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BOYS FIRST TIME |
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Mise en ligne le : 04 mai 2010 | Intervieweur :
Black.Roger
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01) Salut BOYS FIRST TIME présentez-vous tout d’abord, votre line-up actuel est-il stabilisé maintenant ? BOYS FIRST TIME existe depuis Juillet 2004. Le groupe est né sous l'impulsion de Guillaume (guitare) que je connaissais depuis le lycée et qui souhaitait monter un groupe inspiré de la scène mathcore/metal américaine (Burnt By The Sun, Cave-in, Converge, Dillinger Escape Plan...). C'est lui le compositeur du groupe. Je jouais déjà à l'époque dans un autre groupe avec notre premier batteur, Tariq, et ce dernier jouait également dans une autre formation avec le premier bassiste, Sébastien . Les morceaux de Guillaume nous ont plu et on a naturellement commencé à répéter ensemble. On a enregistré deux démos et un split entre 2004 et 2007, on s'est séparé de Sébastien à ce moment là et Olivia a rejoint BFT. Gilles a quant lui remplacé Tariq lorsqu'il a quitté le groupe en 2008, juste après qu'il ait enregistré le premier album. Depuis 2008 nous fonctionnons à quatre, Guillaume, Gilles, Olivia et moi-même. 02) La sortie d’un premier album n’est pas une fin en soi, mais un véritable départ, comment et où a été enregistré le CD, tout s’est-il bien passé ? En fait lorsqu'on a abordé l'enregistrement de l'album, nous savions déjà que Tariq allait nous quitter pour des raisons professionnelles. Ce qui fait que concrétement, ce premier album représentait en fait la fin d'un cycle. Depuis 2004, Guillaume, Tariq et moi-même formions le noyau dur, on travaillait de consort sur tous les aspects des morceaux et du groupe, et son départ nous a littéralement amputé. Cet album a mes yeux est la conclusion des quatre premières années d'existence de BFT. Pour ce qui est de l'enregistrement on a fait çà chez Tariq pour les batteries, voix et basse, et dans le home-studio de l'ingé son pour les grattes. On a fait çà en quatre jours chacun, en pleine canicule au mois de Juin, ce fût pour le moins intense. A la base on avait enregistré quinze morceaux, pour n'en garder que dix finalement. Philippe (guitariste de Decohrence, ingé son sur l'album) a fait un premier mix et mastering que le groupe a jugé un peu faiblards, et que l'on a fait refaire par J-J Moréac (Misanthrope) et Elektra Mastering. Avant çà l'album ne nous avait rien coûté à part beaucoup de motivation, de débrouille et de travail, il n'y a que le mix et le mastering qui nous ont coûté de l'argent et rajouté des délais. 03) Où en êtes-vous actuellement de vos projets, et quels sont-ils évidemment ? Guillaume et moi trépignons d'impatience à l'idée de mettre en place de nouveaux titres pour une suite, un second album. Nous pensons que le premier n'est que l'ébauche de ce que peut être le groupe musicalement dans l'absolu, et aujourd'hui déjà, et pour affiner la formule, il faut composer et enregistrer. Pour aller de l'avant aussi, on joue le même répertoire depuis trop longtemps (en tous cas Guillaume et moi), et Guillaume a quelques de titres en stock qui méritent d'être bossés. Il faut qu'on mette un nouveau set en place pour les dates de concert qui nous attendent aussi. On a un festival en République Tchèque prévu en Juin, assorti de quelques dates en Europe de l'Est peut-être... En tous cas je travaille pour actuellement avec le label polonais. Et çà serait bien de faire quelques dates françaises d'ici à Septembre, une fois que la majorité des chroniques auront été parues. 04) Comment vous est venue la passion de cette musique bien alambiquée, bien créative aussi ? L'identité musicale de BFT est totalement liée à l'identité musicale de notre compositeur prinicipal. Guillaume joue de la guitare depuis quinze ans, et il a petit à petit mêlé les différentes influences musicales des groupes et des courants qui l'ont marqué. Il parti des "classique" des 90's avec le power/trash (Sepultura, Pantera, Machine Head), un peu de death (Morbid Angel, Cannibal Corpse...), du hardcore (Vision of Disorder, Kickback...), puis il est retourné aux basiques du jazz quand la scène métal est passée au néo-métal. La vraie révélation a eu lieu quand on a découvert ensemble "Calculating infinity" de Dillinger Escape Plan et "When Forever comes crashing" de Converge. A partir de ce moment là on a commencé à envisager la musique autrement, plus juste comme quelquechose de fermé où tu dois respecter les codes établis d'une scène pour toucher le public correspondant, mais comme un espace de liberté où tu peux trouver toi-même ta propre formule en prélevant ce qui te plait dans celles des autres styles. On joue une musique patchwork, et c'est çà qui nous plaît je crois. Je pense qu'on est dans le même genre d'éta t d'esprit que devaient avoir les groupes que je vous ai cité au début de leur histoire... Beaucoup d'influences mais la volonté de toutes les rassembler et de n'en garder que l'essentiel à nos yeux. 05) Comment faites-vous pour gérer le temps entre compositions et prestations scéniques ? Guillaume compose par périodes. Au fur et à mesure il maquette ses morceaux et les met de côté en attendant que le groupe revienne dessus. Pour ce qui est du set, nous n'avons pas répété depuis assez longtemps, d'où la necessité de reprendre tout çà à zéro pour les dates qui arrivent. Nous aimerions incorporer de nouveaux titres dans les sets à venir d'ailleurs, bien que nous n'ayons pas beaucoup travaillé ces derniers depuis l'arrivée d'Olivia puis de Gilles dans le groupe. 06) Quels sont les musiques que vous écoutez actuellement, quels groupes vous interpellent ? J'aime beaucoup le dernier Daugthers, je trouve qu'ils proposent quelquechose de très abouti sur cet album, et j'écoute aussi "Mongrel" de The Number 12 Looks Like You, bien qu'il soit sorti en 2007. Guillaume a récupéré le dernier Gaza dernièrement, et "Axe to Fall" de Converge. On a pas mal trippé sur le dernier Poison the Well aussi. Ceci dit, j'écoute du Queen en ce moment, du Radiohead aussi, quelques groupes de Post-Rock. Je parle pour moi, mais d'une manière générale au sein du groupe, on écoute tous aussi bien du métal (hardcore, etc...) que d'autres genres. On reste informés sur les styles qui nous passionnent à la base mais on est également sensibles aux autres genres. 07) Comment réagit le public en concert, racontez-nous. Nous n'avons pas trouvé notre public pour l'instant. On sait bien que çà se gagne, que cela demande du temps, de l'acharnement, et surtout beaucoup de dates, mais jusqu'à présent nous avons quasiment toujours partagé l'affiche avec des groupes plus death, ou plus hardcore, en tous cas plus proches des classiques des genres dans lesquels ils évoluaient que nous, qui balancons notre sauce sans trop savoir de quoi elle est faite... Donc on s'est toujours retrouvé devant des publics qui n'étaient pas forcément récéptifs au mélange de styles que nous développons. Alors çà s'est toujours bien passé, on a toujours eu ne serait-ce qu'un succès "d'estime" par rapport à la complexité des morceaux , mais on a jamais connu de franc succès jusqu'à présent. En général on a toujours réussi à garder le public dans la salle, mais en en convaincant qu'une petite partie. Les gens voient qu'il y a du niveau, de l'implication et de la volonté, mais le tout sonne complexe de prime abord pour quelqu'un qui n'a jamais entendu les morceaux, d'autant plus quand ils sont joués avec l'adrénaline en concert, avec le son que cela implique parfois. Heureusement il y a l'album maintenant... 08) Voyez-vous un avenir pour le genre de musique qui vous habite aujourd’hui une évolution est-elle possible ? La seule évolution possible pour nous c'est de continuer à faire des morceaux pour affiner ce que l'on propose. Quand on sera tous convaincus que l'on tient la formule et qu'on sera vraiment satisfaits de nos morceaux, on aura achevé l'essentiel du boulot. A partir ce moment là, on ne sera plus emmerdé par la notion de "genre" et de scènes, on fera du BOYS FIRST TIME, et les gens se déplaceront voir BOYS FIRST TIME. Je suis attaché à la notion d'artiste, pas à la notion de "scène". La scène hardcore, ou la scène metal, elle veut pas plus de nous que nous ne voulons d'elle. A mes yeux, c'est çà qui fait que le dernier Daugthers est si bon. Et les gars de Dillinger ont réussi la même chose. Ils ont trouvé leur formule, et c'est çà qui les différencie de tous les groupes qui font "juste" du hardcore, ou "juste" du métal. Moi les festivals où tu vas voir 10 fois les mêmes groupes tous rassemblés sous un même style, en tant qu'auditeur, çà me saoûle à l'avance. Il faut se montrer original j'ai envie de dire, et essayer de fonder sa propre scène, c'est le seul moyen d'envisager survivre. 09) Avec quels groupes aimeriez-vous partager la scène ? Au risque de me répéter, Daughters ou Dillinger Escape Plan, pour le plaisir, tout en sachant que les gens qui vont les voir en concert ne seront pas forcément fans de notre musique (non, nous ne sommes pas une resucée de DEP comme Shoemaker Levy N°9), mais qu'ils seront sûrement asez récéptifs. Cependant j'ai vu DEP dernièrement, il n'avaient pas de première partie et c'était très bien en fait... 10) Je vous laisse terminer maintenant, merci d’avoir répondu à nos questions. Merci à vous de m'avoir permis de parler de BOYS FIRST TIME. J'espère que cette interview et que la chronique donneront envie aux gens d'aller écouter ce que nous jouons sur myspace, en concerts, et qui sait, de soutenir le groupe en achetant l'album. |
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