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DYLATH-LEEN
CHRONIQUE
Contact groupe http://www.dylath-leen.net
Audio / Video
Mise en ligne le : 01 août 2008  | Intervieweur : AVALON | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1-Bonjour Dylath-Leen. La question habituelle pour commencer : pouvez vous nous présenter un peu le groupe ? (Line up, parcours,...)

Bertrand : Bonjour, allons-y gaiement : en 1999 nous avons formé le groupe, composé, et 2 ans après nous avons enregistré le 1er album "Insecure" ; ensuite d'autres événements importants ont eu lieu : changement de line-up (batterie et claviers), contrat de distribution pour ce même album en 2005. La même année fut enregistré "Semeïon" qui est sorti en mars 2008. Pendant ces quelques années, le groupe a eu pas mal de chroniques (très positives pour la plupart - dont celle de Pavillon 666 justement :)) ainsi que des concerts un peu partout en France et en Belgique... Re-changement de line-up en Avril 2008, puisque je suis de retour à la batterie. Notre actu récente, en plus de la sortie de "Semeïon", ce sont nos derniers concerts aux Pays-Bas, aux côtés de Thurisaz, Chiraw, Draconian, Cynic, Exodus, Obituary... et prochainement le Dokkem Open Air (aux Pays-Bas, toujours) et le Metal Female Voices Fest 6 en Belgique. Je pense que c'est un bon résumé !!!

2- "Dylath-Leen" voilà un nom étrange et pleins de mysticisme...y a t'il un concept particulier derrière tout ça ?

Igor : oui, Le nom du groupe est le nom d'une ville imaginée par H.P. Lovecraft, écrivain fantastique du début du XXème siècle. l'univers qu'il développait est assez sinistre mais nourri d'onirisme aussi. Etant assez engoués par les écrits de l'auteur et n'ayant pas d'énormes points communs dans nos influences, nous nous sommes naturellement rejoint sur ce point au départ du groupe. Le défi que nous nous lancions était d'abord de construire une ambiance qui serait fidèle au sentiment que nous donnaient les lectures et nous souhaitions que les thèmes abordés soient en corrélation avec ceux qu'exploite l'auteur. Cela nous mène sur des albums à thème : le premier est "Insecure" et met des protagonistes face à certaines situations de danger et de basculement, et le dernier ; "Semeïon" aborde la psychopathologie sachant que la folie est omniprésente dans les écrits de Lovecraft. Ce qui nous importe avant tout c'est de nous définir un style, une identité musicale basée sur une influence émanant d'un autre art ; cela peut prendre du temps mais nous nous y attelons sérieusement.

3- Votre précédent opus "Insecure" est sorti en 2002, nous sommes en 2008...que s'est-il passé pendant ces 6 années ?

Igor : on a bossé dur pendant un moment car le line-up changeait après l'enregistrement, c'était convenu alors il fallait rebosser tout le set en plus de travailler sur les nouveaux titres ! Ensuite, on a été pointilleux sur ce qu'on voulait en terme de production parce qu'on avait déjà quelque chose de très pro avec le premier album et on ne pouvait pas se permettre de redescendre de gamme ; on n'en avait évidemment pas envie non plus. Donc, pour avoir le résultat il a fallu mettre les moyens. Il a surtout fallu les trouver, ce n’est pas plus compliqué que ça. Evidemment on aurait aimé proposer l'album plus vite mais bon, on a pris le temps de revoir pas mal de choses, d'arrangements, de détails qui font qu'aujourd'hui on en est tout à fait satisfaits, il reflète vraiment l'intention qu'on avait au départ il me semble.

4- Vous êtes qualifiés de Death metal pourtant votre musique est plutôt variée. Quelles sont vos influences majeures ?

Bertrand : Eh bien... le Death-Metal !!! Au sens large bien sûr, car c'est un genre qui peut présenter des aspects sombres, atmosphériques, mélodiques, brutaux... même si, en composant, chacun amène des idées et influences différentes, le résultat reste homogène. Comme tu le dis, l'étiquette Death-Metal revient souvent, nous l'assumons pleinement ; notre musique plaît également à d'autres publics, donc à chacun de se faire une opinion. Et avec les outils actuels (Internet surtout) il est très simple et rapide de partir à la découverte du groupe, alors faites-vous plaisir : http://www. myspace. com/dylathleen !!! :)

5- Une question pour Kathy : pas facile de s'imposer dans un milieu masculin ? Un regard sur la place des femmes dans le metal et plus particulièrement dans le death ?

Kathy : C'est en effet quelque chose qui m'a fait peur quand on a formé le groupe. A l'époque il y avait peu de femmes dans le Metal, et encore moins dans le Death... Au final, mis à part quelques lourdauds, il y a pas mal de respect, mais aussi beaucoup de curiosité ! Concernant la place des femmes dans le Metal, je trouve que ces dernières années elles s'imposent bien plus et leur présence semble de plus en plus naturelle même dans un registre extrême. Maintenant, qu'on soit femme ou homme, l'important est de proposer quelque chose d'intéressant, le sexe de la personne n'a pas vraiment d'importance...

6 - Semeïon est un album plutôt ambitieux et complexe. Comment s'est passée sa genèse (de la compo au cd) ?

Igor : ça s'est fait dans la douleur, Kathy venait de perdre une amie d'anorexie et voulait consacrer un titre à sa mémoire et à ce que la maladie avait d'horriblement dégénérescent. Il m'a sauté aux yeux par delà cela que Lovecraft avait beaucoup travaillé sur la santé mentale et la folie (mot simple qui en 1920 regroupait pour le grand public toute sorte de pathologie rendant le comportement incompréhensible). Il nous est donc apparu qu'en restant dans le concept lovecraftien nous pouvions décliner les maladies en autant d'ambiances et utiliser les paroles pour exprimer la souffrance de chacun dans son univers d'isolement. Cela a demandé un travail de documentation conséquent initialement et il a fallu adapter les atmosphères musicales selon les douleurs que le titre pouvait susciter. C'était ambitieux, et on est vraiment contents d'avoir réussi notre pari initial. Les tentions de notes dans la compositions et les nouveaux types de voix de Kathy amènent véritablement quelque chose de plus glauque, de plus malsain que ce que nous faisions jusqu'alors. Je pense qu'on évolue avec ce cheminement vers des sonorités plus personnelles, et ça va encore évoluer...

7- Etes vous pleinement satisfaits de l'album ? Vous allez le défendre corps et âmes sur scène ?

Igor : Oui c'est une réussite pour nous. Il a été enregistré dans le studio dans lequel on répète depuis déjà longtemps avec des techniciens son qui de fait .avaient déjà eu les morceaux dans les oreilles une paire de fois. Il s nous connaissaient bien, savaient où nous voulions en venir et ont respecté à la lettre nos volontés en nous proposant des manières de faire qui optimiseraient le rendu. Pour Stéphane Buriez (Loudblast) qui a mixé l'album, c'est pareil, nous allions travailler en terrain connu puisqu'il avait déjà produit artistiquement le premier album. On s'était perdu un peu de vue et c'était l'occasion de montrer comment l'ensemble du projet avait évolué. Il a écouté la sortie de studio et était très emballé. Il fourmillait d'idées pour le mixage de chaque titre et lui aussi savait très bien ce que nous attendions. Il a fait un boulot fabuleux ! Maintenant comme tu dis, il ne nous reste qu'à le défendre sur scène. Il y a des titres qu'on proposait depuis un moment comme "Buy me a smile" ou "Contain" mais on ne voulait pas en dévoiler trop avant la sortie. Là, on se lâche, on fait le tour du répertoire. La difficulté pour nous reste de nous faire programmer dans les salles françaises, on est davantage accueillis en Belgique ou aux Pays-Bas, une de nos prochaine démarche sera sans doute de chercher un collectif ou un tourneur pour la France. On a un très beau réseau de distribution et il est dommage de ne pas s'y produire plus sur scène.

8- Le mot de la fin est pour vous :

Kathy : Rendez-vous sur nos prochains concerts et surtout, supportez vos groupes Français ! Cthulhu fhtagn ! Merci infiniment à tous nos fidèles fans Français, qui se déplacent parfois jusqu'aux Pays-Bas pour nous voir jouer !

   

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