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DELEYAMAN |
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Mise en ligne le : 08 mai 2009 | Intervieweur :
PK
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Bonjour, pouvez-vous dans un premier temps présenter votre formation à nos lecteurs qui vous découvrent? Deleyaman a été formé en 2000 en Normandie en France où je suis venu m’installer quand j’ai quitté Los Angeles en 1996. Je venais de sortir un album expérimental chez un petit label aux Etats-Unis et je voulais tourner une page, quitter la ville et venir habiter quelque part loin et dans la nature tout en continuant la musique. Une fois en France, j’ai rencontré Beatrice qui est la voix féminine de Deleyaman ainsi que Gérard notre joueur de duduk qui sont tous deux français. Nous avons fait un premier album en trio. Par la suite, nous avions besoin d’un batteur. Par chance, j’ai entendu parler d’une batteuse suédoise qui habitait dans le même village que moi. Je suis allé frapper à sa porte un matin et elle a accepté de nous joindre. Comment définiriez-vous la musique de Deleyaman? J’essaierai de ne pas la définir en mots. Je pense que notre musique est le résultat d’un besoin que j’ai senti très fort quand j’ai quitté la ville en quête de paix. J’en avais vraiment marre de cette vitesse de vie insupportable à laquelle nous sommes tous soumises dans le milieu urbain malgré nous. Quand je me suis trouvé dans ce contexte ralenti qui offre la vie rurale, j’ai eu l’impression d’avoir le temps de m’interroger musicalement, de prendre le temps de ne rien faire ou bien faire les choses différemment. Deleyaman est né dans ces conditions et du coup la musique semble aussi prendre son temps et s’interroger. Je pense que notre musique doit parler à tous ceux qui veulent tout simplement arrêter et s’intérioriser. Quelles sont vos influences? Nous avons des influences très éclectiques et décalées les uns par rapport aux autres. Pour ma part, je me considère un enfant direct du punk et surtout du post-punk. Je parlerai plus d’inspiration que d’influences. Je faisais partie d’un groupe post-punk à Los Angeles dans les années 80 et j’ai grandi en écoutant The Stranglers, Wire, Joy Division, Magazine, Simple Minds, The Cure et The Banshees parmi d’autres groupes moins connus. Beatrice est plus influencée par la musique baroque ou les cantiques de Bach mais aussi par Pink Floyd et Leonard Cohen. Mia est plutôt 70’s et Neil Young tandis que Gérard a un passé musical complètement traditionnel (du caucase) et spirituel. Vous utilisez beaucoup le « Duduk », un instrument assez méconnu, pouvez-vous nous expliquer son origine et en définir la sonorité? Le duduk est un instrument à perce cylindrique et à anche double. Le corps est en bois d'abricotier. C’est un instrument arménien qu’on retrouve dans de nombreux autres pays comme la Géorgie, l’Iran ou Azerbaïdjan. Sa sonorité est presque comme une voix humaine qui perce le cœur telle une plainte ou bien comme le vent planant au-dessus de tout. Il a aussi une force transcendante et spirituelle. D’où vient le nom de votre groupe? A-t-il une signification particulière? C’est le nom d’un vieux chant arménien inspiré par une histoire, une légende. Mais nous avons choisi ce nom pour des raisons autres que sa signification première. Nous voulions un nom en un mot et éviter les « The ceci ou The cela ». Quand Beatrice qui as entendu le mot l’a proposé, nous avons d’abord hésité par peur que ça nous enferme dans quelque chose de type traditionnelle ou trop exotique. Ça aurait été dommage puisque Deleyaman est tout le contraire de cela. Nous serons plutôt expérimentale dans notre approche et tentatives de faire côtoyer des instruments, des langues et des climats qui d’habitude ne se mélange pas. Mais finalement nous avons dépassé nos peurs et opté pour ce nom. La seconde partie de « Fourth » aura-t-elle la même couleur musicale ou bien comptez vos faire évoluer votre concept d’une façon ou d’une autre? Je trouve que « Fourth, part one » est déjà très différent de nos autres albums. Rien que les langues utilisées changent tout de suite l’atmosphère et dans « fourth, part one » l’anglais est la langue dominante contrairement aux albums précédents. Je pense que « Fourth, part two » sera d’une tout autre couleur. Les voix ne sont pas présentées de la même manière et les textes ne seront pas tous en anglais. Je pense que ça sera plus l’autre facette qu’une suite. Merci d’avoir pris le temps de répondre à ces quelques questions. Pour terminer voulez-vous nous dire quelques mots sur un sujet que nous n’aurions pas abordé et qui vous tient à cœur? merci a vous pour l’intérêt que vous nous avez porté et votre soutien. Je pourrai peut-être vous dire que nous serons en concert le 26 septembre à Paris a Anako. C’est une péniche sur le Bassin de la Villette dans le 19eme arrondissement. Les informations concernant ce concert seront disponibles en ligne. Je voudrais aussi mentionner Nils Valdes qui a fait un superbe travail de graphisme sur la pochette ainsi que TTO records & Equilibrium Music qui travaillent pour diffuser nos albums dans le monde. Aret Madilian (Deleyaman) |
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