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LES ENFANTS DE MORPHEE |
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Mise en ligne le : 20 novembre 2008 | Intervieweur :
Boby
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C’est un trio breton qui constitue les Enfants de Morphée. Fort d’une grosse expérience musicale ils viennent de sortir leur premier EP. Partageant autant la passion de la musique que celle de la défense des libertés humaines. Entretien avec des bretons aux grands cœurs : 1- (Boby) Bonjour les Enfants de Morphée, avant de commencer, pourriez vous nous dire d’où vient votre nom de groupe ? Remy: Salut à vous, pavillon 666, Boby, et merci pour l’invitation. Ce nom me trottait dans la tête dès l’arrivée de l’idée de conception du groupe, en 2004. Un nom en français, pour un groupe avec des chansons en français, dont une comporte le nom en entier, texte qui pointe le doigt sur nos générations, dont une large part se laisse bercer par la virtualité ambiante d’aujourd’hui… Une somnolence latente en quelque sorte… 2- Chacun d’entre vous à un lourd passé musical comme s’est passé la première rencontre ? L’idée de faire un groupe est venue tout de suite ? Remy: L’idée de créer une formation de Groove-fusion-subversif est née du mélange de deux penchants que j’ai, celui des riffs bien balancés et celui qui touche à la critique de l’ordre établi et de ses dérives. Mon groupe phare est comme vous le devinerez Rage Against the machine qui incarne pour moi un exemple parfait des modernes “protest singers”. Musique actuelle, textes d’actualité. (je sais, RATM ça commence à dater, mais aucun groupe ne m’a autant exalté jusqu’ici) J’ai engrangé une dizaine de morceaux puis je suis parti à la recherche d’un bassiste et d’un batteur, donc Dom (Braud) et Olivier (Le Normand); avec qui le premier essai fut le bon. Dom et Nono sont imparables, d’une efficacité terrifiante, en trois mois on a mis en place dans les 15 morceaux… Avec une répète tous les 15 jours! C’était pile poil les gars qui convenaient, le plus beau duo rythmique avec qui j’ai joué. 3- Vous venez quand même d’horizons différent ça n’a pas été trop difficile au début ? Remy: (cf. question précédente.) Le fait d’avoir annoncé la couleur de ce que j’envisageais musicalement a mis sur la table une piste qui a dû, je pense, pas mal simplifier la donne. 4- Pourquoi avoir décidé de faire un groupe engagé ? Remy: Parce que ça fait partie de mon éducation, parce qu’il faut (essayer de) se faire entendre, parce que les gens qui prétendent vouloir diriger nos vies sont à la tête d’un des plus beaux bordels qui n’ai jamais existé, parce qu’il ne faut pas se laisser marcher sur les pieds. Pour mettre les gens en face d’eux mêmes. Pour essayer de fédérer, de provoquer, de bouger, de changer… Vaste chantier, et ceci dit notre domaine d’action s’arrête au libre arbitre de chacun. 5- Sinon je suppose que l’EP n’est pas une finalité en soi avez vous d’autres projets ? Remy: L’ep que vous avez l’occasion d’écouter sur le myspace est une maquette enregistrée en 2004, mixée, mais non masterisée, faute de temps. Depuis ce temps, j’ai été contraint d’arrêter pour me consacrer à un autre groupe, qui m’offrait l’opportunité de renouveler mon intermittence. Mais nous repartons cet automne avec la ferme intention cette fois de faire chauffer quelques (force!) planches et à long terme de pouvoir produire un Opus digne de ce nom, et pleinement réalisé. 6- Question un peu bête mais qu’est ce qu’on pourrait vous souhaiter ? Remy: De pouvoir jouer et se produire dans de bonnes conditions. Nous faisons assez de bars et de lieux de concerts pour pouvoir dire que vivre de ça n’est pas, de moins en moins, une chose aisée. Même si, personnellement, j’ai la chance de pouvoir vivre de la musique grâce au système de l’intermittence, les moyens pour les petites structures, bars et caf conç manquent, c’est une chose, mais qui ne risque pas de s’améliorer si les règles actuelles se durcissent. L’interdiction de la cigarette dans les rades, les contrôles routiers abusifs, descentes et contrôles papiers inopinés dans les bars, le manque de moyen pour se payer des places de concert… ont fait passer la fréquentation des petits événements culturels à un niveau inférieur. Le plus terrible ? Le retour des contrôles des DRAC ou des obligations de travaux d’insonorisation, pas toujours nécessaires, sur les pubs qui font des efforts pour nous donner du plaisir et qui n’ont pas besoin de moyens d’asphyxie supplémentaires! (http://www.lapetition.com/sign1.cfm?numero=1438) La liberté! 7- C’est déjà la fin de cette interview. A Pavillon 666 on aime bien donner la parole aux groupes donc si vous avez un message à faire passer ou autre allez y c’est le moment. Encore merci pour nous avoir accordé du temps :). Remy: Merci à vous et aux asso, aux personnes qui investissent temps et énergie dans une passion et une envie qui rassure sur le genre humain. KEEP ON!!! |
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