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Mise en ligne le : 31 décembre 2008 | Intervieweur :
Martin
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Interview réalisée lors de la deuxième soirée du East West Fest France le 08/11/2008, salle : MJC St André [59] 1) Maintenant plus de dix ans d'existence, racontez-moi ce parcours qui vous a mené jusqu'à vous imposer dans la scène metal française? Bruno : C'est très difficile de résumer dix ans comme ça. En gros, au début on a commencé par faire des concerts pour le plaisir et très rapidement, il y a pas mal de programmateurs de la région d'abord puis d'en-dehors qui nous ont fait confiance, et puis on a vu très vite que le public réagissait. Ça a été finalement assez rapide. En 2001, on a été découverte du Printemps de Bourges pour la région Nord Pas de Calais, on avait joué au Printemps de Bourges, cinq jours de folie, suivis par Canal+ pendant cinq jours qui ont fait un reportage sur nous ensuite. On a fait pas mal de gros festivals, on a été le premier groupe de metal à jouer aux francofolies de Spa en Belgique. Seb : Ça nous a permis de trouver un deal pour une maison de disque parce que ça faisait déjà deux ans qu'on cherchait une maison de disque, on avait déjà sorti quatre autoprod mais on cherchait un moyen de sortir un album à plus grosse échelle. Et tous ces évènements-là qui ont été assez rapprochés en fait nous ont permis de trouver un deal et après ça s'est enchaîné assez vite. Bruno : Ouais ça s'est enchaîné assez vite. Quand les maisons de disque ont commencé à nous faire confiance, on a essayé d'enchaîner assez rapidement les albums : le premier album en 2004, deuxième en 2006, troisième en 2007 et puis là on se prépare à faire le quatrième pour essayer de le sortir avant la fin 2009. Seb : Mais en gros depuis la sortie du premier album ça s'est vraiment enchaîné entre les dates, on a toujours eu des timing très serrés pour enregistrer les albums, on a attendu beaucoup avant de sortir le premier et après celui-là ça s'est enchaîné vraiment très vite, on a eu de la chance sur ce coup-là je pense aussi. Ce qui est assez marrant, c'est que tu te dis en douze mois y'a le temps de faire des choses et avec les dates qui tombaient au fur et à mesure on s'est retrouvés dans des situations d'urgence pour enregistrer les albums à chaque fois. Donc là on va faire différemment pour le quatrième, on attaque maintenant, on va essayer de procéder différemment pour que ce soit une expérience autre. Bruno : Sinon pour ce qui des chiffres, on a fait plus de 500 dates, en France, en Belgique, en Suisse. On a fait des premières parties de groupes français comme Pleymo, Enhancer, Lofofora, Watcha, tous les gens de la scène et aussi en groupes étrangers on a fait Cavalera Conspiracy là en juin au Bataclan à Paris, avec Senser, avec Caliban. Seb : Entre-temps on a perdu un bassiste et on en a un autre qui est arrivé. Bruno : Ouais on a changé de bassiste. Mais c'est très beau gosse à la place (rire). C'est Filz qui vient d'arriver. 2) D'où vient le nom du groupe? Bruno : Pour résumer, c'est un mot d'argot qui voudrait dire « pas stérilisé, crade, purulent » un truc pas très ragoûtant quoi! (rire) Enfin il y a aussi une dimension, d'après ce qu'on a pu nous expliquer, enfin même nous on savait pas, ce sont des Anglais qu'on a rencontrés qui nous ont expliqué, et en fait d'après eux ça avait aussi une signification psychologique qui colle bien avec ce qu'on fait : c'est « plaie ouverte » aussi bien morale que physique. Mais au départ c'est un délire on est tombé sur « swab » c'est « tampon hygiénique », on s'est dit « sans tampon c'est dégueulasse » ce qui n'avait rien à voir avec nos propos à l'époque et qui n'en a toujours pas. Et après on a décidé de le garder pour faire chier les différentes maisons de disque qu'on ait pu avoir qui nous ont dit « pourquoi vous avez un nom anglophone alors que vous chantez en français ». On a eu tous les stéréotypes de type punk américain où tu vois des labels qui disent « change de nom, change de nom », à chaque fois on y a eu droit... et à chaque fois on a dit non. On aime bien le délire parce que c'est assez imprononçable, très difficile à retenir et donc ça a un petit côté communautaire dans le sens où on se rend compte de qui écoute vraiment le groupe ou pas en fonction de si il sait le prononcer ou pas, c'est assez drôle on a tout eu : « the swatch, the swaw... » 3) Et puis ce qui est intéressant c'est que par exemple moi-même en cherchant dans le dictionnaire je n'ai pas trouvé la définition. Bruno : Ouais on aimait bien ce côté... enfin pas mystérieux parce que le terme est un peu fort mais c'est ce qu'on expliquait aux différents mecs de maisons de disque qui nous avaient dit de changer sur le premier album avant que ça commence, après ils n'avaient plus le choix c'était lancé. Mais c'est ce qu'on avait essayé de leur expliquer pour les convaincre, c'était justement que c'était marrant d'avoir un nom qui n'existe pas dans le dico plutôt qu'un « the » quelconque comme on voit partout maintenant. Et puis on aimait bien le mot, même esthétiquement parlant. 4) Quels sont les groupes qui vous ont les plus influencés et donné envie de faire de la musique? Charles : Des groupes qu'on aime bien tous et dans lesquels on se retrouve tous... On aime bien les Deftones, mais ça fait bien trois, quatre albums qu'on a lâché. Les trois premiers Deftones, Rammstein mais de là à dire que ça a influencé le groupe... Seb : Tout en sachant qu'on a eu des influences là-dedans parce que moi ça me gave de voir des interviews où les gars disent « ouais des influences on en a pas... » 5) Sur votre myspace, on peut lire grunge... Seb : Ça fait partie, c'est dans la tête de trois des membres du groupe quoi et on y revient de plus en plus quand tu regardes. Mais ça a assez évolué dans le temps. Après dans les soirées, ce sont toujours les mêmes disques qui passent, y'a American Head Charge qu'on aime beaucoup, mais ce sont plus des goûts en commun que de l'influence pure. Par contre ce qui est sûr c'est qu'on a jamais été influencé par un groupe français. 6) Vous avez été catégorisés nu metal Seb : Ça, ça nous gave. Mais on fait pas partie une fois de plus du fameux mouvement des groupes de néo qui renient le truc parce que globalement faut pas se leurrer, ça a été un terme assez générique et quand tu regardes les grands groupes qui restent, beaucoup sont issus de ce terme générique-là et qui n'ont plus grand chose à voir avec mais ouais si deftones c'est du néo alors on fait du néo et j'en ai pas honte. Fil : C'était surtout un truc de presse à une époque où les gens cherchaient à définir un nouveau style de musique par un nom. Y'a pas mort d'homme, moi je m'en fous. Seb : Mais c'est vrai que sur le dernier album, ça ressemble plus du tout à du néo comme on pouvait faire sur le premier album, ça a vraiment changé, on a vachement plus tiré sur le gros rock quoi. C'est sûr que le mec qui va nous voir pour écouter du néo il va être déçu. Charles : Pour moi le néo-metal c'est le rap-rock, limp bizkit, les premiers korn... 7) Beaucoup de groupes estiment que c'est l'anglais qui sonne le mieux avec le rock, pourquoi choisir le français? Seb : On avait la prétention de penser qu'on avait des choses à dire globalement et qu'on avait envie que les gens comprennent ce qu'on a à dire quoi. C'est surtout sur le live. Et puis y'a un petit plaisir d'écriture quand même, c'est quand même plaisant d'aller chercher les mots. Bruno : C'est plus compliqué d'écrire en français! Fil : C'est vachement plus facile d'écrire en anglais et si beaucoup de groupes écrivent en anglais c'est parce qu'au niveau sonorités ils vont vers la facilité, parce qu'en plus ils composent dans une langue qui n'est pas la leur et généralement ils repompent des morceaux de phrases qu'ils ont entendues ailleurs et j'ai jamais entendu un groupe français écrire en anglais faire un truc qui tienne la route, ils tombent sur des stéréotypes et c'est beaucoup plus difficile de faire sonner la langue française. Seb : Ouais c'est un peu un challenge aussi. Et puis y'a vraiment ce côté plaisir d'écrire. C'était aussi le délire de pas se cacher derrière des mots surtout. Tous les textes dans les albums sont super bruts, crus et on essaie de bosser le maximum dessus pour que ce soit le plus élaboré possible et le plus intelligent possible mais on essaie de faire passer plus des émotions que des messages, on a jamais été dans les groupes revendicatifs. La langue française comme elle est plus riche en vocabulaire, elle te permet plus de véhiculer des émotions que la langue anglaise qui est une langue d'action. 8) Vos textes parlent beaucoup de la place dans la société... est-ce que vous commencez à la trouver? Seb : Non ben non. Sinon je crois qu'on arrêterait. Pour moi le but avec Unswabbed ça a toujours été de trouver la bonne raison d'arrêter un jour. Dire qu'avoir l'impression d'être bien, épanoui, rien à cracher dans un micro, sur un bout de papier, à ce moment-là j'arrête, parce que ça serait pas passionnant et puis tu mentirais aux gens et tu te mens à toi-même quand tu le fais. La vie avance, on grandit, mais j'ai l'impression d'avoir les mêmes joies et les mêmes failles que quand j'avais vingt piges, ou même seize ou dix-sept piges donc non. 9) On retrouve également des thèmes tournant autour de la mort et des troubles psychiatriques comme la paranoïa et la schizophrénie, est-ce que la musique serait un exutoire? Bruno : Totalement. C'est d'ailleurs pas original du tout, y'a énormément de groupes et d'artistes qui ne peuvent pas faire autre chose que ça parce que justement c'est un exutoire. Nous, à chaque date ou à chaque morceau qu'on compose et qu'on enregistre on essaie d'y mettre le maximum de nous-mêmes et je dirais qu'on a pas le choix, qu'on est obligés. À chaque fois on est vidés après. Seb : Ça rebondit sur la question de tout à l'heure sur la langue française, de pas se cacher derrière les mots ou quoi que ce soit, là le groupe il a été le plus sincère possible, tout le temps. Comme on parle de nous, de la vie des gens qu'on connaît ou de ce qu'on a pu rencontrer comme problèmes, y'a rien qui est inventé de toute pièce. Et puis c'est intéressant d'aborder ce genre de sujets en français, c'est beaucoup fait dans des albums de metal en anglais alors qu'en français ces thèmes-là sont pas souvent approchés. Mais quelque part ça n'a pas été calculé, quand on a commencé on écrivait tous des trucs et ça revenait toujours plus ou moins sur ces thèmes-là. Et ça allait de pair avec le nom, la signification qu'on mettait à ce nom, le choix de chanter en français tout ça faisait un pack. Et tout à l'heure tu parlais de la place, et cette place-là, ça n'a rien de revendicatif, c'est plus moral, plus une crise que sortir un drapeau, y'a des groupes qui font vachement mieux que nous déjà, et quelque part artistiquement ça n'a jamais été ce qu'on a voulu faire. Ça te fait un retour auprès des gens qui est génial, ce qu'on dit souvent aux fans du groupe ou en interview aussi c'est que pour nous la musique a toujours été un moyen de se sentir moins tout seuls, de pouvoir voir qu'à travers les dates, les messages sur internet ou encore les chroniques qu'il y a un répondant à tes souffrances et tes problèmes parce que tu te rends compte que t'es pas tout seul à en avoir. Il y a un morceau dans l'album qui s'appelle « sauvés » qui parle de ça justement. En gros, au plus tu vois de gens qui sont comme toi au moins tu te sens seul, pour moi le processus intellectuel du groupe il est là-dedans. 1O) Ce qui a l'air de te tenir le plus à cœur sont la sincérité et le partage. Seb : De ces émotions, de ces phobies... ouais carrément c'est une bonne synthèse. 11) Le Nord est très prolifique en matière de metal, à votre avis pourquoi? Fil : C'est culturellement. Si tu regardes sur une carte française, le metal marche surtout dans les milieux urbains et c'est là que tu t'aperçois que l'environnement, le vie sociale est liée à la musique. Dans le Nord le rap et le metal ça cartonne plus ou moins, pour moi c'est sociologique. T'es amené à tomber dans ce style de musique par ton environnement, les gens que tu rencontres. Seb : Mais on a pu aller jouer dans le sud-est ou dans des régions où économiquement c'est la galère comme ici et finalement y'a moins de groupes qu'ici et je pense qu'il y a un impact sur le nombre de lieux et le Nord de la France a toujours été très rock et très metal et y'a énormément de salles. Et au plus tu peux t'exposer au plus les groupes restent pas dans leur cage et continuent. Dans la région dans un nombre de salles par rapport à quand tu vas dans le sud-est, t'as deux trois bars clubs à l'arrache, une salle et puis tu fais deux cents bornes et il se passe rien. Ici, par exemple la salle où on joue ce soir, ça doit être la cinquième ou sixième fois qu'on joue là et ils avaient déjà pris le risque y'a dix douze ans. Notre premier concert c'était ici et c'est des lieux où n'importe quel groupe peut jouer mais aussi la multiplication des salles où peut y avoir des grosses têtes d'affiche ça t'offre des chances de pouvoir faire des premières parties. Nous on se leurre pas on sait qu'une de nos chances ça a été de pouvoir faire beaucoup de premières parties à Lille et donc on se retrouvait avec Senser, c'est une de nos premières dates, je pense qu'aujourd'hui y'a plus beaucoup de groupes qui ont cette chance-là, on en est bien conscients, ça lance l'affaire, ça fait de l'expérience, tu rencontres des gens et puis ça te donne envie de continuer surtout. Là, y'a énormément d'assos, de salles, de webzines, de radios, y'a une vraie culture rock dans la région. Ça c'est ce qu'on a appris sur nos deux derniers albums, en tournant en France, en Suisse, en Belgique. Le Nord, la Belgique et l'Est de la France sont vraiment des viviers associatifs. Fil : Ici, quand tu commences à vouloir aller à des concerts, tu tombes très souvent sur des concerts de rock dur, voire de metal. Invariablement ça t'amène à être avec des gens qui écoutent ça et à écouter ça. Seb : On se rend compte que dans d'autres régions, ce sont souvent les groupes qui fédèrent entre eux des assos pour pouvoir organiser des concerts alors que dans la région c'est l'inverse. Nous on a déjà fait des interventions dans des assos pour expliquer notre expérience à des mecs qui commençaient la musique. Le processus est inverse, au lieu que les groupes se mettent ensemble pour monter un réseau pour réussir à louer des salles, là c'est plus les MJC qui t'appellent parce qu'il y en a suffisamment pour le faire aussi. Nous ça nous a mis une grosse claque, quand on est partis dans le sud de la France, c'est vraiment dur de percer là-bas. Des groupes comme Eths ont fait cinq cents six cents dates dans des bars et des bars. Ça c'est des groupes qu'on respecte à mort parce qu'ils ont été chercher le steak comme on dit. 12) Il y aurait donc une réciprocité entre le contexte socioculturel qui créer l'envie de le faire et le développement? Seb : En tout cas nous on voit qu'on fait trois ou quatre fois plus de dates dans les régions économiquement sinistrées. On en parle régulièrement, et c'est dans ces régions que les gens mettent le plus le feu, parce que les gens ont une frustration à lâcher et c'est aussi là qu'on dit des gens qu'ils sont les plus festifs. C'est peut-être une des dernières régions de France qui n'est pas trop en train de s'endormir et ça c'est chouette! Je fais pas du militantisme pour le Nord Pas de Calais, je ne suis pas natif de là mais par contre c'est ce qui m'a fait aimer cette région. Et l'Est c'est pareil, la semaine dernière on a joué à Metz et les gens ils étaient à fond! La France c'est très intéressant, c'est pas un si grand pays que ça mais y'a vraiment des approches culturelles très différentes. Le plus intéressant c'est de réussir à faire passer ton truc partout, sur cette tournée-là c'est ce qui s'est passé, c'est le premier album où sur chaque date on a réussi à faire quelque chose de sérieux c'est cool. C'est un challenge encore une fois. 13) En 10 ans comment trouvez-vous l'évolution de la scène metal française? Fil: J'ai l'impression qu'il n'y a plus beaucoup de groupes qui sortent. Je pensais qu'avec le développement avec internet, tu pourrais diffuser tes démos à un public plus large qu'avant. Et depuis trois quatre ans j'ai l'impression qu'il y a de moins en moins de groupes. Y'a pas grand chose qui émerge, à dire comme ça je dirais qu'y a pas d'évolution. Seb : Y'a aussi un aspect politique à l'affaire, y'a de moins en moins de subventions pour les salles, et comme le rock et le metal c'est un style, c'est un peu la roulette russe pour les programmateurs prennent plus trop le risque donc tu vois de moins en moins de groupes donc de moins en moins de premières parties qui peuvent avoir leur chance. Internet a eu un aspect bénéfique parce que ça a permis une grosse diffusion et en même temps ça a amené énormément de groupes à faire leur enregistrement le plus vite possible avant d'avoir entre guillemets assis leur identité. Et puis ce style-là fédère beaucoup moins qu'il y a dix ans où à ce moment-là c'était le big boom. Maintenant c'est différent c'est plus le rock indé qui est revenu, de toute façon tout a toujours été cyclique dans le rock. Fil : La scène dure s'est développée, hardcore, death. Mais sinon je sens de la stagnation. 14) Est-ce qu'Internet ne serait pas à double tranchant, entre le téléchargement et l'accès grâce à myspace? Seb : Ouais mais je crois trop d'infos tue l'info. Sur myspace t'as tellement de flyers que tu les regardes même plus. Après moi j'ai fait partie des gens qui ont eu très peur des histoires de téléchargement parce qu'on était un groupe en développement et on prenait de plein fouet la chute de vente des disques, on a réussi à passer à travers, on est chanceux de pouvoir encore sortir des albums. Mais myspace a aussi un aspect extrêmement positif pour le live, ça ramène plein de mondes. Fil : De toute façon tu peux pas lutter contre les copies. Seb : Aujourd'hui t'as un ration de 34 copies pour 1 vendu. C'est énorme! Bon pour cet album on vend beaucoup plus que pour les autres. Après faire les comptes c'est le boulot des labels, nous on est là pour faire de la musique. Certes vivre de la musique en France c'est très compliqué. 15) La politique actuelle flingue le statut d'intermittent du spectacle en plus Seb : Ah ouais là tu prêches un convaincu, c'est galère. T'as de moins en moins de temps pour faire tes heures, et puis c'est toujours cette épée de Damoclès au-dessus de ta tête où tu te demandes à chaque fois si l'année suivante ça existera encore. Ils font en sorte pour que ce soit de plus en plus compliqué pour décourager au maximum et ce qu'il faut savoir c'est qu'il y a quand même 37000 intermittents en moins sur 174000 depuis un an, ça les gens ne s'en rendent pas compte alors que c'est énormissime! T'as pas beaucoup de branches d'activité où t'as 10 à 15% des gens qui sautent en une année. Si c'était dans l'automobile, comme on en parle beaucoup en ce moment, ça se passerait pas vraiment comme ça, sauf que là les gens s'en foutent parce qu'ils voient pas l'impact, quand tu supprimes des intermittents, t'as pas un impact à très court terme, t'as un impact à 5 ans. Y'a de moins en moins de signatures en label, même pour les gens qui écoutent de la varièt' ils vivent tous pour des artistes qui sont là depuis sept huit ans, ils se sont chopés des bénabar des cali juste avant que ça parte en couille mais là y'a plus aucun artiste qui est signé donc ceux qui aiment bien les nouveaux chanteurs de variété ils vont faire la gueule dans quatre cinq ans même si ce sont les premiers à soutenir Sarko parce qu'ils auront plus rien à se mettre sous la dent. Alors je te dis pas quand tu fais de la musique un peu spéciale... Mais faut avoir la foi! |
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