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Mise en ligne le : 26 février 2009 | Intervieweur :
S.Y.L.
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1/ Salut Stille Volk! C'est un vrai plaisir de vous retrouver. Depuis 2003 votre line up a t il changé? Pouvez-vous présenter un peu le groupe et son parcours musical pour ceux ne vous connaissant pas encore? Adiu . Le line up a évolué dans le sens où Thomas nous a rejoints pour ce qui est des percussions en concert, de la basse, des programmations et du travail en studio (mixage, mastering…). Anthony nous accompagne en concert en tant que guitariste Pour ce qui est du style musical du groupe, nous pratiquons un mélange de folk médiévale, traditionnelle, occitane et « celtisante ». Nous existons depuis 1994, venons de sortir notre 5ème album et pour ceux qui seraient intéressés pour en savoir plus, qu’ils se dirigent vers notre page myspace. 2/ 6 ans d'attente c'est un peu long! Que s'est il donc passé durant cette période? 6 ans pour vous, moins pour nous !! Entre temps, nous avons tout de même passé 2 ans à mettre Hantaoma en place et durant le laps de temps restant, nous avons pratiqué, expérimenté un certain nombre de rituels pour finaliser la composition des musiques et des paroles de ce disque en fonction de dates précises et d’endroits plus ou moins réceptifs à notre art créatif. Nous avons donc parcouru de nombreux endroits dans le monde tellurique, nous avons invoqué des figures bizarres pour pouvoir raconter ce que l’on a vécu dans ce disque. 3/ Mais vous revoici avec un superbe « Nueit de Sabbat », un album mettant en évidence un certain souci du détail, aussi bien au niveau des compositions que dans la capacité à intégrer de multiples instruments. Parlez nous un peu de ceux ci, combien en utilisez-vous? Comment les choisissez-vous? L'idée était elle de faire participer des instruments folkloriques de plusieurs époques, de plusieurs provenances? Je ne sais combien il y a d’instruments sur le disque : je dirais une trentaine à peu près. Ils sont d’origine et d’époques variées : des instruments traditionnels comme la vielle à roue, bretons comme la bombarde, italien comme la cornemuse piémontaise… Ce sont les instruments qui personnifient bien sûr les morceaux, qui donnent toute leur dimension étant donné que c’est principalement à partir d’un instrument en particulier qu’un morceau est composé et après, cela se fait principalement au feeling. On essaie et on voit si cela sonne bien, s’il amène une dimension supplémentaire au morceau ou pas. Tous ces instruments amènent une coloration unique aux morceaux et participent de leur originalité. 4/ Le thème de l'album semble évident et l'idée de mêler folk, médiéval, et univers fantastique semble toujours d'actualité? Pouvez-vous cependant nous conter l'histoire de Nueit de Sabbat? Il s’agit véritablement d’une histoire conceptuelle qui décrit chronologiquement la vision fantasmée d’un sabbat mythifié ou d’une fête orgiastique sabbatique comme on voudra. De l’appel des membres, à la bombance, à la dépersonnification au profit des éléments puis aux visions mythifiées d’êtres d’un autre monde pour finir sur la transfiguration complète d’un monde enivrant dans lequel les archétypes de Bacchus et Dionysos dirigent complètement l’univers. Cette vision s’appuie sur une réflexion personnelle inspirée notamment de différentes mythologies. Je rappelle bien sûr comme il se doit que toute présence du diable chrétien est absente de ce disque. 5/ Le chant ressort admirablement bien. Vos textes sont ils à 100% originaux ou utilisez vous également des paroles issues de mythe ou de folklore traditionnels? L’origine des textes est mentionnée dans le livret. La plupart des textes écrits en français sont des créations personnelles tandis que la majeure partie des textes en occitan sont issus d’écrits rédigés par les troubadours occitans entre principalement les 12ème et 13ème siècles. Il y a aussi un texte en latin extrait des Carmina Burana qui rentrait bien dans le concept. Nous n’avons que très peu utilisé, aujourd’hui ou dans le passé, des textes issus directement de mythes sauf sur le 1er album avec la chanson « Milharis». Il y a toujours, de ma part un travail de reconstruction, de réadaptation d’un mythe ou d’un conte. J’ai toujours un peu de mal à ressortir un texte directement dans une chanson (en tous cas pour Stille Volk, c’est différent pour Hantaoma). 6/Une des forces de « Nueit de Sabbat » réside peut être aussi dans sa capacité à exprimer diverses émotions, entre festif, poésie, rituel...Vouliez vous justement insister sur ces différents tons, pour montrer que la présence d'instruments acoustiques peut servir à autre chose qu'à danser? Effectivement. Mais il n’y a pas de volonté délibérée au départ quant à la composition d’un morceau. On peut partir d’abord d’un texte et ensuite, en fonction, adapter la musique ou le contraire. Les diverses colorations émotionnelles des morceaux dépendent pour une grande part de l’émotion du moment de la composition. La musique peut aussi être donc directement liée au texte du morceau. On ne va pas poser une musique festive sur un texte sombre ou le contraire. Notre musique n’est pas faîte au départ pour danser, c’est uniquement un exutoire de pensées diverses ou la mise pratique d’une expérience vécue sur le plan fantasmatique. 7/ Il peut paraître étrange pour certains de voir des groupes à dominance folk de se retrouver dans des catalogues spécialisés métal, tout comme de voir des albums somme toute world music apparaître sur des labels de musique gothique. Que pensez-vous de ce phénomène? Est ce plus facile pour un certain public d'acheter un groupe qui figure dans sa presse spécialisée? Quels sont les échos, hors métal, reçus par votre musique? Pour la plupart, les disquaires ne se posent pas la question de classer le disque en fonction de la musique : ils le classent uniquement en fonction du label, soit par manque de temps, soit par fainéantise. Un groupe de blues sortirait un album hommage à Chuck Berry sur un label de porno gore, il ne serait vraisemblablement pas classé dans le blues mais dans un rayon nettement plus spécialisé !! Cela me désole quelque peu car l’album n’est pas ainsi mis en valeur. A la Fnac, nous sommes par exemple uniquement au rayon metal (même si c’est bien pour nous, bien sûr d’être présents dans ces magasins, je ne crache pas dans la soupe!!). On a très peu de contacts hors metal car la promo se fait uniquement dans ce milieu du fait des contacts du label (ce qui est compréhensible aussi !). Il faut aussi souligner que les milieux trad ou autres sont particulièrement difficiles à pénétrer si on ne dispose pas de contacts préalables. Mais je pense que c’est inhérent à tous les styles. Je connais un groupe de trad occcitan qui aimerait toucher un autre public mais il reste dépendant de son « catalogage « par le label ou autres. Il manque un singulier manque d’ouverture entre les genres musicaux notamment pour des groupes comme nous qui sommes assez hybrides. 8/ Vous, qui depuis les années 90, naviguez dans l'univers du métal, comment percevez vous son évolution? Pensez vous qu'aujourd'hui, beaucoup ajoutent une cornemuse dans leur groupe juste parce que ça fait « tendance »? Je reste bien sûr nostalgique de cette époque où on n’avait pas tout sous la main au moindre clic d’internet ! Après, il faut vivre avec son temps et ne pas jouer au vieux con!! Mais il est vrai que ce que j’écoute reste essentiellement lié aux années 80 et 90 même si j’écoute toujours quelques groupes récents. On achetait des disques et non des saloperies téléchargées illégalement sur le web et la musique n’était pas un simple objet de consommation vulgaire qu’on écoute 5 mns et qu’on jette à la poubelle. Il y avait des groupes suiveurs de modes, des parasites comme aujourd’hui mais ils étaient moins nombreux car Il y avait un minimum de sélection par les labels. Aujourd’hui ces derniers n’investissent plus dans les groupes et se contentent de jouer le rôle de distributeur. Je caricature bien sûr car le milieu metal reste un milieu qui continue à acheter des disques ( en tous cas j’espère !!), Quant aux groupes qui ajoutent une cornemuse pour faire tendance, c’est leur problème. Si les labels n’étaient pas assez cons pour signer des groupes uniquement en fonction de la mode environnante, il y aurait peut être moins de parasites ! Aujourd’hui c’est le Pagan, avant c’était le black symphonique ou les groupes à chanteuses ou le tru black… Après, les groupes qui ajoutent dans leur musique une vraie démarche créative restent malgré les modes comme Primordial ou beaucoup d’autres. 9/ Qu'aimez vous écouter? Quel est votre dernier coup de cœur musical du moment? J’écoute un peu de tout, du métal au trad (, les Barbarian Pipe band, Des Teufels… ) en passant par d’autres courants musicaux. Pour ce qui est du métal en ce moment, j’écoute beaucoup Moonsorrow, Candlemass, Arkona, Wolf, Valuatir, Primordial toujours les vieux classiques de Maiden, Metallica, Venom… 10/ Quels sont vos projets? Vous verra t on sur scène bientôt? Êtes vous toujours actifs dans d'autres projets parallèles (un second album d'Hantaoma verra t il le jour?) Nous avons un concert le 14 mars en Espagne, à Lerida. Effectivement, en principe il y aura un 2ème album d’Hantaoma vu qu’un certain nombre de chansons ont été écrites. Je dois de même finaliser et enregistrer avec quelques amis mon projet de Death metal régressif appelé « Aurost » 11/ Merci à vous d'avoir répondu à nos questions et de nous avoir fait partager un peu plus l'univers particulier de Stille Volk, en espérant vous retrouver bientôt en rediscuter autour d'une chopine! Merci à toi pour l’interview et à très bientôt effectivement autour d’une ou plusieurs chopines. Porta te plan e adishatz P.R |
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