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ADAGIO
CHRONIQUE ADAGIO - review
Contact groupe http://www.adagio-online.com
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Mise en ligne le : 15 février 2009  | Intervieweur : GOHR | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1) Salut ADAGIO, pouvez-vous vous présenter ?

Stéphan Forté : Je m’appelle Stéphan forté. Je suis guitariste compositeur du groupe ADAGIO. Je compose principalement. On existe depuis 2001 de façon concrète. Le premier album est sorti en 2001 et voilà… c’est un peu moi qui gère le groupe.

Kevin Codfert : Claviériste d’ADAGIO, et co-producteur depuis 2003. Je me suis occupé d’enregistrer « Dominate » et « Sanctus Ignis ».

Stéphan Forté : En fait ce qui aurait été marrant c’est que lui me présente et que moi je le présente. On fera ça pour le prochain album.

2) Qu’en est-il du processus de composition de « Achangel in Black » ?

Stéphan Forté : J’ai commencé par des riffs de grattes en allant dans un format chanson avec des couplets refrains, bref un truc moins progressif. On a fait ça parce que sur scène, jouer les chansons de «Underworld » font qu’on est très pris. C’est prise de tête avec des mesures impaires et des parties compliquées ce qui fait que t’es hyper concentré et que finalement tu ne profites plus du tout du public.

Kevin Codfert : Et le public ne profite pas de toi.

Stéphan Forté : Pour les gens qui sont fans de prog, ça va, mais c’est vrai que le fan de Métal traditionnel se fait chier. D’où l’envie de faire un truc plus basé sur les riffs. On a fait plus de mesure paires, c’est plus pratique pour les chanteurs. Alors que quand tu joues sur des mesures impaires, au clic t’as une nécessité d’être hyper concentré et tu te coupes du monde, il n’y a plus de communication. Or, je pense que la base de la représentation scénique c’est de partager.

3) Comment s’est déroulé l’enregistrement ?

Stéphan Forté : Bien, vu que c’est nous qui l’avons produit et que nous l’avons fais de façon autonome. On a pu prendre le temps de faire plein de choses, au niveau du mixe etc. Ca a pris plus de temps que d’habitude mais on a pu vraiment aller au bout des choses, d’autant plus qu’on est très pointilleux sur le moindre détail. Dès que ça ne correspondait pas à 100% à ce qu’on voulait entendre tous les deux on continuait. Je dirais que c’est l’album sur lequel on s’est le plus investi en terme de production et je pense que c’est celui que j’ai préféré enregistrer et composer… enfin non, pas composer puisque en fait j’ai toujours eu du plaisir à composer.

Kevin Codfert : La production s’est faite sur 4 mois et demie chez moi. Les parties guitares, clavier et chant on été enregistrées chez moi. Les parties de batterie ont été enregistrées chez un ami à nous à Lyon. Les basses ont étés enregistrées chez Steph. Ensuite on a passé un peu plus de trois semaines à mixer et c’est un privilège car peu de groupes ont leur propre studio et peuvent se permettre de passer autant de temps sur un mixage pour peaufiner le tout. A l’arrivée on a le produit qu’on veut avoir

Stéphan Forté : L’avantage d’ avoir travaillé tout les deux c’est qu’on a la même vision barrée d’essayer d’aller le plus loin possible. Tant que le truc ne correspond pas à 100% à ce qu’on veut on continue à essayer de l’affiner. On peut passer des heures et des heures à travailler sur une note. Ca nous est arrivé une fois, j’en ai eu envie de vomir. On a passé trois heures sur une note de chant qu’on n’arrivait pas à faire durer comme on voulait. Ca m’a filé la gerbe, je suis parti me coucher et lui il a continué.

Kevin Codfert : Ca s’appelle de l’obsession.

4) Est-ce que tu considères que cet album est le meilleur d’ADAGIO ?

Stéphan Forté : Non, ce n’est pas le meilleur. On ne peut pas dire ça comme ça. Moi je les aime pratiquement tous autant. C’est vrai que j’ai une affinité pour celui là car il est actuel, mais il est juste différent.

Kevin Codfert : Impossible de dire lequel est le meilleur. Néanmoins le nouveau est peut-être plus mature et plus proche des attentes du public, mais on ne peut pas avoir le recul nécessaire pour dire s’il est meilleurs ou non.

5) Que signifie Archangel in Black ?

Stéphan Forté : « Les Archanges en noirs » ! Tu peux y voir ce que tu veux puisque chaque évoque des images différentes à quiconque. C’est pareil pour les paroles, soit tu les prends au premier degré, soit tu les prends au second. C’est la représentation de notre univers.

6) Pourquoi avoir fait le mastering avec ?

Stéphan Forté : J’aime beaucoup son mastering. En fait le truc c’est que le mastering ça peut te foutre en l’air un album si c’est mal fait. Ca peut tout flinguer et puisqu’on avait trouvé catastrophique celui du premier album et que celui des deux autres n’était pas génial, on a donc fait appel à quelqu’un qui connaissait bien le style. En fait en écoutant Messhugah on voit que le mastering est nickel car il arrive à ne pas faire perdre la puissance et à mettre tout à plat, donc c’était une valeur sure. On n’a pas été déçu.

7) Et vous aviez déjà essayé de faire le mastering par vous-même ?

Stéphan Forté : C’est délicat.

Kevin Codfert : Le mastering c’est totalement différent de l’enregistrement c’est pas le même matériel et c’est des écoutes différentes. La différence avec les deux précédents, c’est qu’ils avaient été faits dans un très bon studio et que ça avait été fait sans prise de risque. La différence avec Archangel in Black c’est la prise de risque et la couleur. Confier son mastering c’est un risque car c’est un investissement et pour que ça soit concluant faut que le mec ait compris le rendu que tu voulais avoir. C’est le mec qui a poussé plus les compresseurs et qui t’as compris.

Stéphan Forté : D’ailleurs, à l’écoute on comprend qu’il a très bien compris l’intention des morceaux. On va pas citer le précédent mec qui s’en est chargé mais il le faisait en feuilletant un magazine. Il ne s’investissait pas du tout. Alors que là, on voit qu’il a très bien écouté les morceaux, d’ailleurs il a modifié le mastering en fonction de chaque chanson, on sent qu’il n’a pas appliqué le même pre-set.

8) Pourquoi avez-vous rejoins Listenable Records ?

Stéphan Forté : A la base, ça ne fait pas partie des labels que j’avais démarchés car il s’agit d’un album plus orienté extrême. En fait je suis en contact avec un manager anglais qui me les a conseillés. Il m’a dit que c’était un super label, professionnel qui avait gagné en notoriété avec GOJIRA et qu’il fonctionnait à l’étranger. J’ai appelé Laurent et ça c’est très bien passé d’autant plus qu’il a bien aimé. Il est beaucoup plus humain que ce qu’on a pu voir sur d’autres labels, on a un contact de façon régulière. En général les labels c’est « Bonjours, buissiness, au revoir », là c’est un peu pareil, c’est « Bonjoui/ Buisiness, au revoir » mais humainement. On sent qu’il y a vraiment une passion dans le travail de Listenable et que c’est vraiment des gros bosseurs et pour ça on s’entend hyper bien.

9) Avez-vous un impact à l’étranger. Comptez-vous sur Listenable pour vous aider à ce niveau ?

Stéphan Forté : Le problème c’est que, à part le premier album, les autres n’ont pas été distribués à l’étranger. Seulement en France et au Japon. Bref, dans le monde, ADAGIO c’est en France et au Japon. Ceci dit on n’a jamais joué au Japon. En plus on n’a pas pu tourner pour le premier album, pour des contraintes de management, notamment avec le chanteur qu’on avait à ce moment là, d’autant plus qu’on avait bien vendu. Bref ça aurait du être à ce niveau là. A l’étranger on a des fans, mais on est vraiment considérés comme de l’underground. C’était important pour nous de bosser avec un label investi qui s’intéresse à ce qu’on fait, qui avait envie de faire des trucs et évidement on espère que ça va nous ouvrir au marcher européen.

10) J’ai vu sur le myspace que vous aviez le gothique pour influence. Quel est votre rapport à ce mouvement ?

Stéphan Forté : Par gothique, je ne veux pas qu’on se méprenne. J’aime bien le côté Dark, l’esthétique mais c’est là que ça s’arrête. J’aime le côté dark au niveau artistique que ça soit cinéma, etc... Par exemple je n’écoute pas du tout de Batcave, moi c’est plutôt ma tendance classique. Le côté majestueux de la noirceur, les choses positives dans le négatif. J’aime pas le côté fun dans l’art en général, quoique j’aime bien les trucs funs, mais ce n’est pas mon influence.

Kevin Codfert : Moi je ne suis absolument pas dedans. Moi c’est le côté musical qui me plait dans Adagio.

11) Quelle est votre formation en tant que Musicien à la base ?

Kevin Codfert: J’ai commencé le conservatoire à cinq ans et j’ai eu ma médaille d’or à 14 ans et une fois que j’ai fini mon cursus classique piano et je me suis mis à la guitare. J’ai donc commencé la guitare classique à 14 ans, et je me suis arrêté au second cycle.

Stéphan Forté : Moi le cursus est beaucoup plus Rock. J’ai commencé très très tôt, quand j’avais 5 ans, il y a dix ans.

Kevin Codfert : Il y a trente ans plutôt.

Stéphan Forté : Enfoiré (rire). J’ai donc commencé à partir de 5 ans, pas très sérieusement jusqu’à l’âge de 14 ans et à partir de là j’ai commencé à travailler beaucoup plus l’instrument et à 18 ans je n’ai plus fais que ça. J’ai pris beaucoup de cours en cette période pour apprendre toute la théorie, l’harmonie. Après je suis allé dans une école qui s’appelait CNCN qui est maintenant la MAI. J’ai appris l’harmonie Jazz, la technique, à jouer sur scène différents styles. Parallèlement à ça j’ai continué à approfondir les acquis que j’avais eus à l’école avec des bouquins, des traités etc.

12) La tendance en ce moment est au Death-métal, au gros son, alors qu’ADAGIO ne semble pas être dans le même délire. Comment cela joue-t-il sur votre réception ?

Stéphan Forté : On est entre deux styles, mais on est quand même beaucoup plus du côté mélodique. On a une image associée au progressif, à la musique complexe, néoclassique etc. C’est vrai qu’il est vachement difficile de se détacher de cette image. Quand tu vois les signatures en ce moment, les groupes sont beaucoup plus directs, moins arrangés, moins dans le détail. C’est sur que c’est plus difficile pour nous mais on prend ça pour un challenge.

13) Est-ce cette image de néoclassique qui vous a donné des difficultés à vous faire signer ?

Stéphan Forté : On a eu des propositions, mais on ne les jugeait pas intéressantes. On pense qu’en ce moment la priorité pour ADAGIO c’est une promo à l’étranger.

14) Tout le courant sombre du cinéma. Ca passe aussi par les films d’horreurs. mais pas toute les merdes avec des ados là.

Kevin Codfert : Tu parles de « Twilight ».

Stéphan Forté : « Twilight » quoi ?

Kevin Codfert : « Twilight » le nouveau film.

Oh putain, par exemple ! Moi je suis plutôt film italien des années 80 genres Lucio Fulci. La fin des années 70, des années 80. Finalement cette influence on ne la retrouve pas dans la pochette, ça irait bien à Cannibal Corpse mais pas à nous.

15) Qu’est-ce qu’il avait le précédent chanteur ?

Kevin Codfert : Il y avait deux problèmes. Tout d’abord la logistique. C’est un chanteur qu’on avait pris au Brésil et par manque d’expérience on n’avait pas vu que c’était un enfer de faire venir un brésilien pour un concert et une date isolée. Ca a rendu impossible notre collaboration avec Gus. En fait, il était prévu qu’il se soit installé en France ce qui aurait considérablement réduit les coûts. Ca n’a pas été le cas. La deuxième raison est un petit manque de travail de sa part.

Stéphan Forté : Petit ?

Kevin Codfert : Petit, moyen… c’est-à-dire que dans le groupe on déconne mais on a une rigueur que nous a inculquée la musique classique. On est des gens qui travaillent beaucoup l’instrument. Pour un chanteur ça doit être la même chose. C’est un mec qui est Rock’n’roll dans l’attitude, mais aussi dans la vie, dans la mesure où il en branlait pas une. Au niveau du travail il n’y avait pas ce qui fallait et quand ça à commencé à se sentir sur les concerts on a dit stop.

16) Est-ce que le fait qu’il était brésilien vous à aidé à vous implanter un minimum au Brésil ?

Kevin Codfert : Ca aurait pu.

Stéphan Forté : Bah non. Le peu de plan au Brésil ce n’était pas un manque de volonté mais ça n’a pas ouvert grand-chose.

17) Qu’en est-il du futur du groupe ?

Stéphan Forté : Bah on a tout remis à zéro en fait. C’est dans ma philosophie, j’aime bien faire table rase sur toutes les merdes et repartir à zéro. Pour le coup on est reparti à zéro, nouvel album, nouveau chanteur, nouveau label. Apparemment c’est ça qui nous manquait pour repartir sur des bases scènes. Il y a beaucoup plus de choses positives et beaucoup de dates qui arrivent ?

18) Si vous avez quelque chose à dire aux fans la parole est à vous ?

Stéphan Forté : Bah déjà qu’il faut bien se couvrir parce qu’il fait froid, qu’il faut faire attention au verglas. On espère que les gens, et les fans, vont apprécier l’album autant que nous on a aimé le faire.

Kevin Codfert : J’espère… (imitant Sarkozy) Ecoutez Monsieur Forté… (rires) et bien souhaitons qu’il y ait des fans et du monde sur la tournée. Voila… c’était le mot de la fin, cliché.

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock



 




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