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WEDDING IN HADES |
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Mise en ligne le : 03 mai 2010 | Intervieweur :
Oceancloud
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1. Bonjour Wedding in hades. Pour commencer, pouvez vous nous expliquer comment le groupe a vu le jour et présenter ses membres? Stef : Eh bien Vincent et moi avions fondé un groupe deux ans plus tôt et venions de perdre successivement notre bassiste et notre chanteur. Face à notre incapacité à trouver des musiciens correspondants à nos attentes, nous avons préféré renoncer, enterrer le groupe et repartir à zéro. J’ai acheté une basse, car j’étais guitariste à l’époque, et Vincent s’est chargé des annonces. Il est d’abord entré en contact avec Olivier. Nous n’avions pas véritablement d’idées précises sur l’orientation que prendrait ce nouveau projet, nous savions seulement qu’il nous fallait un clavier, et l’écoute des premières compos d’Olivier nous a conforté dans cette idée. Puis quelques jours plus tard Vincent nous a présenté Damien, nous savions juste qu’il aimait My Dying Bride. Nous nous sommes réunis dans un studio de répétition et avons commencé à jouer… Nous tenions enfin notre guitariste. Puis après quelques répétitions, je me suis mis à coller du chant et écrire des textes, j’étais loin d’imaginer quelques semaines plus tôt que j’allais chanter à temps plein. Vince : à l’époque notre dernière expérience musicale nous avais laissé un goût d’inachevé, nous souhaitions vraiment trouver des personnes qui s’investiraient durablement dans le groupe, je crois que nous avons relevé le challenge. 2. Votre premier album, « Elements of disorder » vient de sortir sur le label russe Solitude productions. Comment est il accueilli par la presse et le public? Dams : En effet l’album est sorti le 27 Février sur le sub-label de Solitude Productions, BadMoodMan Music. A la suite de cette sortie, l’album est passé entre les mains de pas mal de webzines et presse écrite et les chroniques sont bonnes, voir très bonnes !!! Ce qui nous motive pour le prochain album sur lequel nous avons commencé à travailler, mais met aussi une certaine pression sur nos épaules… car nous devons faire mieux sur le prochain. 3. Dans quelles conditions avez vous enregistré? Le Tarmac studio vous a t-il donné satisfaction? Aviez vous déjà eu d'autres expériences de studio professionnel? Stef : Ce fut pour nous notre première véritable expérience en studio, nous avons choisi le Tarmac pour sa proximité et ses tarifs. Notre conception de la musique a beaucoup changée depuis l’enregistrement. Nous avons abordé les sessions d’un point de vue assez proche du live sans nous rendre compte des possibilités que le studio pouvait nous offrir. Pour le prochain album, nous travaillerons d’avantage sur les ambiances, les arrangements et les voix. Alex au studio a été de très bon conseils, malgré le fait qu’il innovait dans ce style. Je sais qu’il a travaillé comme un dingue pour obtenir un son qui nous corresponde et a vraiment contribué au résultat final. Nous retravaillerons certainement avec lui à l’avenir car il connaît déjà nos axes de progression. Olivier : Nous savons maintenant comment aborder notre prochain album. A l’époque où nous avions enregistré notre démo, la qualité du mixage ne nous donnait vraiment pas un bon aperçu de l’ampleur des options offertes par un studio. Le professionnalisme du Tarmac Studio nous a véritablement permis de rendre notre album beaucoup plus élaboré. Par ailleurs, il s’agit de notre première expérience en studio professionnel donc nous sommes plus que satisfait. 4. Votre style est difficilement classable, entre doom, death, gothic et black metal... Étiez vous tous d'accord sur la voie à suivre ou est ce au contraire vos goûts différents qui vous ont amené à varier votre musique? Stef : Je crois sincèrement qu’à aucun moment nous n’avons tenté d’imiter tel ou tel groupe, ou choisi d’évoluer dans un style particulier. Nos influences sont très variées, je pense que c’est de là que proviennent la richesse et la diversité de nos morceaux. Notre style est souvent comparé à Katatonia, Anathema ou Paradise lost, hors à l’exception de quelques vieux Paradise Lost, aucun d’entre nous n’a jamais écouté ces groupes. Dams :Nous avons chacun des influences très différentes (du black à la coldwave) et nos morceaux ont été inspirés par tout cela. Chaque membre du groupe a apporté sa « touche » à nos morceaux, c’est ce qui rend difficilement classable cet album, et tant mieux car nous ne souhaitons pas être cloisonnés dans un style particulier, nous trouvons cela réducteur. Pas contre, nous avons tous une base commune, c’est l’envie de faire une musique qui nous corresponde… d’où ces ambiances sombres et torturées… Olivier : lorsque j’ai rencontré Stef et Vincent, à l’époque, je ne m’attendais pas du tout à ce l’on fasse du métal. Je composais des morceaux (et je continue toujours) dans un style pop-rock et je ne connaissais vraiment rien en matière de métal. Le goût pour ce style m’est venu progressivement, même si au départ j’étais un peu retissant. Je pense qu’aujourd’hui, on ne peut pas vraiment se classer dans un style plus qu’un autre. Chacun apporte ses goûts et ses idées, et c’est ce qui fait l’originalité du groupe. 5. Je crois savoir que votre signature chez Solitude productions s'est faite très vite. Comment êtes vous entré en contact avec eux? Ce label, bien que réputé chez les amateurs de doom, est encore assez peu connu et a ma connaissance peu distribué en France, pensez vous que ce soit un handicap pour vous? Stef : Début Septembre 2009, nous avions fait une sélection de labels pouvant convenir à notre musique et leur avons fait parvenir un Cd promo. Pour nous, Solitude Productions était de loin le plus haut niveau espéré. De plus leur contrat s’avérait être également la meilleure proposition et correspondait parfaitement à nos attentes… le choix fut donc très rapide. Solitude Productions est un des acteurs majeurs de la scène Doom, nous estimons au contraire que c’est un privilège pour nous et non un handicap. L’engouement pour notre musique est très fort dans les pays de l’Est, Scandinaves et en Grèce. Il faut être honnête le public Doom en France n’est pas légion, donc il n’y aurait pas grand intérêt non plus à communiquer massivement sur le territoire. Vince : Solitude est un label très actif, voir plus que certains labels Français « reconnus », j’encourage vraiment les amateurs de Doom, dans le sens large, à s’intéresser aux productions de ce label. 6. Le livret de l'album est très soigné malgré sa sobriété. Les photos sont très réussies et collent bien à l'ambiance de l'album, qui les a réalisé? Et que signifie ce point lumineux présent sur chacune d'elle? Stef : La plupart des photos ont été prises par mon épouse, que je tiens publiquement à remercier pour tout l’investissement qu’elle accorde au groupe dans la réalisation de l’artwork, du myspace, et surtout d’avoir accepté notre invitation sur le titre Widow (le chant féminin c’est elle). Chaque photo est en relation avec le thème abordé dans le texte et l’illustre à sa façon. Cette lumière présente sur chacune des photos, chacun y trouvera une signification selon sa perception. Pour ma part, elle symbolise la fameuse lumière blanche au bout du tunnel. 7. Quel sont les sujets abordés dans vos textes? Sont ils aussi sombres et mélancoliques que votre musique? Stef : Les sujets abordés dans cet album sont liés d’un point de vue conceptuel. Ils traitent tous de souffrances et de malaises qui rongent le mental d’un être humain, d’où le nom de l’album « Elements of Disorder ». Certains d’entre eux parlent de mon expérience personnelle. Safety, pour la paranoïa et la crainte. As you Die, pour les remords liés à l’incapacité de percevoir le mal-être qui pousse un proche au suicide. Centuries of Men est un constat par rapport au déclin de la société qui nous entoure. Widow, d’un amour brisé par la mort. Doomed pose une question sur l’euthanasie lorsqu’il s’agit d’un proche condamné par la maladie. A Dark Sea traite de l’aveuglement et l’abrutissement des peuples par toute forme de doctrine religieuse. Dams : Bien que ce soit Stef qui écrive l’ensemble des paroles de l’album, chacun se retrouve dans les messages qu’il passe. 8. Les paroles de « The wise » sont tirées d'un poème de Countee Cullen (NDR: poète afro-américain mort en 1946). Pourquoi avez vous décidé de l'employer sur un de vos titres? A t-il un signification particulière pour le groupe ou existe t-il un lien entre ces vers et vos autres paroles? Stef : Non j’avais juste envie de rendre hommage à ce magnifique poème. D’habitude, je procède à l’inverse, j’écris le texte en fonction de la musique. Pour The Wise, je suis parti du poème. Il fallait concevoir un refrain en sélectionnant une partie de l’œuvre originale et que tout cela ait un sens. Ce fut également un véritable challenge pour moi car je ne voulais absolument pas massacrer le travail de Cullen et j’avoue être particulièrement satisfait du résultat. 9. Vous allez vous produire au festival Hellfest en Juin, je suppose que vous devez êtes plutôt heureux et impatients... Que peut on attendre de votre prestation? Dams : Oui, nous attendons avec impatience cette date, mais nous ne jouerons pas sur le site du festival. Les organisateurs du Hellfest ont eu le bonne idée d’organiser un festival « off » qui se déroulera dans le centre de Clisson durant le WE. Nous avons été contactés pour participer et jouer à cette occasion, nous espérons avoir un public nombreux afin de faire découvrir Wedding In Hades, et surtout un public de connaisseurs, ce qui manque à nos concerts en général… L’équipe de Pavillon666 est la bienvenue pour notre prestation ! 10. Je suppose que certains d'entre vous ont plus ou moins été influencé par Type O Negative. Comment avez vous réagi à l'annonce du décès de Peter Steele? Stef : J’avais énormément de respect pour Peter Steele. C’était un parolier hors-pair et un compositeur de génie. J’ai toujours été fasciné par ce groupe même si je n’adhérais pas vraiment à leurs dernières productions. Dès l’annonce du décès, je savais que cette fois-ci ce n’était pas un canular… c’est le genre de nouvelles qui vous sape le moral pour la journée, mais lorsque l’on a connu comme moi la mort de personnes très proches, parfois dans des circonstances très brutales, il est difficile de s’émouvoir réellement sur le décès de gens extérieurs à son entourage. Vince : le matin même j’écoutais October Rust, j’avoue que l’annonce de son décès m’a plus touché que ce que je n’aurais cru, il laisse un grand vide dans le monde de la musique et sa personnalité me manquera. Dams : me concernant, je n’ai jamais été un grand fan du groupe mais j’ai beaucoup de respect pour l’homme (né un 4 Janvier, ca nous fait un point commun…), il est clair que son décès représente une perte pour le milieu… nous n’aurons plus l’occasion de lire ses déclarations provocantes… Olivier : Type O Negative fut l’un des premiers groupes du genre que Stef et Vincent m’ont fait connaître à l’époque où je ne connaissais pas encore le métal. C’est un peu grâce à ce groupe que j’ai commencé à apprécier un style qui m’était auparavant totalement inconnu. 11. Merci. Je vous laisse le mot de la fin...? Nous tenons à remercier l’équipe de Pavillon 666 pour le soutien dont vous nous avez fait preuve depuis la sortie de notre démo, que ce soit par le biais des chroniques ou des interviews. Nous avons conscience également de l’intérêt et du respect que vous portez à notre label, que nous remercions par la même occasion pour nous avoir cru en nous. Nous vous faisons confiance pour continuer à accroître leur visibilité sur le territoire. |
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