Interviews ALBUMS |
Voir les Interviews |
ANORAK |
|||
CHRONIQUE | |||
Contact groupe | |||
Audio / Video | |||
Mise en ligne le : 14 juillet 2009 | Intervieweur :
GOHR
| Traducteur : |
|||
Bonjour ANORAK, pouvez-vous présenter ? Que signifie ANORAK ? Nicolas : Nous sommes une entité musicale composée de 4 post-pubères s’évertuant à proposer, depuis 2005, un métal bigarré que certains appelleront « fourre-tout » mais qui, dans nos rêves les plus fous, arrive à synthétiser homogénéité et mouvement perpétuel. Quant au terme Anorak, ne me dis pas que t’as jamais eu un blouson rembourré avec un col en fourrure que ta maman avait acheté à Texti, et qu’elle t’obligeait à porter, alors que toi tu rêvais d’une veste en jeans avec des patchs de « twisted sisters » ? Au début du groupe, on s’est rendu compte que notre plus grand point commun était ce traumatisme lié à l’enfance. D’où le nom… Comment s’est déroulé l’enregistrement de « My own haze » ? Nicolas : L’enregistrement s’est déroulé en plusieurs phases. Compte tenu de notre budget limité, nous avons décidé d’adopter les techniques les plus en pointes du taylorisme moderne, à savoir : 1/ Enregistrement de l’ensemble des instruments sur une période de 8 jours consécutifs. 2/ mixage étalé sur 3 mois, jamais plus de 7 minutes 30 secondes d’affilé, afin de garder toute la fraîcheur acoustique de l’ouïe nécessaire à un mix de qualité. 3/ Mastering après sevrage complet de 3 mois. Le tout a été réalisé chez Axel Wursthorn du Walnut Groove studio. C’est à Amiens, à deux pas de chez nous et question conditions (à la fois financières, d’enregistrement, de flexibilité), c’était optimal. Le seul point noir, c’est qu’en grand fan de new wave, il cherchait à mettre des claps et du vocodeur partout. En écoutant cet album j’ai vraiment l’impression que vous avez essayer de faire la synthèse de tout ce qu’il y a dans le Hardcore. Votre son passe du Screamo, au Grind, au Punk. Etait-ce un but ? Nicolas : Pourtant, j’ai toujours préféré la dissertation à la synthèse... Mais je dois t’avouer que OUI, c’est un peu notre but. En fait, le mieux pour décrire notre son est d’adopter ce que j’appelle la « métaphore culinaire du hardcore bigarré »: On met un soupçon de ci, une pincée de ça, une louche d’un truc, et on mélange doucement avec un bidule. L’objectif étant d’atteindre une recette différente à chaque fois en utilisant les mêmes ingrédients utilisés dans des proportions différentes. J’ai également eu l’impression que votre style cherchait un peu à prendre en contre-pied la scène Hardcore actuelle qui est bien formatée par les mouvement Emo et Deathcore. Etait-ce également un objectif ? Nicolas : Alors là, je ne pense pas que ce soit un objectif en soi, dans le sens où ce n’est pas conscient ; On ne cherche pas à être affilié à telle ou telle scène, mais on ne cherche pas non plus à se démarquer à tout prix. On peut jouer avec un groupe de deathcore un soir, un groupe de noise le lendemain et bouffer un groupe d’émo à mèche le matin au petit dèj. Pour moi, Y’a rien de plus triste qu’une soirée où s’enchaînent 5 groupes qui jouent exactement le même style. De quoi parlent les textes de cet album ? Nicolas : Y ‘en a un qui parle de ce que ferait le chanteur si il pouvait arrêter le temps (si j’ai bien compris, il ferait des trucs pas très catholiques…). Un autre qui décrit le cerveau humain comme une éponge qui aspire tout sur son passage. Un troisième est inspiré d’une nouvelle de Bukowski, qui voit un mari tyrannisé rétrécir au point d’acquérir la fonction primaire de sex-toy aux yeux de sa femme…tout un poème ! En bref, ça part souvent d’une anecdote, d’un détail ou d’un questionnement. C’est ni très politisé, ni très « émo-tionnel » ; On n’est pas non plus du genre à donner des leçons de vie. En général, les paroles viennent après le placement du chant sur la musique. On essaye de voir le chant comme un instrument, c’est à la fois une rythmique (parce que c’est clair qu’au niveau des mélodies, c’est pas Maria Callas) et une texture. Qu’en est-il du futur du groupe ? Avez-vous des dates à l’étranger ? Nicolas : Actuellement, on cherche des dates pour la rentrée 2009 (contact : anoraknroll@gmail.com), histoire de défendre l’album sur scène et on compose tranquillement le deuxième album, qu’on espère enregistrer courant 2010. Niveau dates à l’étranger, on n’a pas beaucoup de plans pour l’instant. On fonctionne beaucoup par contacts directs et en réseau (des amis, des amis d’amis, des assos, le bouche à oreille). Ce réseau s’étend petit à petit sans toutefois réellement dépasser nos frontières nationales. On y travaille mais ça demande du temps et de l’énergie. Pourtant on est pas très gourmands niveau conditions (un défraiement pour l’essence, un repas pour 4, et un coin de moquette pour poser nos sacs de couchages) mais la réalité, c’est qu’il faut être un passionné pour organiser des concerts, donner de son temps et souvent de son argent pour faire venir un groupe qui va jouer devant 30 personnes, malgré une campagne d’affichage et une propagande dignes de l’URSS. Donc, on remercie les gens qui accueillent les petits groupes comme nous et leur permettent de jouer mais on comprend aussi ceux qui abandonnent du fait de fours répétés. Si vous avez quelque chose à dire à nos lecteurs ou vos fans, la parole est à vous. Nicolas : D’abord je voudrais réitérer mes remerciements à Axel Wursthorn (enregistrement + mix + mastering) et à Mamzelle Mamath (artwork) pour leur écoute, leurs conseils et le temps qu’ils ont consacré à cet album. Sinon pour conclure je vous lais dire : - A nos fans : Mais vous êtes où, bordel ??? - A vos lecteurs : N’hésitez pas à nous dire ce que vous pensez de l’album (pour info, il est en écoute intégrale sur Deezer), on est toujours avide d’avis extérieurs (autres que ceux de nos amis, qui ne sont pas des modèles d’objectivité…) - A toi : Merci pour ces questions et si tu veux, j’ai encore un patch de RATT chez moi, je peux te l’envoyer. |
|||
| |||