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BACKSTROKE |
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Mise en ligne le : 21 juillet 2009 | Intervieweur :
Black.Roger
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1) Salut BACKSTROKE, ce serait bien de vous présenter et de nous conter brièvement votre parcours. Salut ! Backstroke est un groupe de hardcore/metal composé de quatre musiciens, basé à l’île de La Réunion. Nous existons depuis 5 ans, avons depuis écumé toutes les scènes susceptibles d’accueillir du rock et du metal sur l’île… Nous avons également l’opportunité de faire plusieurs premières parties intéressantes ici dont Lofofora, Parabellum, Thérapy ?, les Burning Heads et plus récemment Zuul FX. Nous avons également notre premier album sous le coude qui sortira très prochainement. 2) Comment s'est passé l'enregistrement des 4 titres issus de « Crossing The Boundaries », dans de bonnes conditions j'espère ? Pour remettre les choses à leur place, Crossing the Boundaries est un album 10 titres dont sont issus les 4 morceaux que tu as eu l’occasion d’écouter sur note DVD promo … Leur enregistrement s’est très bien passé, dans un studio local, Kaloubadia, avec Yann Hernot derrière les manettes et avec Didier « Captain » Ringot à la réalisation. C’est un studio assez « roots » qui nous convient parfaitement, aussi bien pour le cadre qu’il offre que pour les relations privilégiées que l’on a avec Yann et Didier puisque ce sont nos sondiers sur scène. Il existe des studios bien mieux équipés à La Réunion, et avec une image bien plus « tech », mais nous savons pourquoi nous travaillons avec Kaloubadia. Nous avons pu réunir le matériel nécessaire à l’enregistrement d’un « album metal », notamment un ampli basse et un ampli guitare dignes de ce nom. L’autre avantage est que Yann et Didier nous connaissant bien, nous n’avons eu aucun stress pour cet enregistrement, notamment par rapport aux contraintes d’emplois du temps liées à nos activités professionnelles respectives. Bref, de pures conditions pour un enregistrement dont nous sommes très satisfaits ! 3) Quel état d'esprit "métal" règne dans votre ile de La Réunion, est-ce dur de faire passer son style, y-a-t-il un public qui vous suit ? Contrairement à ce que l’on pourrait penser l’île de La Réunion n’est pas exclusivement exotique… Le rock y a toujours eu sa place et de ce fait d’autres courants musicaux, dont les mouvances extrêmes, ne sont pas en reste. Il y a une vraie scène metal ici et surtout, il y a un public. Nous avons une fan base qui commence à nous suivre depuis 3 ans maintenant, aussi bien localement que sur le net. Finalement, on se rend compte que la difficulté n’est pas tant de « faire passer son style » que de l’assumer… Je ne pense pas qu’il soit plus difficile de jouer du metal ici qu’ailleurs, et qu’il n’est pas non plus difficile à faire passer qu’un autre style musical d’ailleurs… La difficulté que l’on rencontre est d’ordre géographique parce qu’on est sur une île, et qu’on tourne vite en rond, et qu’on est surtout loin de la métropole. Mais si tu assumes tes choix et les obstacles qui y sont liés, tu n’as plus qu’à les affronter pour avancer… D’ailleurs, le continent le plus proche étant l’Afrique, nous avons aussi des portes à ouvrir de ce côté… 4) Vous avez sûrement beaucoup de projets, lesquels ? Nous avons enregistré notre premier album et sommes sur le point de le sortir. Nous avons également envie de venir défendre ce projet sur scène en métropole avant la fin de l’année. De ce fait, nous sommes en négociations avec un tourneur. Nous sommes également à la recherche de partenaires afin de nous aider à financer nos tours sur le continent, notamment en ce qui concerne le matos… La France métropolitaine n’est pas notre seul objectif en termes de rayonnement : l’Europe de l’est est un bon vivier pour le métal et le sud de l’Afrique et l’Océan Indien présentent des portes de sortie pour nous. Beaucoup de gens pensent à l’hémisphère nord quand ils pensent au métal, mais je peux vous assurer qu’en jetant un coup d’œil par ici, vous risquez fort d’être surpris… 5) Allez vous continuer à introduire un peu de culture locale dans vos compositions ? Je pense que nous écrivons notre musique de façon assez spontanée avec ce que nous sommes et ce que nous aimons… Nous avons écrit deux titres en créole sur « Crossing the Boundaries » et ceci de façon naturelle, parce que c’est la langue dans laquelle nous nous exprimons tous les jours… Il y a aussi parfois du ternaire (qui est la rythmique traditionnelle de la musique réunionnaise) qui s’invite dans nos morceaux. Je pense que cette culture ressortira bien à un moment dans de futures compositions… si elle le doit… je ne sais pas. C’est parce que nous sommes enracinés à cette île que cette culture ressort, peut-être qu’un jour nous ne serons plus installés ici et alors, autre chose ressortira. Nous écrivons avec nos tripes, nous verrons bien. 6) Qui vous a influencé au départ et vous a donné envie de vous lancer dans cette aventure musicale ? Chacun d’entre nous a eu un parcours avant Backstroke et chacun a ses influences. Mais je pense que ce qui nous a réuni, c’est l’envie de jouer nos propres compos, d’exprimer nos propres sentiments (les groupes de reprises sont une épidémie ici, et c’est assez difficile de réunir des compositeurs…).Pour ce qui est de nos influences personnelles, c’est très varié. Notre chanteur Joel écoute Meshuggah, Sybreed, Mnemic, Fear Factory… , Fred le gratteux est à fond dans Gojira ainsi que le thrash des années 80, Johan le bassiste est plus sur le metal moderne à la Devil Driver , et on se rejoint pas mal là-dessus, sachant que j’ai aussi beaucoup d’influences death, deathcore, hardcore, sludge, stoner… Le plus drôle est qu’il y a des groupes que certains d’entre nous écoutent et que les autres détestent. Ce que j’aime avec Backstroke, c’est que nous arrivons à tous faire les compromis nécessaires à écrire la musique qui nous plait. 7) Avec quels groupes aimeriez-vous partager la scène ? Wow ! Il y en a tant, et la réponse à cette question peut paraître tellement prétentieuse… On dira que ce dont nous avons le plus envie est d’écumer un maximum de scènes afin de rencontrer un maximum de gens, de vivre des expériences humaines intenses, parce que c’est le plus important que puisse offrir la musique… Nos petits rêves à nous, on se les garde. 8) Vous verra-t-on bientôt en concert dans l'hexagone ? Tout à fait ! Nous avons une tournée prévue cette année, en théorie à la fin du mois de Novembre. Les dates et les plateaux sur lesquels nous jouerons restent à définir mais c’est sûr qu’on sera au rendez-vous pour vous présenter notre album sur scène et vous faire bouger vos têtes. On ne vous garantit pas de vous ramener du soleil dans nos valises, mais au moins une bonne dose metal dans les cages à miel. 9) Si vous avez des messages à faire passer, allez-y, c'est le bon moment, la parole est à vous ! On tient à vous remercier pour cette interview, ainsi que tous les gens qui nous suivent, les fans, les shops qui nous filent un coup de main. A ceux qui n’ont jamais entendu de son venant de l’Océan Indien, allez faire un tour sur notre myspace : www.myspace.com/metalbackstroke. Ouvrez bien les yeux, on débarque ! |
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