Pavillon 666: Salut à vous! Pouvez-vous nous faire une petite présentation et nous parler un peu de votre pays "Antiland"?

Antiland c’est une planète invisible qui tourne autour de la Terre. Les antilandais sont des musiciens et en général ils passent leur temps à observer la terre dans toutes ses formes (C'est le passe temps préféré des Antilandais !). Ils essayent de retranscrire les émotions des terriens en musique. D’ailleurs le bureau de l’immigration antilandais attend des immigrants, Terriens, vous êtes les bienvenues ;-) !
On peut voir ça comme un grand délire, une planète à l’ambiance chaleureuse (prenez par exemple un bon pub irlandais, un vrai !).
Plus sérieusement Antiland est venu naturellement dans nos têtes, un monde onirique, où l'on peut s'évader et où l'on peut souffler, faire une pause, être au vert !
C'est un lieu neutre aussi où l'on peut s'exprimer, dire les choses sans tabou, sans être des nihilistes ou des donneurs de leçons. Antiland est une sorte d'observatoire où les habitants sont des « observateurs » !
Antiland existe vraiment !

Pavillon 666: On ressent chez vous une bonne influence grunge et rock 90's… ce sont les groupes avec lesquels vous avez grandis?

Oui, les 90’s pour nous « c’ést » vraiment la révolution musicale attendue, un mouvement fort comme Seattle et les prémices de la musique actuelle ! Ca nous a tous marqués !
D'ailleurs le nom du groupe est un hommage à Seattle et à Doug Pray qui a réalisé le film documentaire « HYPE » (et « SCRATCH »). Pour ceux qui veulent connaître un peu cette période musicale, ce documentaire est formidable. Il y a aussi un clin d'oeil pour Public Ennemy avec cette fameuse phrase : « Don't believe the Hype ! ».
C’est notre point commun, mais chacun à suivi un mouvement en parallèle à cet époque :
Charly (Batterie), vient du milieu Hardcore et Punk pur jus ! Il a été élevé avec MadBall, NOFX ou encore avec les Béru !
Robin est le fuckin' stoner du groupe ! QOTSA et CIE, sans oublier le Rock Alternatif Français avec Noir Désir !
Léo est plus resté dans les 80's avec le Heavy Metal et ses modèles en la matière sont Helloween et Iron Maiden !
Vincenzo aime le rock blues spécialement, le son vibrant, le feeling des Clapton, BB King ou Popa Chubby !
Dave s'immerge dans le hip hop old school (Public Enemy, Africa Bambaataa, Beastie Boys, Gang Starr). Puis très vite, c'est la vague postrock et grunge qui l'envahit (Pearl Jam, Melvins, Soundgarden, Dinosaur Jr …).

Pavillon 666: Le son du Ep est plutôt une réussite, tout en sachant qu'il s'agit d'une autoproduction. Parlez-nous un peu de cet enregistrement!

Cet enregistrement ne s’est pas fait sans mal ! Nous avions eu quelques contraintes techniques et informatiques au départ de l'enregistrement, nous étions assez éprouvé le temps de chercher une solution et cela a duré une semaine. Nous avons alors reporté l'enregistrement deux mois après.
Nous nous sommes mieux préparer pour la 2ème sessions, avec des plannings d'enregistrement plus précis et plus détaillés afin de gagner en temps et en efficacité.
Tout est fait maison via Arpège Studio. C’est un studio à la base qui a été crée par Vincenzo pour enregistrer les copains et nous il y a quelques années. Par Passion Vincenzo a commencé à faire des petits enregistrements, puis rejoint par Leo et les antilandais ! Nous avons investi petit à petit dans différents matériels, avec nos moyens (compresseur, micro,...), mais apparemment ça fonctionne ! On collabore aussi avec des amis ingénieurs du son, ils sont de bon conseil !
Le but était avant tout de faire nous même pour plusieurs raisons : par passion, pour l'aventure humaine (nous étions soudés et unis pour toutes les étapes de chacun lors des prises de son ainsi que pour le mixage) et par défi !

Pavillon 666: Les textes ont l'air soigné! De quoi traitent-ils?

Les textes sont écris à la manière d’un scénario de feuilleton, d’un clip, c’est une tranche de vie. Il n’y a pas de leçon à en tirer, mais c’est plutôt des observations, à chacun de retenir ce qu’il a perçu ou ressenti. Mais voici un petit résumé des 6 titres :
« Sarcophagus » est la métaphore de l’enfermement du pouvoir sur les gens (ils se sentent étouffés comme à l’intérieur d’un sarcophage). L’atmosphère de ce morceau est oppressante, pour ensuite évoluer vers un cri de révolte : « Casser les chaines de l’emprise de cette situation » « on garde espoir, on lutte »…
« Angel » est un titre plus léger décrivant la complexité du comportement de l’homme face à la femme lors d’une relation. L’irresponsabilité de celui-ci et sa peur de l’engagement d’où le refrain : « I'm an Angel who's scared of heights ». ..
« Division » est basé sur le thème de la division humaine. Un adulte interroge un enfant sur la raison de la haine, des bassesses de l’homme. Le pourquoi de cette haine qui pousse en lui, ces guerres, ce mépris. Paradoxalement, c’est dans les yeux de l’enfant qu’il comprendra enfin mais trop tard.
« Holidays » décrit une tranche de vie d’une personne qui a travaillé dur afin de partir en vacances pour la première fois de sa vie. Lorsqu’elle rentre chez elle, la nostalgie, les souvenirs surgissent.
« Soldier » dépeint le subconscient d’un soldat qui décrit ses rêves, ses cauchemars, ses délires, ses obsessions, ses traumas ...
« Cage » est un morceau qui repose sur le thème de l’aliénation. Le schéma quotidien : métro, boulot, dodo qui automatise la personne en l’empêchant de réfléchir, de ressentir, et qui n’a plus foi en sa vie et son avenir. L’installation de la folie est sa seule délivrance. La schizophrénie n’est plus loin :
« voice in my head's controlling me ».



Pavillon 666: Déjà des projets pour un album?

Nous avons pas mal de projets en route : Le titre Angel paraitra sur la compilation du label Schizophrénia Records (peut être sur celle de Pavillon 666 ?) et sortira cet été ainsi que le Clip courant de cet été. Nous préparons déjà l'album, pour une sortie prévue printemps 2010. Sans oublier les concerts un peu partout, là où l'ont veut bien de nous !


Pavillon 666: Quelles sont vos passions en dehors de la musique?

Bon on cherche ! Mais en exclusivité voici des détails croustillants :
Charly : La bière (avec modération, apparemment il faut écrire cette mention !), les comics et la culture japonaise (d’ailleurs si vous connaissez un tourneur japonais, ça lui ferait très plaisir !).
Robin : La peinture et la décoration ! Et oui ça arrive ! Sinon c’est les instruments de musique (désolé pour le thème de la question ! il joue tout type d’instruments). Sinon la pêche et la mer !
Leo : c’est un mordu des films documentaires, de tout type, il passerait son temps à ça s’il n’y avait pas de musique ! Sinon c’est l’enregistrement, du son encore et toujours
Vincenzo : A part la musique, ah oui il y a certaines série sà la télévision, mais je ne citerai les noms ;-) ! Le bricolage (bah ça arrive) et comme Leo, le son !
J’ajoute aussi Fabienne Durand notre attaché de presse, une passion pour l’Inde et l’Afrique ;-) et pour la danse, faut voir sa garde robe lol !
Quant à Dave, c’est le baseball, le curling (si, si, c'est vrai !) et le vin (avec modération !)

Pavillon 666: Votre avis concernant cette fameuse loi Hadopi?

Sur cette question on reste très partagé. Il faut protéger dans un sens l'artiste pour qu'ils puissent vivre de son art et d'un autre, en ce plaçant du côté de l'internaute, cette situation est oppressante ! Faut il interdire le téléchargement ? La répression est elle une solution ?
Nous ne sommes pas pour la répression Nous savons qu'il y a plusieurs profiles d'internautes : ceux qui téléchargent régulièrement, ceux occasionnelles, ceux qui téléchargent mais qui achètent quand même des CD.
On peut se demander aussi si l'industrie du disque offre suffisamment de matière de qualité et de la diversité dans ses catalogues ? Et tout ça à un prix raisonnable ?
Peut on comparer un grand artiste signé dans une major avec des moyens en million d'euros avec un artiste autoproduit ou un petit label indé ? Les gens font il la différence ? Y a t il eu une éducation à ce niveau auprès du public ?
Il y a beaucoup de questions à se poser et revoir cette loi me semble primordial. Il faut à tout prix protéger les artistes (surtout ceux qui démarrent : les indés, autoproduits …) mais nous sommes contre la répression pour empêcher le téléchargement.
Peut être que nous pourrions demander aux artistes (et leurs maisons de disque) qui ont vendus des millions d'albums et qui ont gagnés beaucoup de millions de dollars un petit effort ;-) !
Concernant notre EP 6 titres « Views From Antiland », il est à 5 euros et il est possible de télécharger un titre gratuitement sur www.myspace.com/antihypeconsortium


Pavillon 666: On vous laisse conclure et on vous souhaite le meilleur avec la suite…

Venez à Antiland ! C’est mieux qu’à Hawai ou la Suède ! On vous attend !
Don't Believe the Hype !
Et un grand merci à Pavillon 666 !