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HECTIC PATTERNS |
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Mise en ligne le : 07 juillet 2008 | Intervieweur :
Black.Roger
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1) Bonjour HECTIC PATTERNS, une petite présentation vous est demandée par les lecteurs de Pavillon 666, alors, allez-y. Hectic Patterns a vu le jour à la fin de l'année 2002 lorsque Ludo (guitare), François (guitare), Cédric (basse & chant) & Greg (batterie) se sont retrouvés en région parisienne non sans avoir déjà croisé leurs instruments au cours de leurs études. François a rapidement commencé à composer, et nous jouions à l'époque des reprises de Nostromo, Gojira ou encore Slayer et même Megadeth (!) pour remplir le reste des répètes... Caroline, une amie de François et Ludo a ensuite été sollicitée pour la partie songwriting et artwork. Lorsque Cédric a quitté le groupe fin 2003, nous avons décidé de le remplacer par 2 personnes en Nico (Basse) et James (chant). Fort de la stabilité de ce line-up, François principalement ainsi que Ludo ont poursuivi la constitution du répertoire. En 2005, une première matérialisation a vu le jour avec la démo 4 titres "The Grand Hare Order", sous la houlette de Phil Allemant (Decoherence). Le groupe a alors écumé quelques salles parisiennes et lilloises principalement, avec notamment des concerts à l'espace Curial et au Batofar en compagnie respectivement de Cephalic Carnage et Ephel Duath. Aujourd'hui, François a émigré outre-Atlantique pour des raisons personnelles, mais il restera le compositeur principal du groupe. Guy-Noël (Ufych Sormeer / Dead Season) nous a alors rejoint, et après quelques répètes et un concert, nous sommes confiants quand à sa capacité d'assurer la continuité scénique du groupe. 2) « Random », est un album qui a tout pour réussir. Pendant combien de temps avez-vous travaillé dessus ? Comme souvent en ce qui concerne un premier album, la méthode a été quelque peu atypique. Les batteries ont été enregistrées chez Greg en 2005, tandis que les principales prises de son concernant les autres instruments ont été effectuées 8 mois plus tard avec Hubert Letombe au Midnight Studio. Par la suite, quelques enregistrements supplémentaires de chant ou encore les soli de guitare ont été mis en boîte au gré des disponibilités du studio, qui est désormais très demandé. Il en fut de même pour le mixage, qui a été effectué sous la forme de plusieurs sessions courtes de 2 à 3 jours, dispersées là aussi dans les rares espaces de l'emploi du temps d'Hubert. Si l'on ajoute les inévitables galères informatiques, le mixage s'est finalement achevé après la mi-2007. Nous avons par la suite décroché un deal avec Holy Records et confié le mastering de l'album à Bruno Gruel début 2008. Le temps de régler les derniers détails visuels et de recevoir les albums finis, Random a finalement atterri dans les bacs le 26 mai. 3) Dire que vous faites seulement du death-metal, serai bien trop réducteur, comment qualifiez vous votre musique ? La musique d'Hectic Patterns comporte en effet les attributs traditionnels du death-metal. Nous essayons néanmoins de laisser respirer les morceaux en modulant à bon escient l'intensité des différents passages. HP se nourrit de styles extrêmement variés, de nombreux passages sont à rapprocher avec des artistes de jazz comme Steve Coleman, Magik Malik (pour le groove) aussi bien que Thelonious Monk, John Coltrane ou Derek Bailey (pour le côté barré). Après, notre goût pour le metal extrême permet d'habiller tous ces plans version brutal death... En tant que musiciens de tous horizons, nous ne dressons aucune barrière entre les styles, et c'est vrai, on se sent parfois frustrés d'être classifiés dans du "brutal death technique" car au final, ça ne reflète pas du tout notre démarche d'ouverture. 4) De quoi parlent vos textes, et qui les compose ? La collaboration avec Caroline concernant l'écriture des paroles perdure aujourd'hui. François a néanmoins composé 2 des 9 textes présents sur l'album. Nos thèmes sont massivement empruntés aux classiques du genre Metal dit « extrême » (violence-sexe-mort-folie et compagnie), mais subissent toujours un « détournement », par un décentrement des points de vue (cf. « Thailand », « Vaseline »), une inversion des rôles victime/bourreau ou des rapports de force habituels (« Asylum », « Hyperborea », « The Grand Hare Order »), un traitement humoristique (« Enterprise », « Macabre Punishment ») ou poétique (« Shiva ») en décalage... Dans le même esprit que le choix du dessin d’enfant du Kosovo pour la pochette, il s’agit de questionner, de mettre à distance les archétypes Metal, en les court-circuitant, souvent par une mise en écho avec des faits divers authentiques ou avec d’autres univers cinématographiques et littéraires traitant différemment de la violence, de la peur, des marginalités (de G. Van Sant à A. Kollek en passant par le répertoire Mad Movies, de S. King à J.T.Leroy ou encore H. Selby Jr, et même un clin d’œil aux souverains poncifs « nitchéens », comme dirait caustiquement Ultra Vomit…) . Evidemment, les vocals growlés n’étant pas immédiatement intelligibles, la priorité reste leur dimension musicale : les textes sont d’abord pensés en termes de sonorités, de patterns rythmiques, en cohérence avec le groove barré des morceaux. 5) Après cette sortie du CD, quels sont vos projets, à court et moyen terme ? Nous voulons bien sûr défendre "Random" sur scène, dans les meilleures conditions possibles, et dans un rayon un peu plus étendu que le 1/4 Nord de la France. Nous nous penchons également d'ores-et-déjà sur la composition d'un second album, un titre est déjà quasiment prêt, mais la priorité pour les concerts reste le contenu de Random. 6) En dehors de votre groupe, qu’écoutez-vous comme styles de musique ? Voilà une question à laquelle le groupe ne peut définitivement pas parler d'une seule voix, sauf peut-être en ce qui concerne Meshuggah ou Martyr. François, comme évoqué précédemment, est un grand fan de jazz, acoustique comme électrique (cf Allan Holdsworth), mais également de la scène extrême canadienne avec Gorguts en tête de liste, ou encore récemment de musique indienne. Ludo pour sa part, reste fidèle à une (large) culture rock/metal avec une nette tendance à apprécier les courants modernes du genre (tout en restant un grand fan de Slayer depuis des lustres), et fricotant même parfois avec l'electro. Nico a aussi des goûts assez éclectiques, évidemment liés à son instrument (basse), avec un attachement très ancien aux valeurs sûres qui ont fait l'Histoire du metal et notamment le black-metal. James lui est un peu la ‘caution death-metal’ du groupe (voire plutôt brutal death-metal), à coup sûr le plus grand fan de de la scène extrême dans le groupe. Greg, à l'instar de Nico, écoute un peu de tout tant qu'il s'y retrouve du côté des batteurs, et en ce qui concerne le metal, passe volontiers du heavy le plus mielleux au black le plus haineux, avec une grande affection pour le style automnal d'Opeth. Caroline, metalleuse éclectique s'il en est, concède toutefois une certaine fascination pour le trve black. Bref, un joyeux bordel quoi... 7) Quel regard critique portez-vous sur la scène métal Française, en ce moment ? A l'image de la scène mondiale, elle est bouillonnante... des groupes comme Trepalium ou Mistaken Element retiennent notre attention, sans oublier les incontournables Gojira. Dans un autre style, Alkemyst, un groupe Annécien de heavy prog impressionne par son travail de composition et de production. Le dernier album d'Ultra Vomit est excellent également :-p 8) Un dernier mot, une dernière phrase, la parole est maintenant à vous, alors, dîtes-nous tout ! Mode "pas original" (mais sincère néanmoins): au plaisir de vous croiser sur scène! Sinon, spécial soutien de la scène française: "Fais chier! J'ai pas fait mes exos!" |
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