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MANDRAGOR(E)
CHRONIQUE MANDRAGOR(E) - review
Contact groupe http://www.myspace.com/mandragornantes
Audio / Video
Mise en ligne le : 27 juillet 2010  | Intervieweur : Oceancloud | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1. Bonjour Mandragor(e). Pourriez-vous nous présenter un bref historique du groupe?

Adrien : Le groupe s’est formé sous mon impulsion en 2001, à Nantes. Grimés en prostituées pour les shows, nous délivrions un black metal old school. Puis nous nous sommes égarés dans les méandres de compositions complexes aux structures alambiquées, mêlant death, trash ou heavy à quelques éléments jazzy-blues (ça c’est la théorie, en pratique on peut aussi appeler ça une grosse bouillie). Mais lorsque l’album Encore plus près du Diamant sort enfin, je me retrouve seul avec mon bassiste préféré. Du coup en 2005, nous faisons table rase du passé. Nouveau line-up, nouvelle set-list. Un seul guitariste pour éviter les conflits d’ego et nous voilà prenant une orientation plus rock n’ roll : c’est le MKIII. Au fil des concerts nous montons en puissance. Puis en 2007 je laisse tout le monde en plan et je m’enfui dans les îles.

Pierro : Moi j’ai rejoins le MKIII discrètement. Je me suis fait passer pour un fan, je leur ai payé des bières et j’ai réparé le vélo d’Adrien. Puis j’ai crée et géré le site internet du groupe. Enfin, j’ai pu me faire une place de guitariste à mi-temps, je rejoignais le groupe sur scène pour les rappels. Et maintenant je fais officiellement partie du line-up.

2. Comment s'organise la vie du groupe depuis le départ d'Adrien pour la Guadeloupe? Peut-on encore considérer Mandragor(e) comme un groupe où comme son projet, accompagné d'invités? Est ce que les concerts vous manquent?

Adrien : Oroborophobia était au départ un projet personnel puisque le groupe s’est dissous lorsque je me suis envolé. Le Furet s’est consacré à son groupe bretonnant AL LOAR ZU, Jean n’a plus le cœur à chanter sans moi et mon bassiste préféré s’est égaré sur les routes de Vendée. Mais Stef (chant) et Pierro (guitare) ont apportés leur concours à Oroborophobia et galvanisés par ces travaux, ils ont dégottés une nouvelle section rythmique motivée.

Pierro : Nous avons ainsi repris les répétitions en interprétant les titres du EP et dans la foulée, nous nous sommes mis à composer. Adrien s’est joint à nous lors de ses brefs passages sur le continent. Comme ce dernier doit élire domicile dans les contrées rennaises à la rentrée, nous espérons logiquement retrouver le chemin de la scène.

Comment s'est déroulé la conception et l'enregistrement du disque? Travailler à distance ne doit pas toujours être aisé?

Adrien : Effectivement, un de mes plaisirs de groupe était de m’enfermer dans une pièce avec les chanteurs pour les pousser à bout. Avec la distance, on perd de la magie de ces interactions. Heureusement, Stef et moi on avait l’habitude de bosser ensemble donc même à 7000km, on se comprend rapidement.

Pierro : Pour Jon c’était nouveau, mais son professionnalisme a fait la différence. Concernant les instruments, Adrien avait tout pris en charge, réalisant ainsi son fantasme exprimé dans les lyrics de “Sex & Destroy” !

3. « Oroborophobia » présente des influences plus progressif que par la passé. Est-ce une voie que vous souhaitez explorer à l'avenir ?

Adrien : Ce n’est pas exclu ! N’ayant ni manager, ni label, ni fan club aux proportions de la KISS ARMY, il n’est pas question de nous imposer des barrières musicales.

Pierro : J'aime bien les morceaux qui ne sont pas forcément simples d'écoute et qui apportent une certaine originalité, une ambigüité musicale. Cependant pour le live, nous préférons les morceaux percutants.

4. Vous avez complètement abandonné le chant en français sur « Oroborophobia ». Qu'elle en est la raison? A ce propos, de quoi traitent vos textes? L'humour garde t-il une grande place dans vos compositions?

Adrien : Je ne suis pas partisan de l’humour trop évident, ça, ULTRA VOMIT le fait très bien. Moi, j’aime la confusion, et nos textes en apparence les plus drôles sont peut être ceux qui nous permettent d’aborder les sujets personnels les plus dérangeants.

Pierro : Dans l’ensemble, les textes du EP me paraissent plus profonds que les dernières trouvailles du MKIII. Le chant en anglais donne aussi une aura mystique à tout ça… Pour les francophones en tout cas !

Adrien : Oui et les rosbeefs eux, sont peut être affligés par la platitude de nos textes ! Comme aurait pu le dire Peter Steele, la frontière entre la médiocrité et le génie est parfois très ténue.

5. Que signifie le titre de l'album?

Adrien : C’est une contraction des termes “Oroboros” et “phobie”, mais je ne veux pas vous en révéler d’avantages. J’espère ainsi que d’ici une centaine d’année, un prétendu critique tombera sur notre disque (j’en ai enterré un exemplaire dans le jardin exprès) et le fasse connaître au monde entier. Il nous présentera comme des artistes sous-estimés du siècle dernier, donnant à nos textes des significations bien plus profondes que l’idée originale et leur consacrera des analyses de 300 pages. C’est à ce moment que je sortirai de ma cryogénisation et que je profiterai du succès.

Vous avez sorti en parallèle une compilation regroupant deux démos et quelques reprises, « Massive mandrake injection ». D'où vous est venu l'idée de ressortir ces démos et pouvez vous nous parler un peu du Mandragor(e) MKIII...vous voulez devenir les nouveaux Deep Purple?

Adrien : Ah ah ah ! Oui le « Mark III » est d’origine purpleienne. Disons qu’il y a eu un changement tellement radical en 2005, qu’il fallait marquer la différence entre le Mandragor(e) nouveau et la cuvée précédente. On aurait presque pu changer de nom, mais c’est mon bébé, alors non !

Pierro : Demandez donc d’abord à Dave Mustaine d’abandonner le nom de MEGADETH ! Concernant la compil, ça nous permet de regrouper sur une galette toute cette période MKIII. Si un fan est intéressé par quelques aspects du MKIII, ils sont tous regroupés dessus, alors voilà boum, il a son CD et c’est réglé.
Adrien : Oui, ainsi il ne va pas me réclamer telle ou telle démo qui traîne dans un coin poussiéreux de ma chambre ou qui calle un meuble. C’est THE Collector quoi. Et puis comme ça, les éditions originales restent des raretés que je vendrai super cher dans 100 ans quand je sortirai du frigo (voir mon plan d’action détaillé dans la question précédente).

6. L'humour était très présent sur ces démos. Considérez-vous Mandragor(e) comme un projet sérieux ou plus comme un défouloir?

Pierro : Personnellement, cela me permet de pratiquer l'une de mes passions dans une bonne ambiance, sans avoir à trop me prendre la tête. Cela n'exclu pas de travailler un peu à l'avancement du groupe.

Adrien : Eh bien comme pour l’instant je n’ai encore forcé personne à quitter son job, sa femme, sa maîtresse ou ses enfants au profit du groupe, je répondrai : le plaisir (encore qu’on peut quitter son job et sa femme avec plaisir). Cela ne m’empêche pas d’être tyrannique parfois, car pour que je prenne mon pied, il faut que le show soit réussi. Je préfère me défouler avec un parterre en fête que devant 5 abrutis qui nous balancent des cannettes (vides en plus) à la gueule !

7. Quels sont vos projets désormais? Un album longue durée peut être?

Pierro : Je suis plus que partisan !

Adrien : Ça semblerait logique mais comme on fait tout de travers chez nous, c’est pas encore gagné. Moi pour l’instant j’en ai ma claque de bosser dans mon coin, j’ai envie de me frotter (musicalement, bande de pervers) aux zicos de Mandragor(e), en repet ou sur scène.

8. Merci mandragro(e). Un dernier mot pour nos lecteurs?

Pierro : Merci à Pavillon 666 d’avoir chroniqué notre CD, après l’avoir écouté en plus !

Adrien : Oui, Pavillon 666 sort des supers compils, notamment le volume 10 que vous devez vous procurez absolument. Longue vie au Rock n’ Roll !

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock



 




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