1)Bonjour UOKNAL, avant toute chose, que signifie votre nom de groupe ?

« Uoknal » est l’envers de « l’ankou », personnage de la faucheuse dans la tradition bretonne. Cependant, il est représenté avec une faux dont la lame est l’envers … On retrouve d’ailleurs cette faux inversée dans le L du logo.

2)Une petite présentation serai la bienvenue pour les lecteurs de Pavillon666 qui vont vous découvrir.

Nous sommes donc Uoknal, quatuor parisien, et jouons du Black/Death metal tout en essayant de préserver un coté Thrashy, accentuant le coté « rock’n’roll » du metal extrême plutôt que son coté sombre. En bref, notre but est simple, c’est d’en foutre plein la gueule.

3) "This Is Ultraviolence" bénéficie d"une bonne production pour un premier essai, comment s'est passé l'enregistrement ?

P.B, bassiste et compositeur du groupe, s’est constitué un home studio de qualité en y mettant les moyens. Cela permet un enregistrement réfléchi, mûri, d’une œuvre, puisque le temps n’est pas compté. On a donc élaboré les titres en prenant notre temps, pour que cela sonne puissant, carré, bref, violent. Nous avons donc mis un peu plus d’un mois à effectuer toutes les prises, et surtout, pas loin d’un mois et demi pour effectuer le Mastering, qui est finalement l’étape la plus compliquée, surtout pour les membres du groupe.

4) Au départ, qui vous a donné envie de vous lancer dans un métal brutal et sans concession ?

Disons qu’au départ, ce n’était pas « spécialement prévu ». Nous avons évolué naturellement dans cette direction sans se poser de question, c’est ce qui nous paraissait le plus évident.

5) Que racontent vos textes et qui en est l'auteur au sein de la formation ?

C’est W.B qui a écrit les textes de ce premier opus.

Pour faire simple, disons que les paroles traitent de la violence sous toutes ses formes et de toutes les manières possibles. Que se soit de façon fictive avec des scénario de fin du monde ou avec des textes plus réaliste sur notre société, comme dans social decapitation, Prisonners we are (sur les otages), Barrel's of Blood (guerre en Irak)…

Pour faire compliqué, j’ai envie de dire que de nos jours, soit les groupes ont des paroles complètement ridicules dans le style « SATAN », soit ils cherchent à développer un concept ultra poussé, ce qui est très en vogue en ce moment.
On fait du métal, ce qui compte, c’est la musique. Les paroles, soyons bien d’accord, on ne les comprend pas dans un premier temps. Ce qui compte c’est la dynamique du chant. C’est que le chant accompagne bien la musique. Après, nous n’éprouvons pas besoin de se prendre la tête à écrire de la grande littérature. Qui s’en soucierait, pour un groupe comme le notre ?


6) Comment envisagez-vous la suite de votre aventure musicale, autrement dit quels sont vos projets actuellement ?

Avec la sortie de notre premier opus, nous voulons nous concentrer, pour l’instant, sur les concerts. Toute proposition est d’ailleurs la bienvenue, c’est notre objectif numéro 1 pour le moment. Nous voudrions aussi, naturellement, trouver un vrai label digne de ce nom.
Par la suite, nous allons, bien évidemment, nous lancer dans la composition d’un second album. Mais nous ne savons nous même pas encore vers quoi cela va nous mener… De toutes façons, il faut du temps pour mener un projet à bien avec maturité, rien ne sert de se presser !

7)Si un gros label se penchait dur Uoknal, que feriez-vous pour qu'il vous signe ?

Je suppose qu’une négociation de bureaucrate serait inutile, alors on leur dirait : venez nous voir en concert, et on en reparle après !

8)Petite question vicieuse, donnez-nous un seul mot ou adjectif pour désigner votre musique, en nous expliquant le pourquoi.

Je dirai Dévastateur, parce que j’aime cet aspect là, j’aime ce mot, et j’aimerai qu’on puisse en penser cela. Un savant mélange de brutalité et de violence, quoi. Avec un coté Rock’n’roll en plus !



9) Allez, nous allons terminer avec vos coups de coeur, coups de gueule ou messages à faire passez, allez-y !

Un coup de gueule, ce n’est pas bien difficile. L’affaire Negura Bunget (avec qui nous devions jouer) est quelque chose de vraiment stupide, ridicule, révoltant. Ce genre de Rumeur salit le metal, et montre l‘étroitesse d’esprit dont nous sommes capables en France.
Pour ce qui est du message, il faut que le metal hexagonal continue d’évoluer, de s’exprimer. Nous rencontrons à chaque concert des nouveaux groupes vraiment sympas, et c’est ce genre d’ambiance fraternelle entre les groupes qu’il faut privilégier pour que le metal survive.
Alors merci à tous ceux qui ont croisé notre route, à tous ceux qui la croiseront, et surtout au public, grâce à qui on peut prendre notre pied sur scène.