01. Votre cd est disponible depuis peu. Est-ce que vous êtes satisfaits du résultat ? Quels sont les retours ?

Dans l'ensemble oui, très satisfaits, même si deux ou trois petites
choses auraient pu être faites autrement ou améliorées. Globalement le
rendu correspond à ce que l'on voulait et ne trahit pas nos
intentions. Comme tu l'as dit dans ta question, notre CD est
disponible depuis peu, pour le moment nous n'avons pas encore reçu un
nombre important d'avis extérieur à notre entourage. Cependant les
quelques chroniques que l'on vient de recevoir sont plutôt
encourageantes et nous confortent dans nos ambitions.


02.Comment s’est passé votre enregistrement ? Apparemment, il s’est fait en deux étapes, est-ce par choix, par contrainte ?


Au départ nous avons enregistrés 4 titres à Reims avec l'asso
Puk'n'Kub, et nous voulions simplement sortir une démo, sur laquelle
devait paraître un morceaux live et un des premiers enregistrements de
Hangover. Pour des raisons un peu complexes, nous avons du
réenregistrer Hangover car ce qui avait été fait précédemment ne nous
convenait pas du tout. Nous avons travaillé à nouveau avec Puk'n'Kub
sur Paris cette fois, et en avons profité pour enregistrer d'autres
morceaux, qui figurent tous sur le CD. Par la suite nous avons commencé à faire écouter à certaines personnes de notre entourage qui nous ont suggéré d'aller un peu plus loin dans notre démarche et donc de faire un pressage officiel. Nous avons donc cassé
notre tirelire et de sortir un mini album de 7 titres et d'y inclure une vidéo, et nous sommes très heureux de l’avoir fait.

03. Le stoner connaît une bonne période de revival en ce moment. Est-ce que vous pensez que le bon vieux gros rock a encore des choses à dire ?

Oui, la preuve en est. Tant qu'il y aura de la bière, des fans, des
musicos et des gens qui ont envie de s'amuser, il n'y a aucune raison
que le rock disparaisse. En fonction de l'air du temps et de
l'étiquette qu'on lui colle, il est plus ou moins mis en avant, mais
il est toujours là, et ça fait 50 ans que ça dûre. C’est un état d’esprit en fait, un mélange de simplicité et d’authenticité. Le plus bandant dans l’histoire c’est que des jeunes groupes reviennent à du bon gros rock old-school comme Airbourne ou The Answer... Le Rock c'est le creuset de la musique, on peut mélanger un tas d'ingrédients différents, ça fonctionnera toujours et c'est pour cela qu'il ne disparaîtra pas.

04. A part dans le stoner, est-ce qu’il y a d’autres groupes qui ont particulièrement attirés votre attention ces derniers temps ?

Hé oui, nous n'écoutons pas que du stoner, heureusement, nos gouts sont mêmes assez variés.
Même si le business fait que pas mal de groupes font la même
chose, sonnent pareil et chantent plus ou moins de la même façon, il y’en a heureusement quelques uns qui sortent du lot, comme Airbourne, ça sent bon la bière et la sueur, ou The Answer. Grâce à internet et à Myspace nous découvrons de bons groupes dans différents styles, dont certains mériteraient d’être reconnus.


05. Quel est votre avis sur la scène metal française actuelle ?

Plein de bons groupes, comme Hellscrack, Glowsun, ou encore Stone Widow par exemple, héhé ! Il y'a pas mal de bonnes choses, mais voilà, en France les metaleux sont perçus comme
des ahuris alcolos, qui se prennent pour des vampires et qui boivent
du sang, quand ils ne se battent pas. Le metal souffre d'une sale
image, bien souvent relayée par des médias complaisants qui n'y
connaissent rien, à croire que tout est fait pour que les gens
n'écoutent que ce qui passe à la radio et à la télé, au lieu d'écouter
du Stone Widow par exemple. Le music business en France détruit justement ce côté authentique et pourrit la scène française : on ne laisse pas leur chance aux groupes
locaux, et c'est bien dommage, vu la qualité de la scène metal en
France.

06. Internet et le partage de fichiers musicaux fait débat en ce moment. Quelle est votre opinion ? Est-ce que vous pensez que cela peut aider ou nuire les petits groupes qui cherchent à se faire connaître ?

Franchement qui n'a jamais téléchargé un morceau ou un CD ? Quand on voit le prix que coute un CD chez une grande enseigne, et combien coute une boite de CD vierges et un graveur, il ne faut pas s’étonner. T’as pas l’impression qu’on ne se pose pas les bonnes questions dans ce pays ? Comme
toujours, ceux qui pleurent le plus fort sont ceux qui ont le plus à
perdre, c'est-à-dire les gros labels. Les groupes n’ont plus besoin d’une armada de producteurs et de maison de disque pour faire quelque chose de qualité et sortir du lot. Les artistes sont de plus en plus indépendant et c’est tant mieux. Dans le rock et dans le metal,
globalement on a affaire à des fans qui achètent les disques et qui
viennent aux concerts, le bouche à oreilles fonctionne à plein, donc je ne crois pas que cela puisse nuire aux
petits groupes, d'autant que de toute façon nous ne vivons pas de
notre musique. Il faut vivre avec son temps, internet est un outil qu'il
faut utiliser à bon escient, c'est très pratique pour communiquer et
échanger des plans, faire de la promo gratuite et toucher rapidement
plein de gens. Non, je pense que ce débat ne concerne pas les groupes
comme nous, pour qui c’est 100% bénef.

07. Quels sont vos autres projets pour le groupe maintenant que l’album est sorti ?

Tourner pour nous faire connaître et assurer la promotion du CD pour
le rentabiliser. Nous avons de bons contacts et de bonnes opportunités
à saisir. L'année passée nous avons pas mal tourné dans les bars du
coin et un peu dans les régions limitrophes, désormais nous essayons
de toucher un public plus large et nous nous concentrons donc sur des
scènes plus importantes. Généralement le contact avec un public qui ne
nous connaît pas se passe bien et les gens adhèrent assez facilement à
notre musique. Nous avons aussi un clip qui va chier grave en préparation. Ensuite, nous allons bosser sur un nouvel album, nous avons de quoi faire avec de nouvelles compos et des anciennes, et peut-être en remasteriser quelques unes, à voir.

08. Est-ce que vous prévoyez de sortir un peu de votre région histoire de faire partager votre musique dans d’autres endroits ?

Oui, c'est prévu, comme dit précédemment, nous avons pu avoir de bons
contacts qui commencent à se manifester, et donc nous prévoyons de
jouer en dehors de la région, pour le moment c'est en cours. De toute façon nous n’avons pas trop le choix. La région de Reims est de plus en plus pauvre pour ce qui est des scènes locales, les bars ferment les uns après et les autres et sont remplacés par des lieux de rendez vous pour les jeunes à mèches. Alors oui STONE WIDOW va conquérir le reste de la France hahahaaaaaa !
Nous avons de bons contacts avec les Blind Mountain en Angleterre, et avec Blind Dog en Suède. Tuna de Black Tooth, un pote, est aussi bien motivé pour partager la scène avec nous mais on ne sait pas encore si ce sera lors de leur venue en France ou en Europe de l'est.

09. Cette interview est terminée, merci d’y avoir consacré un peu de temps. Je vous laisse la conclure :

Merci à Pavillon 666 pour la chronique et l'interview, vive la bière
et le rock, merci à tout ceux qui nous soutiennent et à bientôt !