Interviews ALBUMS

pavillon 666 webzine metal rock Voir les Interviews


BAD-IN
CHRONIQUE BAD-IN - review
Contact groupe http://www.bad-in.com
Audio / Video
Mise en ligne le : 28 janvier 2009  | Intervieweur : GOHR | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1/ Salut BAD-IN. Pouvez-vous présenter le groupe ? Que signifie BAD-IN ?

Dam : Salut à toi! Bad-in, ça vient d'un jeu de mot quand on était ado. On employait tout le temps le mot « badine » pour désigner un peu tout. Le jour où la question de donner un nom au groupe s'est posée, on a direct pensé à ce mot puisqu'on cherchait à donner un nom à une entité. On a juste modifié l'orthographe afin que le nom se retienne plus facilement visuellement parlant.
Bad-in existe depuis 2000 et le line-up actuel comprend 5 membres: Ga au chant, Rodger à la guitare, cKorb à la basse, Tang à la batterie et moi aux samples. On a sorti 3 démos (une en 2001, une en 2005 et une en 2006) avant de se lancer dans l'écriture d'un premier album autoproduit, "Quelques Maux", qui est sorti fin octobre 2008.

2/ Tout d’abord, je vous avais vu sur scène il y a quelques années, en première partie de LIK…ID et il me semble que vous aviez un second chanteur. BAD-IN a-t-il eu des difficultés de line-up ?

Dam : Non, pas vraiment de problèmes de line-up. Pour tout te dire, le groupe a même commencé à 8 musiciens et notre première démo, "La bête qui sommeille en moi" est le témoignage de cette époque. Plutôt que de parler de problème de line-up, je dirais plus qu'on a évolué tous de notre côté et on s'est retrouvé a devoir faire des choix à un moment. Au fûr et à mesure que le temps passe, certains membres originels du groupe ont monté d'autres projets et ont préféré quitter le navire pour s'y consacrer. On n'y a jamais vu de soucis! Quand tu vieillis, les goûts et les couleurs changent et on respecte totalement les décisions de chacun. On s'est donc retrouvé au fûr et à mesure du temps à 5, et on a trouvé une vraie cohésion à bosser sous cette formation. On avait les mêmes aspirations musicales et les choses se sont accélérées à ce moment. On a prit le projet à bras le corps et on a bossé comme des dingues pendant deux ans avec comme objectif de sortir notre premier album.
Après, tu sais, la dernière fois que les routes de BAD-IN et d'un de ses membres ont divergé avant l'enregistrement, c'était en 2006 avec le deuxième chanteur dont tu parlais dans ta question. A cette époque, on planchait sur notre troisième démo.
On n’a donc eu aucun problème de line-up au moment où on composait l'album, puisque ça a commencé à partir de mi-2006.
Au milieu de l'année 2008, Mike, notre batteur, est parti pour s'occuper de tous ses projets perso. On était alors en plein mixage de l'album et la transition s'est effectuée grâce à des batteurs qui ont assuré pas mal de shows pour nous, notamment Jérémie du groupe HEADBLAST qui nous a filé un sacré coup de main et Thierry Dutru, l’ingé-son avec qui on a bossé pour « Quelques Maux ». Au final, c'est Tanguy qui a pris la place de Mike et la relève est carrément assurée!
Ce qui est cool, c'est que tous les anciens membres du groupe sont toujours des potes qui passent nous voir en répète, viennent aux concerts... et on fait la même. On se suit un peu les uns les autres. On a un grand esprit de famille dans BAD-IN!

3/ Le line-up est-il la raison pour laquelle vous avez mis du temps à sortir ce premier album ?

Dam : C'est sûr qu'en 6 années, le fait que le line-up soit passé de 8 à 5 membres n'a pas toujours été des plus simples à gérer et a certainement retardé la création de cet album! Mais c'est ce qui nous a permis d’évoluer pour arriver là où nous en sommes. Chaque période du groupe a été très riche d'enseignement pour chacun, aussi bien musicalement qu'humainement. Mais on a surtout suivi une progression logique pour nous: d'abord enregistrer des démos avant de passer à l'album. C'est pourquoi on a réalisé 3 démos entre 2001 et 2006. C'était l'occasion pour nous de faire le point à chaque enregistrement, d'écouter ce que donnaient nos morceaux sur CD. Sans tous ces changements de line-up, je ne suis donc pas spécialement sûr que « Quelques Maux » serait sorti plus tôt !

4/ Comment s’est déroulé l’enregistrement de « Quelques maux » ?

Dam : Il a été assez long. Ce qu'il faut prendre en compte, c'est qu'on a tout fait en autoproduction et qu'on n'avait pas forcément bien mesuré le boulot que représentait l'enregistrement de ce premier album. On voulait prendre notre temps, travailler les arrangements et niveau calendrier, on n’a rien pu respecter! On travaillait dessus quasiment tous les soirs après une journée de taf, sans compter les weekends! Donc ça a été beaucoup plus long que prévu, sans compter les galères de matos informatique qu'on a rencontré et qui ont bien faillit nous faire perdre l'intégralité de nos enregistrements. On a commencé par faire les prises de batterie au studio Aliens Records avec Thierry Dutru puis on a tout enregistré à la maison, les uns après les autres, dans le studio My Coustic de Michaël Durand, notre ancien batteur.
On a testé plein de choses: des sons de grattes, des tests de son de basse, des prises de chant différentes, des tests de percus, un paquet d'heures passées à bosser les sons des samples et des claviers... C'était vraiment un travail énorme car on voulait passer un cap musicalement parlant, se casser la tête à trouver les petits trucs qui faisaient qu'un morceau prenait une couleur différente et l'embellissait. Si tu comptes après le mixage (très long car on avait pas mal de pistes pour chaque titre), le mastering, le design de la pochette par notre graphiste (Anthony Quesnel aka Rénate) et le pressage, tu arrives à quasiment 18 mois entre le début de l'enregistrement et sa sortie! Autant te dire que le jour où on l'a eu entre les mains, c'était énorme pour nous!

Rodger : Mais je crois qu’après cette expérience, on en a tiré pas mal de leçons. Aujourd’hui, nous nous sommes fixés des objectifs pour la suite des évènements qui nous paraissent plus terre à terre.

5/ De quoi parlent les textes de « Quelques maux » ?

Ga : Dans les textes de « Quelques maux », on parle de toi, de moi et des autres... en fait je crois qu’il faut les voir comme un recueil. Un recueil de la vie courante mais transcrit avec nos ressentis personnels. Le thème s’est vite dégagé de lui-même et on aime le définir comme le petit théâtre de la vie. Le plus important pour nous, c’était que chacun puisse se reconnaître dans les textes de nos chansons, parce qu’au fond, on nourrit tous les mêmes desseins, les mêmes peurs, et quelque part aussi les mêmes idéaux de vie.

6/ Le concert auquel je faisais référence tout à l’heure date, à mon avis, de 2005. Or j’ai l’impression que votre style a pas mal évolué depuis. Dans ma mémoire les voix étaient beaucoup plus rappées que sur l’album où le côté plus Pop se fait plus sentir. A quoi est due cette évolution ?

Ga : Je crois que ma réponse est dans ta question… l’évolution. C’est le principe même de la vie nan ? Comme on l’évoquait tout à l’heure, le line up a changé, et comme tu peux t’en douter, nos vies ont suivi et nos goûts avec. Mais plutôt que de changements, je dirais plutôt que le style s’est tout simplement clarifié. C’est aussi grâce à cet album qu’on à enfin réussi à mettre le doigt sur ce qui nous correspondait vraiment aujourd’hui. Et surtout ce qui nous procure du plaisir à partager avec le public.

Dam : Les fameuses démos que l’on a enregistrées nous ont permis de nous rendre compte que le chant rappé ne nous convenait plus autant qu’avant. On a donc laissé tomber ce chant pour s’axer plus sur un chant posé qui collait à la fois beaucoup mieux aux morceaux et aux textes. Ce sont des choix qui sont venus naturellement et qui nous apparaissaient comme des évidences. C’est vrai que c’est plus pop, mais ça correspond complètement à l’image qu’avait Bad-in entre 2006 et 2008. Aujourd’hui, nous évoluons toujours comme tout être humain et le style de musique du groupe suit cette évolution. Le deuxième album présentera donc encore des changements…

7/ Pourquoi le choix du chant en français ?

Ga : C’est marrant ça ! C’est pas la première fois qu’on nous le demande et pourtant ça coulait tellement de sens que nous on ne s’est pas posé la question.
Et à mon avis c’est très lié à ce que je viens de dire à la question précédente, à savoir l’échange avec le public. C’est important pour nous d’être entendus et compris. Pour ma part j’écris depuis tout petit et comme tout le monde, j’ai commencé en imitant les exemples qui m’ont marqué, qui m’ont séduit ou qui m’ont fait réfléchir. Je veux parler de la poésie en générale, et bien sur de la poésie française en particulier.
Question écoute, j’ai une grande admiration pour toutes les formes de textes, peu importe la langue, dès l’instant que j’y rencontre quelque chose qui fait appel à la sensibilité. C’est ce que j’appelle la magie des mots. Pour ce qui est d’écrire, je le fais de la manière la plus naturelle du monde, comme ça vient (et quand ça vient). Je ne sais pas me forcer… Et ça vient toujours dans ma langue maternelle ! Donc en français, tout simplement !!!

8/ Qu’en est-il du futur du groupe ?

GG : Dans un futur proche, on va dire qu’il faut faire vivre ce premier album au travers des différents concerts courant 2009. Ensuite, un deuxième est en cours de composition et nous sommes tous impatients d’en faire découvrir quelque compos en live.

Ga : Je risque de paraître redondant mais le futur reste à écrire, et suivra obligatoirement l’évolution de nous 5. Ceci dit, si j’ai un souhait à émettre concernant notre futur, ce serait que notre musique continue à nous ressembler. Je veux dire conserver la liberté de rester vrai dans ce qu’on fait… Et surtout, ne pas faire tout le temps la même chose. Je pense que c’est la condition la plus importante pour se faire plaisir sur scène, et donc offrir le meilleur aux autres : se respecter soi-même ! (D’ailleurs il me semble que c’est valable pour toutes les formes d’art…)

9/ Si vous avez quelque chose à dire à vos fans où aux lecteurs de notre webzine la parole est à vous !

Ga : C’est pas très rock’n’roll mais déjà, bonne année à tous ! Merci à ceux qui auront lu jusqu’au bout cette interview et n’oubliez pas que la création musicale à besoin de soutien, du soutien de tous. Sans public l’art n’est rien. Devenez acteur de votre culture, allez aux concerts et achetez les albums des artistes que vous appréciez !

GG : Venez nous voir en concert pour apprécier l’album en live, il prend une toute autre tournure… Un grand merci aux personnes qui nous suivent et qui nous donnent les moyens de monter sur scène pour partager un moment merveilleux (bon, on se la fait pas Disney mais presque, là ! rires). Merci aux différents acteurs du webzine de nous consacrer du temps et de s’intéresser aux autoprods.

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock



 




Aller en haut