1/ Bonjour Sainte Ombre ! Pouvez-vous nous présenter votre line up actuel ainsi que votre parcours ?

(David) Bonjour. Le line up actuel est composé de Céline au chant, David à la guitare, Nico à la basse et Joey qui a remplacé Belette qui était sur le cd à la batterie. Le départ du projet remonte maintenant à quelques années : c’était une idée qu’on avait eu avec un ami qui jouait du clavier. On avait pas de style défini, on voulait juste faire un « concept album » sur une histoire qu’il avait écrite et j’était censé écrire les musiques. Le style s’est imposé par lui-même en voulant mélangé un coté metal avec une musique plus propices aux ambiances (piano, violoncelles…). Manque de temps ou de motivation pour lui, on l’a perdu en route et Celine a réécrit tous les textes en abandonnant l’histoire d’origine au passage pour choisir le thème des croyances qui l’inspirait plus. Le projet sur pied, Nico et Belette nous ont rejoint pour donner vie à ces musiques. Puis concerts, albums… On a tous officié auparavant dans des groupes metal de la région.

2/ Quelles sont vos influences principales, et comment décririez-vous la musique de Sainte Ombre ?

(David) Question toujours difficile… elles sont si nombreuses ! Au départ on était plus sur du Pink Floyd ou du Marillion « métallisé » ce qui, à force des recherches et de « déambulations stylistiques » ont aboutit à une affiliation à Nightwish, Kamelot… qui ne sont pourtant pas a proprement parlé des « influences » même si on adore. Aujourd’hui, toujours pour insuffler du sens à notre musique, on se nourris de musique de film (Elfman, Zimmer, Silvestri…) et de bon vieux monuments du hard comme Deep Purple, Van Halen, Ozzy… finalement on arrive au même point que ces groupes de metal sympho à chanteuse qui, si ils se sont peut-être inspirés de musiques d’un autre genre arrive à un mélange final qui a des points communs. Nos influences ne se ressentent pas necessairement dans notre musique. Du coup on aime décrire notre musique comme un écrin pour des textes riches de sens avec tout ce qu’il faut pour les mettre en valeur, avec des ambiances précises et des moments plus rock’n roll.

3/ Comment s’est déroulé l’enregistrement de « Contes et Châtiments» ? Que pouvez-vous retirer de cette première expérience ?

(David) Nous avons enregistré l’album au studio « Nomad Audio » en Vendée avec Fabien Guilloteau aux manettes, durant le mois de Décembre 2008. Et oui, 2008 ! Il a mis un an à sortir, le temps de trouver les fonds à coup de concerts pour le faire presser Décembre 2009. La difficulté a été l’injection des séquences orchestrales que j’ai composées sur un pc. L’enregistrement des instruments réels a été classique, mais insérer tant d’instruments virtuels dans un mix sans trop perdre en précision et en propreté a été très difficile. J’ai appris beaucoup pendant ce mixage, ce qui me servira pour le deuxième opus.

4/ Parlez-nous de vos textes, et du message que vous souhaiteriez véhiculer à travers eux. D’où est venu votre choix d’écrire en Français ?

(Céline) je n’ai pas la prétention de véhiculer un quelconque message, j’ai juste voulu raconter des histoires qui me passionne et qui sont fascinantes. Et c’est à ce moment là, que le choix de la langue française s’est fait, je maitrise mieux la langue de Molière et sa richesse m’a permis une plus grande liberté sur l’écriture… et d’éviter les erreurs de traduction !! Et le groupe « Manigance « avait déjà levé les à priori sur les textes en Français !!
« Contes et châtiments » est donc, une série des petites histoires fantastiques sur des personnages, des légendes, des croyances . Vous trouverez ainsi « Abigaïl » Williams , une des sorcières de Salem ; le trésor des templiers « Derriere les pierres » d’une église du sud de la France ; le vampire « Mr le Comte » ; la « Prophétie » attendue par de nombreux croyants ; la « Terre d’esperance » conquise par Christophe Colomb …

5/Quels sont vos projets, dans un futur plus ou moins proche ?

(David) Jouer !!! C’est avant tout pour ça qu’on est ensemble, les enregistrements d’albums n’étant que la cerise sur le gâteau. L’écriture du second est déjà bien entamée et vu l’accueil du premier, cette fois nous voulons mettre les moyens pour avoir un résultat conforme à nos exigences. Il faut donc aussi jouer pour réunir cette somme et également vendre des cd (dispo sur le site Brennus Music…) !!! Et bien sur, on essaye de jouer devant de plus en plus de monde, en assurant des premières parties, puis en tête d’affiche et le but ultime est qu’ Iron Maiden assure prochainement NOTRE première partie ( c’est beau de rever…)

6/ Quelle est votre situation actuelle en tant que musiciens ? Que pouvez-vous constater au sujet d’un musicien souhaitant officier ou officiant d’ores et déjà dans la scène métal Française ?

(David) C’est terriblement difficile ! Heureusement que le plaisir est là avant tout ! Peu d’assos ont la passion ou le courage d’organiser des concerts metal, et les moyens de bouger les gens sont limités. Quant à organiser des dates sans passer par des assos spécialisées demande du temps. En bref pour tourner sans être bien entouré il faut être musicien, tourneur, publicitaire... et être bon dans tous ces domaines !

7/ Que pensez-vous de la scène française de métal « à chant féminin » ? Avec qui rêveriez-vous de jouer ?

(David) Depuis qu’on tourne un peu en France, on découvre des groupes de ce style vraiment intéressant. Certains copient platement des groupes internationaux, d’autres ont vraiment un « truc en plus ». Je suis même surpris de découvrir que tel ou tel groupe est Français, tant la qualité est là. Comme quoi, même si le métal en France est souvent oublié voir pointé du doigt (Hellfest) il n’en est pas moins de qualité. Si les groupes Français avaient les moyens qu’ont d’autres groupes dans d’autres pays, il est probable que certains tireraient facilement leur épingle du jeu…

8/La parole est à vous , si vous avez un coup de cœur, un coup de gueule ou encore un message à faire passer !

(David) Comme dit juste avant, la scène metal Française est incroyablement riche et elle vaut la peine qu’on s’y intéresse de près. Pas de coup de gueule mais juste une profonde déception (honte ?) quand on voit quelles musiques sont toujours mises en avant et lesquelles sont systématiquement passées sous silence dans notre si beau pays. Y’a bien de la place pour tous, non ? Enfin un coup de cœur aux quelques assos de passionnés qui se bougent pour organiser des concerts même si ce sont souvent des risques financiers ainsi qu’aux labels qui font confiance à ces groupes «marginaux »: c’est ça le rock’n roll et qu’est-ce que c’est bon !!! Merci à eux !!!