Salut OBDURATED, quelle est votre humeur avec la sortie de votre nouvel album ?

Dom : Ca va plutôt bien, nous sommes contents du chemin parcouru par le groupe. Nous verrons dans un an si la collaboration avec un label nous ouvre plus de portes que l’autoproduction, et comment aura fonctionné l’album. Mais pour l’instant, nous n’avons aucun recul.

Comment l’enregistrement de « The Answers Within » s’est-il passé, racontez-nous.

Holyv : Pour ce disque nous avons bénéficié de l’aide de Kevin du Wavium Studio (parti aux Etats-Unis monter le Damage Room Studio) et Greg (Nowhere Record). Les prises sons se sont étalées d’avril à août 2008. Kevin a géré l’enregistrement de la batterie, Dominik s’est occupé des guitares (chez lui) et Greg s’est occupé des prises sons pour la basse et le chant.
Kevin a mixé et masterisé l’album au Wavium Studio à Paris.

Après la sortie de ce second opus, qu’allez vous faire, autrement dit quels sont vos projets ?

Dom : Nous allons défendre cet album sur scène le plus possible, tout en continuant de composer pour le troisième.

Holyv : Nous allons également enregistrer un EP 4 titres constituées des reprises que le groupe jouait. Cela nous permettra également de travailler notre son pour le troisième opus.

Quel genre de musique écoutez-vous actuellement, quels groupes vons interpellent ?

Dom : August Burns Red, Parkway Drive, Raunchy…

Holyv : Carnal Forge, Obscura, Mors Principium Est…

Votre point fort semble être les concerts, que vous apportent-ils ?

Dom : Les concerts sont la finalité du groupe : reproduire sa musique devant des gens, se défouler et prendre du plaisir. Il n’y pas de routine dans les concerts, le public est toujours différent, il se passe des choses imprévues, hors de contrôle…

Holyv : C’est aussi le moment où on peut tester l’efficacité des nouveaux morceaux, d’ailleurs nous commençons à jouer des morceaux du prochain album en concert.

Allez vous rester cantonnés dans le même style ou pensez-vous évoluer vers autre chose par la suite ?

Dom : Le groupe évolue même si certains chroniqueurs ne l’entendent pas. Même si l’évolution n’est pas énorme, elle existe. Nos morceaux sont plus variés, contiennent plus d’arrangements, des samples, des solos, un chant plus travaillé…
C’est comme si je te demandai, est ce que vous allez rester cantonnés au webzine, ou prendre des risques et sortir en version papier ?

Holyv : Je ne comprends pas bien la question, comme l’a dit Dom nous allons continuer à évoluer dans notre style. Certains groupes changent radicalement de style musical d’un disque à l’autre, ça ne sera pas notre cas. De là à dire que c’est resté cantonné dans un style… ?

Quel regard portez-vous sur la scène métal en France, mais aussi dans son ensemble .

Je ne sais pas si la scène se développe ou si elle est plus visible grâce notamment à internet. Ce qui est sur c’est que certains groupes n’hésitent pas a investir le temps et l’argent nécessaire pour se développer. Rien n’arrive par hasard, il faut un travail et un investissement considérable pour reussir a faire évoluer son groupe (professionnellement parlant).
Maintenant te donner un regard sur la scène dans son ensemble, je ne sais pas trop, personne n’est musicien professionnel dans le groupe donc nous avons la même vision que n’importe quel auditeur. L’industrie du disque ne pourra pas tenir indéfiniment face à internet. La « consommation » de musique a changé. Avant les gens acheté des magazines, des cd’s… maintenant on trouve tout sur internet : musique, interviews, news, contact direct avec les artistes.

Avez-vous déjà joué à l’étranger, ou pensez-vous le faire si vous en avez la possibilité ?

Dom : Nous avons joué en Hollande l’an dernier. Nous avons été bien accueillis pour un groupe « inconnu ». Si des opportunités se profilent pour jouer dans d’autres pays, nous les prendrons, mais il est déjà difficile de jouer dans son propre pays (dans des conditions acceptables).

Comment voyez-vous l’avenir du groupe ?

Dom : Nous continuerons de jouer tant qu’on en aura la possibilité et l’envie. Maintenant, on est lucide et on ne se fait pas d’illusion, nous n’allons pas devenir les prochains Gojira. Si on pouvait faire des concerts sans avoir à mettre de l’argent de notre poche, ce serait déjà une bonne chose.

Holyv : Nous aimerions gagner un peu en notoriété, afin de pouvoir faire des concerts plus intéressants : premières parties, festivals en France ou à l’étranger…

Je vous laisse terminer, alors si vous avez des messages à faire passer, c’est le bon moment.

Holyv : Merci pour l’interview et bonne continuation avec ton webzine.