Tout d'abord, présentez un peu le groupe !

Heol Telwen fut créé en 1999 par Yskithyrwynn (à cette époque au chant), Anaon (guitare) et moi même (guitare).
Le style de l'époque était très marqué black/death. Ossian rejoint le groupe en 2000 en tant que bassiste et c'est à ce moment que nous nous sommes réellement mis en quête d'un batteur. Après plusieurs tentatives infructueuses, Yskithyrwynn est passé derrières les fûts et je l'ai remplacé au chant.
C'est à peu près à cette période que nous avons décidé d'affiner notre orientation musicale. Nous souhaitions développer une musique personnelle, plus en accords avec nos influences musicales et culturelles. En 2001, Nehmain rejoint le groupe en tant que flutiste mais nous a quitté en 2002, suivit d'Anaon. Début 2003, Hades et Mylgaon Vibuc'h intègre le groupe en tant que flûtiste et bassiste. En Avril 2003, Heol Telwen entre en studio et enregistre "Mor Braz". La suite bientôt, nous venons de signer avec le label Grec, Burning star records, et allons enregistrer notre premier album d'ici la fin de l'année.


Quelles sont vos influences musicales et autres ?

Elles sont très variées, du plus pur folk au true black en passant par le thrash et le heavy. Nous essayons de prendre ce qui nous plait dans chacun de ces styles pour les mélanger à notre sauce.


Parlez moi de vos textes. Qui les écrit ? Que racontent ils ?

Je suis en charge des textes, ils relatent les légendes du folklore breton et irlandais, laissant une grande place à la nature et aux paysages des "green lands". Le concept est simple, essayer que les textes illustrent la musique. Nous ne cherchons pas à leur donner de sens particulier, ils doivent simplement exalter les émotions véhiculées par la musique. Pour cela, nous essayons d'employer le plus souvent le breton ou le gaelique bien que nous ne parlions pas ces langues. Nous puisons parfois dans des poèmes traditionnels, comme sur le titre " An Deiz Ruz" qui figurera sur notre premier album.


Comment s'est déroulé l'enregistrement de « Mor Braz » ?

Ce fût un moment de pur bonheur, bien que très épuisant compte tenu que nous l'avons enregistré sur deux jours quasiment non-stop. Andrew, notre ingé son, à toute de suite compris ce que nous souhaitions et à réalisé un excellent travail. Ce fût aussi un grand moment de créativité car une grande partie des arrangements c'est faite sur place. De plus c'était notre première expérience studio, cela restera un évènement mémorable pour nous tous.


Comment votre démo a-t-elle été accueillie ?

Très bien, et à notre grande surprise nous en avons écoulé entre 350 et 400 copies. Les commandes et les trade continue d'arriver bien que la démo soit sortie il y a maintenant un an. Nous avons eu de très bon retour de la presse tel Metallian et Rock Hard ainsi que de nombreux webzines et fanzines. Le plus étonnant est l'engouement que la démo à provoqué à l'étranger, nous avons été diffusé sur des radios américaines, australiennes, polonaises, allemandes, belges, roumaine etc... Le cd à même voyagé jusqu'en Corée du Sud. Nous ne nous sommes jamais attendu à un tel enthousiasme et cela nous motive pour notre prochaine réalisation.


Avez-vous démarché les labels ? Quels ont été les retours, jusqu’à présent ?

Non, a vrai dire nous préférions attendre d'avoir suffisamment de compos pour démarcher les labels. Mais nous avons été contactés par un nouveau label grec, Burning Star records, avec qui nous avons signé pour sortir notre premier album. Bien que nous soyons le seul groupe signé sur ce label pour l'instant, nous avons une grande confiance en eux et savons qu'ils feront du bon travail.


Chacun des membres est impliqué dans d’autres projets musicaux. Cela ne gêne t’il pas la progression du groupe ?

Non, au contraire, cela nous à permis d'évolué et de mieux appréhender notre musique. Il est vrai que cela représente un gros investissement de temps et d'argent, mais nous voulons vivre notre passion jusqu'au bout.


Quels sont vos projets, actuellement, concernant Heol Telwen ?

Dans l'immédiat nous allons terminer l'écriture de l'album, que nous enregistrerons d'ici la fin de l'année, ensuite nous allons essayé de donner un maximum de concerts. Le seul de prévu pour l'instant est planifier pour Novembre en Allemagne, en ouverture de Suidakra et de Cruachan... un grand moment en perspective.


Quel regard portez vous sur la scène métal française, que ce soit des groupes, du public, des acteurs (labels, tourneurs…), vos coups de gueule et vos coups de cœur… ?

Personnellement, je trouve que la scène française à énormément évoluée ces 5 dernières années que se soit au niveaux des groupes, plus nombreux et de meilleurs qualités, ou du public, qui n'hésite pas, parfois, à traverser la France entière pour assister à un concert. Question label par contre, c'est toujours très difficile bien que beaucoup de petites structures se soient monté. Et pour ce qui est des tourneurs, je dirais que cela va en s'améliorant, chaque régions commence à avoir son asso qui organise des concerts, je pense notamment à l'excellente Dadga Organisation. La scène métal française me semble en pleine ascension.


Merci d’avoir bien voulu répondre à cette interview. Je vous laisse le mot de la fin…

Merci à toi pour ton attention et ton soutient ! See you on stage !
O sellet war ar mor, ni zo enn tan hag enn anken...