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THIRD EYE |
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CHRONIQUE | |||
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Mise en ligne le : 12 février 2009 | Intervieweur :
S.Y.L.
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1/ Salut Third Eye! Pouvez vous vous présenter un peu plus? D'où venez vous? Quel est votre line up actuel? Dites nous en un peu plus sur le parcours musical de votre formation. Bertrand (guitare et chant) : Olivier (batterie) et Tom (basse et chœurs) m’ont rejoint dans Innerchaos en 2006. En un an, une réelle alchimie s’est installée entre nous trois, et nous a emmenés dans une direction musicale en rupture avec les albums précédents du groupe. Nous avons donc décidé de monter un tout nouveau projet pour privilégier cette alchimie, et lui permettre de se développer. Third Eye était né ! Tom : Après le split de Time Curve Symmetry j’ai recherché un groupe et ai intégré Innerchaos. La mutation d’Innerchaos en Third Eye a été une vraie aubaine pour moi. Je fais actuellement avec Olive et Bertrand LA musique que je rêvais de faire depuis des années. La synthèse de pas mal de mes influences. 2/ Abordons votre actualité et votre album « Land of compromise ». Y a t il un thème sur cet album? De quoi parlent vos textes? Bertrand : Il n’y a pas réellement de fil directeur sur l’album, les textes ont pour origine nos expériences personnelles, et également l’observation du monde qui nous entoure. Notamment, on ne peut rester indifférent face aux dégâts irréversibles que l’Homme a causé à cette planète : cette constatation, abordée sous différents angles, nous a inspiré plusieurs textes de l’album (End of a dream, Next…). Olivier : Le but était essentiellement de faire un photographie à l’instant t de notre entourage, il est vrai pas très reluisante mais toujours avec une note d’espoir. Tom : Les textes de Third Eye sont issus de pas mal de questions que nous nous posons sur notre époque, notre société et les rapports entres les hommes qui la compose avec leur entourage. Nos expériences personnelles font aussi partie de nos thèmes. 3/ Beaucoup de styles musicaux se recroisent dans vos compositions, mais afin d'éviter les « étiquetages sauvages » comment pourriez vous décrire votre musique avec vos propres mots? Bertrand : nous nous employons à mélanger le son et l’agressivité du metal, les mélodies et harmonies de la pop, en saupoudrant le tout d’une bonne dose de groove. Olivier : Pour moi, Third Eye fait du Third Eye tout simplement. Bien sur nous avons tous les trois nos influences mais elles sont tellement variées qu’au final le mix de celles-ci ne mérite pas une « étiquette ». Tom : Comme l’a dit Bertrand Third Eye c’est pour moi, la puissance du métal, les refrains accrocheurs de la pop et du groove à s’en décrocher les cervicales ;-) 4/ Les passages plus enlevés métal tranchent parfois avec des refrains nettement plus rock. Est ce difficile de concilier les deux au sens ou cela pourrait paraître trop abrupte pour les amateurs de rock et trop léger pour les amateurs de métal? De quelle scène vous sentez vous les plus proches? Bertrand : je ne pense pas que le mélange soit si déstabilisant pour un amateur de rock, car le metal est vraiment rentré dans les mœurs du grand public ces dernières années. Un groupe comme Nickelback présente des caractéristiques musicales carrément metal par moments, alors que le chant y est clairement rock. Je n’ai pas l’impression que Third Eye soit plus proche de l’une ou l’autre de ces deux scènes : nous sommes à l’intersection des deux ! Olivier : Le fait de concilier des passages bien metal et des refrains plutôt accrocheurs est encore une fois le résultat de nos différentes influences. En effet, nous l’avons bien vu sur certaines chroniques, le verdict est tranché : soit on aime, soit on aime pas du tout. Le but est tout simplement de sortir des sentiers battus du métal où certaines règles « déontologiques » sont pour moi maintenant un peu dépassées. « Open your mind ! » Tom : Nos influences sont autant rock que métal. J’adore les refrains accrocheurs de Lost prophets, Breaking benjamin ou Story of the year mais aussi les énormes riffs lourds de Pantera ou Korn ainsi que les rythmiques groovy de Rage against the machine. Quoi de plus naturel que d’essayer de regrouper ce que l’on préfère dans un seul projet. Effectivement cela peut paraître trop léger pour certains et trop rentre dedans pour d’autres. Le tout est que l’ensemble reste cohérent, que nous prenions du plaisir à faire notre musique et que les auditeurs prennent du plaisir à l’écouter. 5/ Pourquoi ne pas avoir chanté tout vos textes en français? Car les compositions sur lesquelles vous faites ce choix se révèlent au final peu nombreuses. Le français en musique est il si ringard et anti musical? Bertrand : pas du tout, bien au contraire ! Notre projet de départ était de proposer 50% de textes en Français, et 50% en Anglais, mais l’inspiration du moment en a décidé autrement. Tom : Personnellement j’avais un peu de mal avec les textes en français dans le métal. A force d’écouter des groupes comme Process ou NOD j’ai passé la barrière de la langue et je m’y suis habitué. Je préfère cependant les sonorités de l’anglais. 6/ Que pensez vous de la scène métal tricolore? Est ce difficile pour une jeune formation de s'y exprimer? Bertrand : Je suis peut-être un peu utopiste, mais j’ai l’impression que la scène metal Française est capable de donner ses chances à de nouveaux venus. Le succès de groupes comme Pleymo ou Watcha en témoigne : on peut gravir les échelons à force de travail et de persévérance… Tout est question de volonté et d’énergie. Olivier : C’est dur mais pas impossible. Il y a tellement de groupe étiquetés Métal, surtout en région parisienne, que les programmateurs ne répondent parfois qu’au bout du 11ème mail. Donc il faut être persévérant et peut être proposer quelque chose de différent. Je pense également, qu’il faut gagner en autonomie (organiser nous même les soirées par exemple) mais cela demande beaucoup de temps et beaucoup d’argent. Tom : Les avancés technologiques permettent maintenant avec un minimum d’investissement financier de se monter un home studio et de produire une galette qui tiens la route sans passer 1 mois dans un stud hors de prix. (Sans se leurrer sur le résultat tout de même par rapport à une grosse prod) Cela demande par contre un investissement énorme en temps pour se former et obtenir un résultat à la hauteur des espérances. Les moyens de communication ont eux aussi beaucoup évolués (site internet, myspace,…) Il est alors possible pour les jeunes groupes de s’offrir une vitrine sur le monde. Mais rien ne remplace la rencontre avec le public sur scène. Et c’est là que cela devient plus difficile à mon avis. Quelle galère pour monter une belle date sur Paris ! Les tarifs sont exorbitants et il faut souvent prendre à sa charge les risques financiers de l’organisation de concerts. 7/ Quels sont vos projets? À l'heure où la grande distribution se pose des questions quand à l'avenir du disque, pensez vous que la pratique de la scène reste un passage obligatoire pour un groupe désireux de se faire connaître? Où pourrait on vous voir en concert bientôt? Bertrand : Nous sommes incapables d’envisager la scène comme une obligation, car c’est de loin ce que nous préférons ! C’est là que le groupe s’exprime réellement, et où nous nous sentons le mieux. Nous sommes actuellement en plein démarchage pour donner un maximum de concerts ces prochains mois, plus d’infos très bientôt sur thirdeye.fr ! Tom : LA SCENE !!!! C’est LA raison pour laquelle je fais de la musique. Quel pied de donner tant d’énergie et d’en recevoir en contrepartie ! Vivement les prochaines dates. 8/Merci d'avoir répondu à nos questions et de nous avoir fait partager un peu plus votre univers, nous vous souhaitons bonne chance et une bonne continuation! Bertrand : Merci à vous, et à très bientôt sur scène ! Olivier : Yep, merci à vous et rdv très bientôt pour vous bouger en concert ! Tom : Merci pour votre soutien et rendez vous dans les fosses. |
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