Interviews ALBUMS

pavillon 666 webzine metal rock Voir les Interviews


AYIN ALEPH
CHRONIQUE AYIN ALEPH - review
Contact groupe http://www.ayinaleph.com
Audio / Video
Mise en ligne le : 11 janvier 2010  | Intervieweur : Chart | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
01. Bonjour et merci d’avoir accepté de répondre à cette interview. Est-ce que en guise d’introduction vous pourriez revenir un peu en arrière et nous expliquer comment s’est passée l’élaboration de ce projet AYIN ALEPH ?

Au départ j’étais pianiste classique spécialisé dans la musique de Bach (la musique polyphonique) et puis en parallèle j’ai fait un peu de théâtre et cinéma. Après j’ai commencé à travailler ma voix pour tenter mes capacités à l’opéra baroque mais j’ai laissé vite tomber car l’univers ne m’intéressait pas trop.
J’ai essayé de faire de la pop, du rap, de l’électro puis du rock et juste après le tournage de mon clip Valpurgis Night (à ce moment là j’étais pas vraiment à l’écoute de l’univers metal), je me suis aperçu que le clip et la musique derrière n’avait pas de cohérence. Là, j’ai trouvé ce qui m’avait manqué en suivant les images de mon clip : les sonorités metal, d’où le changement de groupe, la réécriture des arrangements etc… Voila pour décrire un peu mon style de metal qui existe avec les composants de la musique baroque polyphonique et l’univers « fantastique » de mon visuel.

02. Quelles en sont les principales influences en terme de musique et de paroles ?

L’influence musicale est assez vaste : la musique baroque, l’architecture gothique (mes sensations à propos de celle-ci), les films de David Lynch, Peter Greenaway, la musique de Prokoviev, l’univers du dark et death metal, Queen, Pantera, System of a down, Neurosis, Dark Tranquility, Canibal Corpse, Dimmu Borgir, etc… beaucoup de groupes..
J’adore aussi l’univers de Kate Bush, Boy George, Police, beaucoup de groupes des années 80 plus que des années 70. On ne peut pas dire que ce sont vraiment des influences mais tout cela m’a suffisamment impressionné pour pouvoir créer mon propre style sans imiter les autres.
Mes paroles sont mes propres pensées « philosophiques » à propos de l’existence dans le sens le plus large, les facettes de l’amour et la mort, la vie pendant la vie, et la vie après la mort. Ce sont mes propres points de vue, et mes images sont exactement l’expression de me sensations internes. Il n’y a pas de sujet personnel, ni d’histoire personnelle. En gros c’est mon monde visuel et sensitif qui s’exprime à travers des moyens linguistiques et musical. D’abord j’écris toujours la mélodie et pendant ce moment les images viennent à l’intérieur de moi et je les exprime avec les mots qui conviennent le plus à ces images.

03. Le second opus du groupe est un album uniquement basé sur le piano et le chant, comment est venu cette idée ?

J’ai fait cet album tout simplement parce que je voulais faire voir à mon public que mon metal peut sonner aussi gros avec mon piano qu’avec le groupe metal. Et j’ai rejoué les parties de tous les instruments (sauf les drums bien sur) dans une manière anti-classique et anti-pianistique. Evidemment juste un peu pour dénuder toutes mes mélodies polyphoniques.


04. Comment s’est passé l’enregistrement de ce disque ?

Tout simplement chez moi. On a installé les micros et le pro-tools et sans préparation d’arrangement, j’ai joué piste par piste. J’ai rechanté toutes les mélodies parce que ce genre d’arrangement demande une intention complètement autre au niveau de la voix et des chœurs. Après ce sont des heures d’edit ; un peu de mix et c’est parti ! Très simple. Ce qui a été le plus intéressant pour moi, et nouveau, c’est que j’ai fait cela sur place pendant l’enregistrement avec l’inspiration du moment.

05. Pourquoi avoir choisi de sortir un album acoustique maintenant et pas une suite un peu moins déroutante, comme un album un peu plus metal ?

Parce que je fais tout comme je le ressens et je ne veux pas faire les choses que je ne ressens pas. Pour moi mentir dans ma musique et faire quelque chose de contraire à la volonté, c’est faire uniquement le marketing et carrément mentir à soi même et à son public.

06. D’ailleurs peut-on vraiment considérer AYIN ALEPH comme un groupe de metal ? N’est-ce pas un projet qui en repousse encore plus les limites traditionnelles ?

Je pense être vraiment metal et dans mon esprit et dans ma musique ; pas seulement au niveau de la sonorité comme malheureusement beaucoup de groupe font. Ou alors pire ces groupes font de la variété avec les sonorités du metal. Par contre je comprends très bien que mon style musical, mon visuel, ma voix qui ne sont pas très habituels pour le traditionnel public metal puissent surprendre. Je ne crois pas que le metal ait des frontières. Tous les genres de musiques n’ont pas de frontières. Si vous faites quelque chose de nouveau dans n’importe quel style sans répéter les autres, cela fait une progression pour le style, cela l’enrichit. C’est comme cela qu’évolue n’importe quel style d’art. Aujourd’hui c’est nouveau, demain c’est habituel et dans le futur cela devient classique. Souvenez vous de l’histoire de Bach, grand novateur en son temps ou Queen qui reste maintenant inimitable.

07. A quoi pouvons nous nous attendre pour le prochain album ?

Vous allez voir. Mais cela sera un album électrique avec une vidéo.


08. Depuis 2007 et la sortie du premier opus, le groupe a évolué sur scène, comment se sont passés les concerts ?

Les concerts de sont passés très différemment dans chaque place, dans chaque pays. La quantité de public était très différente. Malheureusement j’ai changé encore mon groupe sauf mon bassiste préféré de Misanthrope Jean Jacques Moreac et la nouvelle tournée de ce printemps je vais la faire avec un nouveau groupe. Dans certains concerts, j’ai senti la réponse énergétique de la part du public. Dans d’autres j’ai senti l’étonnement ou agressivité. Bien sûr cela me fait plaisir quand je rentre dans les sentiments de mon public. Mais quand cela ne rentre pas tant pis, et pour moi et pour eux car mon expressivité et mes sentiments sont toujours prêts à se donner.


09. Quels sont les projets du groupe pour l’année 2010 ?

Faire une tournée au printemps, enregistrer AYIN ALEPH III plus une nouvelle vidéo.


10. Merci d’avoir répondu à cette interview, je vous laisse le mot de la fin :

Fuck Off and Die.

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock



 




Aller en haut