1- Salut, pouvez-vous présenter Karma Zero aux lecteurs de Pavillon 666 qui ne connaissent pas le groupe ?

Saymon : Salut! Bon bah Karma Zero vient du Split du groupe Gotham fin 2007, notre batteur est parti monter Gokan avec son frère (on les salut au passage !), et du coup on s'est dit qu'on ne voulait pas que l'aventure s'arrête là avec Zum. Du coup on a retrouvé des zicos, Ben, puis GaLi (qui joue avec moi dans Eradicate à la gratte) et puis Seb qui nous a rejoints dernièrement.

2- Quels sont vos principales influences musicales ?

Saymon : Nos influences musicales sont bien entendu les groupes de metal en général qu'on écoute, mais aussi tout ce qui peut nourrir notre travail de composition, le rock, l'électro, le trip hop, la musique traditionnelle indienne, on peut dire que c'est assez large. On peut citer pas mal de groupes allant de Parkway Drive, Benea Reach en passant par Asian Dub Foundation, Rammstein, My Vitriol...
Ben : Chacun apporte sa touche et son feeling instrumental aux compos avec pour objectif commun de faire une musique efficace tout en conservant un gros coté mélodique.
Saymon : Utiliser le côté percutant du hardcore et du death, mais en y alliant une ambiance particulière pour des passages plus calmes.
3- Votre premier EP est disponible, quel est votre bilan à propos de ces 5 titres ?

Saymon : Après coup, on a tellement été le nez dedans que j'ai l'impression qu'on n'en voit que les défauts, l'expérience de studio nous a beaucoup apporté même si nous avons un peu fait les choses dans l’urgence, nous aurions du nous préparer plus. Seb le batteur par exemple a rejoint le groupe seulement 1 mois avant l'enregistrement, il n'avait du cou pas forcément pu apporter toutes les petites subtilités qu'il donne aux morceaux de l'EP en live maintenant. Disons que la prod' s'en est senti, c'est une première expérience qui nous a permis de tirer des leçons de nos erreurs, et c'est une image du groupe à un instant T, une première page tournée en gros pour aller vers l'album, il fallait passer par là. Nous avons beaucoup évolué depuis ça se sentira forcément sur l'album, nous sommes fiers malgré tout de l'EP nous avons mis beaucoup de nous même dedans.
Ben : Nous nous sommes autoproduit et c’est notre premier jet donc le résultat est ce qu’il est, mais nous avons conscience qu’aujourd’hui pour s’imposer et surtout dans notre style, il faut une grosse prod’, donc on rectifiera le tire sur l’album.

4- Le groupe prépare également son premier album. Est-ce que les morceaux de l’EP seront sur l’opus ou composez-vous intégralement ce disque ?

Saymon: Nous avons pour objectif de garder un seul titre de l'EP sur l'album en l'ayant retravaillé et modifié pour coller à l'évolution de notre musique, tout le reste sera nouveau.
Ben : Cela demande plus de travail mais nous avons aujourd’hui d’autres envies et la petite expérience que nous ont apportés les concerts et l’enregistrement de l’EP nous a fait évolués et donnés une idée précise de la façon dont on veut sonner. Et comme on souhaite définitivement passer à autre chose on reviendra avec du neuf et du plus aboutie.

5- Parlons écologie. N’avez-vous pas l’impression que c’est devenu la mode du moment ? Que penses-tu de cela ?

Saymon: C'est marrant, tout le monde nous pose cette question! Effectivement, nous sommes impliqués par rapport au problème de l'écologie, et nos videos en live mettent cette idée en avant. Après on essaye de faire une musique qui nous ressemble avec des thèmes qui nous touchent. Le fait est qu'on se dit que les personnes écoutent ce qu'on fait d'abord pour la musique, après si certaines personnes s'intéressent aux paroles (qui sont dispo sur notre myspace, on n'a pas pu les mettre dans un livret sur l'EP, budget serré oblige), et que ça peut les faire réfléchir on aura rempli nos objectifs. C'est vrai qu'en ce moment le ton est de mise de parler des problèmes liés à l'écologie, je trouve ça plutôt pas mal au final, on aura mis du temps à se rendre compte des conséquences de nos actes sur la Terre alors plus on en parle, mieux c'est selon moi.
Ben : Je ne sais pas si on peut vraiment parler de «mode » à propos de problèmes aussi important que ça … L’écologie ce n’est pas qu’un truc de bobos qui veut se donner bonne conscience mais c’est hélas un sujet relégué au second plan. Et vu à quel point ceux qui nous gouvernent prennent ce sujet au sérieux compte tenu de tout l’air brassé en France ou à Copenhague récemment je comprends que ça puisse être assimilé à une mode …

6- Est-ce que votre premier album aura pour thème l’écologie également ?

Saymon : héhé ! On ne parle pas QUE d'écologie dans Karma Zero, j'ai l'impression que l'on ne retient que ça, on essaie de faire un bilan de ce que l'être humain fait aujourd'hui sur Terre, on a pu parler dans certaines chanson de l'inégalité par rapport à la bouffe ou des médias et de la désinformation. L'album et les textes auront tous ces différents sujets d'actualité je pense en essayant de continuer ce travail de bilan et d'essayer de faire réfléchir les gens sur tous ces sujets. Il y aura aussi surement quelques textes plus personnels, c'est un projet qu'on avait depuis longtemps, on est en train de voir ça...

7- Lors de l’édition 2009 du Hellfest, vous avez eu l’opportunité de jouer sur la Metalcorner. Quelles ont été vos impressions durant ce concert ?

Saymon : Un des meilleurs concerts du groupe, on a halluciné de l'accueil qu'on nous a réservé ! Le chapiteau était plein et les gens à fond, c'était vraiment génial rien à dire, une pure expérience.
Ben : Perso j’étais comme un gamin à Disneyland, je me souviens du braveheart sur le dernier morceau c’était vraiment ouf ! On n’en revenait toujours pas en sortant de scène !
Saymon : Un grand merci à toutes les personnes qui étaient là d'ailleurs !

8- Quels sont les projets à venir chez Karma Zero ?

Saymon: Et bien la composition de l'album qui prend du temps, il y a également l'organisation d'une tournée pour défendre l'EP et essayer de se faire un peu connaitre. Nous sommes en train de parler d'un clip aussi, mais ça prend pas mal de temps, car on a beaucoup joué sur l'image et l'esthétique du groupe, et du coup on veut garder un certain niveau d'exigence, avec un budget limité du coup ça prend beaucoup de temps de préparation et de mise en place!

9- Comme il se doit, je vous laisse le mot de la fin !

Saymon : Pour ma part merci à tous les gens qui se bougent aux concerts, qui nous soutiennent qui soutiennent leur scène locale, on aurait jamais fait tout ça sans eux !
Ben : Et merci à toi et Pavillon 666 de nous avoir consacré ce temps.