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DOBERMAN CREW |
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Mise en ligne le : 01 mars 2010 | Intervieweur :
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Salut et merci d’avoir accepté cette interview. Est-ce que en guise d’introduction vous pourriez nous présenter le groupe ? DOBERMAN [crew], à vu le jour en 2007 à Lyon, c’est un croisement de quatre musiciens venant d’univers différents, et musiciens depuis de nombreuses années. Nous avons tous participés à des formations différentes sur Lyon, et nous nous sommes retrouvés dans DOBERMAN [crew]. En Juin 2008, un premier maxi « trop d’obéissance, tue l’insolence » sort, et nous permet de nous produire en ouverture de groupes tels que MINISTRY, ETHS, TAGADA JONES, DAGOBA, PARABELLUM ou EYELESS. A l’automne 2009, enregistrement d’un premier album autoproduit, que tu as écouté dernièrement, et que nous défendons actuellement sur scène. Comment s’est passé l’enregistrement de votre album ? Ce premier album a été autoproduit avec peu de moyens, beaucoup de travail en amont, 3 mois de pré production, enregistrement durant 8 jours dans le studio Warm Audio de Décines (Banlieue de Lyon), avec Chris et Alex « Boule » aux manettes, puis mastering chez EyeMat à Lyon. Nous avons beaucoup travaillé afin de proposer le meilleur pour ce premier album. Quelles sont les groupes que vous revendiquez comme étant vos influences ? Chacun de nous a ses propres influences, son propre univers musical, pour n’en citer que quelques uns : Assassin, Suicidal Tendencies ou encore Lofofora, mais il serait trop réducteur de ne s’en tenir qu’à ces trois formations. Nous venons d’univers musicaux différents, mais nous nous retrouvons autour de la scène rock/rap alternative. Le groupe semble véhiculer un message assez fort dans la tradition d’un rock « dit français. » Est-ce que c’est quelque chose d’essentiel pour vous ? Oui, dans le sens où nous avons choisis une voie particulière, la revendication. Nous abordons des thèmes qui nous tiennent à cœur. Avec DOBERMAN [crew] nous défendons des valeurs de tolérance, une parole citoyenne au travers de textes tels que « Bras tendus, cœur perdu » qui raconte la dérive catastrophique des idéologies racistes et fascistes à travers le regard d’une personne endoctrinée, ou encore « Ta France va mal » où nous exprimons notre dégout de la situation sociale et politique dans laquelle nous évoluons en tant que citoyen français. Les textes sont en français afin d’être compris du plus grand nombre, c’est aussi un regard porté sur ce que nous vivons au quotidien, nous sommes issus du prolétariat, la « France d’en bas » … Ce sont des thèmes durs, amères, sensibles parfois, nous savons très bien que le public dans les concerts vient pour s’amuser, oublier ses soucis, nous ne sommes pas dupes, mais trop peu de groupes médiatisés « la ramène » sur scène, et c’est bien dommage. Nous ne sommes pas des « Robins des bois », mais nous nous sentons concernés par ce qui nous entoure, ce que vivent nos voisins, amis et familles. Nous sommes issus de la scène rock alternative, nous y évoluons depuis longtemps, et nous sommes persuadés que d’en parler c’est agir, de le chanter c’est agir ! Quel est votre regard sur notre scène métal actuellement ? Beaucoup de bonnes choses, énormément de groupes, peu de visibilité sur les collectifs régionaux et locaux qui se bougent le cul pour que ça se passe, et un réseau de salle de concert qui faiblit de mois en mois. Nous écoutons énormément de groupes via les sites types Myspace, Reverbnation, et il y a vraiment de quoi faire. Sorti des grosses machines françaises comme Lofofora, Eths, Mass Hysteria, Gojira, etc. il n’y a pas de juste milieu en ce qui concerne la possibilité de proposer ce genre de musique. Peu de structures de soutien existent et prennent des risques afin de faire émerger de nouveaux groupes. Mais d’un autre côté, ça oblige les groupes émergents/amateurs à être originaux, bons, et se débrouiller au mieux afin d’être visible… A partir du moment où la passion et l’envie sont présentes, il n’y pas de raison pour qu’un groupe ne puisse pas émerger et diffuser son travail au plus grand nombre. Repassons à des sujets plus musicaux. Vous avez ouvert pour MINISTRY à Lyon lors de leur dernière tournée. Comment s’est passée cette date ? Je crois que c’était notre premier live avec la formation actuelle, et on c’est bien marré. Production américaine, gros moyens, gros son, ils font ça bien, y’a pas de doute. Après à notre niveau, nous devons beaucoup à Roger de BASEprod., qui nous a programmé en « support guest » pour Lyon. Nous n’avons pas croisé ou côtoyé Ministry de la soirée, un incident sur le concert de la veille (agression du chanteur je crois), a obligé la prod à préserver le groupe dans un espèce de huis clos cocooné durant toute la soirée. Mais ça reste un bon souvenir pour nous. Quels sont vos projets pour cette année 2010 ? Avez-vous déjà des concerts confirmés ? Tourner dans toute la France, défendre notre disque et le présenter au plus grand nombre. Nous serons à Bourges (Printemps de Bourges) en concert privé, puis de nombreux concerts un peu partout. Passe faire un tour sur myspace.com/doberman69. Si vous deviez mettre 1 ou 2 mots devant chaque proposition : * la scène française : que du bon, à condition de ne pas vendre son âme au diable. * les labels : bon courage ! * le téléchargement : Une bonne chose ! * un souvenir de (bon) concert : Le Bal des Enragés * un rêve utopique : L’Anarchie * un carton rouge : Le débat sur l’identité nationale, qui n’a pas lieu d’être en France ! Merci d’avoir répondu à cette interview, je vous laisse le mot de la fin : Merci de ton soutien, que le public continue de soutenir sa scène locale, continuons à aller voir des concerts, découvrir de nouveaux groupes, restons vivant ! |
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