisant le chant clair, on ne plaira pas forcément aux puristes qui ne nous trouveront « pas assez métal ». On s’adresse plutôt aux gens assez ouverts musicalement pour apprécier le mélange des genres, et éventuellement prêts à rapprocher notre musique de leurs expériences personnelles.

05. On note pas mal d’influences diverses et variées dans votre musique, est-ce que vous pourriez nous en dire un peu plus à ce sujet ?

On ne cherche pas forcément à ressembler à nos groupes favoris mais plutôt à développer notre personnalité musicale. Il arrive forcément qu’au détour d’un riff, on puisse reconnaître l’influence d’un groupe particulier mais il ne faut pas s’attendre à trouver un clone… On écoute beaucoup de groupes norvégiens, du post metal, des groupes plus psychédéliques ou progressifs, mais c’est compliqué de sortir un nom en particulier. Tout ce qu’on peut te dire, c’est qu’en général les gens nous comparent à des groupes assez différents les uns des autres.

06. Quel est votre regard sur la scène métal française actuelle ?

Les groupes français sont aujourd’hui décomplexés et n’hésitent plus à proposer un metal original. Le metal français s’exporte aussi plus facilement à l’étranger qu’il y a quelques années. On sent aussi que les groupes essaient de proposer des univers plus personnels pour sortir du lot. Ensuite, musicalement, il y a les goûts et les couleurs !
Par contre, au niveau des concerts, il est parfois compliqué pour un groupe comme le nôtre de trouver d’autres groupes avec qui partager des dates. A bon entendeur…

07. Quels sont vos projets pour l’année 2011 ?

On aimerait multiplier les concerts cette année pour se faire connaître davantage. Nous devrions enregistrer deux titres en studio pour une compilation locale (Intramurock) et nous allons nous atteler à l’enregistrement d’un album dont les compositions sont déjà prêtes.

Merci d’avoir pris le temps de nous répondre, je vous laisse le mot de la fin :

Merci à Pavillon 666. N’hésitez pas à jeter une oreille à Letters Written on Dead Leaves, faites vous votre propre idée sur notre style et n’hésitez pas à venir voir ce que tout ça donne en concert !