1. Bonjour! Même si le nom de Folge Dem Wind commence à se faire connaître dans l’underground français, pouvez- vous brièvement nous rappeler votre parcours?

Folge dem Wind n'est pas né sous la forme qu'on lui connaît aujourd'hui. C'est une entité vivante, avec tout ce que cela implique, qui a évolué (et évolue constamment d'ailleurs), a pris différents aspects, différents noms.
FdW est né il y a des années de cela, sous une forme primaire, embryonnaire et est actuellement en pleine croissance, sur le plan conceptuel et spirituel autant que sur le plan musical.
Le chemin est encore long, voire sans fin, et sans doute semé d'embûches, mais ce chemin a un but - dont nous n'étions d'ailleurs pas nécessairement conscients à la naissance de FdW.
Le sens de cette quête est exprimé plus clairement sur notre site, que nous vous invitons d'ailleurs à visiter si vous souhaitez vous familiariser avec l'univers de FdW.

2. Quelles sont d’après vous vos influences et comment décririez-vous votre musique pour une personne qui ne vous a encore jamais écouté?

Les influences sont diverses. Ce sont ses expériences terrestres et extatiques, ses Visions, qui maintiennent FdW dans ce perpétuel mouvement, cette Danse astrale où tous se lie au Coeur des Mondes, où tout est réduit en poussière, pour étrangement trouver un vrai sens, une signification pure.
Au niveau purement artistique, les influences sont très variées, on peut citer Neurosis, Emperor, Ulver, Iron Maiden, J-S. Bach, Godspeed You Black Emperor !, The Moon Lay Hidden Beneath a Cloud, Enslaved, Woven Hand, Sol Invictus, pour faire un bref tour d'horizon des groupes et compositeurs qui nous inspirent de près ou de loin.
Mais cela ne se limite pas à la musique, pour vous donner une vague idée disons les oeuvres de Hermann Hesse, William Blake Lautréamont, Novalis, Antonin Artaud, Aldous Huxley, des artistes comme Olivier Tarabo, Alejandro Jodorowsky, ou encore des films comme "Chamane" de Bartabas ou "The Fountain" de Darren Aronofsky pour ne citer qu'eux.

3. Combien de temps avez-vous mis pour enregistrer votre premier album « Thus Echoes the Earth » et comment s’est déroulé l’enregistrement?

La production, de l'enregistrement au mastering, s'est étalée sur près d'un an. L'enregistrement et le mixage se sont déroulés au Studio Halphas (www.studiohalphas.com) sous la direction de Cyrille Champagne (www.myspace.com/ingenieurduson) avec l'aide de Hervé Besson-Moreau, tandis que le mastering a été fait au studio Sainte-Marthe.
Pour ce qui est du déroulement, il fut des plus conventionels, assurément, avec son lot d'obstacles, de déceptions, de joies, de surprises, d'erreurs... Mais au final, malgré quelques points négatifs, nous sommes satisfaits du résultat, en particulier du travail de Cyrille, qui, par son approche non Metal de la musique a indéniablement influencé notre son sans le dénaturer.

4. Vous avez un son très propre en comparaison de ce que l’on a l’habitude d’entendre dans le style. Y a t’il une raison particulière qui vous a poussé à ce choix de production ou bien est ce venu naturellement?

Il est clair que le fait d'enregistrer dans un studio pro n'avait pas pour but de se retrouver avec un son crade, sinon nous aurions simplement fait ça à l'ancienne avec un vieux quatre pistes (noble démarche).
Nous avions simplement conscience que notre musique s'étoffait, devenait plus complexe et, par là, méritait un son assez propre pour être appréciée dans son ensemble. Mais malgré cela nous avons toujours gardé à l'esprit de ne pas perdre en énergie, notamment en préservant ce qu'il faut de live, particulièrement au niveau des guitares.

5. La pochette et le livret sont très réussis et collent très bien à l’ambiance de l’album. Qui vous a concocté tout cela? Aviez-vous déjà une idée précise pour la pochette, ou bien est-ce une libre interprétation de l’artiste?

Cette remarque est très appréciable, étant donné le caractère très personnel du visuel de Thus echoes the Earth. Le lien entre nos univers visuel et musical ne nous paraissait pas si évident vu de l'extérieur.
Pour ce qui est de la Création, toute les âmes intrinsèques à FdW s'y sont attelées, faisant appel à d'autres qui, par là, sont également devenues des membres de cette entité en perpétuel mouvement.
Tout est parti d'une idée assez vague qui s'est développée sous les impulsions de cet être à part entière. Comme toujours, une grande place a été laissée à l'instinct.

6. Qu’en est-il de votre expérience live? Avez-vous déjà eu beaucoup d’occasions d’interpréter vos morceaux sur scène et d’ailleurs avez-vous déjà quelques dates de prévues pour défendre « Thus Echoes the Earth »?

FdW est un groupe de scène dans le sens ou il tend à développer un visuel fort et frappant, qui, lié à la musique favorise la communion orgiaque d'énergies nécessaires à la Célébration que représente chaque prestation. Les concerts sont des rituels destinés à faire atteindre, à un niveau relatif, l'extase, la transcendance, dans une folle orgie où tout se mêle pour ne former qu'une énergie commune, une explosion orgasmique universelle.
Si les conditions requises ne sont pas respectées, cela peut vite tourner à la catastrophe, d'un point de vue interne en tout cas.
C'est pour cela que nos prestations se font plutôt rares, en effet nous préférons privilégier la qualité à la quantité. Nous avons fait des erreurs à ce niveau que nous ne reproduirons pas. Pour ce qui est de la promotion de Thus echoes the Earth rien n'est prévu pour le moment mais nous étudions plusieurs possibilités, certaines verront le jour, d'autres non.

7. Merci pour cette interview. Pour terminer un petit mot à adresser à nos lecteurs?

Entrez dans la Danse !