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AVATAR |
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Mise en ligne le : 17 mars 2009 | Intervieweur :
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01 – Salut et merci d’accepter de répondre à cette interview. En guise d’introduction est-ce que vous pourriez nous présenter un peu plus AVATAR ? Avatar est un groupe de Caen (Normandie) dont les prémisses remontent à juin 2005, mais réellement formé depuis deux ans. A la base nous sommes un duo - Thomas à la guitare et Arnould à la batterie-, auquel se sont joints pas mal de musiciens, mais la plupart du temps sans succès. Nous avons un bassiste "stable" depuis 2008 (Pierre). Plutôt bruitistes à nos débuts (avec des influences grunge, punk et métal mal digérées), nous avons appris à canaliser notre énergie pour proposer peu à peu des morceaux avec davantage de relief, moins linéaires, lorgnant vers la pop et le rock. C'est moi (Thomas) qui écrit et compose tout. Nous arrangeons parfois certaines parties en groupe. 02 – « Meta » est sorti en 2008. L’enregistrement semble avoir pris un peu de temps. Comment est-ce que cela s’est passé ? Oui, tout le processus d'enregistrement a pris un temps énorme ! Après une petite année d'existence nous avons décidé d'enregistrer quelques titres par nos propres moyens, sans rien y connaître. Il a fallut acheter un peu de matériel et apprendre à s'en servir. Nous avons capturer 12 titres, bien qu'au final on n'en trouve que 7 sur la démo. Les arrangements se sont fait en cours d'enregistrement, ce qui nous a fait perdre beaucoup de temps également. Et surtout, nous n'avions jamais enregistrer "sérieusement" des titres : une période d'adaptation était inévitable. Il s'est écoulé 9 mois entre la première prise de son et l'envoi chez l'imprimeur. Le temps de l'apprentissage. Il ne faut surtout pas voir meta comme un album, ou un quelconque aboutissement, au risque d'être (très) déçu. Il s'agit des premières compositions d'un débutant (je n'avais que 3 années de guitare en autodidacte derrière moi à cette époque), jouées par un groupe jeune et inexpérimenté, et enregistrées avec du matériel qui en ferait rire plus d'un. Le but était avant tout d'apprendre : apprendre à jouer, à arranger des titres, à enregistrer et à mixer. Et même si aujourd'hui le résultat me paraît peu intéressant, je reste fier de titres comme "in-out-in-out" ou "I don't mind" (ma toute première composition, au bout de quelques mois de pratique) : pour un premier essai, cela aurait pu être bien pire. 03 – L’album nous arrive tout juste. Cependant, il y a un certain temps qu’il est disponible. Comment a t’il été accueilli jusqu’à présent ? Quels ont été les retours ? L'album, enfin appelons ça plutôt une démo, est sorti en mai 2008. L'accueil a été plutôt bon : une grande partie des personnes qui ont pris le temps de l'écouter l'ont apprécié (et pas que nos amis, heureusement). Nous avons eu quelques chroniques dans des webzines, des bonnes critiques chez certains professionnels de la musique... Mais j'ai eu du mal à réellement défendre cette démo, car entre-temps j'en avais perçu toutes les faiblesses et musicalement j'étais déjà passé à autre chose. Les compos avaient plus de deux ans, elles n'étaient plus représentatives des ambitions du groupe. Mais il fallait bien proposer des choses à écouter, ne serait-ce que pour jouer live. J'assume ce choix. A ceux qui me disent "je n'aime pas l'album", je réponds que je ne l'aime pas non plus. 04 – Vous avez l’air de faire pas mal de concerts dans votre région. Pensez-vous sortir un peu de vos frontières pour aller faire partager votre musique un peu plus loin ? Oui évidemment, si on nous en offre la possibilité, et si cela ne nous coûte pas trop cher! 05 – Vous semblez avoir beaucoup d’influences diverses et variées, y compris dans le metal. Pourtant, l’album reste assez fidèle à un style plus rock français. Est-ce que vous pensez aller encore plus loin dans vos prochaines compositions ? Complétement. Les titres de meta sont musicalement assez mélancoliques, "gentillets", mid-tempo, finalement très rock ; les textes sont pour la plupart en français, la voix n'est parfois pas assez travaillée, trop "posée" (j'étais tout sauf un chanteur et ça s'entend) ; l'enregistrement et le mixage furent très longs... Pour notre deuxième EP nous avons pris un virage à 180 degré : textes entièrement en anglais, tempo plus rapides, voix débridée, esprit pop mais paradoxalement plus brutal encore que tout ce que nous avons pu faire jusque là. L'idée est de proposer des morceaux très directs (enregistrés en quelques prises), courts, bien que beaucoup plus réfléchis, mêlant davantage d'influences et surtout taillés pour la scène! Le résultat en live est sans appel, et c'est ce que nous recherchions. Je dirai que meta s'adressait à la tête quand ce nouveau CD s'adresse au corps. Pas de contradiction entre ces deux enregistrements donc. Je pense que nous commençons à trouver notre propre personnalité. Honnêtement, ça sera sans doute le premier enregistrement dont je serai fier : il va littéralement enterrer meta, même si des titres comme "in-out-in-out" donnait déjà à l'époque une idée de ce vers quoi nous voulions nous diriger. Plus tard je pense que nous reviendrons au rock français, avec une approche différente. Pour l'instant le groupe est en train de devenir ce qu'il a toujours voulu être : un groupe pop-rock très énergique, qui n'hésite pas à piocher dans des genres plus couillus. Brutal-pop pourrait être une bonne définition. 06 – La production de l’album mériterait peut-être un peu plus d’ampleur. Comment pensez-vous procéder pour vos prochains enregistrements ? Nous étions partis pour enregistrer en studio cette fois, mais malheureusement cela n'a pu se faire. Nous allons donc finir d'enregistrer les derniers titres chez nous, et sortir cette démo 5 titres, qui, avec un peu de chance, servira de maquette pour un enregistrement plus pro. Je tiens tout de même à signaler que si les conditions d'enregistrement sont les mêmes que pour notre premier EP, le son sera tout de même meilleur, tout simplement parce que j'ai progressé entre temps. 07 – Voilà, cette interview se termine. Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter bonne chance pour la suite. Je vous laisse le mot de la fin. Si vous avez un coup de cœur, de gueule à faire passer : Apparemment je l'ouvre un peu trop dans les interview et le reste du groupe me le fait souvent remarqué à raison. Il paraît que ce n'est jamais bien de se fermer des portes dans ce milieu, ou même le petit groupe du coin raisonne presque en terme de plan de carrière. Et puis si je me contente d'évoquer certains programmateurs sans imagination, des "tremplins" bidonnés ou les bars qui exploitent les groupes, je ne ferai pas de grosses révélations... Merci à vous en tout cas! |
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