Interviews ALBUMS

pavillon 666 webzine metal rock Voir les Interviews


AMBRYO
CHRONIQUE AMBRYO - review
Contact groupe http://www.myspace.com/ambryo
Audio / Video
Mise en ligne le : 21 janvier 2011  | Intervieweur : Bodomania | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1. Bonjour AMBRYO ! Et merci pour cette interview. Comment vous sentez-vous depuis la sortie de ce nouvel album ?

NICO : Soulagé, content et impatient. Je m’explique…
« Soulagé » car tant que tes tu as des fichiers virtuels qui errent sur des disques durs et des mails ,c’est un peu comme une âme qui n’a pas de corps, rien n’est concret et c’est dur d’imaginer quoi que ce soit pour la suite. Le fait d’avoir enfin pu graver la musique sur un support physique aide psychologiquement, ça fige les morceaux et ça marque une nouvelle étape dans la vie du groupe.
« Content » car j’aime le résultat, le son et je suis fiers des chansons que je prends beaucoup de plaisir à écouter. C’est rare car pour les autres albums je n’ai jamais réussi à les ré-écouter de la même façon après la gravure…ils m’ont lassé.
« Impatient » car j’attends des retours de cet album.

2. Pouvez-vous tout d’abord nous présenter votre groupe et vos différentes expériences musicales ?

NICO : AMBRYO s’est formé en 2000. C’est à l’origine Lionel et moi (respectivement chanteur et guitariste) qui lui avons donné naissance. Fabien le batteur nous a rejoint très vite. Victor est arrivé pendant les enregistrements du 2nd album « dead end street » en 2006. Lionel et moi venons d’EMBRYO (Metal-Heavy-Rock), Victor vient de Demorpheüs un groupe de Death Technique qui a eu son heure de gloire.

3. Pourquoi avez-vous formé ce projet ? Quelles étaient vos intentions au tout début ?

NICO : nous voulions faire de la bonne musique. On se sentait de plus en plus à l’aise à la fin d’EMBRYO pour composer des choses originales et qui semblaient plaire autour de nous. Les anciens musiciens n’ont pas suivi car les motivations et les goûts n’étaient pas les mêmes. Personnellement je voulais faire des concerts, ouvrir pour des bons groupes et sortir des albums.

4. Vous avez collaboré avec Jochem Jacobs pour votre précédente sortie. Cette expérience a du être formatrice ?

NICO : Ohhh que oui. Jochem est un très bon ingénieur, il a su nous conseiller et nous proposer son oreille extérieure sur notre musique car nous étions un peu perdu à essayer de mixer dans notre coin. Il a réussi à faire de notre album une petite bombe sonore. C’est un type formidable, bourré d’humour et compétant. Il a mixé très rapidement et lors du mastering il nous a même proposé une intro et un ordre des chansons. Aujourd’hui c’est un bon ami et quand je rentre de mes grandes vacances (en Suède) je passe lui rendre visite dans sa Hollande natale…bien entendu quand il n’est pas pris par le travail.

5. Pourquoi avoir choisi d’autoproduire « A Clockwork Called Retribution » ? Parlez-nous un peu du « Dual Switch Cuts Studio »…

NICO : Pour « A Clockwork Called Retribution » notre budget n’était pas très élevé. Les finances de chacun n’auraient pas permis de payer une production professionnelle à la Jochem. La solution était de le produire seul. Lionel et Victor ont pas mal investi dans le matériel et ont créé le Dual Switch Cuts Studio en même temps que nous composions. C’est naturellement qu’ils nous ont proposé de travailler sur l’album. D’autre part nous avions une autre optique pour la musique. Malgré les superbes retombées nous ne voulions pas un Dead End Street n°2, nous voulions autre chose, de moins prévisible et de plus personnel. Cela passe forcément par une façon de composer et de traiter le son. C’est donc Lio et Victor qui ont donc pris les commandes. Nous voulions de plus prendre notre temps, enregistrer à notre rythme, apporter des améliorations et je dois dire que le résultat est excellent !

6. Comment définiriez-vous votre musique aujourd’hui? Ce mélange des genres (où l’on entrevoit plusieurs scènes), se fait-il naturellement ? Quelles sont vos influences justement ?

NICO : C’est une question très dure pour moi car je n’ai jamais réussi à savoir ce que je jouais. Il y a de tout dans mes riffs. Parfois je me dis que c’est un passage death melo, d’autre fois heavy et puis quand j’entends le morceau final c’est du rock de base. Finalement c’est l’ensemble des instruments qui colorent les thèmes lancés par la guitare. Donc ce qui est prévu à l’origine n’est jamais tenu (ha ha ha). La magie s’opère quand tout le monde a posé ses parties et que le chant rehausse le tout et l’embellit encore un peu plus. Victor nous a apporté beaucoup depuis son arrivée. Il est doué en composition et nous fait explorer d’autres horizons avec ses lignes de basses moins binaires. Lio a repris la guitare et a permis aux mélodies de prendre plus de place que de simples rythmiques. Sinon mes influences sont très larges et vont au-delà du metal car elles dépendent de mon humeur et du moment. Je dirai que le point commun de tout ce que j’écoute c’est la mélancolie et la tristesse. J’écoute autant de Doom que de Black et de Post-Rock...disons que Shape of despair côtoie aussi bien Enslaved, Katatonia que Red Sparowes et Bohren Und der Club Of Gore. Lionel et Victor ont aussi chacun leurs influences, certaines sont identiques et d’autres font leur originalité et donc la notre !

7. Pour ce nouvel album, vous avez décidé de développer le côté « ambient » de votre musique. Est-ce une voie que vous pensez poursuivre ?

NICO : Nous voulions avant tout laisser de la place à la musique car c’est ce qui manquait sur Dead End Street. La musique se devait de parler d’elle-même sur certains passages. Il y avait une ouverture ambient sur une chanson comme « Salvation » mais ça n’était pas assez affirmé. Nous voulions accentuer ce côté ambient et je pense que nous le ferons d’avantage sur nos prochaines compositions. J’aime l’intensité musicale et l’atmosphère qu’elle développe. Une rythmique ou une saccade façon mosh pit ça peut tout péter en concert mais à trop en faire ça peut ennuyer à la longue car dans la plupart du temps ça n’apporte rien. Alors que quelques notes posées d’une certaines façon vont apporter beaucoup plus et t’emmener loin…Ihshan le fait parfaitement sur « after » …hmmm le régal !

8. Comment s’est déroulée la phase de composition et d’écriture ? Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?

NICO : elle a été assez chaotique au départ car nous avions quitté notre studio de répète et nous avions opté pour des échanges de fichier par mail. Disons que sur ce point tout le monde n’était pas au même niveau. Mais à force de tester et d’expérimenter des choses sur nos ordinateurs nous sommes arrivés à de très bonnes choses. Et puis Lionel a repris la guiatre, ce qui a ouvert beaucoup de possiblités sonores.
Mes sources d’inspiration sont la Suède, ma statuette d’Ozzy, la nuit et les films fantastiques … car avec ses ingrédients je ne suis plus juste face à ma guitare et mon pc, je suis dans ma composition et son univers. J’ai d’ailleurs composé la chanson instrumentale en ayant regardé une reconstitution du massacre de Jonestown (nom d'une communauté sectaire créée par le révérend Jim Jones en 1974. Le 18 novembre 1978, Jones et 914 de ses adeptes se suicident en ingérant du cyanure). C’est glauque mais ça marche pour moi

9. Que symbolise le titre de cet album ? Et cette pochette (qui est superbe, en passant) ?

NICO : j’en sais rien (ha ha ha). Je plaisante, c’est une idée de Victor. Il aime bien pimenter un peu les choses en utilisant le 2ème sens des mots. « Clockwork » c’est un mécanisme quant à « retribution » c’est une genre de punition mêlée à de la vengeance. C’est un thème trouvé en regroupant l’ensemble des paroles.
Nous voulions un design épuré qui lassait une part de mystère avec quelque chose de latent et d’inquiétant (comme une cataclysme)… d’un côté il y a ce décor désertique glacé, figé et tranquille et de l’autre il y a cet étrange brouillard épais… en regardant de plus près on y voit de milliers d’oiseaux en plein vol qui nous rappellent qu’un évènement peu rassurant va certainement se produire. C’est notre tout 1er batteur et ami Nicolas MARROCCO qui s’est chargé de ça et nous en sommes très content.

10. Avez-vous un titre favori ? Pouvez-vous nous dire quelques mots sur chacun d’entre eux ?

NICO : pour ma part je dirai « Spirit of Revolt » car il a tous les ingrédients que j’aime. Il est puissant, intense et mélodique tout en gardant un aspect sombre.
Voici des commentaires sur l'ensemble des chansons qui restent très "subjectifs"
-Fate inversion : une intro Texturienne, un riff d'attaque scandinave bourrin, couplet à la daylight dies, un pont à la Enslaved...beaucoup d'influence dans cette longue 1ère chanson
-A Picture of black flags : une des 1ères écrites. Un couplet haché et rythmé, un refrain très direct à la Stone Sour et un pont avec une des plus longue partie d'ambient.
-Spirit of revolt : un gros côté Jerry Cantrel sur le riff du couplet et un refrain planant
-Out of reach : une chanson envahie et cerclée par un univers sombre... un refrain à la paradise lost (un de mes préférés)...seul le couplet contraste avec l'ensemble, il apporte la lumière avec beaucoup de mélodies vocales
-Age of discretion : un genre de faith no more hardcorisé et rockisé.
-Burst : intro et couplet très lourds, refrain dissonant à la lamb of god et partie bluesy qui vient tout casser (ha ha ha) ... on se croirait dans un saloon intergalactique...final galactique
-As time has crystallized... : l'ovni de l'album (rires), un instrumental … Devin Townsend meets NIN
-The great discharge : le titre Hardcore de l'album avec son pré-refrain motard, son refrain mélodique et son final Mike Pattonien
-Anthems to born dead ages : je crois que c'est une bonne synthèse de l'album...

11. Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la musique et qu’est-ce qui vous motive encore aujourd’hui ?

NICO : Ugly Kid Joe et les Guns n Roses mais surtout ma 1ère guitare électrique qui m’a totalement changé. Ce qui me motive encore c’est de me dire que j’évolue ,que je suis de plus en plus critique et que je ferai toujours quelque chose de plus abouti dans le futur. Victor est très créatif, Lio et moi nous connaissons depuis l’enfance. Nous avons toujours partagé cet amour de la musique, nous sommes toujours enthousiaste à l’écoute des ébauches de nos compositions et je suis convaincu que nous écrirons un album dont nous serons très fiers dans un futur proche.

12. Votre musique devrait être d’autant plus intense sur scène. Avez-vous une tournée de prévue ?

NICO : Nous avons joué quelques morceaux en répète, c’est phénoménal cette intensité, j'imagine en live ! Mais pour être sincère nous nous sommes concentré sur la production du disque et la promotion n'arrive que maintenant. Les concerts arriveront certainement mi-2011 ou avant si l'occasion se présente.

13. Puisque nous sommes en pleine période des vœux… Que pouvons-nous vous souhaiter pour la suite ? Avez-vous des projets ou des choses que vous aimeriez tenter ?

NICO : Je souhaite pas mal de retour de nos envois promo et des gens qui écoutent l'album car pour l'instant c'est très calme. J'aime tellement lire des critiques sur nos albums quelles soient bonnes ou mauvaises. Pour les adorateurs de beaux objets notre album est disponible à l'achat sur notre site donc j’espère que certaines personnes seront tentées. Ils sont au nombre de 496 (4 pour nous quand même) et attendent acquéreur (ha ha ha).
Pour ce qui est d'un autre projet, nous en avons un. Il s'appelle EYES FRONT NORTH. Lionel, Victor et moi avons maquetté pas mal depuis 2ans mais ce n'est que depuis quelques mois qu'il prend forme. Nous allons enregistrer un long Ep qui sera notre support promotionnel. C'est une musique plus dure à apprivoiser, les morceaux sont longs, les thèmes se répètent et se cassent sans arrêt...de quoi se faire des nœuds au cerveau (ha ha ha). C’est le batteur d’ANATA (groupe de death technique suédois) qui enregistre actuellement les batteries pour le Ep. Souhaitons à « E.F.N. » un bon démarrage pour 2011 !

14. Merci d’avoir répondu à toutes ces questions ! Je vous laisse à présent le mot de la fin…

NICO : Merci pour cette interview qui m’a grandement fait plaisir. Carpe diem Carpe Noctem, c'est ça la vraie vie !

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock



 




Aller en haut