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SYBREED
CHRONIQUE SYBREED - review
Contact groupe http://www.myspace.com/sybreed
Audio / Video
Mise en ligne le : 12 novembre 2009  | Intervieweur : YaDuJoR | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1) Bonjour Sybreed ! Pour commencer, pouvez-vous définir le style de votre musique et vos influences ? Vous êtes très originaux et il est plutôt difficile de vous identifiez clairement !

Benjamin : étant justement un groupe à la frontière de beaucoup de styles, nous avons nous-mêmes toujours eu un peu de mal à définir notre propre musique de manière précise, car aucune des définitions qu’ on a pu donner ne nous a jamais parue totalement satisfaisante. Après, il est vrai que nous nous sommes mis d’ accord quelques temps en arrière sur le terme Death Wave car cela reflétait bien ce mélange entre mélodies synth-pop et grosses guitares bien épaisses tirant parfois sur le metal extrême. Après on reste un groupe un peu « touche à tout » et on tient à cette dimension : on cherche avant tout l’impact émotionnel, donc il n’ ya pas de limite aux « outils » musicaux que l’on va utiliser, autant dans un cadre strictement métal qu’au niveau de nos influences plus « musique électronique », cold-wave, goth-rock et assimilés. Ensuite, faire une liste précise de nos sources d’inspiration serait un exercice beaucoup trop fastidieux.


2) Même si ce ne sont pas deux albums opposés, on peut noter une grosse différence entre Antares et The Pulse Of Awakening (au niveau du son, du chant, des « beats »…). Êtes-vous satisfaits de cette évolution ?

Benjamin : entièrement ! Je crois que l’on a développé un style bien plus personnel, et le fait de s’être orienté vers une musique plus expérimentale nous convient bien. On avait envie de cela depuis un certain temps : cependant, se lancer dans des mélanges un peu extravagants demande une certaine confiance en soit en temps que musiciens, confiance que nous n’avions pas forcement auparavant. Donc, de ce coté, notre nouvel album marque le début des «choses sérieuses » si j’ose dire. Bien sûr il n’est pas exempt de quelques défauts et il y des choses qu’on aimerait refaire, mais la sauce prend dans l’ ensemble beaucoup mieux que sur nos albums précédent à mon sens et nous donne des perspectives artistiques très intéressantes pour l’avenir. En tout cas, il y a des chances pour que la musique de Sybreed devienne de plus en plus barrée avec le temps.


3) Vous avez confiés le mixage de votre album à Rhys Fulber (Fear Factory, Paradise Lost…), êtes-vous contents du résultat ?

Benjamin : je crois qu’il serait difficile de ne pas l’être, tant la qualité du son est supérieure à nos précédentes productions : bien sûr on peut être surpris par l’option de mix prise par Rhys, comme nous l’avons été d’ailleurs, mais le son est bien plus profond et puissant que sur Antares par exemple, de même que le traitement des voix qui sonne très naturel, et pas « autotuné » à mort apport une étincelle de vie dans un ensemble très froid et clinique. Bref, nous somme plus que satisfait et considérons déjà de retravailler avec Fulber pour nos prochains albums.


4) Dans votre nouvel album, The Pulse Of Awakening, de quoi traite les paroles ? Êtes-vous engagés au niveau social, politique… ?

Benjamin : cet album est basé sur des idées et concepts comme la remise en cause systématique de la morale érigée en loi et vérité absolue alors qu’il ne s’agit de rien de plus qu’ un outil social, la médiocrité comportemental induit par le mode de vie moderne, pour se clore en fin d’ album par l’ idée de désintégration de la persona face à un monde sans saveur, sans perspectives et sans avenir. En opposition, un morceau comme Doomsday Party, sous dehors presque léger, est la consécration de la pulsion de vie, célébré jusqu’à mort s’en suive s’il le faut. Dans l’ ensemble, c’est un album quasi-nihiliste et très nietzschéen si je puis dire, mais dans un sens positive car les thèmes abordés, aussi sombres soit-ils, sont avant tout les prolégomènes d’un éveil à venir. Ensuite, je ne prêche pas, et donc Sybreed est un groupe totalement apolitique et aucunement engagé sur un quelconque « terrain social », pour la simple et bonne raison qu’aucune tiers personne, aucun système de pensée, aucune idéologie ou religion, rien de tout cela ne peut sauver un individu : nous somme seuls face à nous-mêmes au final … mais nous possédons tout de même la possibilité intrinsèque de nous battre pour nous extraire de notre propre malheur.


5) Avez-vous déjà reçus des avis sur TPOA ?

Benjamin : oui, on commence à avoir des retours sur l’album, et les réactions sont de l’ordre du diamétralement opposés, avec d’un coté ceux qui trouvent ce nouveau disque vraiment excellent et comme étant notre meilleurs production, et de l’autre ceux dont les réactions sont négatives et à la limite du rejet « l’épidermique ». En même temps, on s’y attendait et on s’est préparé en conséquence : quand on a commencé à composer The Pulse of Awakening, on voulait faire quelque chose qui sorte un peu de l’ordinaire, quitte à choquer et à s’aliéner une partie du publique qui s’attendait à un album de metal moderne convenu, sympa à écouter et demandant pas trop d’effort de concentration.


6) Vous avez récemment décrochés la première partie d’In Flames pour une partie de la tournée européenne, dont les dates françaises, félicitations ! Comment cela s’est-il fait ? Est-ce une étape importante pour vous ?

Benjamin : tout simplement, la personne qui s’occupe du booking de Sybreed en France travaillait dessus depuis quelques temps, à la base principalement pour les dates française. Or, il semblerait qu’un des groupes de la tournée ne pouvait faire certain des shows avec In Flames, et on nous a tout bonnement proposé de jouer sur ces concerts en remplacement, et nous sommes donc on est passé de une ou deux dates à sept : c’est le genre de proposition qu’on ne refuse pas ! Ensuite, plus qu’une une étape importante, c’est surtout un grand plaisir de faire ces concert, car In Flames est un groupe que nous apprécions énormément : alors bien sûr on va pouvoir faire découvrir notre musique à un publique large et c’est un plus, mais avant tout on ressent surtout l’envie d’assurer un maximum, histoire de faire honneur à un groupe qui nous a beaucoup influencé quand nous étions plus jeunes.


7) Qu’est ce que vous pensez de la scène indus-metal actuelle ? Est-elle développée en Suisse ou êtes-vous un « ovni » dans votre pays d’origine ?

Benjamin : la scène metal indus n’est pas si développé, bien qu’il existe une solide culture électro chez beaucoup de musiciens suisses : il y a en effet peu de groupes qui osent pousser le mélange jusqu’ au bout et forcement on fait un peu figure d’extraterrestres dans nos verte contrées, et à part Samael, MXD ou les Young Gods à une certaine époque, je ne connais pas de groupes romands, ou suisses de manière générale, qui pratiquent ce genre de musique : la mode à l’heure actuelle est plus au Death Metal ou au Grind. D’ un autre coté la Suisse est un petit pays, et le nombre de formations metal est donc moins élevé qu’ailleurs, de même que chaque groupe étant un peu isolé des autres géographiquement, chacun tend à bidouiller dans son coin sans trop se préoccuper du reste de la scène.


8) D’accord, merci pour cet interview ! Si vous avez un message à faire passer pour vos fans français, c’est le moment !

Benjamin : merci aussi à toi pour l’interview ! Pour nos fans français je dirais juste qu’on espère les voir sur nos prochaines dates avec In Flames sur France, et qu’ils apprécieront notre nouvel album !

   

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