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HEONIA |
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Mise en ligne le : 24 février 2009 | Intervieweur :
GOHR
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1) Pour commencer, racontez-moi le parcours d'Heonia Thomas : On va partir sur les bases, ça a commencé par des envies de composer, moi je venais plutôt d'un groupes de reprises avec Marieke et on a eu envie de faire d'autres choses comme beaucoup de groupes qui commencent par des reprises en général. Donc pour faire des compositions, il fallait aller chercher des musiciens et pour ça il faut avoir de la matière à présenter pour les motiver donc on a commencé par deux morceaux "voice" et "despair". Et c'est donc avec ces deux compos, avec des annonces à droite à gauche, sur des webzines, ou alors dans des magasins de musique sur Lille. Le premier contact c'est Damien qui est arrivé en avril 2006. On avait commencé à chercher début janvier, donc "dispair" était déjà quasi-finalisé. Donc on a cherché un guitariste rythmique, on a rencontré pas mal de gens, assez déçus par ces rencontres et je me suis souvenu que j'avais collègue qui jouait et c'est comme ça que Cédric a intégré le groupe. Rudy a intégré le groupe en juillet. Après on a activement cherché un bassiste, ce qui est une denrée particulièrement rare (rire). On a mis un an à trouver Cléo, en août 2007, on avait déjà commencé un répertoire relativement conséquent avec 7 compos. Une fois complet, le premier concert était en octobre à la Chimère. Cléo : Avec Amartia et Kells, on a fait leur première partie, c'était pas mal pour commencer. Marieke : On a eu un peu le stress (rire) Thomas : Ouais, c'était le premier concert, grosse date, y'a eu 90 entrées, ce qui est pas mal pour la taille de la Chimère. Il était pas mémorable mais c'était une bonne expérience. Un bon souvenir parce que c'était notre premier, c'est sûr que musicalement ça pas été le meilleur (rires), on n'avait pas un super son, mais malgré tout ça le public a été assez encourageant. Bon faut le dire on avait une balance pourrie (rires), on était pas à 100% prêts, loin de là. Cléo : Pas 100% à l'aise non plus. Thomas : Mais c'était sympa. Et puis après on a continué à chercher des dates et à composer par la suite. Actuellement on est à douze morceaux 2) En ce moment pas mal de dates dans la région, un premier EP... J'ai envie de demander... alors heureux? tous : ouais! Thomas : Quand même un peu. Je pense que pour beaucoup ça n'a jamais été aussi loin, enfin pour moi, je sais pas pour les autres. Cléo : Non, faire autant de dates comme ça concentrées sur un mois. Thomas : Peut-être pas ça. Ca fait longtemps que je fais de la musique, j'ai toujours voulu créer un truc, construire quelque chose qui reste avec un groupe et là ça se concrétise un peu on est super heureux. 3) Vous êtes dans le projet de sortir un album prochainement... Thomas : C'est un projet... Rudy : On va tout faire pour qu'il aboutisse Damien : On vient déjà de sortir un EP, la suite logique ce sera l'album c'est sûr. Le prochain objectif à atteindre ce sera ça. Cléo : On aimerait bien passer en studio Thomas : Ouais on aimerait bien, c'est un peu l'idée pour le moment... 4) A l'écoute de vos morceaux, je ne peux m'empêcher de penser à Nightwish, qu'en pensez-vous? Marieke : Ca va faire plaisir à Damien! Damien : J'avoue que ça a été ma grosse influence pendant pas mal de temps, avant d'intégrer Heonia j'ai eu une grosse période où j'écoutais Nightwish. Niveau clavier, c'est ma référence principale. Pour les autres je pense pas, on a tous nos influences différentes. Ca peut faire penser à Nightwish mais y'a plein de choses différentes aussi. Ouais moi ça me fait plaisir (rires). Mais c'est clair c'est une influence, surtout niveau clavier. Marieke : Du point de vue voix, ça fait plaisir! (rire). Même si c'est pas mon style de chant parce que je n'ai jamais fait de lyrique. 5) Si vous deviez, chacun, choisir un groupe comme influence la plus importante, lequel citeriez-vous? Thomas : Pain of Salvation. Rudy : Dream Theater. Cléo : Moi c'est un peu particulier parce qu'à la base je suis pas du tout metal, plutôt rock pop/rock, ça serait No Doubt. Damien : Je resterais sur Nightwish. Marieke : Un groupe qui m'influence pas mal c'est Lacuna Coil. 6) Sur votre myspace, vous vous définissez comme "metal progressif", terme utilisé un peu à toutes les sauces. Pourquoi ce choix pour qualifier votre musique? Rudy : Niveau technique, parce qu'y a pas 36 choix sur myspace. On se considère pas comme un groupe de metal progressif, pas du tout, on rivalise pas avec pain of salvation ou dreamtheater dans ce style de musique. Ca n'a rien à voir, c'est beaucoup plus simple, y'a moins de recherche. Y'a des influences, mais pour moi c'est du metal mélodique, parce qu'y a une melodie, un chant féminin, y'a quand même une recherche au niveau instrumental. Damien : Ouais je suis d'accord. Progressif ça fait effectivement penser à des groupes comme Dream Theater etc. et on est loin de ça. Thomas : Metal mélodique parce qu'on a tous des influences musicales différentes, c'est un melting-pot, ça se ressent dans nos morceaux. On essaie de faire tourner des morceaux différents selon les groupes avec lesquels on joue et on a des morceaux soit plus péchus soit plus calmes, pour moi ça reste mélodique. Rudy : Myspace propose lyrique, on est pas lyrique, gothique, et donc le terme qui se rapproche le plus c'est progressif. Le terme qu'on a trouvé serait plutôt « meloprog ». On se définit plutôt comme du meloprog, ça n'existe pas ça a été inventé. Damien : C'est pas grave, y'en a plein qui ont été inventés avant (rires) 7) D'où vient le nom d'Heonia? Marieke : Heonia pourquoi? Parce que je fais des études de finances et il y a quelque chose en bourse qui s'appelle le EONIA, le Euro OverNight Index Average, et quand on cherchait un nom de groupe j'étais en train de bosser en même temps et j'ai prononcé ce mot-là et ça a plu donc on a mis un H pour pas faire pareil (rire). C'est du pur hasard, on avait pas envie de prendre un nom qui voulait dire quelque chose, parce qu'on était pas au complet, parce que la musique allait évoluer, par contre on voulait quelque chose qui sonne bien et qui soit assez court. Ca sonnait bien et nous plaisait à tous... enfin à tous... on était deux! (rire). Damien : Si je me souviens bien, quand on a intégré le groupe un par un, on avait plus ou moins parlé de changer le nom de groupe Rudy : Moi quand je suis arrivé, en avant-dernier, on se demandait encore s'il fallait changer le nom de groupe Thomas : Finalement le nom a plus à tout le monde donc on l'a gardé. C'est important que les gens s'associent au nom. On l'a choisi mais il faut que tout l'aime. 8) Avec une chanson qui s'appelle « Mirror of Life » et un EP « Simulacra », on a l'impression que le thème de l'imitation a de l'importance pour vous Damien : On écris les textes Marieke et moi et on aime bien tous les deux cette signification-là de double personnalité, on est tous comme ça dans la vie générale, on est pas unique, enfin c'est mon avis personnel, on a tous des facettes de notre personnalité qui ressurgissent à un moment. Et c'est vrai que dans les paroles c'est assez souvent reflété et on aime bien tous les deux écrire sur ce thème-là. Et Simulacra parce qu'on cherchait un nom pour l'EP, on était dans l'idée de mettre cette notion d'image dans le titre et je me suis souvenu du vieux mythe de la caverne de Platon, ce qui m'a permis de me rappeler du simulacre, je trouvais que ça sonnait bien : cette idée de « copie de copie », de vouloir être quelqu'un d'autre et au final renvoyer la même image. Thomas : Il a fait des études littéraires il faut l'excuser (rires!) Damien : Comme on écrit tous les deux et qu'on a plus ou moins les même idées, c'est un thème qui revient assez souvent, dans quasiment tous les morceaux Thomas : Ca c'est un pilier au niveau du groupe quand tu cherches à en créer un, c'est quelqu'un qui soit doué dans la création de textes, un parolier. Pour moi, dans les expériences en créations de groupes, faire des textes sur un morceau ça a toujours été un problème, donc que Damien soit arrivé et qu'il soit à l'aise à faire des textes c'était génial! Damien : Marieke a souvent les idées et j'arrive à mettre en mot ses idées. On fonctionne assez souvent comme ça. À part quand Marieke sur la dernière chanson a écrit son propre texte. 9) À quel âge et à l'écoute de quels groupes avez-vous commencé à vouloir faire de la musique? Marieke : J'ai commencé à chanter quand j'étais au lycée et à l'écoute de chanteuse comme Alanis Morissette ou Björk, rien à avoir avec le metal en fait. Thomas : J'ai commencé à 7 ans, j'ai fait 7 ans de solfège, 6 ans de violoncelle. À cet âge-là on n'a pas forcément envie de faire de la musique, c'étaient plutôt mes parents, mon père faisait de la guitare, ma sœur a fait du piano et de la flûte traversière. J'ai un peu suivi, par contre je voulais faire soit de la batterie soit de la guitare. Comme mon école de musique ne proposait pas de la guitare et la batterie comme j'étais en appartement, du coup j'ai choisi un truc qui se rapprochait de la guitare, j'ai choisi le violoncelle (rire). J'ai jamais spécialement aimé le violoncelle, j'en ai fait parce qu'il fallait faire du solfège, à 14 ans j'ai arrêté parce que j'en avais marre et puis au lycée j'ai rencontré un pote qui était batteur, j'avais un pote qui faisait du synthé. On s'est dit qu'on allait faire un truc, j'ai commencé à faire de la guitare classique en seconde. Vers 17 ans on a commencé quelque chose de plus sérieux, j'ai acheté une guitare électrique et après ça j'ai commencé à faire des expériences de groupe. Damien : Moi c'est surtout quand j'ai commencé à écouter du metal. C'est vraiment quand j'ai commencé à m'y intéresser et particulièrement à tous ces groupes mélodiques, lyriques : Nightwish, Lacuna Coil un peu plus tard que j'ai vraiment eu envie de faire ça. Cléo : Pour moi le groupe qui m'a donné envie de jouer c'est No Doubt. J'ai voulu me mettre à la guitare, et comme mon père est guitariste il m'a appris les accords, j'en ai fait pendant un an en autodidacte et avec mon père, puis j'ai voulu me mettre à la basse, parce que je ne m'intéressait pas assez à la guitare et voulais essayer un autre instrument. J'en ai fais pendant un an, puis j'ai trouvé un groupe de pop-rock, puis un de rock, puis après je suis rentrée dans un groupe de metal qui s'appelle Narkhesis, ça fait deux ans que je suis dedans maintenant. Je suis tombé sur le myspace d'Heonia, comme ils cherchaient un bassiste, ils m'ont proposé, j'ai fait un essai et ça a pas trop mal fonctionné. Rudy : J'ai commencé la batterie à l'âge de onze ans. En très peu de temps ça m'a plu, j'ai fait de la batterie en cours particuliers pendant sept ans. Par contre pour les influences, ma famille c'était plutôt le jazz et du vieux rock style Supertramp, Police. Et arrivé au lycée, j'ai un copain qui m'a fait écouté Dream Theater, et là je me suis pris une claque parce que je jouais à l'époque dans un groupe de rock, on avait vite tendance à se prendre au sérieux, on se croit assez fort. J'ai écouté du metal, je connaissais pas du le metal et ça me remit en question. Je me suis consacré au metal parce que pour évoluer en musique, c'est mon avis, il y a deux options soit vous faites du jazz, soit vous faites du metal. Et c'est vrai que j'ai énormément progressé en me dirigeant vers cette voie-là |
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