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KAUAN
CHRONIQUE KAUAN - review
Contact groupe http://www.myspace.com/kauanmusic
Audio / Video
Mise en ligne le : 09 mars 2009  | Intervieweur : S.Y.L. | Traducteur : Hudgard

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1. Salut Anton, je suis encore imprégné par cet impressionnant « Tietäjän Laulu” mais avant de parler de votre dernier album, pouvez-vous vous présenter? D'où venez-vous? Quel est le line-up actuel du groupe et votre évolution musicale?


Je suis né dans la petite et vieille ville de Troitsk, près de la frontière du Kazakhstan.
Ensuite ma famille a déménagé à Chelyabinsk. La naissance de ma musique a eu lieu au même endroit, mais plus tard évidemment. Hum, ma première rencontre avec la musique “jouée” fut lors de ma 5e. Un orchestre d'instruments flokloriques russes donnait un concert pour enfants. J'étais avec ma mère, et j'ai beaucoup aimé l'instrument nommé “bajan” (ça ressemble à un harmonica mais avec plus de tuyaux etc...), c'était pour moi le plus fascinant. J'ai demandé à ma mère de m'emmener à un cours pour apprendre cet instrument. Elle me demandait toujours : “et pourquoi tu ne jouerai pas de la guitare?” et je répondais “non, non, non....ce n'est pas mon instrument, je n'apprendrai jamais”. Hum...après deux mois de pratique du bajan, le prof a commencé à me taper sur les doigts car je jouais trop mal. Une fois il a dit que je ne deviendrai jamais un musicien, “c'est juste impossible”. J'ai quitté ce cours et laissé tomber la musique. J'ai décidé que je n'aimais pas jouer de la musique, ni même l'écouter, ni l'un ni l'autre ne me plaisait vraiment.

Ca a été comme ça jusqu'au collège. J'étais en vacances à Troitsk et j'y ai vu un groupe qui reprenait du Nirvana. J'ai écouté et finalement j'ai pris la guitare 7 cordes de ma grand-mère et j'ai commencé à jouer. J'ai essayé de reproduire tout ce que ce groupe jouait aux répétitions. Après ce qui m'était malencontreusement arrivé lors des cours de musique, j'ai préféré apprendre par moi-même. Je suis revenu à Chelyabinsk et là j'ai essayé de former un groupe. Pendant ces années (du collège au lycée) j'ai fait parti de plusieurs groupes, mais à chaque fois quelque chose n'allait pas et je les quittais. Finalement, après avoir encore quitté un groupe, le guitariste de ce dernier m'a donné les coordonnées d'un mec qui avait essayé de jouer avec eux lui aussi. Ca les faisait marrer en fait. Parce que ce mec, comme moi , n'avait pas du bon matos, pas d'expérience etc...Mais je l'ai appelé. Je ne vais pas vous raconter tout ce que qui s'est passé et tous les moments avec lui, mais comme résultat, il y a eu Jauan et on a fait Lumikuuro. Arrivés aux dernières étapes des enregistrements environ, j'ai invité plusieurs musiciens à venir jouer différents instruments, l'un d'entre eux était Lubov Mushnikova, un excellent violoniste. Après avoir enregistré, Alexander Borovih et moi avons décidé de garder Lubov dans le groupe en tant que violoniste permanent. Malheureusement, Alex a quitté Kauan après la sortie de “Lumikuuro” car il était interessé par d'autres styles, et pris par la progression de ses autres projets, etc... Donc cet album, “Tietajan Laulu”, nous l'avons fait en duo avec Lubov.

Comme le groupe Tenhi, votre musique est minimaliste avec des instruments flok, et comme Tenhi, vous chantez en finnois (étrange pour un groupe russe!) et votre nom est tiré d'un album de Tenhi justement. Quels sont les liens entre vous et ce groupe?

Hum...Je ne sais pas, le jour où je n'entendrai pas une seule fois le mot “Tenhi” dans une interview je serai heureux -et tout ça à cause d'un nom ! Je respecte énormément ce groupe, nous jouons eux et nous de la musique avec et pour une atmosphère. J'ai beaucoup écouté ce qu'ils font, et j'ai attendu leur nouvel album, mais quand on a choisi notre nom, on n'a pas pensé à les copier. On a eu l'idée de 'Kauan”, et quand on y a réfléchi un peu plus, on a réalisé que Tenhi avait un album qui portait ce nom. “Et alors?!”a-t-on pensé, et on est resté sur cette idée. Voilà, et maintenant on fait face à ce genre de clichés, “Kauan= Tenhi”, et je n'approuve pas cela -la musique, l' influence et l'humeur sont différentes.

Quelques temps auparavant, Antti Korpinen de Subaudition a chroniqué mon 2e album. Quand j'ai lu cette chronique, j'ai été tellement déçu par ce type, il était si hargneux, si peu objectif. J'ai écrit une fois un commentaire à propos de Subaudition, j'ai souligné que sa voix n'était pas la meilleure possible pour leur niveau musical, et je leur ai demandé pourquoi chanter en anglais alors que le finnois est une langue magnifique et tellement plus riche, surtout pour leur musique. C'était mon point-de-vue, ils ne m'ont pas répondu mais le résultat a été cette chronique de “Tietäjän Laulu” par Antti, où -si vous effacez toutes les accusations de plagiat de Tenhi et Anathema “Alternatvie 4”- vous ne verrez que des mots du genre : “Un jour le membre de Kauan a écrit agressivement à un groupe pop/folk Finnois qu'ils devraient chanter en finnois au lieu de l'anglais”. Bien sûr, c'était de mon message et de son propre projet Subautition qu'il parlait. Donc ce n'est pas juste une chronique, ce ne sont que des mots de colère. Je ne comprends pas d'où il sort cette comparaison avec l'album d'Anathema :“Alternative 4”, je n'ai jamais écouté cet album ! C'est la première fois que j'ai ce genre de retour de la part d'un tel musicien. Je respecte encore Subaudition, et même Antti, mais cette chronique était dans Imperiumi, le plus grand, le plus professionnel, le plus respecté et le plus célèbre webzine Finnois de metal, et c'est une honte pour eux, car cette chronique n'en n'est pas une ! Avant tout, le chroniqueur doit être objectif,, même s'il n'aime pas la musique, il doit dire aux gens quel genre de musique c'est, quel style, les détails etc...Ici Antti a décidé que tout le monde connaît si bien Tenhi et Alternative 4 qu'il n'a pas besoin de dire autre chose de notre musique, à part que “ça sonne comme du Tenhi” ou que “une copie ne peut être ni meilleure ni identique à un original”.

3) Parlons à présent de votre dernier album, "Tietäjän Laulu". Avant tout, bravo pour cet artwork sobre et élégant. De nos jours les disques sotn menacés par les mp3, pensez-vous que sortir un produit particulièrement beau est indispensable pour captiver les gens?

Tout d'abord, je veux que l'artwork me plaise. Je vois à quoi il devrait ressembler, et je pense personnellement que 50% de l'atmosphère et de l'âme de l'album est dans son artwork. Si un groupe met des photos haute résolution prises sur internet et y ajoute son logo, c'est son choix. Ce ne sera jamais le miens. Faire l'artwork est un travail difficile et de
longue haleine, comme l'est celui de l'enregistrement. Les Mp3 arrivent dans nos vies, j'en écoute et j'en télécharge moi aussi, mais après le téléchargement tu as deux solutions. Si tu as aimé, tu dois acheter l'album pour soutenir le groupe et pour avoir une image plus complète de ce que le groupe a voulu mettre dans cet album.

4) Il y a un réel et fort aspect émotionnel dans Tietäjän Laulu ». Y a-t-il un thème dans cet album? De quoi parlent vos textes?

Il y trois mondes, trois conditions. Pour chaque monde on crée une image, et la musique la complète. Les textes parlent d' une expérience dans chaque monde. Le premier parle de la souffrance quand deux personnes qui s'aiment ne pourront jamais être réunies. Le deuxième monde parle du bonheur, c'est la chanson d'une mère qui est heureuse, et sa chanson est la plus belle et la meilleure, car elle chante pour son enfant. Le troisième monde est un monde vide, l'image nous montre un monde où le feu a tout réduit en cendres. C'était intéressant pour nous, de montrer par l'image et la musique un horizon du soir sans la ligne rouge du soleil mais avec la ligne rouge du carbone.

5)Combien d'instruments jouent dans cet album? Vous avez vraiment votre son à vous, en dehors de toute classification. Peut-on dire que Kauan fait du doom?


C'est vous qui décidez du style, pas moi. Je fais de la musique, je me fiche du style que ça devra être.
A propos des instruments, il y a un piano, claviers, guitares, violon, buben, duda. Et merci pour le commentaire sur notre son à nous, ça fait vraiment plaisir.

6) Comment composez-vous? Quelles sont vos influences et inspirations?

D'abord, une idée naît dans mon esprit, un concept. Quand toutes les mauvaises lignes de ce concept se sont doucement évaporées, cela fait que j'ai complété le concept. Alors je regarde le concept, je vois des images, j'entends des sons, je ressens une émotion. Enfin, j'essaie de me souvenir de tout ça et je commence à composer, juste comme une improvisation de ces états d'âme. Parfois l'idée naît non dans mon esprit mais dans mes sentiments. C'est cette dernière façon de composer qui donnera naissance au prochain album. Pas l'esprit, juste les sentiments.

7) Tous les groupes étrangers disent que le public russe est l'un des plus impressionnants, et qu'il aime les nouveaux groupes et les nouveaux sons. Que pensent les russes de votre musique?

Ils l'aiment. En fait je n'ai pas de clef pour “être connu en Russie” et surtout dans ma ville, car nos citoyens ont certain clichés à propos des jeunes musiciens de la capitale. On appelle ça “PPS” (Le Syndrome du Pessimisme Provincial). Personne ici ne croit que Kauan a une certaine popularité en Erupe, que Kauan est le groupe russe le plus vendu en Finlande. Pour les gens de Chelyabinsk c'est impossible. “Quoi, un type ordinaire de seulement 19 ans qui commencerait à chanter en finnois??!!”, “C'est quoi ce bordel, nous, nous qui avons joué un peu partout dans des clubs ici pendant la moitié de notre vie, on n'a pas réussi à se faire connaître??!!”.Jalousie.. Mais ! Il n'y a pas si longtemps, on a reçu à Chelyabinsk la nomination “sortie de l'année 2008”, j'étais heureux que Chelyabinsk laisse enfin sa jalousie de côté et nous donnent quelque chose pour nous montrer qu'ils sont fiers de nous ! C'est bien de faire quelque chose pour ta ville, au moins, maintenant, tous ceux qui lisent cette interview savent, que quelque part en Sibérie, dans le froid et la nuit, au milieu des ours qui marchent dans la rue avec de la vodka et des balalaikas, il y a la ville de Chelyabinsk !

8) Beaucoup de groupes russes que l'on entend aujourd'hui sont des groupes de metal “doom” et “mélancoliques”. Cette musique est-elle spécialement à la mode dans votre pays? Est-ce facile de jouer du metal en Russie?


Non, pas à la mode, bien sûr que non. Ca dépend du niveau de vie, de la nature, de la mentalité, de tout ce qui se passe ici. A propos de la facilité ou non, oui, c'est beaucoup plus facile ici qu'en Iran par exemple. Mais quoi qu'il en soit, c'est difficile de trouver un endroit pour répéter à bas prix, pour faire des concerts sans payer l'administration du clu. Encore plus dur d'enregistrer quelque part. Par exemple, ici à Chelyabinsk on a beaucoup de studios, mais seuls deux d'entre eux ont un ingénieur du son professionnel, et aucun d'entre eux ne savent mixer du metal. J'ai entendu certains enregistrements de groupes de metal qui ont enregistré dans ces studios, c'est drôle -du grind core mixé à la pop rock'n'roll ! Et le plus difficile est de sortir l'album, quand tu as enfin pu l'enregistrer, et que tu cherches un label. Heureusement, j'ai envoyé directement le disque à Solitude Prod, un excellent label géré par des personnes honnêtes et avec une très bonne distribution même en Eruope. Mais ici en Russie il n'y a pas tant de label qui peuvent faire la même chose avec des groupes de metal. Alors beaucoup de groupes doivent sortir leur disque sur les labels pratiquement inconnus, ou les sortir eux-même, ou ne pas les sortir du tout....

9) Quels sont vos plans? Vous n'êtes que deux musiciens dans le groupe à présent, continuez-vous les live? Quand peut-on vous voir sur scène? En France peut-être?

Je viens juste de commencer à préparer et à parler avec des gens d'un line-up live, on a beaucoup d'invitations en Europe, mais aucune possibilité d'y jouer. Quand j'aurai trouvé un line-up live, vous nous verrez en France !

10) Merci d'avoir répondu à nos questions, j'espère avoir rapidement de vos nouvelles !

Merci pour ces questions intéressantes et inhabituelles, tout le meilleur à votre webzine!

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock
1. Hello, Anton! I'm still dazed by this amazing « Tietäjän Laulu », but before talking about your last album, can you tell us more about yourself? Where do you come from? What is your current line up and your musical evolution?

-> I was born in small old town of Troitsk, it’s near the border of Kazakhstan. Later my family moved to Chelyabinsk. My musical birthday happened in same place, but of course later. Hm, the first meeting with musical playing was on the 2th class of school. Some orchestra of Russian native instruments had a concert for kids. I was there with my mother, and I liked one instrument called “bajan” (something like harmonica, but more buttons etc), for me it was the most fascinating instrument.. I asked my mother to take me to some courses on this instrument. My mother always asked me: “Maybe you’ll go to play the guitar?” I answered “No, no, no.. It’s not my instrument, I’ll never learn”, hmh.. After two months of practicing bajan, the teacher started striking me on my fingers, because I played so bad. Once he said that I’ll never be musician, “it’s simply impossible”. I dropped this course and forgot about music. I decided, that I don’t like playing music, and even listening I didn’t like much either.

That was until on the 5th class I was on vacation in Troitsk and saw a band there, they were playing covers of Nirvana. I started listening, then finally got my grandmother’s 7-string guitar and started playing. I tried to repeat everything that this band played on their rehearsals. After those unfortunate things in music courses, I decided to learn everything by myself. I went back to Chelyabinsk and there I started to try to make a band. Those times (from 5th till 9th class of school) I played in several bands, but something was always wrong and I left them. Finally, after the leaving of one more band, the guitarist of that band gave me contacts of one guy who had tried to play with them, too. It was like a joke for this band. Because both me and this guy didn’t have any good equipment, experience etc. But I called him.. I don’t want to say, for how long and how much different things we did with him, but as result, there was Kauan, we made Lumikuuro. Almost at the final stages of the recordings, I invited several musicians to play some instruments, one of them was Lubov Mushnikova, a great violin player. After the recordings we, with Alexander Borovih, decided to take Lubov to Kauan as a permanent violin player. Unfortunately Alex left Kauan after the release of “Lumikuuro” due to the reason that he was interested in some other styles, the rise of his other projects, etc. So this last album, “Tietajan Laulu”, we made as a duet with Lubov.

2. As Tenhi band does, your music is minimalist with folk intruments, as Tenhi does, you're singing in Finnish (strange for a russian crew!) and your name is one of a Tenhi's album...what are the links between you and this band?

-> Hmh.. I don’t know, when I won’t see even once the word “Tenhi” in a interview I’ll be happy - and all this because of the name! I respect this band very much, we both play music with & for the atmosphere. I listened to them a lot and waited for their new album, but the moment we got our name, we didn’t think about copying them. We got the idea of “Kauan” and when we started to think about it more, we realized that Tenhi had an album with this name. “So what..?!” we thought and took it. Yeah, now we have this kind of cliché, “Kauan -> Tenhi”. I don’t approve it – the music, influence and the mood are different.

Some time ago, Antti Korpinen of Subaudition wrote a review of my second album. When I read this review, I was so disappointed in this guy, he was so angry, so unobjective. I once wrote a comment to Subaudition, I implied that his voice isn’t the best possible for their level of music and asked them, why they sing in English, because Finnish is more rich and beautiful language, especially for their music. It was my opinion, they didn’t answer me but as a result, “Tietäjän Laulu” got this review by Antti, where - if you delete all Tenhi and Anathema’s “Alternative 4” copying accusations - you’ll see only words: “Once one member of Kauan wrote in an aggressive way to one Finnish folk/pop band, that they should sing in Finnish instead of English”. Of course he meant my message to his own project Subaudition. So, it’s not a review, it’s just angry words. I don’t understand where he got the idea to compare “Tietäjän Laulu” to Anathema’s “Alternative 4”, I have never even heard that album! It’s the first time that I see this kind of feedback from this kind of musician. I still respect Subaudition, and Antti too, but this review was at Imperiumi, the biggest, professional, most respected and most famous Finnish webzine about metal and hard music overall, and it’s a shame for them, because this review is not a review at all. First of all, reviewer has to be objective, even if he doesn’t like the music, he has to tell people, what kind of music it is, which style, some details etc. Here Antti decided that all people know Tenhi and Alternative 4 so well, that he didn’t have to say anything else about the music expect things like “sounds like Tenhi” and words like “a copy can’t be better nor the same as the original”..

3. Let's talk now about your last album "Tietäjän Laulu". First of all, well done for its sober and elegant artwork. Today Discs are threatened by mp3, do you think that producing an especially good looking produce is compulsory to captivate people?

-> First of all, I want the artwork to please myself. I see, how it should look like, and personally for me, 50% of the album’s atmosphere and mood is the artwork. If a band will get some high resolution pics from internet, put there their logo, it’s their choice. I’ll never go this way. Making the artwork, is a hard and long work, just like sound recording. Mp3 comes to life, I listen and download them too, but after downloading you have two ways. If you’ll like album, you have to buy it to support the band, to get the full picture of album, what they wanted to put there.

4.There is a real and big emotional aspect which comes from « Tietäjän Laulu » . Is there a theme on this album? What are your lyrics talking about?

-> On digi “Tietajan Laulu” are 3 worlds, 3 conditions. To every world we made a picture, and music makes the image full. Lyrics tell about some experience in every world. The first world tells about suffering, where two people who love each other, never will be together, sure in most high way of this. Second world tells about happiness, about song of mother, she is happy and her song is most good and beautiful, cause it’s a song for her child.. Third world is an empty world, picture show us a world where fire has reduced everything to ash and still everything smoulders. It was interesting for us, show in picture and music evening horizon without red line of sun but with red line of carbon..

5. How many instruments are playing on this album? You truly have your own special sound, outside all classification. Can we say that Kauan is a band which plays doom?

-> You decide about style, not me. I make the music, I don’t care which style it will be.
About instruments, on Tietajan Laulu there is piano, keys, guitars, violin, buben, duda. And thank you about the comment on own sound, I really appreciate this..

6. How are you composing? What are your influences and inspirations?

-> First, an idea is born in my mind, a conception. When all the wrong lines of this conception slowly go away, as result I have completed the conception. Then I start to look at this conception, to see some images, hear some sounds, feel a mood. Finally I try to remember all this and start composing, just as an improvisation in these moods. Sometimes I get the idea not inside my mind, but inside my feelings. This way of composing will be on next album. Not mind, just feelings.

7. All foreign bands say that russian spectators are one of the more amazing, and that ithey likes new bands and new sounds. What are russian people thinking about your music?

-> They like it. Actually I have no target “to be well known in Russia” and especially in my city, because our citizens have some cliché about young musicians not from capital. We call it “PPS” (Provincial Pessimism Syndrome). Nobody here still believes that Kauan have some popularity in Europe, that Kauan is the most selling Russian metal band in Finland.. For the people of Chelyabinsk it’s impossible. “What the hell, an ordinary guy, who is only 19 years old start singing in FINNISH!!?? “What the hell, we, people who have been playing somewhere here in clubs half of our lives haven’t made these breakouts??!!” Envy.. But! Not so much time ago, we got in Chelyabinsk nomination “breakout of year 2008”, I was happy that Chelyabinsk finally avowal this envy, and gave something to show, that they’re proud. It’s good to do something for you city, at least, now everybody who reads this interview knows, that somewhere in Siberia where it’s so cold and dark and bears walk on the streets with vodka and balalaikas, is the city of Chelyabinsk (:

8. A lot of russian bands that we hear today are « doom » and « melancholic » metal bands. Is this music especially a fashion in your country? is it easy to play metal in Russia?

-> No, not a fashion, of course. It depends from level of life, from nature, from our mentality, from everything what’s happening here. About easy or not, yes, it’s much easy then in Iran, for example. But anyway, it’s hard to find a place for training with cheap price, to play gigs without pays to clubs’ administration. More hard to record somewhere. For example, here in Chelyabinsk we have a lot of studios, but only two studios have really professional sound-engineers, and none of them know how to mix metal. I heard some recordings of metal bands who recorded at their places, it’s funny - grind-core has rock’n’roll\pop mixing to it! And the most hard is to release the album, when you finally recorded it, you start to search for a label. Fortunately, I sent my record straight to Solitude Prod, it’s a great label with good people there and very good distribution even in Europe. But here in Russia there are not so much labels who can make same things with metal bands. So a lot of bands have to make releases on almost unknown labels, or self-release, or even have no release at all..

9. What are your plans? you're only two players in your band now, do you still play live? when can we see you on stage soon? in France maybe?

-> I just start to preparing and talking with people about live line-up, we have a lot of invitations to Europe, but have no possibilities to play there. When I’ll get a live line-up, of course you’ll see us even in France! (:

10. Thank you for answering your questions, hope we could have some news soon!

-> Thank you for good, unusual questions, all good for you and your webzine!



 




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