Pouvez-vous présenter votre line up actuel, d'ou venez-vous ?

Nous sommes originaires de Dijon en Bourgogne. Le groupe est né en 2001 mais fut réellement actif à partir de 2005 avec la sortie de la Démo Funeral Victorious March. Depuis nous avons sorti deux albums : The Last Blue Bird en 2007 et le très récent Dazzling Dawn. Le line up est composé d’Alexandra au chant, d’Aurélien au chant et de moi-même au chant et aux instruments. Nous faisons un Metal varié aux multiples influences musicales.


Pouvez-vous nous présenter l’album, le concept…

Dazzling Dawn est la suite logique de notre premier album. Nous continuons à intégrer divers éléments musicaux à travers nos inspirations. Cet album est plus agressif et sombre. Il contient cette douce mélancolie qui nous est chère. Dazzling Dawn est composé de 10 morceaux allant du Black à l’Ambient. Nous essayons de conserver au maximum une homogénéité et une unité malgré les différents styles musicaux utilisés. Il n’y a pas de concept, chaque titre est indépendant et traite d’un sujet propre. L’Artwork fait toujours référence à l’univers et à l’espace. Domaines visuels qui nous correspondent en tout point.



Vous qualifiez votre musique de black/death/sympho, mais pourtant, ça ressemble plus à du black/ambiant, pouvez-vous justifier votre choix ?

A vrai dire, on ne qualifie pas vraiment notre musique. On laisse ce choix aux chroniqueurs et aux auditeurs. Mais si je devais décrire notre musique, je te rejoindrais en utilisant les termes Black et Ambient. Nous évoluons dans un style très particulier et il n’est pas évident de déterminer très concrètement notre domaine musical.


Des titres tels que « Experience 835 » ou « 11 corps décharnés » sont assez torturés et déchirés, pourquoi vouloir les intégrer dans votre album ?

Parce qu’ils font partie de l’essence même d’ECLECTIKA. Je ne veux pas mettre de coté un style ou un morceau parce qu’il est très différent du reste. J’aurais l’impression de devoir faire des concessions qui ne sont pas forcément obligatoires quand on est très ouvert. Après c’est à nous d’intégrer au mieux les variations de styles et de faire en sorte que le « mélange » soit cohérent. J’aime faire respirer la musique et créer des tensions puis les apaiser, revenir à un rythme plus soutenu, etc… Bref faire vivre la musique tout au long de l’album.


Vous avez l’air plus à l’aise dans l’ambiant que dans le black, êtes-vous d’accord ?

C’est très dur de répondre à cette question. Tout comme répondre sur la qualité de son travail lorsqu’on a passé plus de deux ans dessus, la tête dans le guidon. Je dirais que c’est un point de vue propre à chacun. C’est très subjectif. Pour ma part j’aime tous les styles pratiqués. Ils tiennent la même place dans mon cœur. Je ne me sens pas plus à l’aise dans un genre particulier et précis, sinon je me dirigerai naturellement vers celui-ci. Ce qui ne sera pas le cas dans le futur proche.



Comment s'est déroulé l'enregistrement de votre album ? êtes-vous entièrement satisfaits du résultat ?

L’enregistrement s’est mal déroulé et nous avons eu notre lot de galères. En effet nous avons dû multiplier les prises de sons et des problèmes informatiques sont venus se greffer à tout ça. Bref ça nous a pris beaucoup plus de temps que prévu. Point positif, nous avons acquis beaucoup d’expérience durant ces deux ans. Concernant le son, celui-ci a été façonné selon nos envies, à savoir un son beaucoup plus agressif avec beaucoup d’aiguës. Il peut sembler « mauvais », mais pour ma part il me convient parfaitement car on entend chaque instrument distinctement. Il est aux antipodes des productions actuelles qui mettent le chant et la batterie en avant. J’ai souhaité au contraire accentuer le son brut et distordu des guitares.


Quelles sont vos influences musicales ?

Comme vous pouvez vous en douter, elles sont très larges. Nous écoutons principalement du Metal et de l’Ambient mais tout ce qui touche à la musique nous intéresse. Chaque genre musical possède des richesses auxquelles nous sommes sensibles. Le seul dénominateur commun est de procurer un maximum d’émotions.


Si vous deviez mettre quelques mots devant cette proposition : « un rêve utopique » ?

Créer de la musique jusqu’à la fin de notre vie. Espérons que ce ne soit pas si utopique.

En tout cas merci pour cette interview et bonne continuation à Pavillon 666.