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LILIUM SOVA
CHRONIQUE LILIUM SOVA - review
Contact groupe http://www.liliumsova.com
Audio / Video
Mise en ligne le : 26 décembre 2008  | Intervieweur : S.Y.L. | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1/ Salut Lilium Sova! Avant toute chose, une petite présentation s'impose; d'où venez-vous? Quel est votre line-up actuel?

Salut à tous, nous sommes un groupe de noise/métal expérimental de Genève et on s'est formé début 2006. Il y a Tim à la batterie, Michael au sax et aux claviers et moi, Cyril, je suis à la basse.


2/ Saxophone, batterie, basse... voilà déjà qui vous démarque d'une « formation musicale traditionnelle ». Comment en êtes-vous arrivé à ce résultat? Je veux dire, avez-vous déjà testé auparavant de composer un groupe avec d'autres musiciens, d'autres instruments?

Quand on a commencé, c'était avec l'intention de justement mettre en avant la basse et le sax dans un style où les guitares sont reines. Au début, il y a bien un moment où on s'est dit qu'on pourrait éventuellement rajouter un guitariste mais plus les compos avançaient, plus on était convaincus par cette formule de trio. L'épreuve des premiers live nous a conforté dans notre choix.

3/ Entrons maintenant dans le vif du sujet et votre album « Tripartite chaos ». Sont-ce de la torture, de la folie que nous ressentons lors de son écoute? Y a-t-il un thème particulier que vous avez voulu aborder sur ce disque?

Bonne question, cela dépend dans quel état d'esprit on se trouve en écoutant le disque, on voulait principalement dégager de l'énergie.
Le thème de l'album est peut-être la synergie. C'est le sens premier du nom "Tripartite chaos", la synergie de trois entités pour créer quelque chose de non conventionnel et dynamique. Cet album est le commencement de quelque chose et chaque morceau raconte une histoire différente. C'est le chaos mais plutôt organisé. Musicalement nous jouons avec un état d'esprit positif car nous prenons beaucoup de plaisir à le faire. Cela n'empêche pas que nous avons parfois un penchant pour les ambiances glauques et inquiétantes. Le prochain disque aura peut-être un concept plus précis.

4/ Votre musique est pour le moins unique, pouvez-vous nous la décrire avec vos propres mots?

C'est effectivement difficile à étiqueter mais il y a certains éléments qui nous tiennent à coeur. Nous essayons de faire une musique avec un côté expérimental mais sans que cela devienne abstrait ou trop élitiste. Nous développons le côté rythmique et une certaine notion de groove. Il est sûr que le son du groupe y est pour beaucoup dans son identité.

5/ Dites-nous en un peu plus sur les vocaux ; quel est leur rôle exact ? Pensez vous que leur emploi apporte un réel plus par rapport aux émotions dégagées par l'ensemble instrumental?

Principalement, pour rajouter un côté plus humain, pour marquer l'identité de certains morceaux. On avait aussi envie de se faire plaisir et d'inviter, sur l'album et sur les lives, des hurleurs qu'on aime bien. Pour cela, on a demandé à Michael d’Impure Wilhelmina et Vancouver ainsi qu’à Mathieu (El Nabo) de Lost Sphere Project et Kess’khtak. Pour coller à l'esprit un peu expérimental du groupe, ils avaient entièrement carte blanche sur le morceau de leur choix.
Ils ont fait un super boulot et, à notre avis, cela ajoute un vrai plus. C'est-à-dire cela apporte un élément extérieur au trio sans que ça prenne le dessus.

6/ 11 titres et à peine plus de 25 minutes; c'est intense! Pourquoi une si courte durée? Par manque de matériel ou pour justement pour ne pas pousser trop loin l'expérimentation?

On a vraiment voulu faire un album qui puisse s'écouter en une traite, que l'auditeur soit captivé du début à la fin. Les morceaux sont courts mais dévoilent beaucoup de choses et on pense que tous les éléments sont présents, en rajouter aurait peut-être rendu le tout indigeste.

7/ J'utilise le terme « expérimentation », mais pour une musique tout de même bien barrée, vous paraissez tout de même très concentré lors de l'exécution de vos titres. Avez-vous justement eu peur de vous laisser emporter par votre musique et perdre le contrôle? L'exercice du live est-il plus facile que l'enregistrement d'un album qui vous pose sans doute plus de contraintes au sens de limite d'improvisations?

En fait, notre musique est très structurée et pas tant improvisée que cela. Cette notion existe, mais elle est cadrée pour pouvoir jouer de façon libérée et spontanée. Pour le studio, on voulait retranscrire les mêmes sensations que pour le live et on est très contents du résultat. D'ailleurs, on en profite pour remercier notre ami Jp (guitariste de Rorcal et de Lost Spere Project) pour le super boulot qu'il a fait sur cet album.

8/ En faisant écouter Tripartite Chaos autour de moi, une question est revenue : comment compose-t-on une musique « free »? Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre travail de création?

L'écriture est spontanée et le fait d'avoir beaucoup de liberté ne nous bloque absolument pas. Les sources d'inspiration sont extrêmement variées et on travaille vraiment en groupe. En fait, on peut pas dire que nous avons une méthode de travail spécial, ça dépend des morceaux, des envies. Cela fait maintenant près de 10 ans que je joue régulièrement avec Michael et j'ai connu Tim sur scène avec ses anciens groupes à la même période, on connaît donc très bien les goûts et la sensibilité de chacun. On sait un peu instinctivement ce qu’on peut se permettre ou pas.

9/ La scène post/hardcore semble bien représentée en Suisse, n'est-ce qu'une impression? Quels sont les éléments ayant pu contribuer à son développement?

La scène suisse est très petite, mais avec une concentration de groupes très intense, c’est ce qui pousse tout le monde à donner le meilleur de soi-même. Une culture de la musique extrême existe en Suisse depuis un moment. Elle a, je pense, connu ses heures de gloire avec Nostromo. Actuellement, il y a toujours des groupes comme Knut, Impure Wilhelmina et une pléthore de groupes plus récents (Mumakil, Yog, Rorcal, Lost Sphere Project, Kehlvin, etc.) qui assurent l’avenir de la scène.

10/ Où et quand pourrons-nous vous voir en live?

On a quelques dates en Suisse qui sont prévues, dont le 29 décembre à l’Usine de Genève avec Coït et Yog. En 2009, on va essayer de jouer un maximum, d’une part dans les soirées métal/post-hardcore, mais aussi dans un projet appelé Orthophonic regroupant des groupes aux styles musicaux particuliers et alternatifs. On aimerait aussi jouer en Europe (France, Belgique, Italie, etc.) mais on a pas encore beaucoup d’opportunités et on étudie volontiers toute proposition.

11/ Merci d'avoir répondu à nos questions et de nous avoir fait partager l'univers si particulier de Lilium Sova, bonne continuation!


Merci beaucoup à toi pour cette interview et merci à Pavillon666 de s’intéresser à des groupes particuliers comme Lilium Sova.

Cyril


   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock



 




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