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THE AMENTA
CHRONIQUE THE AMENTA - review
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Mise en ligne le : 05 novembre 2008  | Intervieweur : PK | Traducteur : PK

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1. Salut! Quatre années ont passé depuis votre premier album « Occasus » . Que s’est-il passé dans le groupe pendant ces quatre années? Quand avez vous commencé à bosser sur « nOn » votre nouvel album?

Timothy Pope: Nous étions passablement grillés après l’enregistrement de ‘Occasus’. Cela faisait cinq ans que nous étions dessus depuis l’écriture de la première note jusqu’à la finalisation de l’enregistrement et nous avons eu des moments très durs pendant l’enregistrement. Donc après qu’il fut fait, c’était difficile de replonger dans l’écriture. Alors nous nous sommes focalisés sur nos concerts et avons fait le tour de l’Australie avec des groupes comme Behemoth, The Berzerker et Akercocke.

Nous avons commencé à écrire ‘nOn’ à la fin 2005. Ca nous a pris un moment pour prendre nos repères car nous savions que nous ne voulions pas écrire un album qui sonnerait comme ‘Occasus’. C’est très important pour nous de continuer à progresser. Les groupes qui sortent le même album encore et encore deviennent de plus en plus inutiles. Pour ne pas dire qu’ils deviennent putain d’ennuyeux. Dans le but de maintenir notre propre intérêt et d’être artistiquement valables, nous savions qu’il nous fallait créer quelque chose de nouveau et d’unique. Alors ça nous a pris un moment pour trouver notre direction. Une fois que nous l’avions trouvé, le processus d’écriture à été raisonnablement rapide.

Enregistrer a été un cauchemar ; nous avions quelques problèmes technologiques car nos sessions étaient si larges. Nous avons eu quelques problèmes logistiques pour faire tenir toutes les parties ensemble pour le mixage que nous avons finalement géré.

2. Avec ‘nOn’ vous avez poussé le mélange du métal extrême et des sons industriels plus loin. Quand avez vous fait le choix de mélanger ces 2 mondes qui sont très différents?

Timothy Pope : Ce n’était pas réellement un choix. C’était juste quelque chose ou nous avons trébuché en créant notre musique. J’ai toujours détesté les sons de claviers « symphoniques ». Les choses comme les instruments à cordes et les chœurs synthétiques semblent toujours miteux et ridicules. Mais ils sont les sonorités standards pour un clavier dans le métal extrême. Nous avons toujours essayé d’éviter ces sons autant que possible.

Quand nous avons commence à écrire ‘Occasus’ nous avons essayé d’échapper à ces clichés en passant les claviers via des amplis guitare et des pédales de distorsion pour avoir un son plus laid. Comme nous sommes devenus bien plus informés à propos de la programmation et de la synthèse, nous avons commencé à créer nos propres sons qui m’ont permis de jouer de mon instrument d’une manière convenablement agressive. Par la suite c’est devenu une chose importante dans la façon de créer notre musique et nous avons développé notre propre langage musical basé sur le bruit plutôt que sur les mélodies et les cordes.
Je ne nous vois pas vraiment comme industriel. Je pense qu’industriel est un terme mal employé et abusif. Nous employons certainement des éléments électroniques, mais je pense que nous les utilisons dans un sens qui a plus à voir avec le dub qu’avec l’industriel. Nous utilisons beaucoup de délais et de réverbérations pour créer des sons disloqués tandis que ‘l’industriel’ emploie souvent des sons plus secs et plus prévisibles.

3. Que pensez-vous des autres groupes qui essayent le même genre de mélanges que vous? Je pense à des groupes comme THE BERZERKER, HATE ou DODHEIMSGARD par exemple…

Timothy Pope : Je ne vois pas vraiment tant de similitudes entre ce que nous faisons et ce que ces autres groupes font. La comparaison avec The Berzerker me surprend toujours, nous avons tourné avec ces gars et ils sont un groupe génial et ce sont des gars excellents mais je ne peux pas voir d’autres points communs. Ils utilisent de la distorsion sur les grosses caisses de batterie. Nous le faisons aussi très occasionnellement. Je suis sur que leurs buts sont totalement différents des nôtres.

Dodheimsgard et Hate ont des instruments électroniques également mais je ne pense pas que vous pouvez comparer des groupes juste à cause des instruments qu’ils utilisent. C’est à propos de comment ils et de ce qu’ils jouent, pas de quel instrument. Vous ne pouvez pas comparer Morbid Angel et les Sex Pistols parce qu’ils ont tous deux un batteur. Nous utilisons tous l’électronique mais de façons complètement différentes. Nous jouons des styles de musique très différents. J’aime ces groupes car ils ont trouvé leur propre chemin.

4. L’enregistrement de votre nouvel album est très surprenant. Il y a beaucoup de musiciens sur celui ci et vous avez essayé de nouvelles techniques d’enregistrement. Pouvez vous nous en dire plus à ce sujet ?

Timothy Pope : Oui nous avons expérimenté différentes façons d’enregistrer cette fois ci. Nous avons utilisé différents studios dépendamment de quel son nous voulions. Par exemple la batterie pour ‘Skin’ a été enregistrée dans un théâtre vide pour que nous puissions avoir une énorme réverbération. Nous avons enregistré beaucoup de matériel séparément uniquement à cause des problèmes que nous avions avec la quantité de pistes que nous étions en train d’enregistrer.

Nous avons également enregistré des parties avec différents systèmes d’enregistrement, selon ce dont nous avions besoin. Alors si un programme avait un meilleur contrôle d’automation nous l’utilisions donc pour la programmation et le mixions dans Protools car ça nous permettait de jouer toutes les pistes en arrière.

Nous avons eu beaucoup d’invités sur cet album ce qui était génial. Jason Mendonca d’Akercocke, Alex Pope de Ruins, Nathan Wyner de A Secret Death et Alice Daquet qui enregistre sous le nom de Sir Alice sont juste quelques-uns uns de ces invités. Quand nous avons commencé un peu de ce matériel nous savions que certaines parties nécessiteraient certaines voix. Alors nous avons commencé à regarder qui seraient les meilleurs pour ces parties.. La plupart de ces invités étaient déjà des amis et c’est venu très naturellement. Ils étaient dans la ville au bon moment. Alex a enregistré ses parties sur le morceau ‘Dirt’ le premier jour du mixage. Nous avons enregistré son chant dans une autre pièce du studio.

5. En Français “nOn” équivaut à votre « No » anglais… Donc nous pensons immédiatement à quelque chose de très négatif. Que signifie ce titre pour vous? Quel message essayez-vous de passer à travers ce titre et vos textes ?

Timothy Pope : Nous avons choisi nOn comme titre pour un certain nombre de raisons. Premièrement un des thèmes principaux sont ces gens primitifs qui pensent en termes binaires. Par cela je veux dire que lorsqu’ils sont confrontés à une situation, ils voient seulement deux issus comme la bonne et la mauvaise, le noir ou le blanc, oui ou non, etc. Seuls les gens réellement intelligents sont capables d’analyser une situation et d’y voir des options illimitées. Alors nous avons choisi nOn car il a un côté de trois pensées binaires différentes en lui. Il contient le mot no, par opposition à yes, et il contient le mot on, par opposition à off et finalement le zéro au milieu représente le 0 d’un code binaire.

Le mot non en anglais est un préfixe qui n’a pas de signification seul. Il devient seulement plein de sens lorsqu’il est attaché à un autre mot comme non-commercial, nondescript (NDT : indéfinissable), etc. Donc ce mot signifie tout et rien.

Visuellement il représente deux figures entourant un canal qui est une métaphore qui apparaît deux ou trois fois dans les textes.

Les textes traitent cette idée de la pensée binaire qui est examinée dans des situations politiques et sociales. Quelques textes traitent de la défaillance des systèmes politiques modernes, d’autres à propos de personnes qui se sont vendues dehors et il y a un morceau, Cancer, qui parle d’art moderne, spécialement de heavy métal et comment cela a stagné, plus personne ne créant plus rien d’intéressant.

6. Bien, pour finir cette interview, j’aimerai vous remercier pour ces réponses et vous demander si quelques concerts sont prévus en France?

Timothy Pope : Merci beaucoup à toi pour cette interview. Nous venons juste de finaliser un projet de tournée avec Deicide, Vader et Samael pour le tout début de janvier 2009. Nous serons donc en France très rapidement.

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock
1. Hello! Four years have passed since your first album “Occasus”. What happened in the band during these four years? When have you start to work on “nOn” your new album?

Timothy Pope: We were pretty burnt out after recording ‘Occasus’. It was five years in the making for us from writing the first note to finishing the recording and we had a fucking hard time during the recording. So after it was done it was hard to jump back into writing. So we focused on our live show and we toured around Australia with bands such as Behemoth, The Berzerker and Akercocke.

We started writing ‘n0n’ in late 2005. It took a while to find our feet because we knew we didn’t want to write an album that sounded like ‘Occasus’. It’s very important to us to keep progressing. Bands who release the same album over and over become increasingly irrelevant. Not to mention they become fucking boring. In order to maintain our own interest and to be artistically valid we new we had to create something new and unique. So it took a while to find our direction. Once we found it the writing process was reasonably quick.

Recording was a nightmare; we had some technology problems because our sessions were so large. We had some logistic problems getting all the parts together for mixing but we eventually managed.

2. With “nOn” you have push the mix of extreme metal and industrial sounds farther. When and why have you made this choice to mix these two worlds that are very differents?

Timothy Pope: It wasn’t really a choice. It was just something we stumbled upon when creating our music. I have always hated “symphonic” keyboard sounds. Things like synthetic strings and choirs always seem cheesy and ridiculous. But they are the standard sounds for keyboards in extreme metal. We have always tried to avoid those sounds as much as possible.

When we started writing ‘Occasus’ we tried to escape that cliché by running the keyboards through guitar amps and distortion pedals to get uglier sounds. As we got more knowledgeable about programming and synthesis we started creating our own sounds that allowed me to play my instrument in a suitably aggressive way. Eventually it became an important part of how we created music and we developed our own musical language based on noise rather than melody and chords.

I don’t really see us as industrial. I think industrial is a very misused and abused term. We definitely use electronic elements but I think we use them in a way that is more in common with dub than with industrial. We use a lot of delays and reverbs to create dislocated sounds where as ‘industrial’ often use drier, more up front sounds.

3. What do you think about the other bands that are trying the same kind of mix than you? I think to bands as THE BERZERKER, HATE or DODHEIMSGARD for example…

Timothy Pope: I don’t really see much of a similarity between what we and those other bands do. The Berzerker comparison always surprised me, we have toured with those guys and they are a great band and a great bunch of guys but I can’t see any other similarities. They use distorted kick drums. We do too very occasionally. I am sure their aims are completely different to ours.

Dodheimsgard and Hate have electronic instruments too but I don’t think you can compare bands just because of the instruments they use. It’s about how they what they play not what instrument. You can’t compare Morbid Angel and the Sex Pistols because they both have a drummer. All of us use electronics but we use them in completely different ways. We play very different styles of music. I like those bands because they have found their own path.

4. The recording of your new album is very surprising. There are many performers on this one and you have tried new techniques of recording. Can you talk us more about that?

Timothy Pope: Yes we experimented with some different ways of recording this time round. We used few different studios depending on what sound we wanted. For example, the drums for ‘Skin’ were recorded in an empty theatre so we could get a big open room sound. We recorded a lot of the material separately just because of the problems we had with the amount of tracks we were recording.

We also recorded parts in different recording systems, depending on what we needed. So if one program had better automation control then we used that for programming and mixing in Protools because it allowed us to play back all the tracks.

We had a lot of guests on the album which was great. Jason Mendonca from Akercocke, Alex Pope from Ruins, Nathan Wyner from A Secret Death and Alice Daquet who records under the name Sir Alice are just some of the guests. When we began writing some of this material we knew that certain sections would need certain voices. So we began looking at who would be best for the parts. Most of the guests were already friends and it came very naturally. They were in town at the right time. Alex recorded his parts on the song ‘Dirt’ on the first day of mixing. We recorded his vocals in another room of the studio.

5. In French “nOn” mean “No”… So we immediately think to something very negative. What means this title for you? Which message are you trying to make pass by this title and your lyrics?

Timothy Pope: We chose n0n as the title for a number of reasons. Firstly one of the main themes of the album is that primitive people think in binary terms. By which I mean when confronted with a situation they only see two outcomes such as right or wrong, black or white, yes or no etc. Only truly intelligent people are able to look at a situation and see the unlimited options. So we chose n0n because it has one side of three different binary thoughts in it. It contains the word no, as opposed to yes, it contains the word on, as opposed to off and finally the zero in the middle represents the 0 of binary code.

The word non in English is a prefix that has no meaning in and of itself. It only becomes meaningful when it is attached to another word such as non-commercial, nondescript etc. So the word means nothing and anything.

Visually it represents two figures circling a drain which is a metaphor that appears a couple of times in the lyrics.

The lyrics deal with this idea of binary thought which is examined in political and social situations. Some lyrics are about the failings of modern political systems, some about people who have sold themselves out and there is one track, Cancer, which is about modern art, specifically heavy metal and how it has stagnated and no one creates anything interesting anymore.

6. Well to finish this interview, I’d like to thank you for these answers and ask you if some shows are scheduled in France?

Timothy Pope: Thank you very much for the interview. We have just finalised a tour with Deicide, Vader and Samael for early in January 2009. So we should be in France very soon.



 




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