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SIMONE CHOULE |
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Mise en ligne le : 14 novembre 2008 | Intervieweur :
MazaK
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Avec un ep 5 titres plus que surprenant et d'un style inqualifiable les SIMONE CHOULE arpentent actuellement les routes françaises en compagnie de DIVINE. Si leurs concerts sont à l'image de leur musique, il y a fort à parier que ça va bouger dans les chaumières… On a posé quelques questions à Pelo, bassiste et un des instigateurs du combo… On y apprend plein de choses… Ah! Avant de partir, si t'as voisine qui s'appelle Simone Choule, change de quartier ! Pavillon666: Salut, sacré mélange de personnalités chez SIMONE CHOULE apparemment! Pouvez-vous nous en dire en peu plus concernant les membres du groupe? "Brice, Ju et moi (Pelo) sommes issus de Psykup, notre formation la plus développée. Baptiste (guitare) vient d’Aeria Microcosme. Ensemble, on essaie de façonner une musique qui s’inscrit un peu plus dans l’urgence que les groupes pré-cités. La base est très réfléchie, puisque je compose tout à partir de mon pc, textes mis à part. Mais une fois digérés, les morceaux doivent témoigner d’une certaine force brute. C’est pas toujours facile comme exercice pour nous" Pavillon666: Votre musique est inclassifiable et c'est tant mieux, est-ce un choix délibéré ou le mélange de vos influences est venu tout naturellement? "Pas naturellement. Une de mes volontés était quand même de mélanger pour de bon, pas de faire de patchwork. Il fallait que les influences se marient, comme on fabrique des alliages de métaux. Arriver à une sorte d’hybride. Quand j’en parle avec les gens, j’entends de tout, y compris des choses qui ne m’ont pas influencé dans l’écriture, puisque je ne les écoute pas. C’est intéressant et drôle à la fois" Pavillon666: C'est qui SIMONE? "Un personnage issu d’un film de Roman Polanski, « Le locataire ». C’est un clin d’œil. Le personnage de Simone Choule incarne un mal être urbain qui nous a ramené à nos propres expériences, toute proportion gardée. Mais la référence est mal comprise, beaucoup de gens trouvent que « Simone Choule » raisonne comme un groupe de rock festif. On est loin du style. Je recommande donc à tous les curieux de découvrir ce chef d’œuvre fait d’angoisse, de paranoïa" Pavillon666: Vous êtes actuellement en tournée avec le groupe DIVINE, comme ça se passe? Quelques anecdotes? "Oui, j’ai déjà fait le plein de « sans plomb 98 » dans un camion qui roule au diesel, sur les conseils de Luis (chanteur de Divine), notre expert. Mais il était très fatigué ce jour là…lol ! L’idée de tourner à 2 groupes permet de réduire les frais de route. Pour chaque déplacement, on essaie de dealer un plateau composé des 2 groupes. On est 4 dans chaque groupe. On emporte avec nous un technicien son, ce qui fait un total de 9, ça rentre pile poil dans un camion 9 places. On prend à chaque fois peu de matériel, l’idée c’est de proposer un plateau facile, techniquement parlant. On essaie de jouer sur le matos des salles s’il correspond à peu près à nos exigences communes" Pavillon666: Vos photos promos sont superbes! Parlez-nous un peu du photographe qui les a réalisées! "C’est Jif, un photographe qui a énormément de talent. Il fait partie de ces rencontres qu’on oubli pas. J’adore son univers, sa façon si personnelle transformer les photos brutes. Pendant notre séance officielle de photos, j’ai senti qu’il avait beaucoup d’expérience et d’intuition. Il est aussi très technique, il sait communiquer avec les gens, les diriger, les faire jouer presque comme dans une pièce de théâtre. Il est très impressionnant. Je l’admire beaucoup" Pavillon666: J'imagine que vous devez avoir eu pas mal de propositions de labels! Qu'en est-il? "Alors là tu te trompes. Le groupe est peu développé. On a pas encore cherché. On s’est concentré sur ce 5 titres, qui nous a pompé beaucoup d’énergie. Maintenant on tourne un peu. On fait appel à un agent pour de la promo locale. Il nous aide beaucoup car il est difficile de faire émerger un groupe dans cette masse infinie de groupes et d’artistes" Pavillon666: Il y a un véritable boom au niveau de la scène française, quels sont vos coups de cœur? "Je répondrai « Kill the Thrill », mais je ne suis pas sûr qu’ils fassent partie du boom. Ils sont marseillais, ils existent depuis longtemps, ils fabriquent une musique sombre, dépressive, extrêmement intelligente. Ce genre de groupe influencé par Godflesh n’a pas vraiment le vent en poupe. Mais ils sont artistiquement énormes" Pavillon666: hormis la musique, il vous reste du temps pour d'autres passions? "Oui, je fais la vaisselle quand je peux, mais parfois je manque cruellement de temps…" Pavillon666: allez, bonne continuation à vous, bonjour à Simone! On vous laisse conclure?! "Merci à tout le réseau indé qui fait bouger la jeunesse, qui organise des concerts même si c’est pas facile, qui chronique, qui fait des interviews, tout ça. J’aime penser qu’on fait partie d’un univers qui ne se limite pas qu’aux musiciens. Le public ne voit pas cet envers du décor, ou n’y songe pas souvent. Mais la musique est un tissu complexe et riche, et solide, malgré des temps difficiles. On nous jette la star’ac à bouffer comme on filerait de la bouffe périmée à des chiens, et on la bouffe. C’est comme ça. Alors c’est toujours plaisant de constater que d’autres sont plus difficiles et ne mangent pas de ce pain là…" |
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