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ADAMENTH |
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Audio / Video | |||
Mise en ligne le : 11 août 2008 | Intervieweur :
S.Y.L.
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1/ Salut Adamenth, présentez-nous un peu le groupe, qui êtes-vous ? d’où venez-vous ? quel est votre parcours musical ? Géo : Le groupe s’est formé il y a un peu plus de trois ans, avec tout d’abord le duo Julien (batteur)/Olivier (guitariste), qui voulaient monter un groupe de métal sympho. Ils connaissaient François (bassiste) depuis quelques temps, et n’ont pas tardé à lui proposer de se joindre au projet. Yann et Charlotte ont rejoint le groupe suite à plusieurs recherches, aux postes de claviériste et de chanteuse. Après six compositions, Yann quittait la formation pour des raisons professionnelles. J’ai été contacté 4 mois plus tard par Julien, alors que je cherchais un groupe dans ce style. On a alors pas mal retouché les anciennes compos, trouvé le nouveau nom du groupe, et donné nos premiers concerts. Une première démo était sur les rails en décembre 2006, mais nous n’étions pas contents du résultat, c’est pourquoi nous avons patienté encore un an afin de cette fois produire quelque chose dont nous étions suffisamment satisfaits. Nous avons finalement été rejoints il y a trois mois par un deuxième guitariste, Anthony, afin d’élargir nos possibilités. Le line up est maintenant on ne peut plus stable, et l’on peut se tourner complètement vers l’avenir. 2/ Ne tergiversons pas et parlons de suite de votre première réalisation ; encore bravo d’ailleurs pour cet artwork au bon goût certain. La très bonne qualité sonore est aussi à souligner, dans quelles conditions s’est déroulé l’enregistrement ? Merci à toi ! Nous avions été assez frustrés par notre première démo « inachevée », c’est pourquoi cette fois nous voulions faire les choses à fond. Nous avons parlé du projet à un ami très proche du groupe, Stéphane Leclercq, qui finissait ses études en audiovisuel/son, et qui s’est par la suite énormément investi dans cet EP. Nous avons fait les prises de son au studio Produc’son à Toulouse, avec Cyril Chateau, et toujours Stéphane qui s’est également chargé du mixage. Tout s’est passé dans une très bonne ambiance, et nous tenons vraiment à les remercier tous les deux pour leur excellent travail et leur gentillesse. 3/ Vos influences musicales semblent variées, pouvez-vous nous en dire un peu plus (en particulier au niveau de ses apports classiques) ? Pourriez-vous définir votre musique avec vos propres mots ? Pour les influences, c’est simple, chaque membre en a des différentes ! Heureusement que quelques groupes « incontournables » plaisent à tout le monde, sinon ça ne serait pas évident de se mettre d’accord. Dans les grandes lignes on va dire qu’il y a du heavy, du prog, du symphonique, du death et du black ! Pour ce qui est des influences classiques, elles sont présentes surtout chez Charlotte et moi et assez diverses. Nous sommes particulièrement admiratifs de Debussy, Ravel, Fauré, Dvorak, ou encore R.Strauss et Verdi pour elle et Beethoven et Chopin pour moi. Ces influences sont encore très discrètes sur l’EP, mais se font de plus en plus ressentir sur les dernières compos. Définir notre musique avec nos propres mots, voilà qui est ardu… Je ne peux parler qu’en mon nom, mais je dirai qu’elle se veut un équilibre entre lumière et obscurité, entre rêve et brutalité. Ce contraste est également plus présent sur les nouveaux morceaux, mais on en trouve les prémices dans Beloved Demon ou encore Weak Hope. Plutôt que de développer une homogénéité récurrente, nous voudrions accentuer ces contrastes, en alternant la violence et la contemplation. 4/ De quoi parlent vos textes ? Charlotte : C’est pour l’instant très large car chaque chanson a son thème ; thème que je développe, soit directement soit par un exemple précis, et dont je fais une sorte de thèse. Mais bon je dis souvent que la musique parle d’elle-même, le texte ne vient que la compléter. Il n’empêche que j’y attache une grande importance, déjà pour l’articulation du chant, et je sais aussi que beaucoup de gens ne sont pas insensibles au langage des mots. Semblable à notre musique (telle que l’a décrite Géo) puisque j’écris toujours après la composition, la poésie me prend autour de thèmes d’affrontements ; ceux-ci évoquent tantôt le monde tel qu’il est ou tel que j’aspire à le voir, je parle des gens et de leur expérience, la mienne propre parfois, des échanges et des situations étranges, bref je ne fais pas de concession et suis susceptible d’aborder tous les sujets possibles. Par contre je n’aborde jamais un sujet directement, préférant laisser une grande liberté d’interprétation grâce aux symboles récurrents. J’ai en tête un concept album, mais le concept ne sera donc défini qu’au dernier moment, puisque mes écrits s’échelonnent autour d’une réflexion en concordance avec la musique. 5/ La surabondance de groupes avec chant féminin a entraîné une sorte de lassitude au niveau des critiques, aviez-vous peur par rapport à cela, des premiers avis concernant votre musique ? Géo : Je trouve que si la lassitude s’est installée, ce n’est pas parce que le concept a quoi que ce soit d’épuisé, mais tout simplement parce que le phénomène a mené à une baisse considérable de qualité. Il y a des centaines, si ce n’est des milliers, de groupes avec chanteur, pourquoi aurait-on fait le tour de la question avec quelques dizaines de groupes à chanteuse ? Le problème est que beaucoup de jeunes groupes ont vu là un concept encore neuf dans lequel il fallait se lancer, ne faisant pas l’effort d’apporter derrière leur pierre à l’édifice. Adamenth existe car nous voulons créer notre propre univers, l’enrichir un peu plus chaque fois, et le faire partager aux autres à travers notre musique. 6/ Quel regard portez-vous sur la scène métal ? et sur la scène française plus particulièrement ? Que cela soit au niveau international ou non, j’ai l’impression que le métal se débarrasse petit à petit de tous les préjugés dont il était l’objet, et que de plus en plus de personnes se laissent conquérir, ce qui est une très bonne chose ! Les bons groupes affluent, connus ou non, et il suffit de chercher un peu pour découvrir de nouveaux talents. En France, c’est souvent novateur et varié, mais la scène néo et hardcore me semble bien plus présente (ou médiatisée ?) que le reste. En métal symphonique par contre, je trouve qu’il n’y a pas grand-chose d’intéressant. La plupart des groupes restent très attachés à l’aspect héroic fantasy de la chose, ce qui dans notre cas est totalement absent. 7/ Quels sont les ingrédients qui selon vous, sont absolument nécessaires pour qu’un groupe puisse se distinguer des autres dès ses débuts ? Le fait d’utiliser ses différentes influences pour créer quelque chose de nouveau et d’absolument authentique. Même si nous n’avons pas la prétention d’avoir atteint ce but avec ce premier EP, c’est l’objectif que nous nous fixons, et que nous comptons approcher un peu plus à chaque nouvelle compo, en mettant l’accent sur les influences extrêmes d’un côté et classiques de l’autre. 8/ Quels sont vos projets ? où pourra-t-on vous voir prochainement sur scène ? Nous espérons donner un maximum de concerts dans les six mois à venir, tout en composant beaucoup en parallèle. Le site officiel Adamenth est également en construction. L’avenir nous dira si l’on trouve un label ou non, mais a priori nous commencerons à nous pencher sérieusement sur l’album pour 2009. Deux dates sont confirmées pour l’instant, le 2 octobre à Bordeaux, et le 29 novembre à Marseille, mais j’invite tout le monde à consulter régulièrement notre myspace afin d’être informé des nouvelles dates. 9/ Merci pour cette interview et pour nous avoir fait un peu plus partager votre musique, en espérant avoir de vos nouvelles prochainement ! Merci à toi, et à tous ceux qui apprécient notre musique et nous soutiennent. A très bientôt sur scène ! |
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