1. Salut! Après quelques années à brûler les planches voici enfin votre premier album « Jack’s Country ». Pouvez-vous revenir un peu sur la façon dont le groupe s’est construit, histoire de vous présenter un peu?

Salut, ben tout a commencé ce jour où on s'est tous retrouvé au même endroit, à brûler des planches. Coïncidence ou destin de brûleurs de planches ? On a tout de suite compris au fond de nous qu’une osmose parfaite était en train de se construite entre nos différents styles de brûlage de planches. Un pacte de sang plus tard, Evil Country Jack était né. Mais cette histoire est tellement mièvre qu'on préfère dire que ça fait cinq ans qu'on joue ensemble et que le line-up n'a jamais bougé depuis. Un album est sorti, et nous voilà.

2. Vous faites le pari osé de mélanger du Surf Guitar avec du métal… D’où vous est venu cette idée complètement folle?

Ça ne vient pas d'une idée précise de mélanger les genres, mais plutôt spontanément au fil des répets. On vient tous d'horizons musicaux différents. Oroth et Tiger Balls sont de gros consommateurs de surf et ils en sont les instigateurs au sein d'ECJ. Ça nous a paru tout naturel de l'incorporer au métal. La surf est une musique qui porte aussi une culture underground très étoffée. Comme le métal elle sent la sueur, la drogue, l'alcool et la baise. De plus dans les structures musicales, on n’est vraiment pas loin du death métal à la guitare. Et puis faut pas se leurrer : comment manger des kilomètres de chattes si ne tu joues que du métal ?

3. Parmi vos influences, je pense qu’on peut citer Dick Dale ou encore les Beach Boys, et bien sur des artistes comme Mike Patton ou Carnival in Coal, pour cette démarche extravagante de mixer de la musique métal à d’autres univers complètement différents. Etes vous d’accord sur le fait que ces artistes vous ont influencés, et par quels noms complèteriez vous cette liste d’influences?

Oui, totalement OK sur ca, ces artistes nous ont vraiment influencé, surtout Mr.Bungle, mais pas seulement. Estradasphère, Secret Chief 3, Los Banditos, Ray Daytona, Messer Shups, Satan's Pilgrims ont aussi leur part de responsabilité dans notre musique. Dans d'autres styles, on a un guitariste groupie de Queen, un autre adepte de Zappa, un chanteur vénérant Led Zeppelin, un bassiste qui ne jure que par Primus et un batteur passionné des Musclés. Concernant le métal, la liste est longue. Disons que de Pantera à Morbid Angel en passant par Gorgoroth, la palette de nos influences est assez vaste.

4. Pourquoi ce nom d’Evil Country Jack? D’où vous est venue l’idée de ce nom de groupe?

A la base, en français, on voulait que ça donne un truc du genre « Le Pays Démoniaque de Jack ». Comme on est des quiches en anglais, on ne s'est rendu compte que quelques mois plus tard qu'en fait, ça voulait dire « Jack le Campagnard Démoniaque », ou « Jack de la Campagne Démoniaque », on est toujours pas sûrs.... Mais bon, on s'était habitué à ECJ, on avait déjà joué sous ce nom, ça sonnait bien, on l'a gardé.

5. Comment s’est déroulé l’enregistrement de Jack’s Country?

Les cessions d'enregistrement sont passées comme papa dans tata Simone : deux prises par morceau et par personne. On a fait ça à domicile, dans l’antre d’Evil Country Jack avec le MIH Studio de Montpellier, aujourd’hui exilé en Grèce. Puis c’est Axel de Carnival in Coal qui a mixé et masterisé l'album via le Walnut Groove Studio d’Amiens. On lui doit aussi la programmation theremin et boîte à rythme sur un de nos morceaux. Tout ça à pris pas mal de temps, du coup on est déjà plutôt bien avancés sur le second album, qui devrait sortir en 2018 grand max.

6. Au final, si vous pouviez changer quelque chose sur cet album, ce serait quoi?

Si on avait les moyens, on passerait tous ça sur un subwoofer cathodique à retro-injection pour mieux retranscrire notre musique dans un esprit analogique qui s’incrirait dans une pensée globale de synergie stéréodaxe intrinsèque aux résonances mono, virgule, et trouverait ainsi pleinement sa place dans un ensemble quantique évolué mais néanmoins irréductiblement symbiotique au concept même de la transcendance grégorienne de calibre 12 à 12,5. Mais pour parler franchement, on aime cet album, et vous aussi vous l'aimez. C'est un ordre !

7. Merci pour les réponses à ces quelques questions. Pour terminer, avez-vous quelques dates de concerts à nous annoncer

On s'est gardé un petit mois de disponible qu'on va booker avec les dates qui vont pleuvoir suite à cette interview. On a une mini tournée calée fin avril dans le sud, pendant laquelle on jouera entre autre avec Hypnosis et Demented. Vous trouverez les dates précises sur notre myspace.
Notre disque est disponible sur le label Be-fast de Montpellier label de la TAF. Il sera disponible dans les fnac, virgin, nuggets, début mai. Déja disponible dans 20 magasins indépendant en France ( Marseille, toulouse, lyon, Paris, poitiers, Nancy ...) Ou en ligne sur INDIZ.FR la page myspace de la TAF http://myspace.com/toutafond ou encore sur notre Page EVIL