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SEDATIVE |
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Mise en ligne le : 17 septembre 2009 | Intervieweur :
Black.Roger
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1) Salut SEDATIVE, une petite présentation serait la bienvenue pour nos lecteurs de Pavillon666. SEDATIVE fait ses premiers pas en 2000 à Chamonix (Haute-Savoie) avec Nico et Rico aux guitares et chants, ainsi qu'une boite à rythme. La première démo sort alors sous le nom de "Déviance Malsaine". Après quelques concerts en duo, puis en trio avec Lolo à la basse, Bertrand vient prendre les fûts, remplaçant ainsi la boite à rythme. Le groupe annonce clairement la couleur : death metal/grindcore. Fred intègre le groupe à la voix en 2005 : le premier album "Inconscience" sort la même année. S'en suit le départ de Lolo, remplacé par Yan. En 2007, Rico quitte le groupe, laissant la place à Fred à la deuxième guitare. Mulk intègre le groupe aux vocaux. Cette même année, SEDATIVE sort leur premier E.P. "Ictus". Après plusieurs concerts en France et en Suisse, SEDATIVE sort en 2009 son nouvel album "Lobocaine". Enregistré sous l'œil de Jéjé (guitariste de MUMAKIL, NEBRA) au studio Terrier 5 à Genève. Ce nouvel album nous emmène dans un univers aussi gras que massif, où le death métal "tradi" côtoie le hardcore, le punk, et le grindcore. 2) « Lobocaïne », votre premier album, a déjà pas mal été écouté et apprécié, dans les chalets, comment s'est passé l'enregistrement, racontez-nous. Alors, l'enregistrement ne s'est pas fait en chalet mais bel et bien en studio, à Genève, chez jéjé le guitariste de Mumakil, ancien de Nostromo qui a d'ailleurs enregistré son groupe ainsi que knut et nebra. Le processus de production a mis pas mal de temps, mais on est très content du résultat. Avec jéjé, on a bossé différemment. Il a des techniques d’enregistrement propres à lui. Par exemple, tout l’album a été enregistré sans click, avec beaucoup de micros d’ambiance, et des prises batteries non retouchées. Toutes les voies ont été doublées, voire triplées, et il y a 16 pistes de guitares sur l’album. La galette a ensuite été masterisé au Cutting room en Suède. Cette méthode de travail nous a un peu déstabilisé au début mais on s’y est vite fait. Ainsi, jéjé a réussi à garder le coté « in your face » de notre musique en concert, sans pour autant avoir un son trop crade. Le rendu final est donc loin des albums surproduits et retouchés, que l’on entend souvent. Cela implique que des pains, des erreurs sont présentes sur l’album, mais au moins, c’est vraiment nous qui jouons dessus, avec nos tripes et nos boyaux pas des machines. Il n’y a rien de plus frustrant, en tant que spectateur, d’apprécier un groupe sur album et de se rendre compte qu’en live, les mecs ne valent pas une cacahuète. Avec LOBOCAÏNE, on a vraiment l’impression d’avoir notre propre son, merci jéjé ! 3) Que racontent vos « gruiks » et qui choisit les thèmes abordés dans les titres ? Cette question fait plaisir, tu as l'oreille fine. J'écris les titres et les textes moi-même (MULK), parfois on trouve les thèmes à plusieurs… Les paroles évoquent souvent des problématiques psychologiques profondes nécessitant, dans notre société actuelle, occidental et d'origine catholique, un traitement neuropsychiatrique en établissement spécialisé. La pédophilie, la schizophrénie, la perversion sexuelle, le masochisme, la scatophilie, la toxicologie, toutes ces pathologies sont en faite des comportements humain, perçus différemment suivant les différentes civilisations. Le texte est souvent tourné à la première personne et prend partie du préposé malade. Cette démarche a un rôle délateur, et montre la non acceptation des différences car c'est en poussant a l'extrême que l'on voit vraiment ou se situent les barrières morales dans notre société. 4) Ou en êtes-vous dans vos projets actuellement (concerts, clips, nouveaux morceaux etc...) ? On a sorti notre album LOBOCAÏNE il y a quelque mois maintenant, et on est toujours à la recherche de distro, de chroniques. La promo se déroule plutôt bien, et on a eu que des échos positifs du travail qu'on a fourni. C'est très gratifiant et on remercie tous ceux qui nous font savoir qu'ils apprécient l'album. On a des concerts prévus pour cet automne dont pas mal avec les copains de MUMAKIL, en Suisse et en France. On aimerait bien faire un clip voire une vidéo live de bonne qualité, histoire de proposer à tout un support vidéo digne de ce nom pour le groupe. On va peu être essayé de faire quelque chose le 5 décembre, à Annecy, au Brise-Glace. On joue la bas avec the Arrs et une vidéo live serait une bonne chose, vu les moyens de la salle. Avis aux amateurs qui peuvent nous aider dans ce projet. Sinon, on est en pleine phase de composition avec un nouveau set live qui sent bon le bébé mort-né. Il est tout frais et devrait se déguster lors de nos prochains concerts, avec au moins quatre nouveaux morceaux. On prévoit d'enregistrer une nouvelle galette dans le courant de l'année 2010, surement un EP ou un split, on n’est pas encore décidé. Dans tous les cas on fait tout nous mêmes, et on est à la recherche de soutiens, quels qu'ils soient. 5) Comment êtes vous tombés dans le chaudron du grind-death à l'origine ? A l'origine, Sedative était composé de trois membres qui tous écoutaient du brutal death/grind. L'envie s'est faite de monter un groupe de musique extrême, sans avoir à se soucier des étiquettes. Avec le temps, le line up à bougé, Nicolas, reste le seul membre originel et guitariste, et l'envie de produire cette musique très brutale est restée, pas par tradition, ou parce que c'était cool, mais parce qu'on en avait envie. Les membres de SEDATIVE ne sont pas tous issus de groupes brutaux. Par Exemple, Bertrand, le batteur s'est mis à écouter du death/grind en entrant dans le groupe, Yan ,bassiste viens d’un métal plus généraliste, tout comme Fred le guitariste. Les autres projets anciens ou actuels des membres du groupe vont du punk au thrash, en passant par l'éléctro avec MULK et prochainement Bertrand. On ne s'impose pas une ligne de conduite dans la composition de nos morceaux, et on ne vas pas exclure un riif ou un plan de batterie sous prétexte qu'il ne sonne pas assez grind ou trop hardcore. Le critère principal reste donc la nécessité d'avoir une musique violente, la plus puissante possible. On retire une idée de plan lorsqu’on estime qu'elle sonne trop "piou piou", c'est la seule limite et elle reste très subjective! En clair on se fout pas mal de la catégorie de métal dans laquelle on se situe l'idée principale reste "faut que ça chie!". 6) Quel regards porte-vous actuellement sur la scène métal hexagonale (au sens large du terme) ? On trouve depuis longtemps de trés bons groupe de grind, death plus généralement métal ici, l'idée que la France est le parent pauvre de la musique extrême en Europe est fausse je pense. Pourtant les structures françaises importantes sont sans doute moins disposées à faire jouer une telle musique dans leurs salles, leurs radios que dans les autres pays Européens. Pourtant, il existe pleins de petites structures sans qui un groupe comme nous ne pourrait pas se faire connaître un peu, on doit beaucoup à toutes ces assos et ces radios indépendantes, elles font un énorme boulot et on les en remercie. C’est sûr qu’il y a du taf’ pour arriver au niveau de l'Allemagne par exemple, mais objectivement de très nombreux bon groupes existes, qu'il s'agisse de Benighted Kronos, Trepalium etc.... Et le succès de Gojira à travers le monde prouve bien qu’en France aussi ça bourrine. En même temps, je crois qu’il faut arrêter de penser Français, on est à l’heure de l’Europe et les possibilités de jouer ailleurs se multiplient. C’est à nous de nous déplacer vers nos voisins, sinon, rien ne vas bouger en France. 7) Si un gros label vous faisait des propositions, que mettriez vous en avant pour rester intègres ? L'intégrité représente pour nous la possibilité de créer la musique que l'on souhaite, sans avoir de limites, qu'elles soient purement musicales ou éthique. On continuera quoiqu'il arrive à écrire les textes que l'on veut et à blaster si cela nous chante, pareil pour les visuels. On ne joue pas sur la provocation, on ne se revendique pas comme les plus dégueux, on est pas non plus fermé aux critiques, mais je suis convaincu qu’ 'on refuserait toute proposition de contrats nous imposant un contrôle artistique. D’ailleurs je ne crois pas que beaucoup de groupes de musique extrême aient vendu leur cul pour être signé sur un label. Pour le reste, on est ouvert à toute proposition qui nous permettrait de nous développer, sauf celles émanant de groupe ayant une quelconque appartenance politique ou religieuse, SEDATIVE n'a rien à voir avec de telles considérations. 8) Préfèrez-vous jouer sur des grandes scènes ou dans des squats pourraves ? Les deux configurations ont du bon. C'est très agréable de jouer sur une grande scène, car tu disposes d'un son conséquent, qui te permet de mettre en valeur ta musique. Avec la quantité de basse que SEDATIVE développe, il est a priori plus appréciable pour l'auditoire de nous voir sur une grande scène. D'un autre coté on garde des souvenirs terribles des petits concerts effectués dans des squattes, notamment en Suisse, parce que cette petite configuration permet de vraiment foutre le merdier, et le contact direct du public permet de créer une atmosphère très chaotique qu'on ne retrouve pas forcément sur une grande scène. En clair, sur une grande scène c'est plus "prend donc ça dans ta gueule!" alors qu'en squatte l'ambiance est plus "guerre, beuverie et feux!" 9) Question classique pour terminer, que pensez-vous du public métal actuel ? Le public métal actuel est à mon avis plus ouvert désormais. Grâce à internet de nombreux groupes se sont fait connaitre et télécharger par des gens de pleins d’horizons, cette ouverture est clairement bénéfique pour tout l’underground. Pour ce qui est des gens qui viennent nous voir en concert, honnêtement, je crois qu’on s’en fout, tout le monde est le bienvenu du moment qu’il est là pour de bonnes raisons. On aime voir des punks, des métalleux, des coreux, des glams et toutes sortes de gens venir nous écouter. Beaucoup de groupes opposent les « vrais metaleux » au public plus jeune qui porte des pantalons plus serrés. Pour nous, peu importe, du moment que tu viens foutre le bordel quand on joue , que tu sois une jeune vierge de 8 ans ou un pré pubère de 52 ans. |
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