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ROMAN ROUZINE |
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CHRONIQUE | |||
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Audio / Video | |||
Mise en ligne le : 22 janvier 2011 | Intervieweur :
GOHR
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1) Salut Roman, pour commencer peux-tu présenter le projet ? Roman Rouzine : Alors ce projet a commencé il y a environ deux ans, lorsque j'ai décidé de quitter mon groupe de l'époque afin de me consacrer à un projet solo dans lequel je pourrais avoir une totale liberté de mouvement et de choix artistiques. Car c'est en effet toujours le souci lorsqu'on joue dans un groupe, à savoir que parfois on peut se sentir ralenti par d'autres à cause d'envies et/ou d'ambitions différentes. Il s'agit donc là du deuxième EP de mon projet solo. 2) Comment s’est déroulé l’enregistrement de « The Tragic Circle » ? Avec quel matériel travailles-tu ? Roman Rouzine : L'enregistrement de "The Tragic Circle" s'est déroulé dans mon très modeste home-studio sur une période d'environ 1 an. Je ne possède pas énormément de moyens, j'ai néanmoins un minimum de matériel et de logiciels de MAO. Je travaille avec différents logiciels pour tout ce qui concerne les arrangements et les prises de son (Guitar Pro 6, Cubase, Reason etc.). Un détail tout de même, les batteries sur cet EP sont des batteries programmées pour la simple et bonne raison que je ne possédais pas le budget pour louer les services d'un studio d'enregistrement équipé. Cependant, avec Quentin (batteur), on a passé des semaines entières à essayer de reproduire au plus près son jeu live, on a ainsi tenté d'humaniser le plus possible les vélocités des frappes afin de masquer comme on le pouvait le côté trop parfait de la machine. On est plutôt content du résultat même si évidement ça ne vaut pas un enregistrement acoustique. 3) T’es tu chargé du mixage ? du mastering ? Roman Rouzine : Oui j'ai également réalisé le mixage et le "mastering". Cependant, j'ai été assisté par mes deux frères de musique, Quentin et Karim. 4) As-tu senti parfois un manque de moyen ? Il y a-t-il des choses que tu aurais voulu expérimenter et que tu n’as pas pu faire ? Roman Rouzine : Il s'agit en effet d'une auto-prod. Le principal manque de moyen a été clairement le fait de ne pas pouvoir faire de prises réelles pour la batterie, au final on a passé plus de temps à la programmation que si on avait été en studio. Très sincèrement on a dû passer environ cinquante heures uniquement pour les pistes de batterie. Pour le reste, je pense avoir fait au mieux avec les moyens et les connaissances dont je disposais. Evidemment, je ne suis pas ingénieur du son, je ne possède qu'un matériel semi-pro, donc forcément on est loin d'un son album, mais je partais aussi avec l'idée de faire un EP correct sans prétention particulière. Le souci dans l’auto-prod c’est aussi le manque de recul cruel sur ce que l’on produit. 5) Bien que ton album soit instrumental, le choix des titres n’est pas innocent. Pourquoi « The Tragic Circle » ? Qu’as-tu voulu dire ? Qu’as-tu voulu exprimer ? Roman Rouzine : En effet il y a énormément de réflexion autour des significations tant pour le titre de l'EP que pour chaque titre de morceau. "The Tragic Circle" est en réalité une réflexion faite autour du sens de la vie et de tout ce qui "est". Le cercle représente le temps, l'espace, l'infini, il est omniprésent partout autour de nous. Cependant couplé à la vie, ce même cercle est imparfait et se traduit par une tragédie continue. En réalité, j'ai pendant l'enregistrement de cet EP connu des moments très difficiles dans ma vie personnelle qui m'ont poussé à faire preuve de plus de spiritualité qu’auparavant et à porter un temps de réflexion sur la vie et ce qui la compose. Il est donc ici question de la partie la plus sombre de l’existence. Un morceau comme « Duality in Darkness » fait par exemple allusion au lien étroit qui existe entre le corps et l’esprit. Rien n’est gratuit dans cet EP, l’imagerie a un sens, les ambiances font allusion à des éléments de réflexion et il en est de même pour la composition générale des morceaux. Je tenais au passage à féliciter Salomé Laloux-Bard, qui a réalisé l'artwork et qui a réussi à mettre en image ce que j'avais mis en musique. 6) Quelle est ta formation en tant que musicien ? Roman Rouzine : J'ai commencé la musique assez tard en réalité, je joue de la guitare depuis un peu plus de 5ans. J'ai été formé à l'école de musique "Tous en Scène" (Tours), une école réputée où on enseigne les musiques actuelles et amplifiées. J'y ai reçu une formation de qualité tant sur le plan théorique que pratique. Aujourd'hui j'y enseigne la guitare à mon tour et je suis également professeur de guitare au CMTN (Tours). Pour le reste, c'est surtout beaucoup de travail personnel et d'acharnement quotidien. 7) J’aime beaucoup le fait que tu signes cette démo de ton nom. Souvent, les musiciens se font connaître dans une formation et ensuite sortent un album sous leur nom, mais toi tu le mets en gros, dès la démo. Est-ce une démarche auteuriste ? Cela signifie-t-il que tu es absolument le seul à avoir composé cet album ? Les musiciens ont-ils joué un rôle au niveau des arrangements ? Roman Rouzine : Alors je signe cet EP de mon nom tout simplement parce qu’il s’agit de mon projet solo. En effet je suis l’auteur des compositions dans leur presque intégralité. Presque dans le sens où Karim et Quentin ont participé à la composition et au réarrangement de leurs parties car je ne suis pas bassiste et encore moins batteur. Mais le but premier en me lançant dans cette aventure a été de composer une musique personnelle sans faire de compromis, même si je suis toujours tenu de faire quelque chose qui plait aux musiciens qui m’accompagnent. Néanmoins je garde une totale liberté dans mes choix artistiques et c’est ce qui me plait. 8) Pourquoi le choix d’une musique instrumentale ? Je veux dire, malgré le côté néo-classique il y a certains plans qui sont après tout très Rock et une voix aurait pu coller. Une volonté de se démarquer des formations à la ADAGIO ? Roman Rouzine : Je fais une musique instrumentale car c’est ce qui me semble le plus naturel. J’ai joué dans le passé dans des formations dîtes « standards » mais je n’y prenais pas vraiment de plaisir. Je suis plus touché par l’instrument que par la voix. Evidemment, c’est propre à la sensibilité de chacun. Le chant impose également un certain nombre de limites même dans un contexte progressif. Alors peut-être en effet que certaines parties auraient été compatibles avec un chant, mais c’est un pur hasard. C’est une musique qui n’a absolument pas été pensée pour la voix et la forme instrumentale est dans le groupe complètement assumée. Cependant je suis un très grand fan du groupe Adagio et de plein d’autres groupes de métal progressif. Ici, c’est plus un choix personnel et naturel. 9) Travailles-tu actuellement à une future démo, voir un prochain album ? Roman Rouzine : Je travaille actuellement sur un album car c’est là mon deuxième EP et je voudrais proposer pour la prochaine production un format album avec un son album. Je suis donc en train de rechercher un label ou toute autre forme de structure afin de produire cet album et d’être accompagné par une personne extérieure et dont c’est le métier, pour me décharger de toute la partie « technique ». Je peux déjà annoncer la présence d’un guest de qualité, à savoir Richard Chuat (guitariste du groupe Kronos, endorsé Vigier, intervenant sur Guitar Live). 10) Si tu as quelque chose à dire aux amateurs de notre webzine, je te laisse la parole. Roman Rouzine : Je tiens à remercier l’équipe du webzine pour la qualité de leur travail. Merci pour cette chronique et cette interview qui dans le monde de l’auto-prod représente toujours quelque chose de très important et d’instructif pour les projets futurs. Merci également aux nombreuses personnes qui me soutiennent dans mes projets. Je tenais aussi à signaler le fait que je suis désormais endorsé par Arobas Music – Guitar Pro. |
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