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PRIMAL AGE |
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Mise en ligne le : 29 septembre 2010 | Intervieweur :
Hellbangeuse
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1. Vous avez fondé Primal Age en 1997 mais avez mis en stanby le groupe en 2000 pour créer Absone, pourtant composé des mêmes membres. Pourquoi ce choix? En fait nous avons essayé de mener de front les 2 groupes pendant environ 2 ans, et il s'est avéré que c'est difficile quand tu veux faire ça sérieusement. A une période nous n'avions plus d'inspiration pour la musique de Primal Age et Absone marchait fort à l'étranger. C'est pour ces raisons qu'on a décidé de se concentrer seulement sur un projet plutôt que de se dispercer. 2. Comment s'est prise la décision en 2005 de revenir « à vos origines » si on peut dire? Comment s'est déroulée la modification du line-up qui a suivi? Nous devions entrer en studio pour enregistrer le nouvel Absone quand notre batteur a pris la décision de changer de région pour des raisons professionnelles. Ca nous a sciées les pattes et on ne se voyait pas reformer un batteur pour ce projet, ça semblait trop de boulot. Dès que l'idée a été lancée de repartir sur Primal Age, on a très vite été enthousiastes et on n'a jamais regretté ce choix. Mehdi est venu assurer la batterie, et juste avant de composer notre nouvel album Thierry a pris la décison d'arrêter avec nous, remplacé par Thomas. 3. Reprendre un groupe là où on l'avait arrêté ne doit pas être aisé, c'est presque un second départ j'imagine. Avez-vous pu retrouver vos fans de la première heure ou avez-vous du vous créer une nouvelle fan base? Ca s'est fait assez facilement au contraire. Dès qu'on a rejoué les vieux morceaux on a pris beaucoup de plaisir, et comme on avait aussi gagné en expérience avec le parcours d'Absone, on est reparti sur de bonnes bases. On a retrouvé de vieilles connaissances effectivement, et des plus jeunes qui disaient nous avoir connu après l'arrêt du groupe. On s'est aussi ouvert davantage à un public metal, c'est plutôt cool d'être appréciés par des personnes de profils différents. 4. Votre approche musicale a-t-elle radicalement évolué avec les années et l'expérience d'Absone? Non, pas radicalement. On a repris avec une plus grosse expérience et d'avantage de méthode. Comme toute expérience, ça te fait évoluer. 5. Pour revenir à des sujets plus récents, comment avez-vous préparé la phase d'enregistrement de ce deuxième album? Quel est votre modèle organisation ou de répartition des tâches pour les compositions? L'album précédent avait été assez difficile à enregistrer et on ne voulait pas souffrir autant, On est donc arrivés très bien préparés et du coup ça s'est passé dans une totale décontraction. Pour composer on n'a pas de modèle de groupe, on se connait depuis longtemps pour certains et on sait ce qui fonctionne pour nous. Chacun fait ce qu'il se sent de faire, indépendamment de sa place dans le groupe. On a le souci du résultat global et pas seulement de son propre instrument. Johann à la guitare a apporté le gros des morceaux, j'en ai fait aussi, et Thomas a amené des riffs qui enrichissent aussi l'album car nos influences sont différentes. Je me suis chargé de l'écriture et du placement du chant car on a la chance d'avoir en xDidierx un chanteur sans problème d'égo. Notre collaboration se passe super bien. 6. Le mixage de l'album m'a agréablement surprise. Chaque instrument tient une place particulière notamment la batterie qui offre un style incisif et une double pédale étonnante d'efficacité; est-ce un résultat du travail de Thomas Tibéri ou bien ce désir fait-il partie de vos exigences personnelles? Bien entendu sans Thomas Tibéri on n'aurait pas obtenu ce résultat. Il a été très impliqué dans notre musique et a tout de suite compris quel son nous convenait. En fait, on était en accord sur tout et ça c'est une chance. Sur l'album précédent "A Hell Romance", le résultat final de la batterie nous a laissé sur notre faim car beaucoup de finesses ont été absorbées par le mix trop compressé. On voulait absolument tout entendre sur "The Gearwheels Of Time", et le résultat est plus que satisfaisant pour nous à ce niveau. 7. Comment envisagez-vous les concerts à venir? Appréhendez-vous de reprendre la route, d'être mal accueillis ou de décevoir vos propres attentes? Aucun problème, on a hâte d'en faire et aucune crainte particulière. Depuis notre reformation on a donné environ 70 concerts et ça fait déjà 6 mois qu'on joue quelques morceaux du nouvel album. L'accueil a déjà été très bon alors que l'album n'était pas sorti, donc on ne se fait pas de souci. Notre set nous semble plus fort avec ces nouveaux titres. On prend beaucoup de plaisir à jouer donc on espère en donner. 8. Il m'a semblé que Primal Age, tout comme Absone précédemment, lutte en faveur de la protection des animaux. C'est assez inhabituel dans le milieu du Metal où certains se réjouiraient presque d'égorger vif le premier poulet qui passe. Pouvez-vous nous en dire un peu plus? Cet engagement est-il né de circonstances particulières? Le groupe est issu de la scène hardcore dans laquelle ces idées circulent sans doute plus. C'est un sujet qui nous touche et qu'on tient à évoquer, après ça passe ou pas. Dans le metal y'a aussi quelques personnes concernées avec des groupes comme Brutal Truth par exemple. C'est un problème de conscience personnelle. 9. Autrement, quels sont les autres sujets qu'aborde le groupe. Apportez-vous un jugement politique sur l'actualité? Etes-vous des Hegel en herbe?! On ne serait pas forcément d'accords niveau politique donc on évite ces sujets. De plus, multiplier les combats ça semble difficile. Ca n'empêche pas d'avoir des avis sur ce qui se passe mais ça n'a pas de place dans notre musique. Dans ce nouvel album les thèmes sont variés : grandir en l'absence d'un père, l'obéissance à une autorité supérieure, les O.G.M., l'aliénation au travail, la dualité de l'Homme, la mafia, l'exclusion sociale... 10) Pour terminer, une petite question polémique : que pensez-vous de cette tendance à sans-cesse dénigrer les groupes hexagonaux? La scène française n'est-elle pas pourtant en pleine effervescence à l'heure actuelle? D'être français en tous cas ça n'ouvre pas beaucoup de portes à l'étranger. Maintenant si déjà chez nous on crache sur les groupes locaux on est mal barrés. Ca ne nous concerne pas, on avance et ceux qui prennent leur pied en essayant de nuir aux autres groupes c'est leur problème. De plus, très honnêtement y'a de bons groupes et c'est davantage de structures dont on manque. |
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