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Mise en ligne le : 02 avril 2009 | Intervieweur :
PK
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1. Salut! Vous voici de retour sur nos pages mais cette fois-ci avec votre premier album et signé qui plus est! J’imagine que vous avez du bosser comme des tarés pour peaufiner les huit titres de « Skulls of the weak ». Combien de temps vous a-t-il fallu pour composer cet album et combien pour l’enregistrer? Salut. Nous avons effectivement bossé comme des tarés pour cet album, amélioré notre son, travaillé les plans, testé les riffs pour vérifier leur efficacité en concert, etc… Un travail de fourmi pour ne laisser aucun détail au hasard. Certains titres de l’album comme « Dethrone » remontent à notre première démo datant de 2005. « Chosen Translation » date de 2006 et figurait sur la deuxième démo du groupe. Les 6 autres morceaux ont été composés plus récemment, jusqu’à 2 ans en arrière. On pourrait presque dire que la composition de l’album s’est échelonnée sur quatre ans durant lesquels nous avons évolué, envisagé la musique différemment, fait mûrir pas mal de choses. Le délai d’enregistrement a été relativement court, quatre jours pour la batterie, deux pour les guitares, un pour la basse et deux pour le chant. Nos emplois du temps ne nous ont pas permis de tout faire d’une traite donc nous avons dû répartir cela sur un mois. Mais au total nous avons effectué neuf jours de pur studio. Nous avions également fait une pré-prod sur quatre ou cinq jours pour faire une ébauche de l’album à venir et tester déjà certaines idées d’arrangements. 2. Comment s’est déroulé l’enregistrement? Quels souvenirs en garderez-vous? L’enregistrement en lui-même s’est très bien passé. David et Franck de Lyzanxia nous ont mis à l’aise dans leur Dome Studio. Ils ont été très serviables, déconneurs, mais aussi très sérieux et impliqués quand il le fallait, nous en gardons un très bon souvenir d’autant plus que nous avons beaucoup appris pendant ces quelques jours, tant au point de vue musical qu’au point de vue management. Le plus difficile a géré dans l’enregistrement ? Les conditions autour. Un nouveau job, pas de possibilité de poser des jours de repos, et des emplois du temps à coordonner pour tout le monde. L’univers de la musique est bien souvent rattrapé par la froide réalité et on ne peut pas toujours tout échelonner de façon idéale. Entre deux journées de prises studio il y avait parfois 2 ou 3 semaines de job et il fallait donc se replonger à chaque fois dans l’enregistrement. 3. Cet album n’est l’œuvre que des frères Helwin… Est-ce une volonté de ne pas impliquer d’autres personnes ou une fatalité due à la difficulté de rechercher des musiciens motivés? Les deux. Plusieurs problèmes sont survenus durant la conception de l’album et notamment peu de temps avant l’enregistrement. Julien, étant guitariste à la base, a pu enregistrer toutes les guitares tout seul afin que nous ne devions rien à personne. Nous avons dès lors choisi de former la tête pensante du groupe car nous avons toujours été motivés pour atteindre notre but : gagner en popularité et traverser le monde pour jouer. Peu de musiciens s’impliquent autant que nous alors nous restons les seuls maîtres à bord pour être sûr que la machine Withdrawn avance continuellement dans la bonne direction. 4. Christophe, dans ta précédente interview pour notre cher webzine tu disais que tu ne trouvais pas la scène française très intéressante et qu’elle manquait de groupes phares, chose qui m’a pas mal choqué quand on sait que notre contrée comporte des groupes monstrueux comme Benighted, Kronos ou encore Bloody Sign (pour ne citer que ceux-là), des groupes qui ont un passé énorme et un talent monstrueux. Le problème ne viendrait-il pas plutôt du manque d’information du public français du à un manque de soutien des médias dans un premier temps? Et aussi une attitude typiquement française de dénigrer systématiquement ce qui se fait chez nous? (Comme tu l’as fait d’une certaine manière pourrai-je dire pour alimenter un peu le débat!) Je confirme encore aujourd’hui. La scène française possède quelques groupes vraiment bons, je pense notamment à Asmodée, Offending, Lyzanxia et quelques autres, mais le problème principal dans cette scène reste le manque de sérieux et de professionnalisme, ce qui empêche la scène de vraiment émerger comme elle le devrait. Ces quelques groupes ont le niveau technique mais rarement la volonté suffisante pour franchir un cap, souvent peu persuadés que leur musique pourra marcher et pas prêts à faire les sacrifices nécessaires pour y arriver. Quelques assos, groupes et webzines se bougent bien et de façon construite et efficace, mais cela concerne encore trop peu d’acteurs de la scène. Il ne suffit pas non plus de pondre un bon album pour croire qu’on est un bon groupe : il faut trouver des dates, faire des clips professionnels, démarcher continuellement, être sérieux et organisé en tournée, etc… Il ne suffit pas non plus de monter une asso pour dire qu’on fait avancer la scène : si à chaque concert que tu organises tu plantes les groupes parce que tu leur avais promis un cachet basé sur un nombre d’entrées hypothétiques que tu n’as pas réalisé ou parce que tu n’assures pas correctement la promo… les répercussions peuvent être néfastes pour tous. Ce qui n’arrange rien est le fait, typiquement français, de critiquer à tort et à travers et de dénigrer ce qui vient de chez nous. Que les gens qui critiquent montent un groupe et parviennent au niveau de Gojira… on verra s’ils auront toujours la critique aussi facile quand ils auront accompli le même travail de longue haleine. Concernant le manque de soutien des médias il n’y a rien qui me choque vraiment. Les métalleux crachent sur le mainstream et revendiquent haut et fort leur statut d’underground ; ils voudraient rester dans l’underground mais disposer de l’appui des médias ? C’est assez paradoxal. Et honnêtement le métal ne fait rêver personne… le métal est synonyme de violence, de bruit, de tristesse et de déprime représenté par des gens souvent peu « glamours ». Ce cliché du métal n’inspire pas aux gens réussite, argent, jolies filles, fashion, reconnaissance auprès des autres. Le métal représente le rejet du monde et une volonté affichée de se mettre à l’écart des gens et peu de personnes ont envie de vivre isolées ou incomprises. Le jour où le métal aura une image plus flatteuse, il sortira de l’ombre. Je pense qu’un groupe comme Gojira représenté par des gens posés, intelligents, calmes et propres sur eux véhicule une image très positive de la musique métal et réussit à interpeller et à rassurer des gens qui craignent cette musique. 5. Pour en revenir à votre album, quels sont les thèmes que vous abordez dans vos textes? L’unique thème traité dans l’album est le surhomme. L’album est en fait un concept autour de la création du surhomme, avec sa prise de conscience, sa métamorphose, puis ses doutes et ses difficultés, avant de parvenir à son but. L’idée générale du surhomme est de transformer la volonté en un mode de vie, de sortir de la léthargie ambiante qui règne et d’accomplir ses rêves. Plusieurs étapes sont nécessaires entre la prise de conscience, les sacrifices à faire, et l’assimilation de cette philosophie : certaines de ces étapes sont traitées dans les huit morceaux de l’album. Les paroles peuvent partir d’un constat assez noir mais la leçon à en tirer est toujours positive et destinée à faire avancer son lecteur. 6. Merci d’avoir répondu à ces quelques questions, pour terminer, avez-vous une tournée de prévue dans le cadre de la promotion de cet album, ou quelques dates de concerts à annoncer ? Et quel sera le line-up pour les concerts justement? Une tournée est actuellement en préparation avec les très bons Warattah de Bordeaux. Cela devrait se passer du 5 au 15 Novembre dans le Nord et l’Est de la France ainsi que quelques dates en Belgique. Je ne sais pas encore quel sera le line-up définitif. Ce qui est sûr c’est que Julien sera à la batterie et moi-même à la basse et au chant. La guitare lead sera assurée par Thierry « Jamyz »Castel qui nous épaule en live depuis quelques mois déjà. Peut-être que Gropoil d’Offending nous prêtera une nouvelle fois main forte à la guitare rythmique mais des problèmes, aussi terre à terre soient-ils, comme ceux des emplois du temps et de disponibilité risquent de compromettre sa participation. Je pense que nous ne serons peut-être qu’en format trio pour cette tournée. |
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