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OVERKILL |
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Mise en ligne le : 01 décembre 2009 | Intervieweur :
Chart
| Traducteur : CHART |
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01. Salut et merci d’avoir accepté de répondre à cette interview telephonique, votre nouvel album sortira au mois de février. Comment s’est passé l’enregistrement ? Bobby BLITZ : Simplement ! Parfois, c’est quelque chose d’assez simple et d’autres fois, c’est un travail difficile. Pour celui-ci, nous avons évidemment beaucoup travaillé mais nous avons eu l’impression que les choses avançaient bien, naturellement. C’est un peu ce qui fait la caractéristique de cet album. Cela fait pas mal d’années maintenant que nous travaillons sur des productions et ce travail consiste en la mise en place d’une vision. Et j’ai eu l’impression que tout s’était mis en place d’une façon naturelle. Nous avons eu l’opportunité de pousser les chansons plus loin, d’en changer certains aspects et les travailler jusqu’au point d’en être vraiment satisfait. Travailler avec Peter TAGTGREN a été aussi une expérience unique. Nous ne nous sommes pas investis dans l’enregistrement et le mixage de la même façon puisque nous avons travaillé avec lui par internet, pour le mixage. 02. Pourquoi avez-vous choisi de travailler avec Peter TAGTREN pour le mixage ? Il progresse encore et maintenant, il est vraiment incroyable. Nous avions beaucoup travaillé avec Andy SNEAP par le passé. Mais travailler avec Peter est différent. C’est un fan de metal old school. C’est une opportunité unique. Cela fait 25 ans que nous jouons et nous avons une forme établie. Nous pouvons maintenant confié cette forme à quelqu’un qui est un fan. Si on m’avait demandé il y a 15 ans si j’étais d’accord pour qu’un fan produise l’un de mes albums, je lui aurais demandé s’il était cinglé. Mais dans ce cas, c’est très différent. Peter est impliqué et sait ce qu’il fait. 03. Comment est-ce que tu décrirais ce nouvel album ? Je crois que c’est assez simple. Je crois que l’album est enraciné. Je veux dire par là qu’il défini bien OVERKILL. Ce n’est pas non plus un album de OVERKILL venu du passé mais quelque chose dans le procédé, l’écriture, la production et Peter nous a permis de réinventer le passé. C’est du 100% OVERKILL réinventé et rafraîchi. 04. L’album sonne très moderne dans sa production avec quelque chose d’enraciné dans le Thrash old school. Comment est-ce que tu penses que la nouvelle génération va accueillir cet album ? Il a fallu du temps pour certains groupes de Thrash pour être reconnus à travers le monde, GAMMA RAY, AIRBOURNE… Mais tu peux t’apercevoir que ces groupes ont maintenant une certaine influence. Je pense que c’est quelque chose d’assez unique maintenant de pouvoir voir des groupes plus jeunes célébrer les formations plus anciennes mais aussi d’aller voir la vieille garde et découvrir ce qu’ils ont à offrir. Je pense que l’énergie de ces jeunes formations mais aussi du jeune public se transmet aux groupes de la vieille garde. Cela leur permet ainsi de créer un échange permanent. 05. Vous avez auto produit pas mal d’albums par le passé, quelle expérience en avez-vous retiré ? Ce que tu as par l’auto production est le contrôle. Nous parlions justement de la nouvelle et de la vieille garde. Quand tu as atteint un certain degré de maturité et d’expérience, tu rejoins la vieille garde. Tu n’utilises pas ton temps de la même façon. Nous avons pu travailler avec des personnes formidables, Terry DATE, Colin RICHARDSON, des gens qui ont participé activement à l’avènement de la scène underground. La production sonore n’est pas une chose complexe à partir du moment où tu t’investi à fond dedans. Mais je crois que ce que nous avons beaucoup gagné en apprenant à leur contact. Je crois que si tu ne veux pas apprendre, tu ne progresseras pas et tu n’évolueras pas. Et si tu n’avances pas, il sera impossible de construire un groupe car il s’agit toujours d’apprendre, de réapprendre et d’apprendre jusqu’à aujourd’hui encore. J’avais parlé avec un ingénieur qui s’occupait du chant. Il m’avait été recommandé par un ami. Il m’avait dit que c’était génial, que je pouvais faire ce que je voulais avec le chant. Je lui avais répondu que si quoique ce soit clochait, si c’était faux ou en dehors des temps, il fallait qu’il me le dise, que si ça craignait je ne me sentirais pas insulter et que je n’étais effrayé à l’idée d’apprendre. Il m’a répondu qu’il ne s’attendait pas à ce quelqu’un qui est là depuis 25 ans lui réponde ça. Mais le fait est que si je n’apprends pas, je ne pourrais pas progresser par rapport à ce que j’ai fait dans le passé. Et si je ne progresse pas, je ne vois l’intérêt de continuer. Voilà ce que nous avons retiré de ces expériences d’auto production. 05. C’est très certainement plus confortable d’avoir maintenant un deal avec un label comme NUCLEAR BLAST. Qu’est-ce que tu attends pour le groupe maintenant ? Cela se passe très bien avec eux maintenant. Mais tu sais pour environ 16 albums du groupe, nous avons eu à peu près 6 labels différents durant cette période. Il y a deux semaines nous avons fait une pré écoute de l’album avec le label. Lorsque tu marches dans les bureaux de NUCLEAR BLAST, tu sens que tu es au cœur du monde promotionnel du metal. Tout le monde portait un T shirt de metal, 60 personnes avec le logo d’un groupe différent, EXODUS, DEATH ANGEL, OVERKILL, HYPOCRISY, SUICIDAL ANGELS… Je me suis dit que je me sentais plutôt bien, je ne sais pas pour vous les gars (rires). L’idée c’est que signer sur un label qui sait ce qu’est un groupe de metal est une idée plutôt rassurante. 06. Le groupe existe depuis 25 ans. Vous avez survécu à pas mal de vagues différentes de metal. Est-ce que tu penses que le Thrash est indémodable ? Je pense qu’il est redevenu à la mode en ce moment. A l’origine, je pense que c’était une réaction par rapport à ce qui se passait avec le pop metal. Au début des années 80, les groupes metal n’étaient pas forcément en adéquation avec ce que les puristes du metal aimaient. Nous étions des fans de la New Wave Of British Heavy Metal, pas des fans de POISON. Nous adorions les riffs de guitare punk rock pas de MOTLEY CRUE. Dans nos têtes, c’était un peu trop sophistiqué. Et comme pour toute action, cela méritait une réaction, une approche opposée. C’est devenu révolutionnaire de dire : « On pisse sur la pop » (rires). Je ne pense pas du tout que c’était à la mode. C’était une réaction révolutionnaire par rapport à ce qu’était la pop musique de l’époque. Je pense par contre qu’en 2009, les choses ont changé et que par mode, on s’attache à certaines influences. Le Thrash a survécu durant une longue période et la jeune génération se l’est réapproprié pour laisser sa trace dans l’histoire. 07. Quel genre de groupe est-ce que tu soutiens maintenant ? Et bien en fait, en ce moment nous avons un problème pour l’affiche de la tournée. Nous parlons de partir avec SUICIDAL ANGELS. Nous avons déjà bloqué 4 dates pour la tournée américaine, une avec VADER et une autre avec GOD DETHRONED. Nous soutenons activement ces groupes tout comme GAMMA RAY avec qui nous avons fait une tournée européenne l’année dernière. Il y a aussi TORTURE SQUAD qui n’est pas nécessairement un nouveau groupe mais qui commence à être reconnu. Voici quelques unes des relations que nous avons forgées avec des groupes plus récents. A mon avis, c’est quelque chose de très bien. OVERKILL a 25 ans et il est important de continuer à échanger. Si nous voulons garder la pureté de ce que nous faisons, nous ne pouvons pas nous auto manager, nous ne pouvons pas être impliqués dans le business et dans la production sans considérer ce que les groupes plus jeunes font. 08. La tournée commencera l’année prochaine. Est-ce que vous préparez quelque chose de spécial pour le vingt cinquième anniversaire ? Il y a aura une date sur laquelle nous ferons ça. Nous ne préparons pas quelque chose vraiment spécial pour la tournée européenne. Je veux dire, un truc que nous répèterions années après années. Nous allons venir à Lyon le 18 février et à Paris le 23. Nous filmerons un show aux Etats-Unis et un show en Europe pour un documentaire qui reviendra sur la carrière du groupe. 09. Cette interview est maintenant terminée. Merci d’y avoir participé. Si tu as un dernier mot pour le reste du monde : Un dernier mot pour le reste du monde ? Merci ! (en français dans le texte) (rires). |
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