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KIPLING
CHRONIQUE KIPLING - review
Contact groupe http://www.myspace.com/kiplingtheband
Audio / Video
Mise en ligne le : 20 septembre 2009  | Intervieweur : Black.Roger | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1) Bonjour KIPLING, avant toute chose, pourquoi avoir choisi ce nom de groupe ?

Nico : Le nom Kipling fait hommage à ce grand écrivain anglais du 19ème siècle, auteur, entre autres, du Livre de la jungle. Au moment où la question s’est posée sur le choix d’un nom pour le groupe, on souhaitait trouvé un personnage historique dont les idées et les réalisations sont proches des nôtres.

Sofian : Après quelques recherches, il est apparu que Rudyard Kipling était un narrateur qui, malgré un prix Nobel de littérature, avait su conserver une grande modestie. Politiquement engagé, il faisait passé à travers ces œuvres ces revendications ainsi que sa vision de la société de l’époque, tout en restant dans un style difficile à définir tant ces œuvres étaient variées.
On se retrouve donc à travers cet auteur, la modestie, le message transmis via notre musique et un style peu commun.


2) Une petite présentation ainsi qu'un bref aperçu de votre parcours musical seraient les bienvenus.

Sofian : Le groupe est composé de Nicolas (chant / guitare) ancien membre de Burn out (Youth Way records), Thibaut (basse) ancien bassiste du groupe Sixty nine project, Alexandre (guitare) qui a évolué au sein de Square.

Alex : Sofian (batterie) ancien Second of february et enfin Hugo (dj) qui était connu en solo sous le nom de Subdue.

Nico : Pour la plupart, nous sommes des musiciens autodidactes.


3) Etes -vous satisfaits de l'enregistrement de ce premier album « Lives & Walls », comment cela s'est-il passé ?

Alex : Nous sommes très satisfait de ce premier album, il est tel que nous le souhaitions, sombre, froid et tortueux.
L’enregistrement s ‘est déroulé en deux étapes. On a d’abord commencé par faire les prises son, pendant une semaine, au studio NSR avec Laurent Nafissi. Etant déjà des habitués du lieu, on n’a eu aucun mal à trouver nos repères.

Thibaut : Ce studio est comme une seconde maison pour nous, on s’y sent toujours à l’aise. Ensuite nous avons travaillé avec Fabrice Boy et son associé, du studio Sonic Box, sur le mix et le master.

Sofian : Nous avons pris beaucoup de temps sur le mix, Fabrice étant notre ingé son en live, on souhaitait vraiment avoir un son commun entre l’album et la scène. On a pu ainsi prendre le temps d’étudier nos morceaux et de travailler sur les détails.
Thibaut : Pour le master, là encore on a pris le temps d’étudier de quelle manière on allait masterisé l’album pour en faire ressortir le meilleur tout en donnant une teinte particulière à notre son.
Toute la réalisation de l’album s’est bien passée, dans une bonne ambiance et sans pression.

4) Est-ce un album concept ou bien les titres se regroupent-ils autour d'un thème central ?

Nico : C’est un album dont les titres se regroupent autour d’un même thème.
A l’origine, nous avions enregistré, il y a de cela un an, un ep trois titres nommé « Self titled » et composé des morceaux « Stolen days – Heroin – Eyes opened ». Ces trois morceaux représentaient alors la trilogie d’une histoire.

Alex : A l’issue de cet ep, nous avons pris conscience de l’ambiance qui s’en dégageait et on a donc voulu approfondir celle-ci en composant des morceaux autour de cette trilogie. C’est ainsi qu’est né l’album Lives and Walls.


5) Que racontent vos textes et qui en est l'auteur parmi vous ?

Thibaut : Nicolas est l’unique auteur des textes, on travaille dans un premier temps toute la partie instrumentale puis on lui laisse composer les paroles et nous proposer ses lignes de chant.

Nico : Nos textes exploitent et critiquent le système dans lequel on vit. On se projette à travers une personne qui s’investit dans ses rêves, une personne qui finit par arriver à ce qu’elle souhaitait obtenir : le succès. Mais elle se rend compte rapidement que cette ascension n’est que le fruit de manipulations et de stratagèmes et qu’on lui en a caché tout l’aspect sombre. Cette prise de conscience emmène le personnage dans une recherche d’identité, un désir de rébellion, une montée de tension qui finit par exploser car celui-ci est le seul à voir la réalité, sombre et cruelle.

Alex : Par ces morceaux, on exprime notre sentiment d’impuissance et de rage face à cette société de consommation formatée, une société qui tolère de plus en plus la violence et le chaos. On souhaite que les gens puissent voir et ressentir, ne serait-ce qu’un court instant, le monde dans lequel nous vivons, avec ses horreurs et ses mensonges.

Sofian : Nous ne sommes pas des révolutionnaires ou des anarchistes, on veut juste tirer la sonnette d’alarme et amener les personnes à réfléchir sur notre système.


6) Après la sortie de cet opus, que compter vous faire, autrement dit quels sont vos projets ?

Alex : A l’heure actuelle, notre objectif principal est la scène. Nous avons fait un album qui nous plaît, un clip dans la même lancée, maintenant on se doit de faire des lives à la hauteur du travail fournit sur les précédents projets.
Thibaut : Hormis les lives, on ne peut pas faire grand chose, nous espérons que le premier album fera parler de lui, on a donné le maximum jusqu'à présent donc on doit laisser l’album faire son effet tout en allant le défendre sur scène.

Hugo : On va donc attendre patiemment de voir comment cet album va s’en sortir, ensuite, en fonction des résultats, on envisagera les projets suivants. On reste le plus terre à terre possible car une déception peut vite arriver, mais cela ne nous empêche en aucun cas de travaillé pour nos lives.


7) Quel genre de musique écoutez vous habituellement ?

Nico : Nous écoutons tous des groupes tels que Thrice et Underoath, ensuite chacun d’entre nous à ses propres influences.

Sofian : Nicolas écoute beaucoup de Coldplay, Muse et partage aussi des goûts en musique électro avec Hugo tels que Stateless ou M83.

Thibaut : Alexandre est axé sur les groupes plutôt rock britanniques.

Hugo : Thibaut et Sofian partagent une passion commune pour le screamo, le hardcore mais surtout le post rock et math rock.

Alex : Après on n’hésite pas à se partager entre nous ces différentes influences, chacun s’imprègne des goûts des autres afin de mieux pouvoir se cerner musicalement.


8) Que représente la scène pour vous, quel rapport avez-vous avec le public ?

Sof : La scène est l’endroit où l’on s’exprime le mieux, on transmet notre atmosphère et nos émotions au public. On tente au maximum de faire voyager le public avec nous, leur faire ressentir notre musique.

Nico : Au delà de la scène, on reste proche et disponible pour les personnes qui viennent nous voir. On cherche toujours à rencontrer et à discuter directement avec notre public afin d’avoir leur retours, savoir ce qu’ils ont ressenti, comment ils perçoivent notre musique et notre ambiance… Cela nous permet d’avoir un regard extérieur et neutre sur notre musique et ainsi s’assurer que les idées sont bien passées.

9) Avec quel groupe aimeriez-vous partager l'affiche ?

En cœur : Thrice !!! (rires)

Alex : Ce groupe est pour nous une référence et on nous a souvent dit qu’on y ressemblait.

Sof : Effectivement on ne se cache pas de cette ressemblance sur le plan musical et on assume entièrement cette influence. Ils ont montré qu’ils étaient maîtres de leur musique en évoluant au fil des albums quitte à engranger des déceptions, ils ne suivent que leur volonté et ont ainsi créé un style radicalement à part.

Nico : Chacun de leur album est une nouvelle surprise et aucun d’entre eux ne se ressemble. Ils ont prouvé qu’ils sont de grands musiciens.
Il est donc certain que partager l’affiche avec eux serait notre plus grand bonheur.


10) Pour finir, que pensez vous de l'avenir dans la démarche musicale que vous avez choisie ?

Thibaut : Pour l’instant, nous sommes en autoproduction et cela nous convient car nous sommes seuls décideurs de notre musique, nous n’avons aucune pression ou influence externe au groupe quand à la réalisation de notre album. Cependant on est conscient de la difficulté que cela entraine et on en assume pleinement les conséquences. On doit se battre pour réussir car on a fait le choix de ne pas se plier aux normes, on préfère adopter cette démarche plutôt que choisir de faire de la variété pour augmenter nos chances de réussite.

Sof : De plus cette démarche d’autoproduction nous a permis de rencontrer des personnes qui se sont énormément investies et qui ont contribué à l’évolution du groupe sous tous ses plans. Que ce soit pour l’album, le design de la pochette, le clip, ou encore sur la promotion etc…., on doit beaucoup à ces personnes et c’est en grande partie grâce à eux si on en est là. C’est une fierté pour nous d’avoir aujourd’hui une grosse équipe soudée sur qui on peut compter tout en restant un projet « fait maison » !

Thibaut : Pour l’avenir, on étudiera minutieusement toute proposition qui nous sortirait de cette démarche d’autoproduction, notre objectif est de réussir mais pas à n’importe quel prix…

Kipling ça chie, c’est la guerre…
See you on the road !

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock



 




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