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KORTEX |
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Mise en ligne le : 04 avril 2009 | Intervieweur :
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01. Merci d’avoir accepté de répondre à cette interview. En guise d’introduction, pouvez-vous nous présenter KORTEX ? Le groupe a fêté ses dix ans en janvier dernier mais la formation actuelle existe depuis la fin 2006. Aurélie est chargée de la voix et de la guitare (rythmique), Bruno de la basse et des chœurs, Chee de la guitare (rythmique et soli) et Laurent de la batterie. La stabilité du line-up depuis 2 ans nous a permis de peaufiner nos compositions et de nous produire régulièrement sur scène. 02. Il s’agit de votre premier E.P. Comment s’est passé l’enregistrement ? Etes-vous pleinement satisfaits du résultat obtenu ? L’enregistrement s’est déroulé en septembre-octobre dernier au Studio Sainte-Marthe à Paris. Guillaume Mauduit était aux manettes et nous avons particulièrement apprécié son professionnalisme et son « oreille ». Nous sommes assez méthodiques et organisés. Avant d’entrer en studio, tous les titres sont écrits en MIDI et les guitares témoins (guitare, basse et clic) pré enregistrées. Ça nous permet de nous concentrer sur l’enregistrement proprement dit et le mixage. Le résultat est très satisfaisant, on a hâte d’enregistrer le prochain EP, même si ça représente des mois de travail, sans parler du coût de l’enregistrement et du pressage puisque nous nous produisons nous mêmes. 03. Vous semblez vouloir ne pas être spécialement enfermés dans une catégorie spécifique du metal. Comment procédez-vous au moment de l’écriture ? Ne vous fixant pas forcément de règles, arrivez vous à garder facilement un équilibre au moment de la composition ? Les musiciens de Kortex ont des parcours et des goûts différents, même si le métal fait bien sûr l’unanimité. Nos influences diverses (metal, rock, cold-wave, jazz-fusion, musiques sud-américaines, …) nous permettent de ne pas penser en terme de « style ». On ne compose pas volontairement un morceau death ou heavy, les éléments se combinent naturellement. Il en est de même pour l’enchaînement des parties qui ne suivent que notre logique à nous. Il n’y a aucune règle pour l’écriture même si, pour des raisons historiques, la plupart des morceaux sont le produit des esprits torturés d’Aurélie et de Bruno auquel chacun a incorporé sa propre touche. 04. Dans le morceau « Under Cover », vous avez un très court passage reggæ. J’ai trouvé l’idée intéressante, pourquoi n’avez-vous pas poussé cela encore plus loin ? Est-ce qu’on peut s’attendre à encore plus d’expérimentations comme celles-là dans le futur ? À l’origine ce passage n’est pas « reggae » mais provient d’un beat sud-américain dû à la présence inhabituelle d’une paire de congas dans notre studio de répétition. La partie que nous travaillions à ce moment a été instantanément modifiée du fait des percussions jouées par Chee. Pour des raisons pratiques, Bruno a une l’idée de le « reggaeifier » mais il est probable que nous présenteront un jour la version longue sur scène avec pleins de percus ! Il faut s’attendre à tout, donc oui, il y aura d’autres expérimentations. 05. Quel est votre regard sur la scène metal française actuelle ? Elle est prometteuse et très variée : death, black, metalcore, metal symphonique, tous les styles sont représentés même si on voit régulièrement arriver des « vagues » de groupes qui sonnent un peu tous pareils. Des combos de calibre international, comme Gojira ou No Return, ont d’ailleurs un succès mérité à l’étranger. Le niveau technique et la production sont de plus en plus élevés, il n’y a pas seulement des guitar heroes comme dans les années 80 mais on trouve bon nombre d’excellents bassistes et batteurs. Ça bouge aussi bien en Province qu’à Paris, mais s’il y avait plus de salles et pas de blackout du metal dans les médias, on pourrait être plus optimiste. 06. Quels sont projets pour cette année ? Avons-nous des chances de vous croiser sur scène en Province ? Nous avons joué régulièrement sur scène l’an passé et ça nous a beaucoup apporté. Nous allons continuer à nous produire aussi souvent que possible, d’autant plus que nous avons un noyau de fidèles qui met l’ambiance à chaque concert ! Nous allons bientôt annoncer quelques dates dans le nord de la France. 07. Voilà, cette interview est terminée. Je vous laisse le mot de la fin : L’enseignement que l’on peut tirer au terme de cette étape pour Kortex c’est qu’il aurait été bien dommage de se contraindre dans la composition à rester dans le cadre strict d’un style par crainte des réactions de l’auditoire et même des oreilles très averties. Jamais nous n’avons eu la certitude d’être bien accueillis dans notre démarche et il nous est souvent arrivé de nous questionner à ce propos. Libre aux musiciens bien entendu de se cantonner à un genre s’ils y trouvent leur compte mais de notre propre expérience nous constatons que le public est tout à fait prêt à entendre autre chose. Le conformisme ne proviendrait donc pas des autres mais de nous-même, l’homme serait donc son propre censeur… |
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